Des roses par milliers dans la cité

ORIGINAL Le premier Festival des roses se tient ce week-end dans la ville qui a justement pour emblème la reine des fleurs.

Michel Zadory court dans tous les sens. Il était à Romainmôtier, il y a quelques jours, pour la Fête de la rose, à Genève, samedi dernier, pour le Jardin des roses. En pleine promotion, il ne tient pas en place, le Staviacois, à l’aube du premier Festival des roses qui aura lieu à Estavayer-le-Lac, ces samedi 22 et dimanche 23 juin.
Entouré par son comité d’organisation, le président met la dernière bouture à un gigantesque tapis vert qui sera déroulé dans la Cité à la Rose. Cette dernière sera fermée à la circulation deux jours durant. Le fil rouge de la manifestation sera un circuit à travers treize massifs de roses créés par des jardiniers, paysagistes ou horticulteurs d’ici ou d’ailleurs.
Dès samedi matin, c’est sur les ondes de RadioFr que l’émission «Jardissimo» sera présentée, dès 8?heures, donnant le coup d’envoi au marché et à d’innombrables attractions prévues ces deux jours (voir encadré). Concerts, démonstrations, conseils, vente, conférences, visites guidées sont autant de pétales à un riche programme.

Sortie annuelle de «Monsieur Jardinier»
Ainsi, dimanche, les plus matinaux seront tirés de leur sommeil dès 6?heures, avec l’émission «Monsieur Jardinier». Christine Magro, toute l’équipe du «Journal du dimanche» et la dizaine de Monsieur Jardinier de la RTS La Première viendront à la rencontre de leurs auditeurs pour trois heures de conseils et d’infos pratiques autour d’un thème qui ne manque pas de piquant. A écouter, en direct de la place Saint-Claude. A noter que c’est la seule sortie annuelle, hors des studios, de cette émission.
Les commerces staviacois seront ouverts pour ces deux journées de festival. Ce qui réjouit aussi Michel Zadory, c’est l’engouement pour les restaurateurs de la place qui proposent presque tous une spécialité en rapport avec le festival. «Je suis aussi épaté par la facilité que nous avons eue à recruter des bénévoles pour cette fête», sourit le président.
Divers concours complètent l’achalandage. Les fenêtres fleuries seront notées, les massifs créés tout spécialement par les spécialistes, tout comme un concours photo et une épreuve de dessins pour les enfants. Les prix seront décernés le dimanche en fin de journée.

Sous les pales, le hasard n’existe pas

A l’évocation de la base aérienne on pense surtout aux jets et plus rarement aux hélicoptères du Transport aérien. D’où l’occasion d’un reportage dans le terrain ou plutôt dans les airs avec l’équipe du Super Puma SAR (recherche et sauvetage) basée à Payerne plusieurs semaines par année. Immersion.
Dans les mythiques cabanons du camp Failloubaz, les cinq membres de l’équipage se réunissent pour élaborer cette mission. Le pilote et commandant d’escadrille Sébastien Bart, le second pilote Roger Widmer, l’opérateur FLIR (caméra thermique) Andri Spinas, l’assistant de vol et mécanicien aéronef Vincent Cantin, de Delley, et l’adjudant Pierre Muster, de Payerne, assistant en sauvetage aérien et instructeur au sein des troupes du Transport aérien.
«Le but d’aujourd’hui, c’est de s’entraîner. Nous allons faire du treuillage, puis il y aura la partie FLIR. Pierrot tu te planqueras dans la forêt et Andri devra te retrouver avec la caméra. Ensuite on filera un véhicule de l’armée avec le FLIR et retour à la base», indique le commandant. C’est maintenant l’analyse des risques: «Attention, nous allons dans le Jura, vers le Creux-du-Van, gare aux coups de vent. La météo est instable, il fera froid et nous serons six à bord, donc relativement lourds.» Je m’excuse déjà de ce surpoids…
L’équipe part, casque en main, en direction de la halle 2. «Ah, il faut qu’on te mette un harnais au cas où on devrait t’hélitreuiller», me glisse Vincent Cantin. Me voilà rassuré… «J’ai l’air d’un saucisson», lancé-je. «En bon Payernois, on dira un boutefas», rétorque Pierre… Sans commentaire…

