Des tirs sur le lac

Des entraînements de tirs militaires dans le lac avec des jets pourraient avoir lieu du mardi 18 février et ce jusqu’au 7 mars 2014 à la hauteur de Forel ou à Axalp dans l’Oberland bernois selon la météo. Ces semaines d’entraînements seront prioritairement consacrées aux tirs air-air dans la région du Dammastock (Suisse centrale). Toutefois, des nuisances sonores pourraient tout de même être occasionnées aux alentours du lac de Neuchâtel et dans la région de la station bernoise.

Les Forces aériennes tiennent à rendre les habitants attentifs quant aux éventuelles nuisances sonores que ce type d’exercice peut entraîner et s’en excuse auparavant. Cependant, les entraînements de tirs militaires avec les avions F/A-18 et les F-5 Tiger consistent en une étape importante pour que les pilotes puissent effectuer ces exercices en situation réelle et non dans des simulateurs. La période d’entraînement durera donc 3 semaines du mardi au vendredi dans ce laps de temps. Forel et Axalp sont les deux dernières places utilisées pour les tirs air-sol en Suisse depuis des dizaines d’années. Actuellement, les semaines d’exercices de tirs militaires se comptent entre 9 et 15 par année.

La police prépare ses factures, manifestations en danger

C’est peut-être la mort de notre carnaval, l’ambiance n’est pas à la franche rigolade dans la Broye ces jours. En effet, conformément aux dispositions de la loi sur la facturation des prestations matérielles fournies par les services de l’Etat lors de manifestations, la police cantonale distille des devis ci et là ces jours.
Les organisateurs des carnavals et autres Brandons en ont des sueurs froides, même si rien n’est définitivement joué. En effet, les factures probables affichent des montants se situant dans une fourchette de 10 000 à 20 000 francs.

Dans l’urgence
Pour les organisateurs, par ailleurs peu diserts pour le moment, la surprise est totale, car les dispositions de la loi prévoient que ces fameux devis doivent être portés à leur connaissance plus de deux mois avant la manifestation en question, délai mentionné pour déposer une demande d’exonération. Or, Brandons et carnaval, pour ne citer qu’eux, sont à nos portes.
Une question politique
Comme le stipule bien l’exposé des motifs qui présenta cette loi sur la facturation, l’exonération sera octroyée sur une appréciation politique du Conseil d’Etat. Les seuls exemples d’exonération quasi acquise cités sont ceux des manifestations sportives. Or, avec l’envoi de devis et de factures à toutes les manifestations, on entre de plain-pied dans l’application et la nécessité de faire des choix. Dès que le devis dépasse 5000 francs, c’est la cheffe du Département qui doit prendre la décision d’exonérer ou pas et au-dessus de 10 000… c’est le Conseil d’Etat.

Facture en souffrance
Pour l’heure, et sur la base d’exemples cités dans l’exposé des motifs, 13 000 francs pour le SlowUp de Morat par exemple, on peut facilement en déduire qu’une Cantonale des jeunesses, comme celle organisée l’été dernier à Colombier-sur-Morges, doit «coûter» une somme à six chiffres. «Nous avons reçu une facture très élevée qui n’est toujours pas réglée à ce jour, car nous avions demandé une exonération, comme la loi l’autorise. Et nous n’avons toujours pas été reçus par la conseillère d’Etat en charge du dossier», explique Christophe Gatabin, président des Jeunesses vaudoises et responsable des questions de sécurité. «Ce qui est regrettable, c’est qu’avec ce genre de pratiques, plus personne n’organisera de manifestation publique de manière bénévole de peur de se faire taxer par la suite.»
L’espoir subsiste
L’espoir de se voir exonérer subsiste et les organisateurs broyards contactés ne veulent surtout pas envenimer les choses afin de ménager leurs chances de parvenir à éviter la douloureuse.

