Alfons Gratwohl crée la surprise

Il se dit déçu de son score, Alfons Gratwohl. Le candidat indépendant à l'élection complémentaire au Conseil d'Etat a décroché 6385 voix dimanche dernier. Ce n'est pas suffisant pour rivaliser avec le PDC Jean-Pierre Siggen (46,11%) et le socialiste Jean-François Steiert (45,48%). Néanmoins le trublion de Surpierre a joué le trouble-fête. Reste à savoir à qui iront ses voix au second tour du 13 octobre 2013. Réponse dans notre édition de jeudi. 

Chasseurs nocturnes du sanglier toujours bredouilles

«Pour l’instant, le bilan n’est pas fameux, aucun sanglier n’ayant été abattu. Mais, sur la durée, je suis persuadé que l’opération peut porter ses fruits. Notamment en dehors des périodes officielles de chasse.» Depuis début septembre, Pierre Henrioux, garde-faune vaudois de la circonscription 6, allant d’Yverdon-les-Bains à Cudrefin, supervise la chasse nocturne au sanglier. Face aux réactions indignées suscitées par les battues et à l’augmentation constante de la population de cochons sauvages, le canton de Vaud a imaginé une nouvelle façon de réguler le cheptel en prolongeant les horaires de la chasse.


Jusqu’à 2?h du matin
Normalement, à cette période de l’année, la chasse doit se terminer à 20?h?30. Un horaire avancé par la suite, quand la nuit tombe plus vite. Désormais, un chasseur peut rester à l’affût de 21?h à 2?h du matin. «Il est possible d’intervenir uniquement sur une parcelle où le sanglier a commis des dégâts sur les secteurs de Chevroux et Cudrefin, qui ont été choisis pour cette campagne d’essai, valable une année. Pour l’instant, je n’ai pas encore eu vent de parcelles touchées à Chevroux et, comme les contraintes sont importantes, je n’ai pu organiser que quatre nuits de chasse à Cudrefin», poursuit le garde-faune.
Parmi les nombreuses normes fixées, le viseur nocturne ou la lampe infrarouge sont notamment interdits. Depuis son mirador, le chasseur doit identifier le sanglier en l’éclairant avec une puissante lampe de poche et le tirer à la carabine. «Je lui rappelle également qu’il est interdit de viser une laie avec ses petits et qu’on ne peut pas faire feu dans une zone de 200?mètres près des habitations, commente encore le garde-faune. Une fois que le chasseur a signé les documents stipulant qu’il a pris connaissance des règles, je préviens encore la police cantonale qu’il est possible que des coups de feu retentissent dans la région durant la nuit.»

Conditions difficiles pour les chasseurs
Des conditions qui n’ont pas découragé Vincent Hubert, chasseur chevronné, en position vendredi dernier. Parmi les quelque 35 candidats à cette chasse, annoncés auprès de Pierre Henrioux sur plus de 800 nemrods vaudois, il a été tiré au sort. Sans succès. «Pour tirer un sanglier avec toutes les conditions mises en place, il faudra beaucoup de chance. Ce d’autant plus que la chasse au sanglier de jour est ouverte, si bien que les bêtes ne vont pas revenir le soir après avoir déjà été traquées pendant la journée. Mais je trouve que c’est une bonne chose pour les chasseurs d’être associés à cette régulation.»
Des chasseurs qui doivent également apprendre un nouveau type de chasse. «On peut fermer l’œil un moment, mais l’oreille reste toujours attentive, détaille Vincent Hubert. Dans les bois ou dans le maïs, on entend le moindre bruit. Mais le souci est ensuite d’identifier formellement le sanglier.»
Une espèce dont la population explose dans la région. Les chiffres parlent ainsi d’eux-mêmes. L’an dernier, 203 sangliers ont été tués sur la rive sud vaudoise du lac de Neuchâtel, soit sous les balles des fusils, soit sur la route. En 2011, ils étaient 140 et à peine une centaine au début des années 2000. Les dégâts en francs causés sur les cultures agricoles suivent la même tendance, alors que les comptages effectués ce printemps par les surveillants de la faune prouvent que les colonies sont toujours plus nombreuses.