La Chasse au trésor
En douceur et en roulant sur la piste, l’hélicoptère prend les airs. Vincent et Pierre sont concentrés et dans leur tête répètent leurs gestes dans un doux parfum de kérosène.
En moins de dix minutes, nous sommes sur les contreforts du Creux-du-Van. Le reporter est largué dans la neige de mai… «Descends un peu ce sera mieux pour les photos. Plus à droite, derrière la clôture», me lance Moogly de son hélico par radio. Un instant je me suis pris pour Philippe de Dieuleveult, souvenez-vous de la Chasse au trésor. Impressionnant, le Super Puma me fait face dans la falaise et la vue sur les trois lacs est juste magique.
Pierre Muster est hélitreuillé dans le précipice. Une rotation et il est récupéré. Ensuite, c’est à mon tour de reprendre place, tête baissée sous les énormes pales, dans la bête vrombissante. On remet le sauveteur dans le terrain et après une nouvelle rotation, histoire de brouiller les cartes, Andri doit le rechercher. Pas facile en plein jour avec une caméra thermique. Il est vite repéré et hélitreuillé une nouvelle fois. Les gestes sont sûrs et précis. Tout va vite et semble réglé comme du papier à musique. «L’improvisation n’est pas possible», glisse le pilote dans son micro.
Au retour sur Payerne, Andri piste ensuite un véhicule militaire. Avec son joystick et sa caméra mobile, il ne le quittera pas des yeux.
Au sol, les mécaniciens remettent directement en état la machine qui doit être prête à toute éventualité. Un petit débriefing sous les ordres de Sébastien Bart permet de voir que tout s’est déroulé comme prévu.
«Un magnifique travail d’équipe», ponctuai-je. «Oui, t’as tout compris. C’est ça notre travail. Pas de place au hasard. Nous devons être prêts à toute éventualité», rassure Moogly.

Vers une fusion autour de Payerne

ÉTUDE Les communes de Payerne, Corcelles-près-Payerne, Grandcour, Chevroux, Missy et Trey ont lancé une pré-étude chiffrée concernant une éventuelle fusion. Cette future commune, dite de l’Asipe, réunirait plus de 14?000 habitants.

Plusieurs fois évoqué, le processus d’une fusion dite de l’Asipe autour de Payerne est enfin lancé. Hier après-midi, les syndics des six communes de Payerne, Corcelles-près-Payerne, Trey, Grandcour, Missy et Chevroux, soit les partenaires de l’Association scolaire intercommunale de Payerne et environs (Asipe) ont annoncé avoir lancé une pré-étude de projet, après trois réunions tenues en compagnie du préfet Olivier Piccard, depuis début 2013. «Ainsi, les Municipalités de chaque commune seront à même de se positionner avant d’aller plus en avant dans l’étude d’un projet de rapprochement, ceci tout en précisant qu’aucun engagement formel n’a été pris à ce jour», annonce le communiqué de presse diffusé à cette occasion.

