Valérie Piller Carrard tisse sa toile dans la Berne fédérale

Il y a tout juste une année Valérie Piller Carrard créait la surprise en accédant au Conseil national. Députée à 23?ans, puis conseillère communale à Gletterens, la socialiste broyarde, âgée alors de 33?ans, a surpris tout le monde en offrant ainsi à la Broye une succession à Thérèse Meyer qui quittait la Coupole après quatre mandats.
Une année plus tard, la jeune conseillère nationale a pris ses marques à Berne, même si sa nouvelle fonction lui a réservé aussi quelques surprises et de surprenantes rencontres. L’occasion de quelques questions.


- Comment s’est déroulée votre arrivée au Conseil national?
- C’est très prenant lorsque l’on arrive devant le Parlement et que l’on pénètre dans le Palais fédéral. Se dire que l’on fait partie des 246?personnes à siéger ici, à décider pour le pays, c’est très émouvant. C’est une chance unique que je vis. Et là, je me suis souvenue que lorsque j’étais au CO de Domdidier, nous avions suivi l’élection de Ruth Dreyfuss au Conseil fédéral. J’étais passionnée par le civisme.
L’arrivée au Conseil national, c’est un peu comme un nouveau job. On débarque dans un groupe (socialiste) d’une cinquantaine de personnes et forcément, on ne connaît pas tout le monde. On doit apprendre comment tout cela fonctionne, car j’arrive à Berne sans véritable réseau. Pour ça, je bénéficie du soutien de la conseillère nationale Maria Roth-Bernasconi qui est ma marraine au Parlement. C’est très précieux. Mais durant les deux premières sessions j’ai observé afin de comprendre tout ceci.

- Vous n’êtes donc pas déçue?
- Bien au contraire, mais c’est tout de même assez surprenant de voir le remue-ménage qui règne lors des sessions. Il y a les allées et venues, les députés qui téléphonent pendant les séances. Il y a aussi la pression des lobbyistes, c’était très impressionnant lors des débats sur la politique agricole. On apprend vite que l’essentiel du travail se déroule dans les commissions, le plénum ce n’est que pour rapporter en quelque sorte. C’est aussi totalement différent du Grand Conseil fribourgeois. A Berne, tout est protocolé et cela ne laisse pas beaucoup de place à la spontanéité. Mais c’est comme ça.

- Avec une forte majorité d’interventions en allemand?
- Je ne suis pas bilingue, je comprends bien l’allemand, mais les contacts sont quand même plus difficiles. Pour y remédier je prends des cours à Berne. Mais dans l’ensemble cela se passe bien.

- Siégez-vous dans des commissions?
- Comme nouvelle arrivante, j’ai rejoint la commission des grâces et aussi la commission de gestion. C’est vrai que cela offre peu de visibilité, mais cela donne une bonne vision d’ensemble au niveau fédéral.

- Dès votre arrivée, il y a eu l’élection du Conseil fédéral. Un privilège?
- Enormément d’émotions, ce d’autant que le Fribourgeois Alain Berset a été élu. Je le connais très bien en tant que collègue de parti. C’était la totale!

- Il y a aussi de belles rencontres dans l’hémicycle?
- Surtout quand vous avez en face de vous la Birmane Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix, en juin dernier. C’est très fort et jamais je n’aurais pensé la rencontrer.
Il y a eu aussi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Si j’avais un souhait, ce serait celui d’approcher Barack Obama. Qui sait, un jour peut-être?

- Avez-vous des modèles au sein du Parlement?
- Non, pas vraiment. Certains orateurs sont tout simplement excellents. Je suis très impressionnée par Eveline Widmer-Schlumpf et sa maîtrise des dossiers. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec elle.

