Morens lève ses barrières

historique Le règlement d’exploitation civil de l’aérodrome ne fait plus l’objet d’aucun recours et pour le volet militaire il en est de même. Mardi soir, lors d’une assemblée communale extraordinaire, les autorités de Morens ont livré le fruit de leurs âpres négociations avec la Coreb et le DDPS. Des compensations financières et diverses garanties ont rassuré la commune du bord de piste. Toutefois, les responsables du DDPS ont bien précisé que Morens était une exception nationale, en raison des nuisances dues à la base aérienne. Si un terrain d’entente a été trouvé et permet, entre autres, à l’Aéropôle de s’émanciper, la vente de la route à l’armée n’a pas trouvé grâce auprès des Morensois, malgré une offre financière qui avait séduit l’exécutif.

  • Toutes les infos et réactions dans notre édition de ce jeudi 16 novembre 2014

Lotos à l'agonie à Payerne

Trois lotos annulés pendant les fêtes de fin d’année, un qui tombe à l’eau ce dimanche 12 janvier et celui de l’Union instrumentale qui sera déplacé à Corcelles-près-Payerne le 26 janvier. Depuis le début de la saison des lotos à Payerne, transférés dès l’automne à la salle des Rammes pendant les travaux de réfection de la Halle des fêtes, les résultats financiers sont loin des espérances des sociétés organisatrices. A tel point que plusieurs d’entre elles ont préféré renoncer à leur date plutôt que prendre le risque d’essuyer une perte financière.
Président de l’Union des sociétés locales (USL) payernoise qui gère l’organisation des lotos, Jean-Daniel Magnin vit un début de mandat pour le moins compliqué, lui qui a succédé en novembre à feu Alfred Bohnenblust. «J’ai eu d’autres soucis à gérer dans ma vie professionnelle que la coordination des lotos, relativise le président. Je me dis qu’on va parvenir à une solution pour que le programme se tienne le mieux possible et, surtout, repartir sur de bonnes bases pour l’année prochaine.»

Nombreuses critiques
Car, suite aux travaux de réfection de la Halle des fêtes, la saison des lotos payernois aurait très bien pu tomber à l’eau. Une solution a toutefois été trouvée à la salle des Rammes, avec du mobilier installé par la commune et un bus organisé par l’USL pour s’y rendre. Mais parmi les joueurs habituels, les critiques pleuvent sur l’endroit, jugé mal desservi en parking, mal sonorisé ou encore pas assez chauffé. Des critiques pas justifiées aux yeux du président, qui reconnaît toutefois que l’endroit n’est pas bien éclairé de nuit. «Mais, outre le fait que la tendance générale n’est pas forcément favorable pour les lotos, dont les résultats sont généralement en baisse, le public traditionnel de ces manifestations n’aime pas voir ses habitudes perturbées. Ou alors il faut que cela soit en mieux…»
Ainsi, peu de sociétés ont dégagé un véritable bénéfice de leur organisation. «Les comptes ne sont pas encore totalement bouclés, mais si on n’a rien perdu, on n’aura de toute manière pas gagné grand-chose, confirme Claude Plumettaz, président du corps de musique L’Avenir, qui a organisé son loto début décembre. Le loto fait partie des postes importants pour l’équilibre de notre budget, on sait déjà qu’il sera compliqué d’équilibrer nos comptes.»


Tradition des lotos
Au vu de ce résultat, le Stade Payerne a pris la décision de ne pas prendre le risque financier de mettre son loto sur pied le 26 décembre. «Mais il faudra en organiser un ailleurs ou trouver d’autres rentrées financières pour tenir notre budget», soupire son président, Jean-Luc Rapin. La solution du déménagement a été retenue par l’Instrum, qui délocalisera son loto à Corcelles-près-Payerne. Mais le président Daniel Perrin, tout comme ses homologues, souhaite de tout cœur pour l’équilibre des comptes de sa société que la tradition des lotos se poursuive dans le futur à Payerne, sitôt que la Halle des fêtes sera rénovée.
«Je vais réunir la commission des lotos de l’USL à la fin de ce mois pour faire le point sur la situation, mais surtout pour préparer déjà la prochaine saison», conclut Jean-Daniel Magnin, plein d’optimisme quant au futur. D’ici là, reste à trouver les bonnes solutions pour maintenir et relancer l’intérêt des lotos payernois…

 

  • Plus d'infos et petit comparatif régional dans notre édition de la semaine.

