Les pompiers sont encore tout feu tout flammes

RECRUTEMENT En novembre 2012, la Fédération des sapeurs-pompiers vaudois lançait une opération de séduction. Dans la Broye, les volontaires ont plutôt bien répondu à l’appel.
«Le bilan de la campagne de recrutement 2012 est très satisfaisant, tant au niveau de l’impact publicitaire que du retour en termes de recrues», estime le major Cédric Fagherazzi, président de la Fédération vaudoise des sapeurs-pompiers, qui a porté cette opération séduction.
Pour parler chiffres, dans le secteur Broye-Vully, qui regroupe les SDIS Haute-Broye et Broye-Vully, 68 recrues ont été engagées. Pour cette région, les chiffres sont stables, car en 2011 il y en avait 62 et 69 en 2010. Cet engouement n’est pas identique dans d’autres régions. «Dans les zones urbaines, c’est plus difficile. Les gens sont beaucoup plus mobiles et peinent à s’engager dans un service de secours et d’incendie», note le président de la FVSP.
Fort heureusement, dans le canton aucun corps de sapeurs-pompiers n’est exsangue. Il est toutefois bon de signaler que l’effectif des soldats du feu vaudois est en baisse depuis de nombreuses années, réformes obligent. Ainsi, en 1995, le canton comptait environ 16?000 pompiers. «Aujourd’hui, on doit être environ 7500, dont 2300?personnes incorporées dans un premier échelon, soit un détachement de premier secours (DPS)», note Cédric Fagherazzi.
«La campagne c’est bien mais…», commente le major Serge Blaser, commandant du SDIS Broye-Vully. «Auparavant, il n’y a jamais eu de démarchage. Les personnes intéressées venaient d’elles-mêmes ou sur conseil d’un ami. Pour cette campagne, nous avons eu 44 recrues. Lors de la première séance il y a déjà eu des défections et lors de la remise du matériel, ils étaient encore moins nombreux, soit pour déménagement, soit par manque d’intérêt», poursuit le major payernois.
Une fois engagées, les recrues doivent suivre une formation ouverte à distance (FOAD) et aussi deux jours de cours de base. Celui-ci s’est d’ailleurs déroulé la semaine dernière. «Je n’ai pas les chiffres finaux, mais forcément il y aura encore des désistements», pense Serge Blaser.


Seuls les motivés resteront
«La campagne de recrutement est dynamique, mais après il faut voir sur la durée. De toute façon, il n’est jamais bon de forcer quelqu’un à s’engager.» Dans cette évidence, il est rejoint par son homologue Luc Grandjean, commandant du SDIS Haute-Broye. «Effectivement, nous avons beaucoup plus de «déchets» avec cette campagne. Elle est plus destinée aux zones urbaines. Vu qu’il n’y a plus de taxe non-pompier, seuls les gens motivés resteront», explique le commandant moudonnois.
«Nous n’avons pas de problème d’effectifs dans nos régions. Par contre, pour le détachement de premier secours, il faut être très prudent, notamment en journée», ajoute Luc Grandjean.


Le problème est surtout en journée
Là aussi Serge Blaser abonde. «En journée, c’est juste côté effectifs. On arrive à faire face aux missions, mais c’est toujours à la limite», fait-il remarquer. Dans les régions dites «rurales», la tendance est à la fidélité, les gens bougeraient moins. Par contre, beaucoup travaillent à l’extérieur de la Broye et c’est justement là qu’il faut porter toute l’attention pour mener à bien les missions.
«Ce qui est regrettable c’est que certains patrons ne veulent pas laisser partir leurs employés en journée. C’est dommage, car ce sont d’excellents éléments qui nous manquent», regrette Luc Grandjean, en mettant le doigt sur un autre défi auquel doivent faire face les miliciens qu’ils sont.
Côté fribourgeois, l’ECAB n’a pas voulu donner de chiffres sur le recrutement. «Une campagne aura aussi lieu cet automne», assure l’inspecteur cantonal Guy Wicki, en marge de la réforme Frifire qui devrait aussi voir les effectifs fondre, à l’instar des Vaudois.