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Bisbille sur l’aide financière au tabac

«Nous recherchions un arbitre, nous avons peut-être trouvé un coach.» Président de l’association Broye Tabac, réunissant les tabaculteurs de la Broye vaudoise et fribourgeoise, Fabrice Bersier a conclu par cette boutade, samedi dernier à la grande salle de Corcelles-près-Payerne, l’intervention de l’invité, Philippe Leuba. Au cours d’une assemblée revenant sur une année 2013 moyenne (voir encadré ci-contre), de nombreux planteurs ont manifesté leur courroux face à la convention de soutien direct à la production, proposée par la SOTA, société coopérative d’achat du tabac indigène (voir ci-dessous). Dernier intervenant de la journée, le conseiller d’Etat a soulevé un tonnerre d’applaudissements en proposant une séance dès le lundi suivant pour faire pression sur les industriels, représentés par la SOTA.

Pas d’aide à plus de trois hectares cultivés
«Nous sommes heureux de constater que l’industrie souhaite donner des perspectives d’avenir à la tabaculture en Suisse, mais nous avons appris que la convention ne traiterait pas équitablement tous les producteurs, ce qui serait préjudiciable pour toute notre corporation. Nous sommes donc opposés à ce projet dans sa forme actuelle», s’est exprimé Florian Savary au nom de plusieurs planteurs de la région. Dans les faits, les producteurs plantant plus de 3 hectares d’herbe à Nicot ne pourraient pas bénéficier de cette aide.
«C’est diviser pour mieux régner», se sont insurgés plusieurs intervenants, soulignant que les plus grosses exploitations ont davantage contribué à l’évolution d’une culture toujours prospère. Selon eux, cette norme aurait été choisie pour obtenir une majorité de justesse à ce projet. En effet, 55% des producteurs broyards et 66% au niveau helvétique seraient ainsi gagnants.
«Nous sommes conscients que ce n’est pas idéal, mais cette solution est la moins mauvaise», relevait Eric Rapin, président de SwissTabac. L’association faîtière nationale aurait souhaité une aide pour tout le monde, mais cela serait contraire à la loi sur les cartels. «L’un de nos soucis principaux était de stabiliser le nombre de planteurs, voire même de susciter des vocations», ajoutait Francis Egger, secrétaire de l’association. Une brèche dans laquelle la SOTA s’est glissée pour établir sa proposition, laquelle n’est pas négociable aux yeux des industriels.


Solidarité entre planteurs mise à mal
«On se traite de partenaires, mais entre partenaires il nous semblerait logique de pouvoir participer aux modalités de discussions, s’énerve Fabrice Bersier. En cassant une solidarité bien établie entre tous les planteurs, ce scénario proposé met à mal toute la famille des planteurs.» Mais face au risque de voir l’aide proposée lui passer sous le nez en cas de refus, SwissTabac est finalement entrée en matière en octobre dernier, tout en souhaitant encore pouvoir modifier cette convention.
Des changements que les paysans espèrent obtenir grâce au soutien du pouvoir politique. «Je ne vous promets pas d’y arriver, mais je m’engage à en parler avec les top managers des industries tabacoles ayant leur siège dans le canton de Vaud, lançait Philippe Leuba en incitant les producteurs à rester unis. Cette culture est insignifiante au niveau suisse, mais d’importance pour le canton. Parfois, on doit négocier avec ces entreprises, si une fois on peut leur demander quelque chose en contrepartie, on ne va pas se priver.»

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Carnaval dévale en terre broyarde