Le pont de ville ne se traversera plus que dans un seul sens

«Oui.» A la question de savoir si le projet de rendre le pont de ville en circulation à sens unique était toujours d’actualité, la réponse du municipal Christian Friedli avait été claire, début décembre à l’occasion d’une séance d’information sur les travaux en ville. Selon la planification des divers chantiers prévus pour les prochaines années, la mesure pourrait entrer en vigueur en 2016. A l’exception du futur bus interurbain et des deux-roues, la circulation sera ainsi interdite depuis la Grand-Rue en direction de Fétigny, mais sera toujours possible dans l’autre sens pour rejoindre la rue de Lausanne.
«Notre programme de législature, dévoilé en 2011, parlait de réduire le trafic de transit, tout en conservant l’attractivité du centre-ville ainsi que l’accès aux commerces et en développant la mobilité douce. Ces modifications de circulation le permettront», confirme l’édile. Dans les faits, une bretelle de circulation interne au centre-ville sera créée via la rue de la Gare et la rue de Guillermaux. Ces deux axes seront mis à double sens quand les travaux d’infrastructure prévus seront terminés. Soit la réalisation du tapis final de la rue de la Gare au printemps 2014 et la réfection complète du pont de Guillermaux, ainsi que la mise en séparatif des conduites dans la rue, courant 2015.


Automobilistes découragés
«Depuis le giratoire de l’Hôtel de Ville et jusqu’à celui de la fabrique Fivaz, il sera alors possible de faire passer le trafic par cette bretelle interne à double sens, poursuit le municipal. Par cette mesure de fermeture du pont de ville, les automobilistes seront donc découragés d’emprunter la Grand-Rue pour traverser la ville. Notre but est que ceux qui empruntent cet axe, ainsi que la rue de Lausanne, y viennent pour une bonne raison, notamment se rendre dans les commerces.» Dans ce sens, une partie de la rue du Temple serait également mise à sens unique. Des mesures qui coïncideront avec la création prochaine de près de 500 nouvelles places de parking en relation avec divers projets de construction.
Dans le futur, cette réorganisation de la circulation permettra de repenser le cœur de Payerne et notamment les rues commerçantes. «Ce sera le travail d’une prochaine législature et donc d’une nouvelle équipe municipale», conclut l’élu d’une pirouette, tout en ajoutant que population et commerçants seront régulièrement informés de l’avancée des travaux. Sans avoir pris connaissance du dossier de manière détaillée, Noè Zanotta, nouveau président de la société industrielle et commerciale (SIC) de Payerne, semble de son côté conquis par l’idée: «A priori et à titre personnel, cela me paraît positif de diminuer le trafic au centre-ville et ainsi de faciliter l’accès des automobilistes aux places de parc. Mais d’un autre côté, certains pourraient dire que moins de trafic signifie également moins de visibilité pour les vitrines des commerces locaux.»

Rupture totale à Montagny

Il aura fallu trois assemblées pour que les comptes 2012 de Montagny soient acceptés. Combien en faudra-t-il pour que le budget 2014 passe la rampe?
Jeudi soir 19 décembre, 181 citoyens avaient fait le déplacement pour cette très attendue assemblée du budget qui prévoyait une hausse de l’impôt sur le revenu et la fortune des personnes physiques de 83,6% à 95% et du taux de la contribution immobilière de 1,5 à 3 pour mille. D’entrée de jeux, dans une salle des Arbognes pleine à craquer, un citoyen a souhaité que les deux demandes soient votées séparément. Ce qui a été accepté par 123 citoyens.