Au final, la région ne débattra pas sur Ikea

ÉCONOMIE Face à l’opposition des autorités cantonales et fédérales, Ikea, surpris d’autant de réticences décide de renoncer à son implantation à Bussy. Le syndic Eric Chassot estime que c’est un gâchis.
Dans un silence politique assourdissant, la Broye tire un trait sur l’implantation du géant du meuble à Bussy. La semaine dernière, le Service des constructions et de l’aménagement (SeCA) a décidé d’une non-entrée en matière sur la mise en zone pour ce projet (voir La Broye du 28 février 2013). Dans son rapport, le SeCA n’y va pas par quatre chemins. Les conclusions du préavis de synthèse d’examen préalable sont catégoriques et atomisent ce dessein, avec l’aval du canton de Vaud et cela sans que le débat ait eu le temps d’arriver sur la place publique.
Le jeudi 28 février, face à l’opposition massive des autorités cantonales et fédérales, Ikea a décidé de jeter l’éponge. «Ikea n’est pas d’accord avec les réserves communiquées. Nous sommes conscients de la complexité du projet. Cependant, tout a été pensé dans les moindres détails et les propositions faites en matière de circulation et d’environnement reposaient également sur des standards élevés», fait remarquer Mark Bloemena (expansion et gestion immobilière d’Ikea) dans un communiqué.
Le syndic de Bussy Eric Chassot est écœuré. Mais l’homme ne se sent pas abattu pour autant et il a bien voulu répondre à nos questions.
– Quelle est votre impression face à cet échec?
– Quel gâchis! Dès le début de ce projet en 2007, nous avons demandé l’avis du SeCA et de la DAEC (Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions) et à chaque fois la réponse était la même: «Ce sera à la région de décider!»
– Finalement, la région n’a pas eu un mot à dire?
– Hélas. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un service de l’Etat peut décréter une non-entrée en matière sur une demande préalable. Je constate que le pouvoir s’inverse, puisque les services censés présenter des analyses techniques se permettent de tuer un projet parce qu’il ne correspond pas à l’idéologie de ses fonctionnaires. La politique cantonale démontre sa faiblesse en permettant au SeCA de se substituer aux élus et ainsi interdire à toute une région de débattre sur la vision de son avenir et le choix de son économie.
– Dans ce dossier, ne pensez-vous pas que vous l’avez joué trop en solo, sans vous garantir d’appuis politiques?
– Le Conseil communal a souvent pris des positions tranchées sur des dossiers et cela ne nous a pas aidés. Pour Ikea, nous avons essayé de ne pas jouer en solo. Dès le début et à de multiples reprises nous avons essayé d’obtenir l’appui des députés broyards, malheureusement ils se sont faits très discrets sur ce dossier, peut-être en attente des préavis avant de s’exprimer. D’ailleurs la Coreb avait émis un préavis favorable, sous réserve du résultat de la demande préalable. Maintenant que le SeCA lui a coupé l’herbe sous les pieds, on ferme le dossier. J’estime que c’est un dangereux précédent pour la politique régionale. Finalement, c’est une forme de mise sous tutelle de la part des services qui font le ménage avant que les dossiers ne soient traités.
– Quel est l’impact financier pour la commune de Bussy?
– C’est difficile de donner des chiffres exacts. Il y a eu des dépenses tout au long de ces cinq ans et elles ont été intégrées dans les budgets de fonctionnement. Nous avons encore quelques factures à payer, mais on devrait être en dessous de 100?000?francs.
– Qu’allez-vous faire avec cette zone maintenant?
– On a perdu ce dossier, mais effectivement il nous reste ce terrain qui est d’ailleurs inscrit au plan sectoriel des zones d’importance cantonale, depuis près de quinze?ans. Comme on peut le lire dans la presse ces temps-ci, l’économie fribourgeoise manque cruellement de terrains et pour preuve elle exporte ses entreprises sur Vaud. Ce ne sera qu’une question de temps, cette zone est destinée à l’économie c’est certain.
– Optimiste quand même?
– Au moment de nous dire au revoir jeudi dernier, Mark Bloemena m’a dit que si la politique faisait un improbable revirement de sentiment envers ce projet je pouvais sans autre le rappeler, car Ikea cherche toujours une zone pour s’implanter dans la région.

Le Colisée a quitté Rome pour Moudon

BRANDONS Dès ce soir et jusqu’aux petites heures lundi matin, Moudon se transforme en Brandonum. C’est la fête, et même le décor paisible de la ville s’en retrouve chamboulé à l’image de la place du Marché. C’est une spécificité moudonnoise.

