Payerne tend les bras aux chanteurs vaudois

«Il faut toujours garder à l’esprit que le jugement est la photographie d’un moment, où on n’a pas forcément été au top ou alors où on peut avoir parfaitement chanté. La critique doit ainsi être prise dans un sens pédagogique, pour donner envie de faire mieux. Le juge doit tenter de donner des pistes pour s’améliorer.» Compositeur de Champtauroz, Dominique Gessenay-Rappo s’apprête à œuvrer comme juge dans le cadre de la prochaine Fête cantonale des chanteurs vaudois, qui se déroulera à Payerne, ce week-end et le prochain. Et si les animations sont nombreuses à cette occasion (voir ci-dessous), la manifestation reste en premier lieu un concours de chant.

Exécution et lecture à vue
Au nom du comité d’organisation local, Serges Clot, responsable du département artistique, a ainsi dû mettre à disposition des salles en suffisance pour accueillir quelque 67 chœurs mixtes et chœurs d’hommes, 10 chorales de jeunes et 7 ensembles vocaux. «Les concours de lecture à vue se dérouleront à l’aula du Collège Derrière-la-Tour et ceux d’exécution se feront dans l’église catholique et dans le temple protestant», explique-t-il.
Pour la lecture à vue, chaque chanteur d’une chorale reçoit une partition d’un chœur spécialement composé pour l’occasion. Aidé d’un pianiste s’il le souhaite, le directeur a alors cinquante?minutes pour déchiffrer cette partition avec sa chorale, avant de l’interpréter devant le jury. La partie exécution se déroule pendant un temps maximal de douze?minutes. Pendant ce laps de temps, la chorale doit interpréter un chœur imposé, identique pour toutes les sociétés d’une même catégorie, ainsi qu’une ou plusieurs partitions de son choix.
Les sociétés mixtes, d’hommes ou de dames sont classées dans l’une des trois divisions selon leur désir. Plus on monte dans les divisions, plus les chansons à interpréter sont difficiles, la 3e division étant la plus exigeante. Au final, chaque société recevra une mention selon son résultat (or, argent ou bronze), tant pour sa lecture à vue que pour son exécution. «Ce type d’appréciation sera utilisé pour la dernière fois dans le cadre d’une cantonale vaudoise, poursuit Serges Clot. Ensuite, nous nous baserons sur la nomenclature fédérale, dont les appréciations sont différentes. D’ailleurs, certaines chorales ont déjà demandé ces notes fédérales pour les week-ends à venir.»
Pour décrocher de l’or devant Dominique Gessenay-Rappo, il faudra ainsi notamment présenter en premier lieu des chants très musicaux. «Nous avons toute une série de critères techniques auxquels il convient de faire attention, mais l’aspect musical est le principal à mes yeux, poursuit le juge, qui tiendra pour la première fois ce rôle, qu’il n’apprécie pas forcément, dans le cadre d’une fête cantonale. Ensuite, la justesse, le rythme ou la bonne fusion des voix auront aussi leur importance.»
Enseignant en musique au Gymnase intercantonal de la Broye à Payerne, Gonzague Monney devra aussi analyser les performances des chorales. «Grâce aux classeurs des partitions que j’ai reçues, je me suis déjà fait une idée de l’interprétation de chaque chœur. Ensuite, je vais suivre la grille d’évaluation de l’Union suisse des chorales», détaille le professeur, qui est souvent sollicité comme juge et répond régulièrement favorablement pour découvrir de nouvelles choses.

Pour motiver les chanteurs
Les concours débuteront donc dès ce samedi 18 mai, avec notamment le chœur d’hommes L’Espérance de Villars-le-Grand, qui ne concourra qu’en exécution. «Nous avons déjà présenté nos trois chansons, dont le chœur imposé, lors de notre soirée annuelle. C’est important de les avoir déjà chantées en public», estime la directrice Claire Darbellay, qui fignole désormais la justesse, le respect du style de chaque chanson, la compréhension des paroles, ainsi que l’apprentissage par cœur pour le concours. Elle ne craint pas particulièrement la critique. «Car le but de ces concours est de motiver les chanteurs avec de nouvelles pistes à travailler et pas forcément de les casser», conclut-elle.