Descente aux enfers
Le conseiller communal responsable des finances, Mauro Maimone, a expliqué la situation boiteuse de la commune. Le déficit du budget 2013 était de 339?303?francs. Sans augmentation d’impôts, le budget 2014 arrivait à une perte de 819?723?francs, pour un total de charges de plus de 7,5 millions de francs. La barre fatidique des 5% de déficit était donc allègrement franchie. Avec la hausse d’impôt et de contribution immobilière souhaitées par l’Exécutif, le déficit était ramené à 59?750?francs, soit le 0,8% de l’ensemble des recettes.
Mauro Maimone et l’administrateur Christophe Burri nourrissent l’assemblée d’informations sur cette déconvenue financière. On notera au passage le transport des élèves qui passe de 2000 à 35?000?francs; 35?456?francs de plus pour les services sociaux; les frais d’accompagnement en EMS augmentent de 40?984?francs, sans oublier les rentrées fiscales qui fondent comme neige au soleil. Le boursier a expliqué, à l’aide d’un tableau comparatif, que Montagny avait des charges nettes inférieures à la moyenne cantonale par habitant. Par contre, concernant la moyenne de revenu, la commune de 2200 habitants se classe au 163e?rang sur 165 communes.
Si jusque-là l’assemblée se déroulait plutôt dans le calme, la suite prendra la tournure d’une descente aux enfers. De nombreux citoyens font leurs remarques. L’un d’entre eux arrive même avec des transparents et sa propre comptabilité. «Il faut faire des économies et pas des compromis», argumente-t-il. «Avez-vous vraiment fait un budget d’austérité. Inspirez-vous de ces citoyens qui vous montrent l’exemple», appuie un autre habitant.
«Le maximum a été fait. Nous devons prendre une décision pour notre avenir. Le but c’est d’arriver à un équilibre pour apporter encore des services valables à nos concitoyens», répond le syndic Hubert Oberson.
D’un coup, le ton monte sérieusement. «Quel type de personnes voulez-vous accueillir dans notre commune», clame une citoyenne excédée.
«Je ne sais pas ce qu’on peut faire de plus. Vous avez des tas d’idées, venez au Conseil communal», rétorque le vice-syndic Fabien Bachmann.
Un autre citoyen s’emporte et estime qu’il faut supprimer un salaire d’employé communal et distribuer des travaux aux entreprises de la place.
«Nos employés exécutent la plupart des travaux eux-mêmes. Prendre des privés reviendrait plus cher», répond le syndic. «Menteur, menteur, t’es à côté de la plaque!» entend-on dans une salle en ébullition. «S’attaquer à des employés communaux, ça me met hors de moi», répondra plus tard une autre personne.
Retour à la réalité avec une commission financière favorable à cette augmentation d’impôts. Il est plus de 21?h?30 et c’est l’heure d’un premier vote, celui de la hausse de l’impôt, ratiboisée par 141 non (22 oui). De même pour la contribution immobilière avec 147 non (21 oui). Le Conseil communal est désavoué, une fois de plus, dira-t-on.


Pas de solution miracle
Dans un indescriptible cafouillage où une chatte n’y retrouverait pas ses petits, la commission financière revient à la charge par son président Patrick Neuhaus. «Nous proposons une alternative pour un budget acceptable. Mais il n’y a pas de solution miracle. Le risque c’est de repasser par une hausse des impôts dans deux ou trois?ans». Il est alors proposé un taux à 92,6% au lieu de 95% et une contribution immobilière de 2,5 pour mille au lieu des 3 pour mille proposés. Le déficit passerait alors à 260?000?francs, soit 3,5%. Au vote, la proposition est à nouveau balayée par 142 refus (40 oui tout de même).
A 22?h?15, c’est l’impasse. «Que voulez-vous?» lance alors un vice-syndic plutôt remonté. «De toute façon, même si vous proposiez une baisse d’impôt elle ne passerait pas», lance un citoyen au fond de la salle, prouvant par-là le fossé abyssal creusé au fil des mois, entre l’Exécutif et ses concitoyens.
«Vous voulez un budget d’austérité? Votre Conseil communal a regardé tout ceci. En supprimant toutes les aides aux sociétés, repas d’aînés, réception de jeunes citoyens, en coupant dans l’entretien des routes, on arrive à 140?000?francs d’économie. C’est encore bien au-delà des 5% exigés», explique la nouvelle conseillère communale Chantal Genetelli.
«Nous payons aussi des impôts et nous sommes tous propriétaires. Nous ne sommes pas sept Winkelried en face de vous. On a cherché des solutions. La confiance est rompue, je prendrai mes dispositions», appuie le conseiller Daniel Gendre. «Vous nous prenez pour des nuls et c’est regrettable», ajoute encore le syndic.
C’est un véritable clash. Il est 22?h?40 lorsque le syndic groggy décide de mettre un terme à une assemblée communale hors norme. Fixant un prochain rendez-vous en février ou mars 2014.
Nul doute que cette soirée aura des répercussions et il ne serait pas surprenant que de nouvelles démissions interviennent au Conseil communal.