Le boulot est énorme, mais les yeux de Pierre Monney brillent de mille feux lorsqu’il présente les décors qui habilleront la place du Marché et la Grenette cette fin de semaine à l’appel du carnaval le plus fou de ROMEandie.
Il faut en effet certainement un brin de folie pour se lancer dans de telle aventure, mais aussi un sérieux à toute épreuve pour réussir le tour de force d’adapter des décors à la configuration des lieux. Ce challenge, les organisateurs des Brandons de Moudon le relèvent depuis le début des années 2000. Cette touche artistique est une spécificité moudonnoise. Elle implique un engagement sans faille des membres du comité d’organisation. En effet, épaulés du concepteur aux idées originales et qu’est l’infatigable Pierre Monney ainsi que par quelques bénévoles, ce sont eux qui réalisent tous les décors durant l’hiver.
Tout commence en août, c’est à ce moment que le thème de la prochaine édition des Brandons est arrêté. Une fois la décision prise, c’est inquiets que les responsables vont s’enquérir de la faisabilité auprès de Pierre Monney. Invariablement, ce dernier annonce: «On va se débrouiller» et le voilà prêt à cogiter durant tout l’été. A l’approche de l’hiver, début novembre, le comité des Brandons prend possession de locaux mis à sa disposition dans l’ancienne caserne de Moudon par la commune, et les idées de Pierre Monney peuvent passer du rêve à la réalité.
Rien n’est laissé au hasard, le décor de la place du Marché est posé sur plans. Il faut être précis, la place étant «mal plate», comme on dit, et, en plus, il faut avaler la fontaine et sa statue sous la scène et les échafaudages.
Cette année, ce n’est rien moins que le Colisée qui y sera édifié et complété par une fresque immense que seules quelques personnes ont pu voir jusqu’ici. La pièce de base du Colisée pèse la bagatelle de près de 400 kilos et deux étages viendront la compléter et s’emboîter très précisément pour assurer la stabilité de l’édifice. De même, cette année, pour la première fois, la décoration du fond de la scène sera en dur, soit peinte sur des panneaux de métal qui seront fixés aux échafaudages.

Au pinceau ou au rouleau
A la Grenette, la pose des décors est plus aisée, puisque l’espace à disposition est le même chaque année. Les intervalles entre les piliers permettent la création de six panneaux décorés sur le thème de l’édition. Il n’en demeure pas moins que les réaliser n’est pas une mince affaire non plus. Les dessins sont préparés, reportés sur les panneaux des années passées qui ont été préalablement blanchis. Puis les membres du comité se lancent dans la peinture sous la férule de Pierre Monney. Il faut compter, au bas mot, une dizaine d’heures de travail par panneau et les membres du comité, leurs amis et Pierre Monney n’ont pas trop de tous les samedis de novembre, jusqu’aux Brandons, pour réaliser tous les décors, surtout que les bars de la fête sont aussi l’objet de toute l’attention du comité.
«Pour nous, cette volonté de décorer la ville et les lieux clés de la manifestation est un plus des Brandons de Moudon. Cela leur confère une ambiance unique», relèvent en chœur les membres du comité au boulot, samedi dernier, à la caserne pendant que les autres faisaient un dernier tour des chars.
Tout est prêt et la cuvée 2013 s’annonce grandiose, tant en qualité que quantité, mais aussi côté météo!

Le Groupe E sur l'Aéropôle

AÉROPÔLE Mercredi matin, le distributeur fribourgeois d’électricité a signé un contrat d’achat de terrain sur la zone Aéropôle 2 avec la commune de Payerne. Il y réunira près de 60 collaborateurs.

Située en bordure de la piste de l’aérodrome et de l’autoroute, la zone Aéropôle démontre enfin son attractivité. Moins de deux mois après la confirmation de l’implantation de l’entreprise Boschung sur le secteur dédié aux activités en lien avec l’aviation, le fournisseur fribourgeois d’électricité Groupe E a signé, mercredi matin à la salle du Tribunal, une promesse d’achat de parcelle sur la zone Aéropôle 2. «Pour nous, cette implantation assied la crédibilité de la zone Aéropôle plus de dix?ans après sa légalisation, se réjouit Christelle Luisier Brodard, syndique de Payerne. Elle aura sans aucun doute un effet d’entraînement pour d’autres entreprises. Ce qui est crucial pour toute la Broye, qui vise à se développer non seulement du point de vue démographique, mais aussi économique.»