Dans un peu plus de quinze jours, le premier carnaval de la saison débarque en terre broyarde. Nicolas Bally, président de la Socarest, a levé le voile sur son charivari qui se tiendra du 21 au 23 février prochains.
«Les Staviacois auront droit à une surprise en se levant le vendredi», lance-t-il d’emblée. Le retour à une ancienne coutume, à l’instar de ce qui se passe à Payerne ou à Moudon, est envisagé. «Ce sont les commerçants qui seront contents», susurre Nicolas Bally, sans en dire plus.
Le comité a planché sur le programme 2014, avec un budget de 100 000 francs, légèrement revu à la hausse, vu la bonne cuvée 2013.
Lors de la soirée du vendredi, le comte et la comtesse 2013 remettront leur sceptre à leurs successeurs, tout comme les plus petits, prince et princesse. La soirée aura lieu sous la cantine de la place des Bastians et sera présentée par… Albert Bachmann, ancien syndic, qui aura tout loisir de charrier ses ex-collègues de l’Exécutif, mis en cage pour l’occasion.
La soirée se poursuivra avec des DJ de la place, tandis que la tour des Dominicaines s’animera avec une soirée tous styles et un concours de déguisements (Bastians) doté de jolis prix. La nouveauté cette année, c’est une cantine qui se trouvera aux abords de la vénérable tour. Le bar à l’intérieur de la tour sera tenu par la société de tir qui organise cette année le Tir en campagne. Il y a aura aussi un podium pour les Guggenmusik.
Le samedi, pas de changement notable dans l’organisation, avec le cortège des enfants qui s’ébranlera à 15 h 14, avec six Guggen et quelque 300 enfants. En fin de parcours, la cantine des Bastians vibrera aux sons d’une disco pour les enfants.
Les cliques invitées se retrouveront à 21 h 14 pour une cacophonie tant à la place des Bastians qu’à la cantine de la tour. En soirée, place aux DJ aussi sur les deux sites.
A noter que le centre-ville sera bouclé à la circulation et placé sous surveillance pour éviter tout débordement.

La perche à l’Amarante
Place au dimanche, avec un apéritif offert à la population dès 11 h 14, en attendant le grand cortège de 14 h 14. Là, ce sont vingt et un groupes, dont sept Guggen, qui arpenteront les pavés staviacois. Les chars s’annoncent variés avec des thèmes d’actualité comme le 0,5 pour mille sur le lac, des massages du côté de Font, la sortie du nucléaire ou encore les 30 ans d’un Riri local. Le prix d’entrée est maintenu à 10 francs et 5 francs pour les enfants. Autre nouveauté, au terme du cortège, la perche sera brûlée aux abords de la salle Amarante et à 17 h précises. Auparavant, la mise à feu avait lieu sur la place du Casino, sitôt le cortège achevé.
La cérémonie de clôture du carnaval aura lieu à 18 h à la tour des Dominicaines. Le syndic reprendra les clés de sa ville, mais les festivités continueront jusqu’à 0 h 15, au même endroit.
Et puis, les Staviacois auront droit à la sortie du Barboutzet, journal de carnaval, la semaine avant, histoire d’être bien dans le bain. Quant aux bénévoles, ils sont attendus de pied ferme et peuvent s’inscrire via le site internet.

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Vers une barrière antisangliers

Sans une indemnisation de leur temps consacré à fermer leurs champs pour éviter les dégâts des cochons sauvages, les paysans sont prêts à clôturer la réserve naturelle.

Trop, c’est trop! A Chevroux, les agriculteurs en ont ras le bol des dégâts aux cultures commis par les sangliers de la Grande Cariçaie et surtout du temps consacré à fermer leurs parcelles pour empêcher les attaques. S’ils n’obtiennent pas d’indemnisation, comme cela est pratiqué sur Fribourg, où une personne est chargée d’installer les parcs depuis 2013, ils sont prêts à agir différemment. Après une première menace il y a deux ans, ils viennent d’envoyer un courrier, signé par onze exploitants du village, à la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro, cheffe du Département du territoire et de l’environnement. Cette missive revient sur la solution extrême d’enfermer les sangliers dans la réserve, plutôt que de clôturer les cultures. «Une mesure illégale, car elle fermerait aussi le passage des autres animaux», reconnaissent-ils en espérant ne pas devoir en arriver là.