Bonne et heureuse année

La rédaction et toute l'équipe de La Broye Hebdo vous souhait de belles fête et d'ores et déjà une très belle anneé 2014.

Audacieux projets pour un village

L’idée remonte à 2008. Un projet de transformation de la salle de l’Auberge Communale avait émergé, mais il n’avait pas convaincu. En 2010, une commission des infrastructures a réétudié l’affaire. A la fin 2012, le principe a été validé par l’Assemblée communale, afin que le projet s’intègre dans le tissu social du village.
Pour s’offrir cette mue, les Léchellois se sont préparés, afin de désendetter la commune, passant de 3 millions de francs de dettes à 1 million et demi en 2013. La commune dispose en plus actuellement de 430?000?francs de liquidités. «Une société immobilière, la SI Léchandon, a été créée. Plus de 100 habitants et la commune y ont adhéré. La commune a vendu deux immeubles à cette société», explique André Chassot, conseiller communal et cheville ouvrière du projet.
Après cette bonne opération financière, l’association Ensemble a été créée. Elle a pour but d’encadrer les sociétés du village et d’intégrer des projets sociaux. Les appartements protégés en font partie. Ceux-ci devraient accueillir essentiellement des personnes âgées. «Il y a beaucoup de demandes», fait remarquer André Chassot. De plus, la commune a adhéré au concept Cité de l’énergie et la centrale de chauffe faisait alors sens au vu des immeubles projetés dans la commune. «C’est sans doute le point le plus urgent, les promoteurs comptent sur cette centrale», ajoute André Chassot. Cette infrastructure permettra aux habitants du village qui en font la demande de se chauffer à distance, en remplacement des sources actuelles de chauffage comme le mazout ou le bois. Un programme important de creusage sera alors nécessaire pour raccorder les maisons chauffées par la centrale.
A cette réflexion est venue s’ajouter celle de la construction d’une salle multi-usage. «Il n’y a pas de raison que la SI finance la centrale de chauffe s’il n’y a pas de salle associée au projet global», poursuit le patron des finances léchelloises. Dans le même temps, les demandes concernant la réalisation d’une salle polyvalente se sont accrues, de la part non seulement des sociétés locales mais également de celles de villages voisins, intéressés par la possibilité de louer un local dans la région. «En se référant aux besoins actuels, on peut déjà affirmer que le taux de location est déjà plus que satisfaisant et que la demande ne cesse d’augmenter», explique André Chassot.

Se fondre dans le décor
Jeudi dernier, c’est le projet «La grange au pré» qui a été choisi par le jury, parmi 24 projets architecturaux, dont la moitié de l’étranger. Il est le fruit des architectes Joud & Vergély, de Lausanne. La salle multi-usage est disposée le long de la route cantonale, dans un style «ferme» qui se fond parfaitement dans le décor. Elle s’affiche comme la nouvelle entrée au village. Une vision d’entrée avec au loin la silhouette de l’église, le paysage de verdure, la fontaine existante et, en contrebas, les logements protégés composent un ensemble bâti qui renforce le caractère villageois.
Le programme des services communaux occupe les têtes de la halle. La grande salle est aussi bien accessible par le haut que par le bas. Les gradins proposés renforcent le thème «multi-usage» attendu. Elle pourra accueillir notamment les répétitions des sociétés de musique locales, les séances de gymnastique de l’école, des concerts, des pièces de théâtre et d’autres manifestations sportives.