Plus de 8000?m2 pour 1,65 million de francs
Dans les faits, les autorités de la commune de Payerne et le Groupe E ont signé l’acte de vente d’un terrain de 8250?m2 pour un montant de 1,65 million de francs. Un dossier assorti d’un droit de superficie sur une surface contiguë de 750?m2, située immédiatement au bord de l’autoroute et donc non constructible. Cette parcelle est destinée à accueillir le nouveau centre d’exploitation du réseau électrique du Groupe E pour la Broye vaudoise et fribourgeoise, ainsi que le district fribourgeois du Lac.
Devisé à près de 11 millions de francs au total, ce projet du plus grand distributeur romand d’énergie permettra de regrouper 54 collaborateurs aujourd’hui répartis sur quatre sites, deux à Payerne et deux à Courgevaux. Le futur centre, qui ressemblera à s’y méprendre à celui de Sâles, inauguré en novembre dernier, devrait être terminé dans le courant de 2015.


Choix naturel de Payerne
Il comprendra un bâtiment, aux normes Minergie, sur deux niveaux d’un peu plus de 1000 m2 au sol, ainsi que des places de parc pour les employés et des garages pour les véhicules d’entretien. «Dans notre philosophie de garantir un service de dépannage éventuel en vingt?minutes, le choix de Payerne s’est fait naturellement, a expliqué Dominique Gachoud, directeur général du Groupe E. Non seulement la parcelle proposée est magnifiquement située en bordure de l’autoroute, mais en plus notre entreprise est présente à Payerne depuis le début des années 1900, tout d’abord via la société des usines électriques de Montbovon en 1905, puis sous l’enseigne des Entreprises électriques fribourgeoises dès 1915.»
«Au total, près de 30?000 des 170?000 clients du Groupe E seront desservis depuis le futur centre broyard», a, pour sa part, détaillé Jacques Mauron, directeur de la distribution d’énergie de la société, au moment de présenter le bâtiment qui sera construit.


Deux bornes de recharge pour les voitures
«La commune de Payerne se réjouit de poursuivre sa collaboration avec le Groupe E et d’avoir été retenue comme un des quatre futurs centres d’exploitation. Ce d’autant plus que cette installation s’accompagnera de la réalisation de deux bornes électriques de recharge pour les voitures, qui seront installées à la gare et sur leur parcelle. A chaque endroit, l’une de ces bornes sera pour leur usage, tandis qu’une seconde sera à l’usage du public», concluait Christelle Luisier Brodard.

IKEA à Bussy, c'est fini

"Ikea n'est pas d'accord avec les réserves communiquées. Nous sommes conscients de la complexité du projet - notamment en raison de la jonction de deux cantons. Cependant, tout a été pensé dans les moindres détails et les propositions faites en matière de circulation et d'environnement reposaient également sur des standards élevés. Nous sommes surpris de rencontrer autant de réticences", réagit Mark Bloemena, expansion et property manager chez Ikea Suisse, dans un communiqué diffusé le jeudi 28 février 2013.

Cette décision fait suite au préavis négatif du Service des constructions et de l'aménagement (SeCA) du canton de Fribourg, mercredi dernier. Le canton de Vaud avait aussi donné un préavis défavorable à ce projet qui aurait pu générer la création de 400 emplois sur 10 hectares à Bussy.

 

Lire la Broye du jeudi 28 février 2013

Le centre de Cudrefin en feu

En fin de matinée, samedi, un incendie s'est déclaré dans plusieurs bâtisses contiguës de la Grand'Rue. Un homme a été conduit à l'hôpital de Morat, en ambulance. Ces jours ne sont pas en danger. L'emplacement précis du début du sinistre et ses causes ne sont pas connus pour l'instant.

Samedi 23 février 2013, vers 10h20, le Centre de traitement des alarmes (CTA) et le Centre d'engagement et de transmission (CET) de la Police cantonale vaudoise ont reçu divers appels téléphoniques les informant que plusieurs maisons étaient en feu au centre du village de Cudrefin. Ce sont les numéros 9 à 17 qui étaient concernés. Plusieurs patrouilles de la gendarmerie, ambulanciers et pompiers sont rapidement intervenus. Ils ont procédé à l'évacuation de 6 personnes, dont une blessée avec des brûlures au second degré. Le sinistre a pu être maîtrisé vers le milieu de la journée mais reste sous contrôle permanent en raison de foyers pouvant à tout instant se réactiver. Une veille sera certainement organisée tout le week-end. Le centre du village a été fermé à la circulation. 3 habitations ont quasiment été détruites par le feu et l'eau. 2 d'entre elles ont été moins sévèrement touchées. Au total ce sont 8 adultes et 3 enfants qui vont être reloger pour une durée indéterminée. Plusieurs particuliers ont offert un hébergement, la commune, quant à elle, a mis à disposition des chambres d'hôtel pour les habitants ne trouvant pas à se reloger dans l'immédiat. Un soutien psychologique d'urgence a été mis en place car plusieurs locataires ou propriétaires étaient fortement choqués.