Mandat auprès de la société lausannoise BDO
En effet, toutes les entités n’étaient pas forcément favorables à entreprendre des discussions. C’était notamment le cas de Corcelles-près-Payerne (voir encadré). Mais son exécutif, de même que les cinq autres, a finalement accepté de mandater la société lausannoise BDO, spécialiste de ce genre de projets, à lancer diverses analyses. «La région de la Riviera a aussi entrepris une démarche d’analyse avant de se décider. A priori, ce n’est pas un pas énorme envers une fusion, mais cela montre quand même que chacun souhaite mieux se connaître, notamment au niveau financier», se réjouit Laurent Curchod, «Monsieur Fusion», du canton de Vaud, qui a participé à certaines séances.
Il s’agira notamment de fournir une base de données objective pour la comparaison, en abordant notamment les éléments financiers les plus importants. La pré-étude devra également identifier les avantages et inconvénients d’une éventuelle fusion pour chaque localité et proposer une première vue d’ensemble d’une hypothétique nouvelle commune de Payerne. «Ce dossier est extrêmement sensible dans certaines communes, c’est pourquoi nous avons entrepris une démarche en partie à l’envers. Nous commençons par commander cette étude, ce qui permettra ensuite à chaque commune de se prononcer en connaissance de cause», explique Christelle Luisier Brodard, syndique de Payerne.
L’établissement de cette vision d’ensemble d’une commune qui compterait plus de 13?000 habitants à la fin de l’année 2012 coûtera 60?000?francs. Le financement de ce montant sera réparti pour 50% à parts égales entre les six communes et pour 50% en fonction du nombre d’habitants de chaque entité.

 

  • Plus d'infos dans notre édition de la semaine

L'autarcie en énergie grâce au solaire

SOLAR PAYERNE Avec l’installation prévue de 100?000?m2 de panneaux solaires à Payerne, dont 60?000 dans une zone industrielle, un projet pourrait permettre à la commune de couvrir les besoins en énergie de ses 9500 habitants.

Après Solar Impulse, un nouveau projet entend faire le lien entre Payerne et l’astre solaire. Par l’intermédiaire du projet «Solarpayerne», la commune et la société Groupe E Greenwatt entendent développer le plus grand projet suisse de production d’énergie solaire. «Il s’agit d’installer quelque 100?000?m2 de panneaux solaires, qui produiront 16 millions de KWh par an, soit la consommation totale de la commune», a expliqué la syndique, Christelle Luisier Brodard, lors d’une conférence de presse, organisée lundi au Gymnase intercantonal de la Broye (GYB). Grâce à ce projet, Payerne pourrait donc atteindre l’autarcie énergétique d’ici cinq ans. «C’est une solution locale à une problématique nationale, puisque le nucléaire appartient au passé», se réjouit la syndique.
Soutenue par le canton, représentée lundi par ses conseillères d’Etat Jacqueline de Quattro et Béatrice Métraux, ainsi que par Swissolar, l’association suisse des professionnels de la branche, qui était représentée par son président, le conseiller national Roger Nordmann, la démarche sera réalisée par Greenwatt. Pour un investissement de 30 millions de francs, pour aménager les installations photovoltaïques et indemniser les propriétaires concernés, la société installera ces capteurs. Elle assurera ensuite la commercialisation de l’énergie produite, laquelle servira essentiellement à alimenter le réseau payernois. «C’est un projet modèle», se réjouit son directeur Jean-Michel Bonvin.

Solution mixte privilégiée
Dans les faits, une solution mixte a été retenue pour ce projet «Solarpayerne». 60?000?m2 seront posés sur un terrain en zone industrielle, à la Boverie. Installés en hauteur avec le minimum d’emprise au sol, les panneaux permettront encore une utilisation agricole du site sous forme de pâturages (voir encadré). Le quart de cette surface industrielle pourrait déjà fournir ses premiers kilowattheures dès la fin de cette année. Les 40?000?m2 restants garniront plus de 250 toits d’au moins 500?m2 répartis dans la localité.
Jouant les intermédiaires entre Greenwatt et les propriétaires, la commune donnera aussi l’exemple, en mettant ses toits de la Halle des fêtes et du bâtiment des services d’exploitation, route de Grandcour, à disposition. Le toit du GYB sera également utilisé, au contraire de ceux de l’armée, qui entreprend une telle démarche pour l’ensemble de ses bâtiments au niveau suisse. «Le projet Solarpayerne étant désormais dévoilé, la commune va pouvoir contacter les propriétaires privés qui pourraient recevoir une offre de Greenwatt», explique Christelle Luisier. Pour cela, il faudra leur accord, mais aussi que la structure de leur bâtiment le permette et que l’exposition soit correcte.
Le projet «Solarpayerne» est le fruit d’une démarche citoyenne, initiée par le conseiller communal Cédric Moullet: «En mai 2012, soit juste après le drame de Fukushima, nous discutions avec mon épouse de ce que nous pourrions faire pour notre ville. Pas Payernois à la base, nous avons finalement axé nos recherches sur l’énergie solaire, pensant que c’était un clin d’œil sympa pour contrer l’image répandue d’une région sous le brouillard». L’ingénieur géomètre, qui travaille pour l’Office fédéral de la topographie, a alors entrepris de réaliser le cadastre des toits payernois, tout en contactant les divers partenaires du projet.