Citoyens unanimes
Selon le jury, le projet maîtrise parfaitement la pente du terrain. Par leur implantation très sensible, les logements protégés, d’un style plus moderne, se présentent comme une «grande maison» ouverte sur la prairie. Des appartements sont répartis autour d’un escalier central.
Il y avait foule lundi soir dernier à l’auberge du village où se tenait une assemblée communale peu ordinaire. Pas moins de 111 citoyens, curieux de découvrir la présentation du plan de financement de ce projet, garnissaient les chaises de la salle. Une affluence rare pour une séance rassemblant normalement entre 60 et 80?personnes et qui témoigne de l’intérêt suscité. Un premier crédit de construction de 1,04 million a été accepté à l’unanimité, dont 580?000?francs réservés au préfinancement de la centrale de chauffe. La concrétisation du projet est donc lancée et la commune ne souhaite pas perdre de temps. Une étude détaillée, avec l’analyse des coûts de chaque objet ainsi que la mise à l’enquête de la centrale de chauffe, sera réalisée dans le courant du printemps 2014. Le vote final pour le crédit de construction, la mise à l’enquête du projet global et la construction de la centrale de chauffe devraient intervenir à la fin du printemps. En cas d’acceptation préalable par les citoyens, le premier coup de pioche pour la salle est prévu pour fin 2014.
Le coût total du projet, estimé à 8 millions de francs par les architectes, a été revu à la hausse par la commune qui veut pallier toute mauvaise surprise d’ordre financier. Celle-ci s’est basée sur une marge d’erreur de 20 à 30% dans les estimations. «Pas de technique des rondelles de salami non plus», s’est empressé de dire André Chassot qui ne souhaite pas venir chaque fois à la charge pour soumettre à ses concitoyens des crédits à rallonge. «Il faut considérer tous les coûts dans leur ensemble.» Armée de cette prudence, la commune prévoit un coût global de 10 millions de francs, 4 pour la centrale de chauffe, 3 pour les appartements protégés et 3 pour la salle à usage multiple.

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Fusion à dix: Exécutif désavoué

L’Assemblée communale de lundi a réuni 87 citoyens. L’un d’entre eux avait proposé lors de la précédente assemblée, contre l’avis du Conseil communal in corpore, le lancement d’une étude parallèle d’une fusion avec la commune de Cheyres, en plus du projet de fusion à 10 communes autour d’Estavayer-le-Lac. Au vote, cette demande a été acceptée avec 38 oui, 35 non et 14 abstentions.
«Nous sommes désavoués. Cela démontre une fois de plus que la voix du Conseil communal ne compte pas pour grand-chose. Pour ma part, cela pose une interrogation. Avant toute étude de fusion, ne devrait-on pas poser la question aux citoyens dans un vote consultatif? A quoi sert une loi qui donne la compétence à un exécutif d’entrer ou non dans un processus, si à n’importe quel moment l’assemblée peut nous imposer une autre étude, fait remarquer le syndic Kurt Zimmermann. Maintenant, personne ne se pose la question des ressources qu’une telle opération va engendrer, que ce soit en temps ou en argent. Même si je suis surpris par ce désaveu, je me rallie sans problème à cette décision de l’assemblée.»

Cheyres sera propriétaire de l'Ecu

CONSEIL GÉNÉRAL Le crédit de 810?500?francs pour le rachat du bâtiment de l’Ecu a été accepté de justesse, lundi soir, malgré l’opposition de l’Exécutif. Le projet de rénovation, lui, reste en suspens.

Avant même que la séance du Conseil général de lundi soir ne démarre, au moment d’accepter l’ordre du jour, le bâtiment de l’Ecu est déjà au centre d’une motion. Le conseiller Patrick Chanez demande de séparer en deux points la question de l’achat et celle de la rénovation. L’opposition du syndic André Jaccard est spontanée, mais la motion acceptée. Le débat est déjà lancé.
Après la présentation, par Mehdi Rouissi, du projet d’affectation de l’Ecu qui s’est déroulée «à l’abri du climat sentimental et électrique», puis un vif débat, le crédit demandé de 810?500?francs pour l’achat du bâtiment a été accepté de justesse, à 16 voix contre 13, sachant que la majorité était fixée à 15 voix.


Acheter mais pas rénover
Un deuxième rebondissement dans la soirée a ensuite laissé le projet de rénovation de l’Ecu, demandant, lui, un crédit de 3?550?000?francs, en suspens. Il prévoyait une rénovation complète avec de lourds travaux, afin de relancer l’activité publique de l’établissement. Janine Grandgirard a alors demandé une non-entrée en matière pour ce point, qui représente encore un préprojet nécessitant des discussions et des améliorations. Une non-entrée en matière acceptée par les conseillers à 20 voix contre 9, suscitant la réaction amusée du syndic André Jaccard: «Vous avez eu du courage pour l’achat, il vous en manque un petit peu pour la rénovation». Le syndic a alors poursuivi en confiant l’intention du Conseil communal, à laquelle il pense depuis longtemps, de déposer un référendum au secrétariat communal, en vue d’obtenir une votation populaire et «laisser les citoyens avoir le dernier mot sur l’avenir de l’Ecu». Une annonce qui a été tout de suite saluée par le président du Conseil général Sébastien Schmid: «C’est une excellente idée. Je serai le premier à signer la feuille du référendum!»