- Quels sont vos buts pour les prochaines sessions?
- Mon fer de lance, c’est la politique familiale. J’ai d’ailleurs déposé une motion pour un temps réservé aux pères. Cette dernière a été refusée par le Conseil fédéral, mais nous allons en reparler. Je trouve qu’il est important que les pères aient aussi quelque chose, surtout à l’arrivée d’un second enfant.
Je suis aussi en train de préparer une initiative parlementaire pour un programme national de dépistage du cancer du sein. La prévention du suicide chez les jeunes est aussi l’un de mes nombreux sujets de préoccupation. Et puis je dois aussi agrandir mon réseau de connaissances à Berne. C’est indispensable.
Au cours de cette année, j’ai aussi appris qu’il fallait être patient avec les dossiers. Cela peut prendre plusieurs années parfois. C’est le côté négatif du fédéralisme. Mais autrement, nous avons la plus belle démocratie du monde.

- Comment conciliez-vous vie de famille et votre mandat à Berne?
- Les sessions ne durent que trois semaines, avec des pauses entre deux. Elles débutent à 8?heures et se terminent parfois fort tard. Mais j’ai décidé de faire les trajets tous les jours, pour quand même voir un maximum mes deux enfants (3?ans et 15?mois), c’est très important pour eux. J’ai la chance d’avoir mon mari qui m’assiste dans cette tâche.
Pour cette première année à Berne, il a fallu concilier aussi les nombreuses invitations qui arrivaient. Malheureusement, je ne peux pas répondre à toutes pour le moment.


Propos recueillis par Rémy Gilliand

Conditions plutôt ardues pour la vendange

RECOLTE Les conditions météorologiques ne font pas de cadeau à la vigne cette année. Sous la treille, les vendangeurs doivent être attentifs à la qualité du raisin ramassé.
Tant à Cheyres que dans le Vully, la vendange est bien avancée, mais il faut composer avec les averses de cette semaine qui perturbent passablement les plans des vignerons.
Cependant, de part et d’autre on est plutôt satisfait de la qualité du raisin et ce même s’il a fallu jongler durant l’année avec le gel, à l’Ascension, l’oïdium et le mildiou, entre autres soucis.
L’occasion pour nous de faire le point dans la vigne du cru, mais aussi en Lavaux, puisque plusieurs communes broyardes y possèdent des vignobles.

Une galerie pourrait développer tout le nord du centre-ville

SOUTERRAIN La galerie, prévue pour accéder au parking du futur bâtiment des logements protégés, pourrait se prolonger sous la rue à Thomas.
Débouchant depuis la droite, dessous l’actuel parking, la galerie d’accès au parking souterrain du futur bâtiment des logements protégés pourrait se prolonger de manière perpendiculaire sous la rue à Thomas, pour accéder à de futurs projets de logements privés.

 

«C’est un joli challenge. Grâce à cette galerie, nous pourrions régler tous les problèmes, notamment de circulation, de ce quartier situé au nord de la Grande-Rue.» D’un accès unique de la rue Derrière-la-Tour, une trémie pourrait permettre le départ d’au moins trois projets privés de construction ou rénovation de bâtiments situés le long de la rue à Thomas, juste derrière l’artère principale payernoise. Municipal en charge de l’urbanisme, Christian Friedli espère ainsi pouvoir donner un coup de fouet à l’entretien de nombreux bâtiments en mauvais état le long de la rue à Thomas et permettre le développement d’un projet sur l’actuel parking derrière le magasin Denner.