Enlevée à Payerne, Marie n’a pas échappé à un terrible destin

MEURTRE Une jeune vaudoise de 19?ans, employée au golf de Payerne a été la victime d’un prédateur sexuel, récidiviste, qui lui a enlevé la vie.
L’émotion, une immense émotion est ressentie par tous, dans la Broye, durement touchée par des faits divers tragiques cette semaine, mais partout ailleurs aussi. En effet, le terrible destin de Marie ne peut pas laisser indifférent qui que ce soit, vu les circonstances.
Au fil des informations rapportées depuis que l’enlèvement de Marie, lundi en début de soirée à proximité du golf de Payerne (photo), a été porté à la connaissance du public via un appel aux témoins, l’inquiétude était palpable. En effet, grâce à la présence d’esprit d’un témoin du rapt, la police a rapidement eu connaissance du nom de l’auteur présumé. Malheureusement, en l’apprenant, on a aussi pris la mesure du danger, puisque l’homme, Claude Dubois (36?ans), un enfant de la région bulloise, avait déjà été condamné pour le viol et le meurtre de son amie en 2000. Plus les détails sur la personnalité de cet homme arrivaient, plus l’avenir de Marie s’assombrissait. Pire, lorsque l’homme a été arrêté par la gendarmerie fribourgeoise, il était seul.
Hier matin, lors de la conférence de presse relatant la découverte du corps sans vie de Marie à proximité de Châtonnaye, on a appris qu’après son interpellation, Claude Dubois avait rapidement avoué l’enlèvement. Il avait donné des détails sur celui-ci, notamment sur la manière dont il s’est rendu maître de Marie qui se débattait — il l’a entravée avec du scotch qu’il avait pris avec lui.
Puis, au cours des auditions, il a aussi dit à la police où elle pourrait retrouver la jeune fille en lui faisant comprendre très clairement que Marie était décédée. Les polices cantonales vaudoise et fribourgeoise, qui ont travaillé de concert dans toute cette affaire, se sont rendues sur place en compagnie de Claude Dubois, en pleine nuit, espérant toujours. Elles ont malheureusement dû déchanter. Hier, aucuns détails sur les circonstances exactes de la mort n’ont été communiqués, sinon que le recours à une arme à feu ou à une arme blanche a été exclu.


Faire la lumière
L’enquête ne fait que débuter et d’autres communications suivront. On peut notamment attendre des explications, annoncées rapidement, sur le déroulé de la remise en liberté sous des mesures domiciliaires de Claude Dubois et sur son suivi psychiatrique. Les autorités vaudoises, par la voix des conseillères d’Etat Béatrice Métraux et Jacqueline de Quattro ont promis de faire toute la lumière.

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Meutre de Frasses: battue des policiers

DRAME - Dimanche matin, c’était la consternation dans le village de Frasses. Samedi soir, vers 23?h?50, deux individus ont fait feu sur S.E., ressortissant italien de 36?ans, originaire du Kosovo, alors qu’il se trouvait devant le garage de sa maison. Il venait de rentrer au volant de sa voiture, accompagné par son épouse, âgée de 21?ans et ses quatre enfants. La victime est le père des quatre enfants dont deux sont nés d’un premier mariage.
Après leur forfait, les deux individus ont pris la fuite à pied, à travers champs. Malgré l’important dispositif policier rapidement mis en place, les deux hommes n’ont pas été retrouvés.
L’homme assassiné, maçon de profession, était installé depuis cinq ans à Frasses. Il a construit une grande partie de sa maison, qu’il a quittée au bout de deux ans, y laissant sa première épouse, avant d’y revenir l’été passé après le départ de celle-ci, selon des témoins.
Ce drame a particulièrement touché les petits scolarisés avec les deux premiers enfants de la victime, à l’école enfantine et en primaire. Lundi, une cellule de soutien psychologique a été mise sur pied à Nuvilly et Estavayer-le-Lac, précise notre confrère 24?heures, dans son édition de mardi.
Après le choc, le temps est aux questions. Selon plusieurs sources, dont le site abinfo.ch, qui évoque la vengeance, ce meurtre semble trouver sa genèse au Kosovo. S.E. était au bénéfice d’un passeport italien, suite à son premier mariage. Les médias du Kosovo, en citant sa famille, supposent que cet assassinat est lié à la mafia, que le mobile est la vengeance. Le père de S.E. a aussi été tué en 2004, lors d’un attentat au Kosovo. Le frère de S.E. a été assassiné en 2000, c’était un ancien combattant de l’Armée de libération du Kosovo (UCK).
«L’enquête est toujours en cours», précise mercredi matin Donatella Del Vecchio, porte-parole de la police cantonale. La victime a été enterrée au Kosovo ce mercredi.