Chasse moins fructueuse
Mais le temps presse, car profitant d’un hiver plutôt clément et de sols peu gelés, les animaux ont repris leurs sorties nocturnes. S’attaquant notamment aux parcelles de blé, semées après du maïs. «Il y a dix jours, j’ai vu huit sangliers sur deux parcelles en direction de Gletterens aux alentours de 21?h?30, soupire Jérôme Schüpbach, coordinateur des actions des paysans locaux. Du côté de Forel, j’en ai ensuite encore croisé six autres».
Alors que la période de chasse touche à sa fin, le bilan comptable des bêtes touchées sera à la baisse. «Actuellement et malgré la chasse de nuit tentée en septembre (voir La Broye du 19 septembre 2013), quelque 80 sangliers ont été abattus dans mon secteur, contre 144 en 2012», confirme Pierre Henrioux, garde-faune vaudois de la circonscription 6, allant d’Yverdon-les-Bains à Cudrefin. «On sait qu’il en reste un certain nombre, même si des comptages précis n’ont pas encore été entrepris. Et surtout qu’ils ressortent de la réserve depuis quelques semaines.»
Ainsi, à Chevroux, les agriculteurs ont repris le parcage de leurs cultures. «Selon une étude réalisée par le canton de Fribourg, cela représente une heure et demie pour 100?mètres linéaires de clôture», relevait le député José Durussel (UDC, Rovray), dans une motion de janvier 2012 au Grand Conseil vaudois en vue de l’indemnisation de ces frais supplémentaires. Une indemnisation qui devait théoriquement entrer en vigueur en même temps sur les deux cantons de Vaud et de Fribourg. Mais depuis lors, le député attend des nouvelles du canton (voir encadré).
«Nous fermons principalement le maïs, les pommes de terre et les pois, mais certains le font aussi pour le blé ou les prairies», conclut Jean-Daniel Mayor, agriculteur. «Outre le fait que nous ne sommes pas indemnisés pour cela, il faut aussi compter que cela engendre beaucoup de temps ensuite dans l’entretien de nos cultures». Alors que la pose d’une barrière le long de la Grande Cariçaie résoudrait le problème…

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L’énergie solaire fait son nid sur les toits des constructions agricoles

MODE Les agriculteurs qui se lancent dans la production d’énergie solaire sont toujours plus nombreux en terre broyarde. Regard sur un phénomène dans l’air du temps qui représente un revenu loin d’être négligeable pour la profession.

«J’aime bien dire que j’ai fait ma caisse de retraite avec cette installation», plaisante, optimiste, Raymond Duc. Le toit de l’écurie de cet agriculteur de Sarzens arbore un parc photovoltaïque de 950?m2, depuis un peu plus d’une année. Le petit village compte d’ailleurs deux fermes solaires pour environ huitante âmes, et à l’image de Sarzens, c’est toute la campagne broyarde qui se garnit de ces bâtiments à double vocation agricole et énergétique, poussant un peu comme des champignons.
«Entre 2009 et 2013, nous avons réalisé, dans les Broye vaudoise et fribourgeoise, 21 installations photovoltaïques chez des agriculteurs. Parmi elles, onze ont été effectuées lors de l’année passée uniquement. Je pense que le nombre de chantiers annuels va stagner maintenant», commente Jean-Louis Guillet, directeur de l’entreprise Soleol basée à Estavayer-le-Lac.
Pour expliquer l’ampleur de ce phénomène, outre les considérations liées à l’écologie ou à l’autonomie, les arguments économiques sont évidents.