  • D'autres infos et réactions dans notre édition du jeudi 13 juin 2013

Les gestes qui sauvent dans les bois

ACCIDENT Une vingtaine de forestiers-bûcherons broyards ont suivi un cours de sauvetage en forêt après simulation d’un accident. Révision théorique ou instruction au défibrillateur en matinée et cours pratique l’après-midi étaient au menu.

 

Il est un peu plus de 14?h et le chantier d’une équipe de cinq bûcherons vient de reprendre au lieu-dit Les Moilles à Corcelles-près-Payerne. Ils travaillent à moins de 50?m l’un de l’autre quand Antoine Mattioni, apprenti de l’entreprise forestière Bulliard Bois, est victime d’un accident. Dans ce terrain pentu et mouillé une bille de bois lui glisse dessus et il se retrouve pris au piège entre deux arbres. Tel était le scénario d’un exercice de sauvetage en forêt, organisé mercredi 29 mai dernier. Au total, une vingtaine de forestiers-bûcherons de l’entreprise, mais aussi de la société Francey à Grandsivaz, du groupement forestier Farzin-Glâne-Nord, de la corporation forestière Payerne-Avenches et l’employé communal de Grandcour y ont pris part.
Rapidement, ils ont pris conscience de l’importance de travailler avec des radios dans un tel secteur. Car bien que conscient suite à son accident, Antoine a eu beau crier de toutes ses forces, aucun de ses camarades n’a pu l’entendre à cause du bruit des tronçonneuses. Ce n’est qu’une fois que David Ogay, contremaître, est arrivé sur les lieux que l’alarme a pu être donnée. «Dans mon entreprise, nous utilisons une telle installation radio depuis un peu plus d’une année. Sans compter le casque, cela coûte près de 750?fr. pièce. Mais la sécurité est nettement renforcée et le temps gagné dans les communications vaut largement l’investissement», commentait Nicolas Bulliard au terme de l’exercice.

Travail au moins à deux dans les bois
Après avoir annoncé l’accident à la Rega, David prend les choses en main selon les préceptes théoriques dispensés durant la matinée. Deux individus partent ainsi se poster dehors de la forêt pour accueillir l’hélicoptère, tandis que les deux autres cherchent à prendre connaissance des constantes vitales d’Antoine, puis à soulager, voire même à dégager, le blessé. Ils préparent également le chemin d’accès pour les sauveteurs. «La Suva conseille de ne jamais venir bûcheronner en solitaire dans la forêt, ce qui n’est pas toujours suivi par toutes les entreprises. Mais sur un chantier dans un terrain difficile comme aujourd’hui, je pense qu’il faut au moins être trois. Sinon, en cas d’accident, il faudra abandonner le blessé pour aller à la rencontre de l’hélicoptère de la Rega», commente Eric Locatelli, chargé de cours en formation continue auprès du Centre de formation professionnelle forestière du Mont-sur-Lausanne et responsable de la journée.
Alors qu’arrive l’hélicoptère, puis la colonne de secours ou les pompiers, l’accès au blessé est dégagé. Le médecin de la Rega intervient alors auprès de l’apprenti. Reste à choisir la méthode d’évacuation, soit par civière, soit par treuillage. Une seconde option qui est souvent plus rapide, mais ne sera pas possible dans le cas précis. «Nous apportons un secours médical, mais pour une telle intervention dans la forêt, les bûcherons sont très importants pour juger l’état des arbres environnants, explique le pilote Laurent Riem. Car pour un hélitreuillage, nous restons à 15 ou 20?m au-dessus de la cime des arbres, provoquant encore du vent tourbillonnant entre 80 et 100?km/h. Ceci pourrait engendrer la chute d’un arbre mal en point et mettre en danger tous les secouristes.»