Prolongement de la galerie d’accès au parking
Le projet est né du concours d’urbanisme en vue de la réalisation du futur bâtiment des logements protégés, qui prendront place sur l’actuelle maison Cherpillod, sur un terrain situé entre les rues à Thomas et Derrière-la-Tour. Devisée à plus de 8,5 millions de francs, la construction devrait débuter courant 2013. Elle comprend un parking souterrain, dont l’accès se fera par une galerie.
L’idée serait de prolonger cette galerie de manière perpendiculaire sous l’actuelle rue à Thomas, afin d’accéder de manière souterraine aux parkings prévus par plusieurs projets de construction d’immeubles privés à l’arrière de la Grande-Rue. «Le gros avantage de cette proposition est de limiter au maximum les nuisances sonores dues à la circulation pour tous les riverains», se réjouit Norbert Carrel, chef du service des infrastructures de la commune.
Dans les faits, la galerie devrait mesurer 50?mètres en traversée entre son accès par la rue Derrière-la-Tour jusqu’à la rue à Thomas. En fonction du développement des projets privés, elle pourrait atteindre jusqu’à 100 mètres de long, depuis l’actuel parking situé à l’arrière du magasin d’alimentation Denner. D’une hauteur de 2,4 mètres, la trémie comprendrait une double voie de circulation sur une largeur totale de 6,5 mètres. Et la commune profiterait de sa réalisation pour effectuer la mise en séparatif des collecteurs des eaux dans le secteur.
En surface, les projets privés en cours de développement tiendront compte des plans de quartier actuels et respecteront l’architecture du quartier. Les murs bordant la rue à Thomas seraient notamment conservés.

Mérite Sportif et Culturel Broyard, appel aux candidatures

 

Appel aux candidatures La troisième édition du Mérite sportif et culturel broyard livrera son verdict en novembre prochain à l?occasion du Comptoir, lors d?une soirée spéciale agendée au mercredi 9 novembre à 19 h 30. D?ici là, des dossiers de candidatures peuvent être déposés auprès de La Broye, soit par courrier (rue d?Yverdon 19, case postale 124, 1530 Payerne), soit par courriel à l?adresse: labroye@edipresse.ch.
Rappelons que le mérite est attribué tous les deux ans. Côté sportif, il s?agit de soutenir un sportif exerçant une discipline individuelle, qui a déjà obtenu des titres au niveau national ou plus. Côté culture, le récipiendaire doit avoir permis à la région de briller au-delà de ses frontières.

 

> Feuille d'inscription

 

Les dates à retenir
Délai de remise des dossiers de candidature: vendredi 16 septembre 2011.
Présentation des trois nominés par catégorie: jeudi 13 octobre 2011.
Cérémonie de remise des Mérites sportif et culturel broyards: mercredi 9 novembre 2011 lors du Comptoir broyard.

 

Conditions et dates à retrouver sur ce fichier pdf.

Règlement complet à disposition à cette adresse.

 

 

Et de trois!

La récompense sera remise pour la troisième fois aux broyards les plus méritants. La Broye vous propose de vous replonger dans les éditions des années précédentes, via ses archives.

 

 

Avenches à la recherche dâ??attractivité commerciale

DÉFI Achevés depuis bientôt six mois, les travaux de réaménagement du centre-ville ont donné au c?ur de la cité romaine une modernité sobre et appréciée. Certes, leur durée a lourdement plombé les activités commerciales et certains commerces ont passablement souffert et souffrent encore.
En quelques mois, quatre enseignes de la rue Centrale ont disparu et manquent à sa diversité commerciale. Dès lors, il s?agit de redonner un nouveau dynamisme au commerce en jouant la carte du développement touristique et de la forte orientation culturelle qui est donnée à la ville. Conscients que la survie passe par l?innovation, les commerçants veulent garder leur optimisme, avec le soutien des autorités.

 

Plus de détails et d'images dans notre édition du jeudi 14 octobre 2010


A lire dans la Broye de cette semaine

  • Moudon: Alerte à l'Hôtel de Ville
  • Le nouveau CO de Domdidier inauguré
  • Avenches et Yahoo au service des internautes européens
  • Jessica Chardonnens ou le motocross au féminin
  • A Payerne, on a flirté avec l'espace
  • Football: Estavayer-le-Lac a gagné la coupe du 100e
  • ... et bien d'autres nouvelles originales à découvrir dans votre journal!