A revoir au printemps ou en été 2014
«Il faut absolument réguler cette espèce qui crée de nombreux dégâts et je pense que cette nouvelle mesure du canton permettra d’y arriver», conclut Pierre Henrioux. Si elle débute au cours d’un mois de septembre guère propice pour cela, elle pourrait porter ses fruits au printemps au moment des semis ou alors en été quand le maïs est en lait. A vérifier courant 2014!

Comptoir au goût marocain et glânois

Après deux éditions tournées vers les pays de l’Est, l’ambiance se voudra ensoleillée et épicée, du 15 au 24 novembre prochain entre les routes des Condémines et de Neuchâtel à l’occasion de la 7e?édition du Comptoir broyard. «Nous nous réjouissons d’accueillir le Maroc comme hôte d’honneur», a dévoilé Sven Clot, nouveau président d’organisation de la manifestation, jeudi dernier lors d’une conférence de presse donnée à Estavayer-le-Lac. «Il sera possible d’y découvrir son artisanat et son tourisme sur le stand, ainsi que sa gastronomie au restaurant.»
La foire bisannuelle fera également la fête à son invité d’honneur, le district fribourgeois voisin de la Glâne, «qui connaît un développement similaire à ce que nous vivons dans la Broye». Les Fribourgeois mettront de gros moyens afin de valoriser au mieux l’entrée du comptoir. Au total, le comité espère attirer quelque 90?000 visiteurs, comme lors de la dernière édition en 2011.


Complet dès le mois de mai
Un boom que le comité d’organisation de la manifestation a pu mesurer au moment des inscriptions. En effet, malgré une surface à louer supérieure (voir encadré), le comptoir est complet depuis le mois de mai. «Nous sommes passés de 200 à près de 220 exposants, dont deux tiers de Broyards», se réjouit Patrick Monnerat, responsable des exposants. Outre cinq restaurants principaux, celui de la halle agricole, deux bars, dont le principal aura une surface modulable en fonction de l’affluence prévue, et divers stands de boulangers ou bouchers, le comptoir 2013 comptera quatre zones spécifiques. Il s’agit de l’espace Valbroye, d’un espace technique avec notamment la présentation de la société S3, de la place du Marché réunissant plusieurs commerçants et de la halle rurale.
Représentant de l’organisation agricole, Daniel Hauser a indiqué que la filière des œufs sera notamment mise en valeur à la halle agricole. Mais outre les poules, il sera aussi possible d’admirer une truie et ses petits ou des alpagas, des poneys et un âne. Des animations toujours prisées des enfants. Bien entendu les animations seront également nombreuses au programme général de la manifestation.