Partie théorique le matin
Finalement, c’est donc l’option d’une évacuation terrestre qui a été retenue pour terminer l’exercice. Une évacuation menée en collaboration avec la colonne de secours du Mont-Tendre. Après la partie théorique et l’instruction au défibrillateur ou l’apprentissage des bases légales en matinée, l’heure était donc venue pour les forestiers de prendre connaissance du matériel à disposition des ambulanciers, de la Rega ou de la colonne de secours. «La filière professionnelle nous encourage à proposer des cours de formation continue à nos employés. Suite à un accident, qui s’était finalement bien terminé malgré qu’il fût survenu dans un endroit sans accès routier et avec très peu de réseau téléphonique, j’ai souhaité organiser un cours de sauvetage dans le terrain», concluait alors le sympathique patron de 30?ans.

 

  • Encore plus d'infos dans notre édition de la semaine

Grave accident à Simondan

Le triste carrefour de Simondan à la sortie de Payerne refait parler de lui. Ce mercredi matin 5 juin, une très violente collisition s'est produite entre un camion valaisan et une voiture vaudoise. Vers 7?h?25, un grave accident s’est produit au carrefour Simondan, à la sortie de Payerne. Une automobiliste de 24?ans, domiciliée dans la région, après avoir effectué le stop s’est engagée sur la route cantonale, en direction de Vers-chez-Perin. Elle n’a pas accordé la priorité à un camion immatriculé en Valais, qui l’a violemment heurtée. Le poids lourds a traîné la voiture sur une cinquantaine de mètres. Bloquée à l’intérieur de l’habitacle et coincée sous le camion, la conductrice a dû être désincarcérée par les sapeurs-pompiers de Payerne. Un important dispositif de secours a été dépêché, avec les ambulanciers, le SMUR et la Rega. La victime a été héliportée au CHUV dans un état grave. Les gendarmes ont mis en place une déviation.

Malheureusement, le carrefour Simondan a déjà connu d’innombrables accidents, dont plusieurs mortels. Remanié il y a quelques années, les accidents matériels y sont encore nombreux selon certains automobilistes témoins croisés mercredi matin sur place, où l’émotion était vive.

Cargill va investir à Lucens

ÉCONOMIE L’usine de production de nutrition animale Protector va bénéficier d’un nouvel élan en reprenant la production partielle des aliments de Provimi-Kliba pour la Suisse romande.

Redistribution des cartes annoncée en matière de nutrition animale dans le canton de Vaud. En effet, Cargill, qui chapeaute Provimi-Kliba à Cossonay et Protector à Lucens, annonce la vente de son site de Cossonay et de toute l’activité de meunerie qui y est exercée au Groupe Minoteries SA de Granges-Marnand. Cette transaction, dont le montant n’est pas connu, comprend les terrains, les bâtiments et les machines impliqués dans la meunerie, les installations de réception de céréales et de production d’aliments situées sur les sites de Penthalaz et d’Orbe. Les 41 collaboratrices et collaborateurs des activités de meunerie et de collecte de céréales de Cargill seront transférés aux Grands Moulins de Cossonay Sàrl, à Penthalaz, une société dont la totalité du capital social est repris par le Groupe Minoteries SA dans le cadre de cette transaction.