ATTENTION: vu la jeunesse de notre nouveau site, nous avons quelques soucis avec la rubriques contact. En attendant, merci d'utiliser l'e-mail: labroye@edipresse.ch

Le HIB dans la tourmente dâ??un conflit interne

Après les révélations d?un quotidien sur le prochain licenciement d?un médecin-chef de service au département de chirurgie, le 28 juin dernier, puis l?entrée en scène du Syndicat des services publics (SSP), la direction de l?Hôpital intercantonal de la Broye (HIB) a tenu à réagir. D?une part afin de rétablir les faits dans leur ordre chronologique et, d?autre part, afin de réfuter les affirmations parues dans un article, publié dans l?organe de presse du syndicat, mettant en cause la santé des collaborateurs et la sécurité des patients. En toute transparence, la direction administrative et médicale et le conseil d?administration du HIB ont mis cartes sur table concernant les tenants et aboutissants d?un conflit interne.
A lire dans notre édition de ce jeudi 22 juillet

 

Dans notre édition de la semaine

  • L'Estivale open air fête ses 20 ans
  • Coup d'oeil sur la décoration du Giron des jeunesses de Montet-Vesin
  • Le portrait d'un passionné d'uniformes
  • Le peintre Eloi Rossier et ses fresques au bistrot
  • Présentation du Rotary Club La Broye
  • Collection de médailles pour l'Aviron-Club d'Estavayer-le-Lac

Et bien d'autres informations à découvrir dans notre édition de demain

AVIS: NOTRE SITE INTERNET - ENCORE EN CONSTRUCTION - RENCONTRE ACTUELLEMENT QUELQUES PROBLÈMES TECHNIQUES.
MERCI DE VOTRE PATIENCE ET DE VOTRE COMPRÉHENSION.

L'exploit pour Solar Impulse

Mercredi, à 6?h?51, le Solar Impulse HB-SIA a décollé de la base de Payerne avec André Borschberg, CEO et cofondateur du projet, aux commandes. La mission avait toute son importance puisque c?éitait le premier vol de nuit de l?avion solaire. Une réussite.

Tout au long de la journée et jusqu?aux environs de 19?h?30, le prototype s?est élevé jusqu?à une altitude de 8500?m et chargé en même temps ses batteries pour la nuit. Lorsque les rayons du soleil n'ont plus été assez intenses pour nourrir les cellules, soit environ 2?heures avant que le soleil ne se couche, HB-SIA a commencé une lente descente pour se retrouver à 1500?mètres d?altitude vers 23?heures. Il a ensuite volé avec l?énergie stockée dans ses batteries, jusqu?au prochain lever du soleil.C'est d'ores et déjà une réussite car Solar Impulse a atteint son objectif prioritaire de l?été: démontrer la fiabilité d?un vol de nuit propulsé uniquement par l?énergie du soleil.

Cela fait sept?ans que toute l?équipe travaille avec passion pour réaliser cette étape décisive du projet», a déclaré André Borschberg, quelques minutes avant de s?installer dans le cockpit pour un vol qui dure de puis plus de 24 heures.

«Après quatre vols dans l?espace, je ressens la même excitation en participant à ce projet révolutionnaire», fait remarquer Claude Nicollier, directeur des essais en vol de Solar Impulse.

L'avion solaire a atteri en douceur, ce matin sur le coup de 9h. En liesse, l'équipe de Solar Impulse a accueilli le pilote André Borshberg, qui a affronté d'intenses conditions de vol. Pendant plus de 26 heures, André Borschberg a piloté avec précision l?engin de 64 mètres d?envergure. Toute la journée d?hier, puis à travers toute la nuit, le prototype a volé grâce à la seule énergie du soleil. Ce vol est le plus long et le plus haut de toute l?histoire de l?aviation solaire !