Ce même jour, une quarantaine de policiers fribourgeois ont battu le terrain aux abords de la route de détournement de Payerne. Ils cherchent des indices liés au meutre.

Le grand retour des pâtes molles

C’est à l’avènement d’un pôle fromager que l’on assiste en ce début d’année à Moudon. En effet, après la déconvenue de la fermeture de l’Ecole de fromagerie, puis les péripéties doublées de pérégrinations pour maintenir, coûte que coûte, la production des spécialités moudonnoises de pâte molle de l’ancienne Ecole de fromagerie, voici que la zone industrielle et artisanale du Grand-Pré est désormais dotée de deux fromageries. Voisines, ces dernières portent le même nom, seul un SA différenciant la dernière-née de sa cousine coopérative, alors que côté production, elles diffèrent totalement. La première est dévolue à la production de gruyère AOC, alors que la nouvelle venue est dédiée à la délicate production de fromages à pâte molle.

Ne pas subir
Toutes deux se rejoignent encore dans la même volonté pour des producteurs de lait de ne pas seulement subir la loi des grands distributeurs en matière d’achat, mais bien de valoriser eux-mêmes leur production. Pour le gruyère, c’est du lait de fromagerie, donc de bêtes nourries sans ensilage, qui est utilisé, alors que pour les pâtes molles, c’est du lait de centrale qui est transformé. Dans les deux cas, ce sont des producteurs de la région qui livrent leur lait. Mais là s’arrête la comparaison. En effet, dans le cas de la fromagerie du Grand-Pré SA, le propriétaire est Prolait et tous les producteurs (1290) sont concernés par la valorisation de ce lait. En effet, les 10 à 15 centimes de plus de paiement au kilo de lait sont redistribués à tous les membres de Prolait, via la fédération, que ces derniers fassent partie ou non des fournisseurs de la fromagerie. Ce sont d’ailleurs tous les membres de Prolait qui ont cofinancé cette construction via le prélèvement d’une taxe de 0,5 centime au kilo durant six mois en 2007. Le coût de cette réalisation se monte à 4 millions de francs.
Notons encore que les recettes des fameuses pâtes molles de Moudon sont la propriété de l’Etat de Vaud et que ce dernier les met à disposition de la nouvelle fromagerie sans rémunération pour cinq ans.


L’essentiel
Mais revenons à l’essentiel, les pâtes molles moudonnoises. Désormais, elles sont produites et commercialisées sous la marque déposée du Grand-Pré. Elles sortent d’une fromagerie qui marie techniques ancestrales et manuelles avec le high-tech de hâloirs (cave) d’affinage dotés de systèmes de refroidissement de maintien de l’humidité propres à assurer une qualité constante aux produits. Côté hygiène, c’est aussi le top, puisque la production est réalisée dans des locaux en surpression afin d’éviter toute pollution bactérienne. Pour le must, on signalera aussi que pour accéder dans la partie production, il faut montrer une empreinte digitale reconnue par le système de surveillance…
C’est l’équipe qui fonctionnait déjà durant l’épisode de la production de Champtauroz qui œuvre au Grand-Pré. Pour le moment, la fromagerie ne produit que les anciennes spécialités de l’Ecole de fromagerie de Moudon, mais elle peut aussi créer de nouvelles recettes. Sa capacité de production est de 150?tonnes de fromage par année.
La création de cette fromagerie s’inscrit parfaitement dans la logique d’une production proche du consommateur et offrant une traçabilité totale. Aux chalands maintenant de passer de la théorie à l’acte en achetant les spécialités moudonnoises du Grand-Pré.