Une coopération vaudoise pour un coup de balai spatial

Mardi, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et Swiss Space Systems (S3) ont annoncé à Payerne un partenariat prometteur et novateur. En 2012, l’EPFL faisait part de son intention de concevoir et de lancer CleanSpace One, avec pour mission le nettoyage des déchets spatiaux. L’entreprise payernoise S3 créée ce printemps, s’est associée à ce projet. Pour rappel, S3 développe une nouvelle méthode visant à mettre sur orbite des satellites jusqu’à 250?kg, avec des Airbus et une navette réutilisable contenant les petits satellites. Elle aura justement pour mission d’envoyer dans l’espace le CleanSpace One, dès 2018. S3 injecte 15 millions de francs dans le projet.
«Les débris spatiaux sont des engins ou des parties de satellites qui n’ont plus de fonction dans l’espace. On compte quelque 15?000 à 20?000 débris situés dans l’orbite terrestre basse», explique l’astronaute Claude Nicollier, président du comité d’expert S3 et professeur à l’EPFL. Les collisions sont dangereuses et c’est un problème sérieux. Il faut intervenir à tout prix, sinon, d’ici à 2020 l’accès à l’espace deviendra extrêmement dangereux.»
CleanSpace One aura pour mission de s’emparer d’un déchet orbital – en l’occurrence un nanosatellite suisse hors d’usage de 10?centimètres de côté – et de le précipiter dans l’atmosphère où il se consumera. La difficulté de l’approche et de la saisie du déchet représente un formidable défi d’ingénierie.
Swiss Space Systems est le premier partenaire de ce projet. S3 se chargera elle-même de lancer CleanSpace One qui, du coup, deviendra, en 2018, le premier satellite mis en orbite suivant cette nouvelle méthode, typiquement suisse.
L’entreprise, installée à la zone industrielle de la Palaz, compte désormais 46 collaborateurs. «Nos premiers apprentis ont commencé cet été et des étudiants en master nous ont rejoints. Tout marche comme prévu», se réjouit Pascal Jaussi, CEO de S3.
S3 est en phase d’acquisition de quatre Airbus. Le dossier d’implantation du Spaceport sur l’Aéropôle avance, avec le solide espoir d’une première pierre au printemps prochain. «Nous allons aussi vous annoncer d’autres jolis contrats de lancement sous peu», sourit Pascal Jaussi.

Changement de syndic dans les ronds de sciure

RENOUVELLEMENT Une transition en douceur et tout en symboles à Estavayer-le-Lac. Albert Bachmann a tiré sa révérence après 14?années à la syndicature. Il est désormais directeur de l’usine de traitement et valorisation des déchets de la Saidef à Posieux. Par contre, ce dernier conserve sa culotte de lutteur en présidant avec ferveur la destinée d’Estavayer2016. Ce week-end à la Fête fédérale de lutte suisse de Berthoud, les Staviacois et autres Broyards ont pu se rendre compte de ce qui les attendra vraiment dans trois ans.
Dans ce laps de temps, c’est André Losey qui accède naturellement à la syndicature de la Cité à la Rose. Une passation des pouvoirs logique, lui qui était vice-syndic depuis de nombreuses années.

  • Dans le numéro de la semaine: reportage sur la fête à Berthoud et interview d'Albert Bachmann

André Losey devient syndic

Sans surprise, c’est le vice-syndic André Losey qui accède à la syndicature, suite au départ d’Albert Bachmann. Nommé lundi lors d’une séance extraordinaire du Conseil communal, André Losey était vice-syndic depuis sept?ans. Agé de 57?ans, il est à l’Exécutif depuis douze?ans. Le PDC retrouve la syndicature qu’il avait perdue lors du départ de Thérèse Meyer à Berne.
André Losey est enseignant en économie et société au CPNV d’Yverdon-les-Bains. Marié, il est père de trois enfants âgés de 33, 31 et 21?ans.
Pour le seconder, c’est la nouvelle venue Marlis Schwarzentrub (PRL) qui accède à la vice-syndicature. Pour la petite histoire, elle était déjà au Conseil communal mais n’avait pas été réélue en 2011. Elle avait fait les frais de la baisse du nombre de sièges. Agée de 46?ans, mariée et mère de trois enfants, elle est infirmière et reprend le dicastère de l’école, petite enfance. Suite à cette rocade, Christophe Pillonel reprend le dicastère de l’aménagement du territoire et domaines, comprenant également les sports. Les autres dicastères occupés par Jean-Baptiste Quinodoz (PS), Michel Zadory (UDC), Daniel Krattinger (PRL), Dominique Aebischer (PDC) et Lionel Monnerat (groupe Font) sont inchangés.

  • Portrait du nouveau syndic dans notre prochaine édition.