«Ça fait plus de 40 ans que je pilote mais ce vol a été le plus incroyable de toute ma carrière! Observer le niveau d'énergie augmenter en plein vol grâce au soleil... et ensuite quel suspens ! Nous ne savions pas si nous allions réussir à rester en l?air toute la nuit. Et enfin, quel bonheur de voir le soleil se lever et imaginer l?énergie circuler à nouveau dans les panneaux solaires!» s?est exclamé avec émotion, dès sa sortie du cockpit, André Borschberg, CEO et Co-fondateur de Solar Impulse. «J?ai volé plus de 26 heures sans aucun carburant ni émissions polluantes!»

«Bravo André ! Tu as apporté la preuve que, ce dont je rêvais depuis 11 ans était possible» s?est écrié Bertrand Piccard, Président et Initiateur du projet au moment ou le Solar Impulse HB-SIA a touché le sol. «Cette étape était indispensable pour crédibiliser le discours que nous tenons depuis des années en faveur des énergies renouvelables et des CleanTechs et elle nous permet maintenant de nous rapprocher du vol perpétuel sans aucun carburant !» a-t-il ajouté avant de se jeter dans les bras de son associé, tous deux très émus.

Pilote: André Borschberg, CEO et Co-fondateur
Heure de décollage: 07/07/2010 - 06h51
Heure d?atterrissage: 08/07/2010 - 09h00
Temps de vol: 26 heures 09 min
Vitesse maximum: 68 noeuds / 126 Km/h
Vitesse moyenne: 23,21 noeuds / 43 Km/h
Altitude maximum: 28'100 pieds (au dessus du niveau de la mer)

Visitez la galerie de photos consacrée à l'événement.

A la recherche de grandes ailes blanches avec la Rega

REPORTAGE EXCLUSIF DANS NOTRE ÉDITION DE LA SEMAINE

«Missionnaire André» repart au Togo

«Je ne me lasse pas du Togo», lance André Renevey, à l?aube d?un nouveau départ pour ce petit pays d?Afrique.

Le 15   décembre prochain, le Fétignois s?envole pour son neuvième voyage au Togo. «J?y suis allé pour la première fois en 1987, avec mon fils Gérard. Je n?avais jamais quitté la Suisse. J?ai tout de suite été fasciné. Et puis, il y a tellement à faire là-bas», signale le charpentier retraité.

Au Togo, André n?y va pas pour se prélasser sur une plage ou se distraire au Club Méd. Non, il a opté pour le côté humanitaire. Il agit seul, sans ONG, avec son sens de l?observation et ses connaissances du pays. Il est devenu incollable et intarissable sur le sujet.

«Au début, j?allais à l?hôtel, comme tout bon touriste. Maintenant, la plupart du temps, je dors chez l?habitant où dans des hôtels typiquement togolais».

Tout de suite, André Renevey a eu envie d?aider. D?abord avec ses modestes moyens puis, de fil en aiguille, avec des dons venant de ses amis, connaissances en Suisse. En vingt   ans, il s?est forgé une jolie réputation et les gens donnent spontanément. «Lorsque l?on va là-bas, on aimerait apporter le monde entier dans ses bagages, tellement il y a de pauvreté et de gens malades. Je cible donc mes actions. Je donne tantôt un peu d?argent aux handicapés atteints de la poliomyélite, par exemple, tantôt à de pauvres familles. Le gros problème, c?est l?accès aux médicaments. Outre les dons à gauche à droite, je préfère acheter des denrées comme du maïs ou du riz que je distribue aux plus démunis», explique André Renevey.

 

Homme à tout faire

Au cours de ses périples, il a rencontré un instituteur qui lui sert maintenant de guide dans le pays. Chez lui, il a sa chambre. Le retraité fait aussi de petits travaux d?entretien. Il répare des portes, fabrique des bancs, des meubles. Il a offert des machines à coudre, un vélo, des lits et même des petits cochons à une villageoise qui les préférait à une bicyclette. C?est l?homme à tout faire, la Providence pour les Togolais qui le connaissent bien maintenant. D?ailleurs, on l?appelle désormais «Missionnaire André», c?est tout dire.