Les causes de ce sinistre ne sont pas connues pour l'instant. Les investigations sont menées par les spécialistes du groupe incendie et de l'identité judiciaire de la Police de sûreté en collaboration avec les gendarmes de Payerne et du Nord vaudois.

Cet incendie a nécessité l'intervention des détachements de premier secours (DPS) Broye-Vully et Yverdon-les-Bains, du détachement d'appui (DAP) du Vully, du centre de renfort (CR) de Morat, du Service de secours et incendie (SSI) de Lausanne et d'un inspecteur cantonal adjoint de l'Etablissement cantonal d'assurances (ECA), représentant l'engagement d'une centaines de pompiers et de quelque15 véhicules. Sont également intervenus, 2 ambulances et 4 ambulanciers de l'hôpital de Morat, 5 membres du Soutien sanitaire opérationnel de Lausanne (SSO), un équipe de soutien psychologique d'urgence (ESU) du Nord vaudois et une dizaine de gendarmes et inspecteurs de la Police de sûreté.

Police cantonale vaudoise

Solar Impulse a quitté Payerne

Le Boeing 747 de Cargolux a atterri mercredi 20 février à 17 h 29, devant un très nombreux public disséminé aux alentours de la piste de Payerne. C'est le plus gros porteur qui ait jamais posé ses ailes sur la piste broyarde.

Une fois posé, les opérations de chargement de Solar Impulse, en pièces détachées, ont commencé. Dans la gueule béante de l'engin, l'avion solaire a été chargé pendant la nuit, avec une bise glaciale.

Jeudi matin, le Jumbo a décollé vers 8 h 15 pour Luxembourg. De là, l'avion complètera sa cargaison avec du matériel déjà envoyé par la route, pour des raisons de dédouanement. Vers la fin de la matinée, l'avion prendra son envol pour San Francisco où il devrait arriver aux alentours de 20 h 30.

Là, Solar Impulse sera remonté. Le périple aux Etats-Unis ne devrait démarrer que vers le 1er mai, avec André Borschberg et Bertrand Piccard aux commandes.

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Solar Impulse chargé dans un 747

GIGANTESQUE Ce soir, à 17 h, un Boeing 747 cargo atterira à Payerne pour «engloutir» Solar Impulse en vue de son périple aux Etats-Unis. C’est le plus gros porteur à s’être posé à Payerne. L’événement ayant lieu au moment où notre journal est sous presse, voici une image du Boeing 747 de la compagnie Cargolux qui ouvrira sa gueule pour Solar Impulse.
L’événement est de taille sur la Base aérienne de Payerne. Vers 17?h, un Boeing 747-400 de la compagnie de fret Cargolux devrait atterrir. C’est le plus gros avion qui se soit posé sur la piste payernoise, avec ses 64,4?mètres d’envergure, ses 20?mètres de hauteur et sa masse à vide de 179?tonnes.
Cette première se déroule – malheureusement – à l’heure où nous mettons sous presse. Le géant des airs a été chargé durant la nuit de mercredi à jeudi, pour redécoller ce jeudi matin, à partir de 8?h.
Ambassadeur de Suisse
Sa destination: San Francisco. Dans son ventre, le 747 a englouti le frêle avion solaire, en pièces détachées. Pour rappel, Solar Impulse, une fois remonté, devrait ensuite traverser l’Amérique du Nord, jusqu’à New York, via Phœnix et Washington. Le périple est planifié en au moins cinq étapes, des vols de 20?heures, près de 1000?km à chaque fois.
A noter que l’avion solaire est désormais un ambassadeur officiel de la Suisse, ce qui réjouit autant André Borschberg que Bertrand Piccard, qui peuvent s’envoler désormais le cœur léger pour les Etats-Unis. Après des mois de polémique, l’aide qu’apportera la Confédération à Solar Impulse est désormais formalisée par contrat, a annoncé le Conseil fédéral. En échange d’une prestation «en nature» chiffrée à 5,75 millions de francs, répartis entre 2007 et 2015, l’avion sera l’ambassadeur du pays.