Un fromage d’alpage au goût broyard

Depuis neuf étés, Alain Cornamusaz partage ses activités entre son domaine agricole de Trey et la gestion de l’alpage du Témeley, au-dessus de Leysin. Bon an, mal an, il produit entre 200 et 300 meules, de 15 à 30?kg par pièce, d’un fromage d’alpage à l’accent broyard. Du Tour d’Aï principalement, qu’il écoule dans les grandes surfaces en priorité, mais également de la tomme et du Témeley pour la vente directe. Mais pas du L’Etivaz, l’interprofession gérant l’AOP n’ayant pas voulu de sa production, alors qu’elle achetait auparavant celle de ses prédécesseurs (voir encadré dans notre édition de la semaine).


Apprentissage avec le Corçallin Fritz Egli
«En 2003 et 2004, j’avais placé mon cheptel bovin en estivage en Valais. J’en retirai du fromage que nous pouvions écouler en vente directe sur notre exploitation à Trey», explique l’agriculteur. Une démarche qu’il pensait reconduire pour 2005, quand une annonce parue dans des journaux agricoles lui a tapé dans l’œil. N’ayant trouvé aucun agriculteur dans sa région pour gérer le domaine alpin du Témeley, suite au décès subit de l’ancien gérant, la Commune de Leysin, propriétaire des lieux, le mettait en location.
Il postule et se voit attribuer le mandat le 15 avril. «J’avais une quinzaine de vaches et autant de génisses en propriété. J’ai trouvé des bêtes chez d’autres agriculteurs et je suis monté début juin de la même année avec plus de 70 têtes et surtout l’aide de Fritz Egli, ancien fromager de Corcelles-près-Payerne, avec qui j’ai appris à fabriquer le fromage.» Avant d’engager Arthur, l’ouvrier polonais qui l’accompagne toujours, en 2007, le Broyard passera encore l’été 2006 au contact d’un autre fromager professionnel, qui venait le seconder trois jours par semaine.
Pour 2013, Alain et ses ouvriers polonais Arthur et Kristof transforment environ 900?litres de lait quotidiennement dans un chaudron d’une capacité de 1300?litres chauffé au feu de bois. Chaque jour, trois meules de 15 à 30?kg de Tour d’Aï sont mises sous presse, puis passées dans le bain de sel le lendemain, avant d’être entreposées trois semaines dans une cave à 14?°C de moyenne et 90% d’humidité. Là, les fromages sont frottés tous les jours, puis sont transférés dans une autre cave au Pays-d’Enhaut, où ils seront encore frottés chaque semaine et affinés entre six et dix-huit?mois, afin que la production soit vendue pendant une année complète.
Dans l’idéal, le fromager-paysan souhaiterait produire davantage de lait, mais pour cet été, il n’a pu réunir que 52 vaches, provenant de cinq propriétaires. «J’aurais souhaité monter avec quelque 60 à 65 têtes de bétail, mais avec le nouveau marché laitier, il y a de moins en moins d’agriculteurs de plaine qui estivent leurs vaches, poursuit-il. Il est donc compliqué de leur louer leurs bêtes.»


Production pendant une centaine de jours
Une production qui s’étale en général sur une centaine de jours de début juin à fin septembre, le troupeau étant baladé aux alentours du chalet du Témeley à 1705?mètres d’altitude, jusqu’à une parcelle proche du lac d’Aï. Sur place, la traite s’organise avec une installation mobile, le lait étant ensuite stocké dans un local réfrigéré, avant d’être transformé chaque matin. Et le fromage produit est un vrai régal…

 

  • Plus d'infos dans notre édition de la semaine

Un hôtel qui hante les esprits

DÉBAT Les promoteurs du projet hôtelier Stavia 2012 et le Conseil communal ont organisé une soirée d’information sur l’avenir de la presqu’île de Nova-Friburgo. Grande affluence pour une soirée chaude en questions et incertitudes.