Pour Lucens et Kaiseraugst
Cette vente implique le transfert de toute la production de nutrition animale de Provimi-Kliba Cossonay sur les sites de Lucens et de Kaiseraugst dans les prochains mois, Protector Lucens étant appelée à se tailler la part du lion dans la répartition. En effet, pour lui permettre d’assumer cette tache, Cargill a donné son accord pour investir 9,5 millions de francs sur le site de Lucens (12 millions d’investissement au total), notamment pour créer une nouvelle tour de fabrication sur la parcelle actuellement occupée par Protector. A terme, de nouveaux emplois seront créés. En principe, les travaux devraient être réalisés en dix-huit mois. Durant cette période, Provimi-Kliba louera ses anciennes installations de Cossonay pour assurer la production pour toute la Suisse romande.

Content
Du côté de Lucens, Alain Favre, directeur général de Protector SA, ne cache pas sa joie, même si le défi est important. «Au cours des dernières années, Protector a su démontrer à la direction de Cargill que son activité était non seulement viable et profitable, mais également en progression», a-t-il relevé, avant de souligner que ce changement n’aurait pas d’incidence pour les moulins qui travaillent sous licence Protector, comme ceux de Payerne, Romont et Matran, par exemple. «Le service demeurera le même, notamment par l’apport de nos ingénieurs, et nous n’allons pas chercher à cannibaliser leur clientèle, puisque avec la gamme Provimi-Kliba nos installations seront utilisées à leur pleine capacité dès la mise en service», a-t-il souligné.
De son côté, Richard Sinclair, managing director de Cargill Nutrition animale en Suisse, a déclaré: «La vente de nos activités de meunerie à Penthalaz et l’expansion des usines de Kaiseraugst et de Lucens s’inscrivent dans le cadre de notre stratégie globale visant à positionner nos activités de nutrition animale en Suisse pour en assurer sa croissance. Cela nous permettra de concentrer nos efforts sur les opportunités de croissance dans ce marché très compétitif et d’apporter encore plus de valeur à nos clients et à nos collaboratrices et collaborateurs.»

Fribourgeois et Vaudois font cibles communes à Vallon

«La place de fête est magnifique. A Vallon, ils ont très bien travaillé pour accueillir les Broyards», se réjouit Daniel Grandjean, président de la Fédération de tir de la Broye. Le week-end dernier, une bonne quarantaine de tireurs ont déjà pu tester les installations lors du tir avancé, mais les véritables festivités c’est pour cette fin de semaine, avec 1300 tireurs prêts à en découdre pacifiquement dans le pré de Vallon.
Depuis quelques années, les fins guidons fribourgeois convient les tireurs du Giron de Payerne, qui regroupe cinq sociétés, pour ce traditionnel Tir fédéral en campagne. «Je crois que nous avons la confiance des tireurs vaudois», appuie Daniel Grandjean. Toutefois, si rapprochement il y a, chacun a son classement spécifique. Il y a donc encore un grand pas à franchir dans ce rapprochement intercantonal…
Faire face aux intempéries
Du côté de l’organisation, à Vallon, le président Christian Ballaman ronge son frein en attendant le retour des beaux jours. «Pour le montage, on a dû faire face aux intempéries. Hier (ndlr: dimanche), pour le loto, c’est le froid qui s’est invité. On croyait qu’on était prêts et on doit remettre l’ouvrage sur le métier», regrette-t-il. «Mais nous allons doubler les chauffages pour ce week-end et le loto de jeudi. Nous avons aussi adapté le site en fonction des conditions météo», rassure Christian Ballaman qui peut compter sur une équipe de choc.
Après le loto de jeudi, les tireurs, tant au fusil d’assaut qu’au pistolet, pourront dès lors expédier leurs cartouches à 300 ou 25?mètres. L’ambiance battra son plein lors des soirées, avec l’orchestre Alpentaler ou les choristes régionaux du Chœur de mon Cœur et diverses autres animations à découvrir.
Le palmarès du Tir en campagne 2013 sera dévoilé dimanche soir sous la cantine.