Trois veaux sauvés

Mardi, peu avant 21?heures, les sapeurs-pompiers ont été confrontés à une intervention peu commune. Pour une raison indéterminée, trois veaux sont tombés dans une fosse à purin, dans une ferme à Ressudens. «Le propriétaire tenait les trois veaux à notre arrivée. Nous avons tout de suite pu en sauver un», explique Jean-Pierre Hänggeli, commandant du détachement d’appui de Ressudens. Plusieurs minutes après, les deux autres bovins ont aussi été retirés vivants de la fosse qui venait d’être brassée. «Nous avons fini en beauté, bien qu’un peu sales», se réjouit le commandant. L’intervention a été menée par une bonne vingtaine de pompiers du DAP Ressudens et du Centre de renfort de Payerne.

Une nuée d'écoliers va déferler sur Estavayer-le-Lac

Le festival du jeu et des loisirs reprend ses quartiers pour la 12e?année consécutive dans la vieille ville d’Estavayer-le-Lac. les 24, 25 et 26 mai prochains, les organisateurs, emmenés par le président Robert Alaya, attendent plus de 10?000 enfants et adultes.
Comme chaque année, le vendredi est dédié aux écoles. Ainsi plus de 1400 écoliers de la Broye fribourgeoise et vaudoise sont attendus par un autre essaim, mais de bénévoles. A ce propos, les GO de Ludimania’K ont pris l’habitude d’illustrer leurs affiches avec un animal quelconque et souvent exotique. Eh bien, pour 2013, c’est une abeille, flanquée d’une casquette de marin, qui y figure en bonne place! «Nous voulions rendre hommage à cet insecte menacé qui fait pas mal parler de lui ces temps-ci», souligne Robert Alaya.

Une ruche d’activités
Le samedi et le dimanche, la place de jeux est ouverte à tous. Côté animations, des ruches d’activités seront à nouveau proposées aux enfants, que ce soit sous forme d’ateliers où il est préférable de s’inscrire ou lors de spectacles dans la rue ou sur les deux scènes du festival, à la place de Chenaux et devant la collégiale.
Ludimania’K, c’est plus de 50 ateliers différents. Pour cette édition, onze nouveautés ont été dévoilées lors de la conférence de presse de lundi dernier. On note au passage la calligraphie, l’initiation à la boxe, aux massages, du modelage sur porcelaine ou de la photographie noir et blanc. Si Ludimania’k s’adresse aux enfants de 4 à 13?ans, l’ensemble offre une distraction pour petits et grands. L’entrée est gratuite et les ateliers sont proposés à un prix allant de 6 à 9?francs.
Les spectacles sont quant à eux gratuits, même si un chapeau circule, histoire de combler un budget de 111?500?francs qui reste inchangé par rapport à la précédente édition.

 

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Centre historique payernois au cœur d'une grande fête en 2014

Quelques semaines avant Air14, les visiteurs devraient déjà être nombreux à Payerne, durant le mois de mai 2014. Pendant quatre semaines, une manifestation culturelle d’envergure se déroulera à l’abbatiale et dans ses environs immédiats. L’ensemble sera dirigé par le comédien neuchâtelois Jean-Luc Barbezat, mandaté par la commune. L’Office du tourisme et la Société de développement de Payerne seront également de la partie.
«Notre programme de législature mentionnait que la Municipalité veut créer un événement culturel pour mettre en valeur et faire vivre le centre historique de la commune», confirme la syndique Christelle Luisier Brodard, sans en dévoiler davantage. Pour l’instant, cette manifestation sera ponctuelle, mais il est possible qu’elle revienne dans le futur.