La rentrée s’annonçait chaude dans la Cité à la Rose, avec le dossier du réaménagement de la place Nova-Friburgo. Le projet de pisciculture, la démolition des baraques de pêcheurs ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Mardi soir, à la Prillaz, le Conseil communal et les promoteurs de Stavia 2012 ont réuni la population pour présenter un autre angle de cet épineux dossier de la presqu’île staviacoise: le très controversé projet hôtelier et ses tours à polémique.
Le syndic Albert Bachmann, qui entame ses dernières heures à la barre de sa commune, souhaitait une soirée de dialogue, en toute démocratie et dans la sérénité. A peine l’architecte primé Emile Aeby présentait-il les premières images des tours projetées que sifflets et huées se faisaient entendre parmi la foule estimée à 500?personnes. Le syndic a rappelé ses ouailles à l’ordre et la soirée s’est poursuivie dans un calme relatif, malgré une tension palpable.

Redimensionné
Présenté en mai 2012, «Othello», c’est le nom du projet retenu, laisse présager l’érection de cinq tours en lieu et place du vétuste Hôtel du Lac, désormais inexploité, racheté d’ailleurs par les promoteurs de Stavia 2012. La première mouture envisageait une centaine de chambres d’hôtel, 50 appartements hôteliers et un spa. Une année après, le concept est redimensionné avec une tour contenant 55 chambres d’hôtel 3 étoiles, une autre pourvue de 24 appartements, un troisième avec 26 appartements hôteliers 4 étoiles et toujours le spa-welness faisant le joint des quatre tours prévues au lieu de cinq. Bien entendu le complexe prévoit une brasserie, des salles de séminaires, ainsi qu’une piscine sur le toit d’un des cylindres. L’architecte a rassuré les Staviacois en leur indiquant que la presqu’île, bien qu’interdite à la circulation, restera publique «et plus accessible qu’aujourd’hui», avec des surfaces vertes augmentées.
Les investisseurs, représentés mardi par Pierre Aguet, ont déjà injecté 4 millions de francs. Alors que l’enveloppe globale d’investissement prévue en 2012 était d’environ 50 millions de francs. Le Vaudois a tranquillisé tout de suite la salle en précisant que ces appartements ne seront pas des lits froids. «Nous avons déjà fait de nombreuses concessions et il est important pour nous d’avoir le soutien de la population» a-t-il lancé, tout en se disant confiant pour la suite.
Après les présentations détaillées, le public d’ici et d’ailleurs a pu dire tout le bien qu’il pensait de ce complexe hôtelier. L’ancien urbaniste de la ville d’Yverdon, André Rouiller, a ouvert le débat en se demandant l’intérêt d’une telle construction.


Pérennité des manifestations de la place
Des citoyens veulent des garanties sur le fonctionnement de l’hôtel. Certains ont émis des doutes quant à ce que l’on pourrait trouver dans le sous-sol qui n’est qu’un immense remblai gagné sur le lac.
Mais c’est surtout la pérennité des manifestations de la place Nova-Friburgo qui a tenu la dragée haute. A savoir le Free4Style ou l’Estivale open air, entre autres.
De ce côté-là, la commune rassure les pessimistes. «Il y aura des conventions avec l’hôtel et les locataires», précise-t-on.
Plusieurs participants évoquent des soucis de trafic déjà très important l’été. Le syndic en profite pour ressortir de vieux projets du tiroir qui pourraient émerger un jour ou l’autre.
Des applaudissements encore à l’idée d’un citoyen qui y verrait bien l’implantation d’appartements protégés, en lieu et place d’appartements hôteliers. «Ce n’est pas l’endroit indiqué. Il y a un projet vers la gare qui pourrait voir le jour», répond Albert Bachmann au cours d’une soirée qui tourne décidément au fourre-tout.
Si des personnes sont totalement contre un réaménagement de ce joyau et le font savoir par leurs huées, Dominique Gutknecht n’est pas certain que le projet soit d’une fonctionnalité parfaite pour l’hôtellerie, tout en indiquant ne pas être fondamentalement contre un hôtel à cet endroit. «Un hôtel est une entreprise, il doit être rentable», signale Pierre Aguet.
Plusieurs participants souhaitent que les citoyens puissent se prononcer sur ce dossier à l’issue d’une consultation populaire. Toutefois, selon le vice-syndic André Losey, un nouveau droit distinct permanent doit être élaboré. En effet, le dernier DDP date de 1959, soit dès la projection de l’actuel Hôtel du Lac et il était valable pour nonante-neuf?ans. Une révision de ce dernier est envisagée pour permettre aux promoteurs d’aller de l’avant. Le message sera ensuite soumis au Conseil général qui décidera. «Il n’y a pas de référendum possible dans ce cas-là», signale le vice-syndic.