Avant son dernier voyage en 2006, André a récolté 12 300   francs. Là-bas, il a soigneusement distribué cette manne. «Il n?y a pas un franc qui part pour l?administration. Je gère scrupuleusement ce bas de laine. Chaque soir, je fais les comptes et une liste de chaque somme distribuée, avec le nom de la personne qui en a bénéficié», dit-il.

 

La rencontre avec S?ur Edith Oberson

Au retour, lorsqu?il montre ses nombreuses photos, les gens sont troublés, émus. Ainsi, l?an dernier, grâce à un donateur, il a pu faire opérer un enfant qui souffrait d?une hernie ombilicale. Il a aussi financé l?opération d?un enfant qui était né avec un bras retourné. Cette année, un autre mécène a souhaité offrir une prothèse à un jeune homme amputé d?une jambe.

Au Togo, André Renevey a rencontré S?ur Edith Oberson. Native de Siviriez, la religieuse est en Afrique depuis quarante-quatre   ans. Elle est responsable d?un hôpital qui compte 75 lits. Il lui viendra aussi en aide cette année, comme elle l?a fait lorsque le taxi d?André s?est un jour retourné. La s?ur avait soigné ses coupures.

Dans ses nombreux souvenirs, le Fétignois se rappelle d?un repas de Nouvel-An offert à de nombreux handicapés. «C?était magique. On a fait un repas tout simple. Le riz qui restait a été mis dans un pot et des enfants sont venus y manger. C?était un petit peu comme chez nous lorsqu?on met une assiette pour le chat ou le chien. Fallait voir leur joie. C?était émouvant», relate-t-il avec les yeux qui brillent.

Veuf depuis plus de deux ans, André donne maintenant toute son énergie pour le Togo. «Ma femme n?a jamais voulu venir avec moi. Elle n?aimait pas voyager. Mais lorsque je partais, elle était inquiète pour moi. Elle se faisait du mouron. De mon côté, je n?étais pas très à l?aise».

 

Images révélatrices

Les photographies d?André sont révélatrices de la misère qui règne dans ce pays. Comme ces images montant un petit enfant brûlé au visage et au torse, les mains amputées. «Il n?avait même pas de goutte à goutte. C?était affreux. J?ai donné de l?argent pour qu?on le soigne. Je n?ai pas de nouvelles. Je verrai bien cette année», souffle-t-il avec un air mitigé.

L?homme s?est blindé à force, histoire de pouvoir continuer sa noble mission. Mais il avoue qu?au bout de deux ou trois jours, après son arrivée sur place, il lui arrive d?éclater en sanglots le soir, lorsqu?il se retrouve face à lui-même. «Les larmes me sortent. Pourtant je connais, je sais comme c?est. Je fais ce que je peux pour améliorer leur quotidien, avec mes moyens et les sous que l?on me donne».

 

Une goutte d?eau dans un océan

André a déjà préparé ses valises. Il va emmener de l?outillage qu?il laissera sur place. Il attend encore quelques promesses de dons, afin de pouvoir faire encore quelques heureux.

«Je suis comme attiré là-bas. Rien ne m?arrêtera si ce n?est la santé. Ce qui me donne des ailes, c?est aussi la générosité des gens de Fétigny et d?ailleurs. C?est formidable. Je leur dis un grand merci. Mais mon action n?est qu?une goutte d?eau dans un océan», susurre-t-il modestement.

 

Un don?

Pour faire un don, contacter directement André Renevey à Fétigny, au 026 660 14 68 ou l?épicerie de la famille Roger Zbinden, au 026 660 27 37.

 

 

Le Togo en bref...