Conquis par l’abbatiale
«Lors d’une discussion avec la syndique, l’idée de créer un festival de rue est venue sur la table, mais je n’étais pas enthousiaste à ce projet, car il en existe déjà beaucoup en Suisse romande. Par contre, j’ai été conquis par l’abbatiale, la cave communale et les nombreux locaux attenants», explique l’humoriste. En partant de l’idée qu’il n’est pas courant pour une ville de posséder des vignes et de produire du vin, le thème «vendange précoce» a été retenu pour créer un concept inédit.
L’idée serait que cinq histoires d’un quart d’heure débutent en même temps dans cinq lieux distincts, pouvant accueillir jusqu’à une centaine de spectateurs. L’une de ces stations serait naturellement l’abbatiale payernoise, de même que les salles du tribunal, Pierre Viret et Cluny et la cave communale. Chaque saynète serait jouée cinq fois pendant la soirée, avec dix minutes de pause, permettant ainsi au public d’assister à l’entier du spectacle en un soir. «L’avantage de ce concept est de pouvoir mêler plusieurs disciplines culturelles différentes à chaque endroit, comme la lecture à une place, l’humour ailleurs ou encore le théâtre et la musique», poursuit-il.
A raison de cinq représentations pendant cinq soirs de la semaine sur quatre semaines, les artistes se produiront ainsi une centaine de fois à Payerne. «Pour le public, ce sera également intéressant car le concept de 15?minutes obligera les acteurs à entrer directement dans le vif du sujet, ce qui n’est pas forcément le cas en 1?h?30», complète Jean-Luc Barbezat.
L’ambitieux projet payernois pourrait ainsi réunir jusqu’à 500 spectateurs par soir. En cas de succès, il pourrait être reconduit dans le futur, mais avec un autre thème ou d’autres disciplines culturelles. La fête pourrait aussi coïncider avec l’inauguration de la nouvelle cave communale de la reine Berthe, qui n’est plus utilisée pour la vinification des crus de la commune depuis 2011.

Cyclistes en boucle dans la région broyarde

TOUR DE ROMANDIE «Théoriquement, l’étape devrait se terminer par un sprint massif. Mais avec son profil casse-pattes avec les côtes entre Cheyres et Châbles, puis entre Granges-de-Vesin et Aumont que Bernard Bärtschi, concepteur du tracé du Tour de Romandie a placées dans les 10 derniers kilomètres, un baroudeur pourrait aussi s’imposer en solitaire. Autant dire que la liste des favoris est assez large.» Directeur du Tour de Romandie, Richard Chassot se réjouit de voir son épreuve, lancée mardi soir en Valais par un prologue en côte, faire étape dans sa région d’origine. Ce sera ce vendredi 26 avril pour une étape en trois boucles, serpentant la région broyarde et ses nombreux atouts, comme les lacs de Neuchâtel et de Morat, longue de 181?km et proposant quelque 1900?mètres de dénivelé.

A l’occasion de la présentation du tracé complet de la boucle romande 2013, vendredi 12 avril dernier aux Diablerets, le directeur a également rappelé que les coureurs signeront la liste de départ dès midi au sein du village du Tour. Les professionnels des 21?équipes en lice s’élanceront à 12?h?47, suite au coup de pistolet donné par le freestyler payernois Mat Rebeaud. Selon la moyenne horaire calculée la plus rapide, le vainqueur devrait franchir la ligne d’arrivée vers 17?h.

Village de fête sur la place de l’Hôtel-de-Ville
Départ et arrivée de l’étape étant prévus sur l’avenue Général-Jomini, la zone festive des organisateurs de l’épreuve, la cantine d’animation des responsables locaux ou le plateau des diverses émissions en direct sur RTS2 (Un P’tit Tour chez vous de 15?h?35 à 16?h?10; Après le Tour de 17?h?50 à 18?h?15) seront situés à deux pas de là, sur les places de l’Hôtel-de-Ville et Général-Guisan. «Avec le départ et l’arrivée de l’étape, ainsi que deux passages du peloton sur la ligne d’arrivée, nous souhaitons satisfaire tous les amateurs payernois et broyards de la petite reine, rappelle André Bersier, président du comité d’organisation local. Mais étant donné que nous aurons la chance d’accueillir cette étape en fin de semaine, notre objectif est également d’en faire une fête populaire. Divers concerts seront ainsi organisés en soirée sous la cantine de fête.»