«Plus du business»
C’est que l’agriculteur de Sarzens revend la totalité de l’électricité produite par son installation. «Je suis au bénéfice du Pont Vaudois depuis le 1er janvier. Le canton me rétribue à 90% du coût de production», explique Raymond Duc. En 2012, le Conseil d’Etat décidait en effet de consacrer un montant de 15 millions de francs afin de mettre en place un pont cantonal, prévu pour les projets photovoltaïques en attente du programme de la Confédération, rétribuant à prix coûtant le courant injecté (RPC). «Je vais bénéficier de la rémunération cantonale pendant deux ans. D’ici là, j’espère que mon projet sera accepté par Swissgrid», continue l’agriculteur. Plus de 10 000e sur la liste d’attente de l’organisme national, celle-ci comptabilise environ 31?000 projets, dont plus de 29?000 consacrés à l’énergie solaire. Autant dire que les démarches afin d’obtenir la rémunération fédérale relèvent du parcours du combattant. Le Sarzensois confie: «il faut être aussi entrepreneur, car c’est plus du business que de l’agriculture».
En bref, un investissement de 350?000?francs pour un revenu annuel prévu à 50?000?francs brut. Fort de la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral, censée, entre autres, promouvoir les énergies renouvelables, la RPC compense aux producteurs indépendants la différence entre le coût de production de l’électricité et son prix du marché, sur une période de vingt ans. A noter que la durée de vie estimée des installations photovoltaïques est de vingt-cinq ans, avec une légère baisse de la production au fil des années. Alors, ça se bouscule au portillon.
Du côté du canton, la Direction générale de l’environnement voit d’un œil favorable les initiatives privées permettant de développer le potentiel énergétique des toitures. «L’ensemble des sources de production sera nécessaire pour atteindre les objectifs de la sortie programmée du nucléaire», commente Denis Rychner. «Toutefois, les agriculteurs doivent faire appel à des professionnels afin de s’assurer de la viabilité technique et économique de leur projet.»

Mise à jour des réseaux
Enfin, s’il y a autant d’agriculteurs qui se lancent dans le solaire, c’est d’abord parce qu’ils ont des surfaces de toitures inutilisées importantes. «Il faut être idéalement orienté au sud. La quantité d’électricité produite par mon installation en plein été, un jour de grand beau, est supérieure aux besoins de tout le village de Sarzens», explique Raymond Duc.
Les distributeurs d’énergie, quant à eux, doivent alors faire face à des masses d’électricité produites que le réseau doit être capable d’absorber. «Le raccordement de bâtiments agricoles isolés nécessite souvent un renforcement du réseau, ce qui implique des travaux supplémentaires», explique Luc D’Alessandro, porte-parole à Romande Energie. Une mise à jour des réseaux électriques des petits villages est alors souvent nécessaire. A Sarzens, «le transformateur a dû être changé», précise Raymond Duc, «car l’ancien ne pouvait absorber que la moitié de ma production».
Et à la question de savoir pourquoi l’agriculteur ne satisfait pas d’abord sa propre consommation, sa réponse relève du pragmatisme. L’énergie solaire ne se stocke pas et la production est nulle les jours de pluie, ce qui rend son utilisation difficile pour une exploitation agricole. «Nous faisons la traite de nos vaches tous les matins et soirs. L’hiver, il fait tout simplement nuit…»

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Quatre communes à nouveau sur le chemin de l'école

On prend les mêmes et on recommence? Pas tout à fait, car après l’échec du premier projet aux urnes en 2011, un comité directeur, sous la présidence de Denis Chassot, de Bussy, s’est remis à l’ouvrage pour une nouvelle copie.
Le projet de nouvelle école intercommunale a été présenté mardi soir aux habitants de Morens, Bussy, Sévaz et Rueyres-les-Prés, dans la salle de ce village. C’est d’ailleurs tout à côté de ce lieu que pourrait voir le jour cette école. Le lieu d’implantation a toutefois été modifié, comme on peut le voir sur l’image de synthèse. En effet, le premier projet le situait sur les places de parc de la grande salle et supprimait aussi la déchetterie voisine.
Contrairement à la première mouture, il n’y a pas de concours d’architecture. «Ce deuxième projet est mené de gré à gré. Les communes décident et construisent leur école en association avec un bureau d’architecture, signale Denis Chassot. L’avantage, c’est un gain de temps et un prix définitif fixé qui ne devrait pas changer.»
En parallèle à la présentation, le projet a été déjà été mis à l’enquête et en soumission. En avril, le comité de direction devra faire le choix de l’entreprise générale appelée à construire l’édifice.