L?étroit Togo s?étend sur 600 km et représente une superficie de 56 785 km², soit 37,5% de plus que la Suisse; 70% de la population a moins de 30   ans. L?espérance de vie ne dépasse pas les 50 ans. Le pays francophone compte une quarantaine de groupes ethniques.

La religion: animiste 45%; christianisme 25%; islam 15% (centre du pays).

Le Togo compte 12 000 hommes en armes pour 5 millions d?habitants.

 

Une entreprise déménage pour laisser la place à un magasin Aldi

Comme nous l?avions annoncé l?automne dernier, le hard discounter Aldi va construire un magasin à Payerne.

Cette nouvelle n?est pas le début d?une saga, mais bien une histoire liée à un entrepreneur qui a su saisir sa chance au bon moment afin de favoriser l?implantation de cette importante entreprise à Payerne.

Il y a longtemps qu?André Bovey entretient des contacts privilégiés avec Aldi, alors que le hard discounter cherchait un emplacement pour l?implantation de son centre de distribution. Il leur proposa de s?intéresser à une parcelle de l?aéropôle mais la commune n?entra pas en matière, Aldi ne répondant pas aux critères fixés pour cette zone industrielle, d?où son départ à Domdidier. «J?ai été séduit par la philosophie, la simplicité et l?efficacité du fonctionnement de cette entreprise», nous dit André Bovey.

Toujours à la recherche d?une parcelle à Payerne, mais pour l?implantation d?un magasin cette fois, Aldi s?approcha une nouvelle fois d?André Bovey. La parcelle de son entreprise de machines agricoles convenait idéalement, tant en termes de localisation que de surface recherchée. Comme l?entreprise de machines agricoles venait d?être remise à son fidèle collaborateur Pierre-Alain Dubey, sous la raison sociale Bovey Agri, c?est d?entente avec lui que fut envisagée une solution de rechange afin de laisser la place à Aldi.

Il fut question d?occuper une friche industrielle, au bord de la Broye, ou d?autres endroits qui n?ont pu entrer en ligne de compte pour diverses raisons. La décision fut prise d?envisager la construction d?une nouvelle halle avec dépôt. Le choix s?est porté sur une parcelle privée, en zone industrielle de la Boverie, à proximité du dépôt de gaz PanGas. André Bovey tient à préciser que l?opposition initiale de Pierre-Alain Dubey à la démolition de la halle actuelle n?avait rien contre cette nouvelle construction, mais découlait d?une protection administrative, puisque la démarche avait été mûrie et décidée d?un commun accord.

André Bovey reconnaît que la localisation de Bovey Agri offrira un accès facile aux clients et que l?atelier sera fonctionnel, tout comme les dépôts couverts qui seront construits le long de la ligne de chemin de fer.

Déménagement cet automne

Dès lors, il fallait aller rapidement de l?avant et André Bovey a élaboré les plans de la nouvelle construction lui-même et assure la surveillance du chantier, actuellement en cours. «Certes, ce n?est pas avec l?aide et la compréhension des services communaux que j?ai pu accélérer les choses, mais il a bien fallu faire avec, même si j?avais de la peine à comprendre certaines contraintes légales», fulmine l?entrepreneur, qui ne reste pas à un coup de gueule près lorsqu?il s?agit de parler de ses relations avec la commune de Payerne, ses services et ses autorités.

L?entreprise de location Bovey Machines restera à la Palaz et, si tout se passe comme prévu, Bovey Agri déménagera en septembre à la Boverie. La halle sera ensuite démontée pour être reconstruite à Corcelles en octobre-novembre.

La parcelle sera libre à la fin de l?année afin que la construction du magasin Aldi puisse débuter. C?est donc avec une longueur d?avance que la surface de vente Aldi de 1800 m2pourra être ouverte aux consommateurs. Un magasin, construit selon les standards de la maison, avec un accès facile pour les clients qui disposeront d?un parking de 120 places. Les camions de livraison auront deux quais de déchargement.

Pages