Et la friche hôtelière?
Après ce coup de sonde populaire de mardi, le Conseil communal, de concert avec les promoteurs, devra donner le pouls pour la suite des opérations. «Que voulez-vous sur cette place», telle est la question soulevée par le syndic.
Seule certitude, les Staviacois tiennent mordicus à leur presqu’île lacustre, ils l’ont bien fait savoir. Les autorités ne pourront pas l’ignorer après cette prise de température.
Si les citoyens ont signifié ce qu’ils ne souhaitaient pas sur cette place, aucune alternative n’a été évoquée concrètement pour l’avenir de la friche hôtelière. L’Hôtel du Lac appartient pour l’instant aux promoteurs qui le détruiront pour laisser place au nouvel hôtel. Mais en cas d’abandon du projet, la patate chaude pourrait alors revenir en mains de la commune.

Miniville à l’enquête à l’entrée de Payerne

ENQUÊTE Sur la vingtaine d’immeubles prévus dans le quartier en gestation de la Coulaz à l’entrée de Payerne depuis Fétigny, trois immeubles de huit étages et cinq locatifs plus petits sont à l’enquête publique depuis mardi dernier. «Après des années d’études et de projets, on entre enfin dans une phase concrète», se réjouit la syndique Christelle Luisier Brodard. Au total, 194 appartements sont prévus pour cette première phase de travaux. Un parking souterrain de 137?places ainsi que 77?places extérieures seront également bâtis, où se dressent actuellement trois bâtiments inhabités et qui seront détruits.
Mixité d’habitants en vue
Propriétaire de ces 42?000?m2 de terrains situés entre la route d’Echallens et le canal de la Broye, en prolongement du quartier des Vernes, la commune de Payerne a suivi l’évolution du dossier, le projet étant déposé par une société immobilière promettante acquéreuse. Elle pourrait aussi récupérer le montant investi pour acheter le fonds. «Nous souhaitons bien entendu récupérer nos billes dans cette affaire, mais le plus important pour nous était d’avoir un regard sur l’ensemble du développement du quartier», explique la syndique, qui souhaite attirer une nouvelle classe de contribuables à Payerne, sachant que la capacité contributive de la ville est inférieure à la moyenne du canton.
Pour créer cette mixité de nouveaux habitants, différents standings d’appartements à louer sont prévus dans le projet et plusieurs logements seront également proposés à la vente en bordure de la rivière, la Broye. Cette première phase de travaux pourrait déjà amener jusqu’à 400 nouveaux habitants, les premiers appartements étant prévus d’être livrés courant 2015.
Ligne de bus etnouvelle école
Pour Payerne, le développement de ce quartier s’accompagnera non seulement d’un suivi urbanistique, mais également d’une mise à niveau des infrastructures. Condition sine qua non imposée par le canton de Vaud pour ce développement, une première ligne de bus urbaine est à l’étude entre le quartier de la Coulaz, la gare et l’hôpital. «Elle fait partie de nos prévisions budgétaires et sera mise en place dès que les premiers habitants arriveront», souligne Christelle Luisier Brodard.
Au niveau scolaire également, il conviendra de pouvoir accueillir les nouveaux élèves de cette zone en développement. «Nous imaginons une nouvelle école primaire à côté du complexe sportif des Rammes et donc proche du quartier de la Coulaz à l’horizon 2018, détaille encore la syndique. Mais cette construction dépendra aussi des projections concernant le niveau secondaire.»
Au total, le futur quartier de la Coulaz, rebaptisé les Rives de la Broye, comprend une vingtaine de petits immeubles, dont huit pour la vente en PPE. Entre 700 et 900 nouveaux habitants pourraient s’y installer d’ici à 2025, deux autres étapes de travaux étant prévues par la suite.