Nouvel emplacement
Le projet a été présenté par l’architecte Héléna Carnal, du bureau EO Architectes SA qui a été mandaté suite à l’appel d’offres. L’école sera placée juste à côté de la salle polyvalente, sur trois niveaux, avec un sous-sol. Pour permettre la construction, le local à engins de la salle polyvalente sera démoli et reconstruit sur la façade est. Le concept prévoit six salles de classes primaires, deux classes enfantines, deux classes dédiées aux travaux de couture et manuels. Bureaux, salle des maîtres, deux salles de dégagement et locaux techniques complètent la structure. Tandis qu’au sous-sol l’installation de chauffage à pellets et un abri de protection civile de 53?places seront aménagés. «Le système est rationalisé et donc peu gourmand en place. Nous avons aussi une possibilité de développement au sud», explique Héléna Carnal. Le bâtiment est fait de dalles en béton, la façade est préfabriquée, avec une structure autoportante en bois.
«Le futur bâtiment sera parfaitement conforme aux normes phoniques, selon un rapport du Service de l’environnement», ajoute Denis Chassot.
La cour d’école sera située au sud, devant la salle polyvalente. Il y aura une connexion de la cour à la route.
Denis Chassot a abordé le chapitre crucial du transport des élèves. «Nous allons profiter des lignes officielles des TPF. Le nouveau concept de transports de bus broyard prévoit que Rueyres-les-Prés sera une plaque tournante avec trois lignes. Nous devons mettre au point un concept avec les TPF», précise le président.


Citoyens aux urnes
Ce soir-là, aucun coût n’a été articulé. «Nous pourrons donner un chiffre lorsque les soumissions seront rentrées. Mais je rappelle que nous avons fixé une limite d’endettement maximale de 5 millions de francs. Nous espérons ne pas en avoir besoin», rassure Denis Chassot.
Les citoyens seront à nouveau invités à une séance d’information juste avant la votation populaire qui est prévue le 18 mai. Le projet devra être accepté par trois communes et la majorité des citoyens.
«Les délais sont limites, mais on va faire en sorte d’y arriver, car l’école devrait être fonctionnelle en août 2015», appuie-t-il.
Très peu de questions ont été posées ce soir-là, parmi les quelque 130 participants. «Si l’école est refusée, on fait quoi?» «Alors, il faudra acheter des yourtes», plaisante Denis Chassot qui espère bien ne pas en arriver là.

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Contre l’obésité, le HIB joue les pionniers

Face au caractère épidémique de l’obésité en Suisse et dans le monde entier, l’Hôpital intercantonal de la Broye a décidé de réagir et lance ainsi un centre du métabolisme. La prévalence de cette maladie métabolique chronique et complexe atteint dans notre pays 11% de la population dans ses formes les plus marquées. «Il est indispensable de réagir, car ce pourcentage est en progression continue et concerne de plus en plus d’adolescents et de jeunes adultes», réagit le Dr Vittorio Giusti, médecin-chef du tout nouveau centre cardio-métabolique intercantonal créé au HIB (photo).
Lundi, en présence de ses collègues les docteurs Charly Bulliard, médecin-chef diabétologue, et Valérie Stolt, médecin-cheffe, cardiologue, l’éminent spécialiste a levé le voile sur ce nouveau centre unique en Suisse.

Les coûts de prise en charge ont doublé
Ces cinq dernières années, les coûts de la prise en charge de l’obésité ont doublé. Cette maladie est aujourd’hui reconnue comme un problème de santé publique. Le HIB répond à cette situation: «Ici les talents peuvent s’exprimer. Avec la mise sur pied de ce centre unique en Suisse, nous donnons la réponse optimale aux problèmes liés à l’obésité», s’enthousiasme Stéphane Duina, directeur général du HIB.
Cette épidémie engorge des centres hospitaliers comme le CHUV où un patient peut attendre deux ans avant une prise en charge. «Ici, le patient se retrouve au cœur de l’équipe soignante. Tous les spécialistes sont là, cardiologues, diabétologues, diététiciens, psychologues, etc.», appuie le directeur. C’est la fin d’un parcours du combattant pour les patients.
Le HIB a investi plus de 800?000?francs dans ce projet, avec la création de locaux à Estavayer-le-Lac et la mise en place d’une équipe de seize personnes, mobilisée pour lutter contre l’obésité. En revanche, les opérations chirurgicales sont effectuées à Payerne. Les estimations tablent sur une cinquantaine d’opérations chirurgicales bariatriques (réduction du volume de l’estomac) par année.