La buanderie de l’arsenal fermera ses portes

FERMETURE Un projet de l’armée prévoit de centraliser toutes les buanderies de Suisse à Thoune d’ici à 2015.
Inaugurée en 2000, la buanderie de l’arsenal militaire permettait de laver 400?kg de textile par heure.

«Si la buanderie devait fermer, les places de travail semblent garanties par des solutions à l’interne. C’est au moins un soulagement, mais il faut bien avouer un souci par rapport à notre job actuel.» Tel est le sentiment qui prédomine parmi les employés de la buanderie de l’arsenal militaire de Payerne, depuis jeudi dernier et une séance dirigée par Jean-Pierre Bourdin. Le chef du Centre logistique de l’armée à Grolley y a fait mention d’une centralisation future de toutes les buanderies militaires de Suisse à Thoune, d’ici à 2015. Installé à Payerne, dans les locaux de l’arsenal militaire, depuis 1999, le seul centre romand de textiles de l’armée devrait donc fermer ses portes dans deux ans, selon la planification établie.

Surcapacité avec trois centres textiles
Cheffe de la communication du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), Gabriella Zimmer confirme la fermeture prochaine de la buanderie: «En tenant compte des réductions prochaines des effectifs de l’armée, maintenir trois centres textiles à Sursee, Thoune et Payerne n’est plus logique. Nous sommes en surcapacité. Selon la planification actuelle, le centre de Payerne devrait donc fermer d’ici à fin 2015.»
Au total, une trentaine d’employés sont concernés par la mesure. Selon Gabriella Zimmer, tous se verront proposer un autre job sur la place d’armes de Payerne. Chez les employés, on espère toutefois que cette annonce n’en soit encore qu’au stade de la planification. On se rappelle que le parc automobile de l’armée à Romont devait également fermer ses portes, alors qu’il est toujours ouvert actuellement.
A son inauguration au tournant des années 2000, la buanderie employait neuf blanchisseurs et seize tailleurs pour laver 400?kg de textiles par heure. Taies d’oreiller, draps, sacs de couchage ou tenues d’assaut peuvent passer par le tunnel de lavage, pour un volume de 500?tonnes à l’année. Trois grands séchoirs supportent ensuite 100?kg chacun.

Les sponsors sont essentiels aux fiestas

Girons des musiques, des jeunesses, Tir en campagne, Cantonale des chanteurs… la Broye intercantonale ne manque décidément pas de noubas rassembleuses à succès. Mais par ici on aime ça. Un petit tour d’horizon, non exhaustif, avec les organisateurs nous permet de constater que sans mécènes, les fêtes ne pourraient plus s’organiser.
La semaine dernière, les organisateurs du Giron des jeunesses de Murist ont remis un chèque de 6000?francs à une association de bienfaisance. «Dès le départ, la Jeunesse a souhaité remettre le 10% du bénéfice à une œuvre caritative», signale Joël Ding, président de Muristland.
Pour le bénef, on vous laissera faire le calcul. Cependant Joël Ding a bien voulu dévoiler des détails qui ont leur importance. «L’apport en sponsoring pur est de 100?000?francs. Rendu possible grâce entre autres aux publicités dans le journal de fête, à la vente de vin. Et puis, il ne faut pas oublier des contre-prestations pour environ 45?000?francs (tracteurs, machines prêtées, transports gratuits, matériel offert). Le soutien financier se monte finalement à 150?000?francs», souligne Joël Ding.