Ida du Petit-Bâle nous a quittés

Ida Parisod est décédée le mercredi 13 février 2013, après une courte hospitalisation. Bien qu'atteinte dans sa santé depuis plusieurs mois, elle a tenu sa pinte du Petit-Bâle quasiment jusqu'au dernier jour. En effet, depuis plus de 65 ans, Ida tenait les rênes de son légendaire estaminet, lové au bout du Pont de Ville, à l'entrée de Payerne. La Douane, comme l'aimaient à l'appeler certains anciens Payernois. Le Petit-Bâle marquait, à une époque désormais révolue, la séparation entre la ville et la campagne. La frontière imaginaire entre Vaud et Fribourg aussi.

Voici plus de 65 ans, Ida Parisod-Moret a quitté son village natel de Franex. Engagée comme sommelière au Café du Petit-Bâle, elle sut séduire le fils de la famille, Marcel Parisod, qu'elle épousa ensuite.

Le bistrot, un véritable monument, a été fréquenté par toutes les générations, que ce soit aux Brandons (comme sur notre photo), où elle servait encore la soupe aux piotons il n'y a pas si longtemps, au Tirage, à la Foire de la St-Martin, le lieu était prisé de tous.

Désormais, une page se tourne et il y a fort à parier que le Petit-Bâle, comme nous l'avons connu, a vécu.

Record de fêtards pulvérisé et esprit intact

CARNAVAL La 118e?édition des Brandons de Payerne a vécu le week-end dernier. L’état d’esprit a été excellent et aucun pépin n’est à signaler. De plus, le record de spectateurs a été battu dimanche, avec près de 18?000 entrées comptabilisées. Miss Suisse et Clara Morgane ont créé l’événement, entre autres.

Coup de bluff réussi pour le Comité des masqués. Les 118es Brandons s’annonçaient sulfureux et pleins de surprises. Les promesses ont été tenues du début à la fin des festivités. «C’est vrai, on a joué la carte de la provoc, avec la venue de Clara Morgane. Certains croyaient que c’était un canular. Eh bien non» rigole le président Sylvain Hostettler. «Je précise aussi que sa venue a été entièrement sponsorisée et, disons-le, équivaut au prix d’un char», rassure Vin-Vin. La Française était aux côtés de Miss Suisse Alina Buchschacher. Ça, c’était pour le «buzz» du dimanche et l’effet médiatique a été retentissant. Du jamais vu, tout comme la fréquentation du cortège, avec 17?913 entrées comptabilisées. Le record de l’an dernier est ainsi pulvérisé.
Un cortège de haute qualité, véritable carte de visite des Brandons, avec une météo des plus idéales. Autre moment fort, le cortège des enfants, le samedi après-midi, avec 11?500 personnes recensées. «Pour nous, c’est la relève et quelque part le salaire des Brandons», se réjouit-il.
Côté esprit, les Brandons ont aussi connu leurs moments d’apogée avec les railleries sur les vitrines, le journal des Brandons qui porte cette année le titre La Déguillée, eu égard à l’abbatiale en mauvais état. On a aussi vu trois compères réquisitionner la pinte communale pour en faire leur commissariat et tant d’autres anecdotes à faire sourire, entre les grands rendez-vous de cette édition d’anthologie qui s’est terminée lundi soir avec la Nuit des chineuses, très courue elle aussi.
Côté sécurité, aucun incident n’est à signaler et les festivités se sont déroulées dans un excellent état d’esprit, ce qui réjouit bien entendu les organisateurs. Car réunir des dizaines de milliers de visiteurs et fêtards sans pépin, c’est aussi un sacré défi qui met du baume au cœur des Payernois.
Côté finances, il est encore trop tôt pour tirer un bilan. Mais selon le président, cela ne devrait pas trop poser de problème. Le comité, à peine remis de toutes ces émotions, remettra alors la compresse, avec un laps de temps supplémentaire, car la 119e?édition aura lieu du 7 au 10 mars 2014.

  • Retrouvez nos 3 pages couleurs dans l'édition du jeudi 21 février 2013 et notre galerie internet ci-contre.

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