Autour du patient
«Nous avons construit autour du patient un centre multidisciplinaire. Cela réduit le temps d’attente et augmente la qualité des prestations, avec une cohérence du traitement et une réduction des coûts, Sans oublier le suivi du patient durant toute sa vie, notamment après une opération, et c’est absolument nouveau», signale le Dr Vittorio Giusti.
Les spécialistes n’entendent pas s’arrêter là. L’hôpital public tisse sa toile grâce à d’étroites collaborations avec le CHUV, les Etablissements hospitaliers du Nord vaudois, mais aussi avec l’Hôpital fribourgeois. «Avec ces échanges, nous voulons garantir le même standard de qualité», poursuit le spécialiste, privat-docent et maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne, ainsi que vice-président de l’Association suisse de l’obésité, qui a pris la direction du centre depuis le 1er janvier dernier.
Ce centre du métabolisme vise une reconnaissance nationale et le HIB souhaite qu’il soit une référence au niveau de la formation. «Nous devons préparer la suite avec un projet de formation au niveau national. Nous devons garantir la formation de spécialistes qui pourront ensuite se déplacer vers les patients», explique le Dr Vittorio Giusti, qui est déjà étonné de l’énorme demande avec plus de neuf cas par semaine depuis le début de l’année. «Désormais les malades auront droit à un bilan en quelques semaines, au lieu de plusieurs années», rassure-t-il.