Retour sur le débat
Le débat pour l’achat de l’Ecu a été animé, partagé entre la question financière et celle de l’identité collective des Cheyrois. «Nous ne sommes ni promoteurs, ni mécènes» a averti le Conseil communal dans son rapport, lui qui s’est toujours opposé à ce projet. Selon la commission financière, représentée lundi soir par Sébastien Poretti, la capacité financière de la commune, s’élevant à un montant d’emprunt possible de six millions de francs, permet un tel investissement, mais «il est difficile de prévoir des scénarios pour l’avenir qui dépendra des rentrées fiscales».
Voici le cœur du débat: quelles dépenses sont les plus nécessaires pour le futur de la commune? Entre la volonté de garder ses sous pour celles jugées plus utiles et celles permettant de préserver le patrimoine, le débat est truffé d’aspects émotionnels.
Le bâtiment date du XVIIIe siècle et a toujours eu une vocation d’usage collectif, s’est souvenu Philippe Pillonel, qui a averti les conseillers que «les regrets sont souvent pire que les remords» lors du débat. En réaction, Julien Michel a souligné que l’avenir de la commune est plus important que les vieilles pierres du bâtiment de l’Ecu. Le dernier mot est revenu au conseiller Patrick Pillonel qui a su mettre un terme au débat: «Il est question de rétablir un restaurant qui fonctionnait très bien. Le parking de l’Ecu est vital pour la vie communale et les sociétés locales sont obligées aujourd’hui de s’exiler. Vis-à-vis des propriétaires qui attendent une réponse, nous devons nous décider». Chose dite, chose faite, le vote pour le crédit d’achat de l’Ecu est lancé et la décision tombe: c’est oui.
Investissements modifiés
Suite à la non-entrée en matière du projet de rénovation de l’Ecu, le budget d’investissements 2014 a alors été revu à la baisse. Finalement, les plus de huit millions de francs de charges qui étaient prévus passent à environ cinq millions de francs, pour des revenus de 41?000?francs. Ce budget, mis à jour rapidement, a été largement accepté par les conseillers à 26 voix contre 3.

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A Dompierre, "l'Arbogne, c'est une vergogne"

«On en est où avec l’Arbogne? Je vous rappelle que mes champs sont toujours sous l’eau», s’insurge un agriculteur, en marge de l’Assemblée communale de Dompierre, mardi soir.
«Le problème est connu. On ne sait pas ce qu’il faut faire pour aller plus vite, nous avons eu séance sur séance avec les services cantonaux. On nous a promis des mesures urgentes pour 2014-2015», répond le syndic Pascal Joye.
«Depuis la revitalisation en 2008, l’eau ne coule pas entre le pont CFF et la route du terrain de foot. Le lit est ensablé et plein de roseaux. Moi je vous dis, à Dompierre, l’Arbogne c’est une vergogne», s’emballe un autre agriculteur.
«Nous avons la preuve que les drainages sont remplis ou ont été coupés lors de cette revitalisation. Il faudrait remettre ceux-ci en état pour que l’eau se jette dans la Broye. Le canton est en train d’étudier des solutions. Mais nous aimerions une position des lacs et cours d’eau pour savoir qui va payer ces erreurs du passé», appuie le syndic.
Du côté du canton, le dossier embarrasse visiblement. «Le problème est connu. La commune est parfaitement au courant de l’état dossier, précise Jean-Claude Raemy, chef de secteur au Service des lacs et cours d’eau. L’ensablement de l’Arbogne n’est pas contesté à cet endroit. Mais les drainages sont un autre pan du dossier. Nous voulons trouver des solutions en commun», assure-t-il.