Les Jeunesses de la Broye fribourgeoise voient leur avenir en grand

FÊTES A quelques jours du coup d’envoi, Grégory Charmillot, président de la Fédération des Jeunesses de la Broye fribourgeoise (FJBF) depuis octobre 2012, se dit très enthousiaste: «Les organisateurs ont réussi à faire quelque chose de magnifique, malgré des proportions moins grandes que les fêtes de ces dernières années», se réjouit le charpentier de 24 ans, ancien membre de la Jeunesse de Font-Châbles-Châtillon. Selon lui, il s’agit d’un signal positif, qui pourrait encourager de nouvelles sociétés à se lancer dans de tels projets à l’avenir. «Un giron, c’est un investissement énorme. Les fêtes prennent toujours plus d’ampleur et cela peut freiner certaines Jeunesses, qui craignent de ne pas pouvoir assumer», constate-t-il.

Prochaine édition en 2015
Toutefois, lorsque «Gletterensicum» éteindra ses feux dimanche prochain, les girons broyards seront en pause jusqu’en 2015. En effet, l’année 2014 sera marquée par la première fête cantonale des Jeunesses fribourgeoises, organisée dans le district de la Sarine, à Farvagny. Cette manifestation, étalée sur deux semaines et demie, impliquera la participation des Jeunesses de tous les districts qui ont, à l’exception de la Gruyère, décidé de ne pas organiser leur giron régional.
«Au fond, cet arrêt d’un an est un bien. Tout d’abord, notre fête serait tombée durant la cantonale. Puis, nous n’avions pas encore de candidat pour l’édition 2014», indique Grégory Charmillot. Pour l’instant, aucune des 28 Jeunesses broyardes ne s’est officiellement annoncée pour prendre en main la manifestation en 2015. «Plusieurs rumeurs circulent, mais nous devrions sans problème avoir un organisateur d’ici au vote prévu cet automne», souffle le président de la FJBF, sans toutefois en dévoiler davantage.

Une cantonale broyarde?
Dans le canton de Fribourg, chaque district a sa fédération propre, à l’instar de la FJBF, née en l’an 2000. En 2010, pour lancer l’organisation du premier giron suprarégional, une Fédération cantonale des Jeunesses fribourgeoises (FCJF) a cependant vu le jour. C’est cet organisme, qui réunit actuellement 93 Jeunesses sur les 131 que compte le canton et dont le comité compte trois représentants de chaque district, qui a lancé un appel à candidatures pour l’organisation de la fête en 2014: Farvagny était seule candidate en lice.
Tout comme la Cantonale vaudoise, dont l’édition 2013 vient de s’achever à Colombier-sur-Morges, le grand raout fribourgeois devrait être organisé tous les cinq ans. Grégory Charmillot n’exclut d’ailleurs pas que la manifestation arrive un jour en terre broyarde si une ou plusieurs Jeunesses de la région étaient intéressées à s’en occuper. «Si tout se passe bien à Farvagny, la FCJF souhaite développer le concept, et la prochaine fête se déroulera en 2019… Tout reste ouvert! Mais personnellement je serais très motivé à y contribuer», confie le jeune homme.

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