Depuis plusieurs semaines, un comité d’organisation, formé de passionnés de la petite reine et de délégués de la commune, met tout en œuvre pour organiser cette journée avec le soutien des autorités. «Pour Payerne comme pour toutes les localités broyardes, recevoir une telle épreuve est une occasion unique de montrer le développement et le dynamisme de la région, s’enthousiasme le municipal Eric Küng, vice-président de l’organisation. Par la diffusion de la course en direct sur RTS2, avec les images reprises dans plus de 170 pays dont une trentaine en direct, par le suivi d’une centaine de journalistes accrédités pour l’occasion, le Tour de Romandie promet une couverture médiatique qui serait hors de prix en temps normal.»
Au niveau du budget, l’ensemble de l’organisation va tutoyer les 130?000?francs, dont 30?000 assurés par la commune de Payerne. Le comité a trouvé des soutiens auprès de sponsors privés et des autres localités régionales qui profiteront des retombées de la journée. Grâce à un repas de soutien, organisé en septembre 2012, les comptes devraient être équilibrés.

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Collision entre cinq véhicules à Sévaz

L'accident s'est produit vers 11 h 15, ce mercredi 24 avril, alors qu'un camion chargé de fers à béton effectuait une manœuvre dans la zone industrielle de la Guérite à Sévaz.

Alors qu'il reculait, sa remorque, chargée de fers à béton empiétait sur la route. Une voiture qui roulait d'Estavayer vers Payerne n'a pu l'éviter et s'est «fait scalper par les fers», décrit l'adjudant de la police fribourgeoise Léon Francey. La voiture a alors dévié de sa trajectoire suite au choc et a évité de justesse un tracteur qui arrivait en face. Elle a ensuite heurté latéralement le véhicule qui suivait le tracteur puis embouti frontalement une voiture d'après. Trois personnes sont blessées et ont été conduites en ambulance à l'hôpital de Payerne.

«C'est l'histoire d'une seconde: j'ai vu qu'il n'y avait pas la place sur la route, avec les fers, pour laisser passer la voiture, raconte le conducteur du tracteur, témoin de l'accident. J'ai planté sur les freins et me suis rabattu dans l'herbe.»

La route est fermée pour les besoins de l'enquête. (24 heures)

La réalisatrice payernoise Jacqueline Veuve est décédée

Le cinéma vaudois est en deuil. La réalisatrice Jacqueline Veuve est décédée jeudi des suites d'une longue maladie, selon le site de la RTS. Elle était née en 1930 à Payerne.

Elle avait reçu le 23 mars dernier le Prix d'honneur pour l'ensemble de sa carrière dans le cadre du Prix du cinéma suisse 2013. «Ses films comptent parmi les chroniques les plus significatives de notre époque», avait estimé l'Office fédéral de la culture.

Jacqueline Veuve avait commencé sa carrière par une formation de documentaliste à Genève. Dans les années 1950, elle avait travaillé au Musée de l'homme à Paris.

Dans les années 1970, elle avait réalisé des courts-métrages au «Massachussets Institute of Technology», sous la direction de Richard Leacock, le représentant du «Direct Cinema».

La cinéaste était une «chroniqueuse du quotidien», l'homme et son travail, les artisans et la vie à la campagne étant des thèmes récurrents dans sa filmographie. Les films «Jour de marché» (2002), «Chronique vigneronne» (1999), ou encore «Chronique paysanne en Gruyère» (1990) en sont de bons exemples.

Hommages de la profession

Née en 1930 à Payerne, Jacqueline Veuve a été la première réalisatrice de Suisse romande. «C’était l’une des documentaristes suisses et romandes importantes. C’était une femme et il n’y en avait pas beaucoup à l’époque. Elle a notamment travaillé avec le Français Jean Rouch. C’était une amie», a déclaré Freddy Buache, ancien directeur de la Cinémathèque suisse à Lausanne. Le réalisateur Lionel Baier, qui fut son assistant, souligne aussi le «courage» qu’il a fallu à Jacqueline Veuve «pour faire une telle carrière». Il salue «une grande réalisatrice», qui «a raconté pendant 30 ans le quotidien des artisans de ce pays». (24 h)

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