Le PAL qui enrage
Si l’Arbogne donne des cheveux blancs aux élus et aux agriculteurs, le plan d’aménagement local lui, met les nerfs des Dompierrois à rude épreuve. C’est un véritable serpent de mer que ce dossier qui zigzague entre les bureaux de l’Etat et la commune depuis 2007. A la question d’un citoyen sur l’état du dossier, le vice-syndic Alain Koller a ouvert la boîte de Pandore en dévoilant l’historique de ce PAL, long comme un jour sans pain. Depuis 2007, après de nombreux allers et retours dans les bureaux de l’Etat, le dossier n’a toujours pas été accepté après moult examens préalables, rencontres au Service des constructions et de l’aménagement (SECA), coups de fils avec les conseillers d’Etat Maurice Ropraz et son prédécesseur Georges Godel, le PAL de Dompierre n’a pas bougé d’un iota. D’où un coup de gueule du Conseil communal. Le 27 novembre dernier, le syndic Pascal Joye a demandé l’intervention du préfet, afin d’obtenir une table ronde avec le SECA et le conseiller d’Etat responsable. Une demande qui avait déjà été refusée au cours de l’année. «Cela fait 81?mois que cela dure et nous avons déjà dépensé 200?000?francs», précise Alain Koller. Ce qui enrage aussi la commune, c’est que la loi d’aménagement du territoire (LAT), qui doit être mise en place en 2014, met en péril ce PAL. «Globalement, les zones résidentielles et d’activité doivent être réduites de 150 hectares dans le canton. Il faudra compenser toute zone à bâtir par un déclassement équivalent», poursuit l’élu. «Ce dossier est épuisant. Les appuis politiques n’ont servi à rien pour le moment. Si nous n’obtenons pas ce PAL, les conséquences pourraient être lourdes pour Dompierre», fait remarquer le syndic.

Budget dans le rouge
Ce soir-là, les 47 citoyens présents ont accepté leur budget pour 2014. Au fonctionnement, c’est un déficit de 52?100?francs qui est envisagé, pour un total de charges de 3,2 millions de francs.
La perte ne représente que le 1,78% du revenu. Il n’y a donc pas de quoi s’alarmer. La commission financière voit plusieurs facteurs dans ce budget plutôt pessimiste. Le principal, c’est l’augmentation de la population légale à Dompierre de 12,9% depuis 2005. Alors que la moyenne cantonale est de 2,4%. «Cela a une influence directe sur les charges liées», précise le rapporteur.
Les investissements 2014 représentent un total de charges de 1?806?440?francs. Mardi, les citoyens ont voté trois investissements. Un montant de 126?000?francs pour des routes et éclairage. Une amélioration du réseau d’eau potable pour 25?000?francs et un aménagement de la zone à bâtir Sur-l’Arbogne pour une somme de 955?000?francs.

Employés de banque attaqués

Mardi matin, vers 7?h?15, un brigandage s’est déroulé à la Banque Raiffeisen à Estavayer-le-Lac. Selon les premiers éléments de l’enquête, deux hommes ont attendu les employés à l’entrée de la banque et les ont menacés au moyen d’armes de poing pour pouvoir entrer. A l’intérieur de la banque, ils les ont frappés dans l’intention d’ouvrir le coffre, signale la police dans un communiqué.
Avisés de l’arrivée de la police par un complice à l’extérieur, ils se sont enfuis sans emporter de butin. Dans leur fuite, les trois malfrats ont pris des chemins différents.
«J’ai entendu des cris des employés, de même que des clients qui étaient au bancomat, et tout de suite l’alarme s’est mise en marche, précise un témoin de ce brigandage. Les premiers policiers sont arrivés sur place très rapidement, probablement trois minutes après l’alarme. J’ai vu deux braqueurs filer. L’un est parti en direction des villas, derrière la banque, et l’autre a filé au centre-ville en abandonnant des sacs à commissions sur le parking», ajoute le témoin qui souhaite rester anonyme.
Un très important dispositif policier a été déployé aux alentours de la banque, dans la ville et sur les routes d’accès à Estavayer-le-Lac.
Ces moyens policiers mis en place ont permis d’interpeller une personne au chemin des Pêcheurs, le matin même, vers 9?h?40. Divers objets utiles à l’enquête ont été retrouvés, précise la police, qui ne souhaite pas en dire plus pour l’instant afin de ne pas nuire à l’enquête. Les recherches se poursuivent.
Deux employés ont été légèrement blessés mais sont fortement choqués. Ils ont reçu des soins sur place par les ambulanciers et ont été pris en charge par la cellule psychologique que la banque a mise en place.

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