Des surprises après
Dans toute fête qui se respecte, les infrastructures coûtent bonbon, la sécurité aussi, phénomène plus récent. «Pour nous, les infrastructures ont coûté 150?000?francs, dont 30?000?francs rien que pour la cantine. Quant à la fête, elle est déficitaire d’environ 90?000?francs. La pluie nous a tout de même perturbés quatre?jours sur cinq.»
Joël Ding évoque aussi les surprises d’après-fête. «Nous ne pouvons plus dédommager les agriculteurs avec un carton de vin ou quelques billets. Aujourd’hui, ce sont des ingénieurs agronomes qui fixent le montant des pertes et elles se comptent en plusieurs dizaines de milliers de francs.»
Malgré tout, un joli bénéfice est au rendez-vous et cela après un souper de remerciement avec 900 convives. «Il nous tenait à cœur de remercier les bénévoles comme il se doit», note le président.
Redescendons sur le plateau, avec la Broyarde des musiques de Saint-Aubin qui s’est jouée en 2012 aussi. Là, le bénéfice passe au double, avec un résultat positif net avoué de 132?000?francs. Le président Laurent Derivaz confirme ce bénéfice record. «Nous avons récolté pour 165?000?francs de sponsoring. Mais il faut aussi dire que durant la fête on a en quelque sorte «bouffé du fric». Nous avions une soirée vintage ambitieuse qui n’a pas fonctionné comme escompté. Et puis il y a les frais incompressibles, infrastructures, sécurité», argumente Laurent Derivaz. «Mais on avait une équipe de rêve pour mettre tout ça sur pied», renchérit-il en pointant du doigt le travail de son infatigable responsable marketing et sponsoring Albin Cantin. «Les sociétés de musique ne sont pas riches à millions. Au début, j’ai donc joué un peu la banque avec l’action de vin et les 200 premiers cartons», sourit-il. Une présence au Comptoir broyard et la machine était lancée. Finalement, Albin et son équipe vendront 1130 cartons de six bouteilles… De quoi créer un joli coussin financier pour la suite. L’organisation d’une revue en décembre 2011 a aussi boosté les finances et créé le buzz. «C’est du boulot, mais cela a payé», rassure Laurent Derivaz.

Avant la fête
Le bénéfice revient entièrement à la Caecilia de Saint-Aubin. Il faut savoir que le tournus des girons passe en principe tous les dix-neuf?ans et les corps de musique doivent ménager leurs finances pour s’offrir directeurs et école de musique ou uniformes, quand ce n’est pas un drapeau.
L’importance des sponsors est évoquée par tous les organisateurs. C’est le cas du Tir en campagne qui aura lieu à Vallon la semaine prochaine. «Maintenant, le bénéfice se fait en quelque sorte avant la fête, grâce au sponsoring, vente de vin et autres actions», souligne Christian Ballaman, président d’organisation. «En 1993, nous avions déjà organisé le tir de section à Vallon, avec 1000?francs de bénéfice seulement. Il faisait trop chaud», rigole-t-il les pieds dans la boue. Les temps changent!

Contre-prestations inchiffrables
Pour la Fête cantonale des chanteurs vaudois, qui se tient à Payerne ces jours-ci, le sponsoring est primordial. Sur un budget de 800?000?francs, il représente le quart. «Nous avons aussi beaucoup de contre-prestations fournies, aussi considérées comme du sponsoring. Des services qu’on ne pourrait pas s’offrir», indique Claude Berger, responsable des ressources financières. Le Payernois évoque par là, notamment les prestations inchiffrables de la commune de Payerne.
«Sans ces généreux donateurs et sponsors, toutes ces manifestations auraient passé aux oubliettes depuis longtemps. On peut donc dire un grand merci au tissu économique broyard qui soutient ces fêtes.
Et puis, si une fête cantonale des Jeunesses fribourgeoises avait lieu dans la Broye un jour, il s’agira à nouveau de pouvoir compter sur des partenaires généreux», lance encore Joël Ding. A prendre comme boutade ou comme appel du pied?

Pages