Martial Saugy, toujours positif

Martial Saugy est pour beaucoup dans la réputation internationale de Lausanne dans la lutte contre le dopage. Sous sa direction, le Laboratoire suisse d’analyse du dopage (LAD) a acquis ses lettres de noblesse et ses services sont régulièrement demandés lors d’événements sportifs planétaires. Après Turin et Vancouver, il sera à nouveau impliqué dans les analyses antidopage aux Jeux de Sotchi, du 6 au 23 février prochain. A quelques jours de l’ouverture du village olympique, le Broyard a, de plus, été promu professeur associé de l’UNIL au Centre universitaire romand de médecine légale et tiendra sa leçon inaugurale ce soir au CHUV à Lausanne. En marge de cette promotion, il a ouvert les portes de son laboratoire à Epalinges pour nous parler du passeport biologique, des nouveaux défis auxquels fait face son laboratoire, ainsi que des Jeux.
– Martial Saugy, cette promotion est-elle une consécration?
– Non, pas vraiment, ça fait déjà un moment que j’enseigne, comme à l’Institut des sciences du sport ou encore à l’Ecole de médecine de l’UNIL. Je la vois plutôt comme une reconnaissance, une officialisation de mon statut et le fruit de mes recherches.
– Votre leçon inaugurale de ce jeudi a pour thème: «Le passeport biologique de l’athlète: espoir ou illusion d’un sport sans dopage.» Vous situez-vous du côté de l’espoir ou de l’illusion?
– Le sport sans dopage est une illusion, c’est un fait, mais on peut freiner les habitudes de dopage, grâce au passeport biologique. C’est comme sur la route. S’il n’y a qu’un ou deux radars et que vous savez où ils sont, vous allez rouler plus vite. S’il y en a dix et que vous ne savez pas où ils sont, vous aurez tendance à respecter la vitesse tout le long. Cela agit comme régulateur de vitesse. Avec le passeport, les athlètes ne savent pas quand et où ils vont être contrôlés. Pour éviter de vivre dans un stress continu, la plupart d’entre eux ont tendance à ne plus tricher. Le but est de rendre les contrôles les moins prévisibles possible et mettre les gens en situation instable pour empêcher une routine du dopage, comme ça se passait avant les années 2000, où les règles permettaient le dopage.
– Pouvez-vous déjà tirer un bilan de cette stratégie à ce jour?
– C’est encore un peu court pour tirer des conclusions, mais on a pu constater déjà une régression du dopage depuis cinq?ans. Les cas de dopage sont de plus en plus isolés et le dopage généralisé n’existe plus. Il n’y a plus que quelques cadres qui peuvent se payer des régimes de dopage très avancés, pour échapper à la détection.
– On dit que les acteurs de la lutte antidopage ont toujours une longueur de retard sur les nouvelles techniques. Est-ce toujours le cas?
– Le dopage aura toujours un temps d’avance, mais la distance n’a jamais été aussi courte, on est presque à bout touchant. Les failles dans la détection sont toujours possibles, il faut donc ajouter des paramètres supplémentaires au passeport biologique, comme des paramètres moléculaires, liés aux phénomènes biologiques observés chez les athlètes. On travaille tous les jours au laboratoire pour développer ces techniques et combler ce retard.
– Les prochains JO auront lieu en Russie. N’avez-vous pas des craintes que la lutte contre le dopage soit rendue compliquée là-bas?
– Les Russes sont sous la pression de la communauté internationale. Ils ont une longue histoire commune avec le dopage et beaucoup sont sceptiques par rapport à l’efficacité des contrôles dans ce pays. On a beaucoup investigué sur les athlètes russes après Pékin et on en a attrapé pas mal. Il y a des problèmes dans plusieurs disciplines, comme l’athlétisme ou le ski nordique. Ce qu’il faut, c’est casser la protection d’un système. Mais ce qui est sûr aussi, c’est qu’on ne peut pas ignorer la Russie en matière de lutte antidopage, dans ce pays qui a toujours eu une grande culture du sport. La meilleure solution pour nous était de leur tendre la main et de collaborer avec eux car cette lutte est devenue mondiale. Nous voulons les aider à acquérir de la crédibilité et changer les mentalités, les convaincre qu’ils peuvent rester une grande nation du sport sans dopage.
– Quel sera le rôle du laboratoire de Lausanne en Russie?
– Le CIO aura ses propres experts sur place qui ont déjà dirigé des laboratoires olympiques. L’Agence mondiale antidopage aura aussi des scientifiques et des observateurs, chargés de contrôler que le laboratoire russe travaille correctement à Sotchi. Six experts de notre laboratoire en feront partie sur 18 scientifiques, soit la plus grande délégation.
– Et vous, en quelle qualité irez-vous à Sotchi?
– En tant que consultant auprès du ministre des Sports russe, Vitali Moutko, que je connais depuis les Championnats du monde d’athlétisme de Moscou (été 2013). Je devrais m’assurer que tout se passe bien sur place, au laboratoire. Il est très content d’avoir un Suisse auprès de lui et m’a affirmé qu’il ne m’en voulait pas, même si on a attrapé plusieurs fois des athlètes russes (rires).

Morens, l'exception nationale, lève ses barrières

Le suspense a pris fin mardi soir, dans l’abri de protection civile communal. Devant une assemblée bien garnie d’environ 40 citoyens, l’exécutif de Morens a expliqué le résultat des négociations avec la Confédération et la Coreb, concernant les règlements d’exploitation militaire et civil de l’aérodrome. Pour cette soirée extraordinaire à plus d’un titre, le chef des Forces aériennes, Aldo C. Schellenberg, avait fait le déplacement, accompagné du commandant de la base aérienne Benoît Studemann, du préfet Christophe Chardonnens et du directeur de la Coreb Pierre-André Arm.

Pas de vote des citoyens
Des explications présentées tambour battant par la syndique Nathalie Frey, il est utile de préciser que les citoyens n’avaient pas à voter sur ces résultats de négociations, à la surprise de certains d’ailleurs. En effet, il s’agissait d’une information, puisqu’une telle décision est du ressort du Conseil communal et non de l’assemblée communale.
Concernant le volet civil, la commune a pu obtenir que la route de traversée des pistes reste ouverte en dehors des horaires militaires. Que l’accès aux parcelles agricoles soit garanti et aussi que la commune puisse siéger au sein de l’organe de concertation qui sera créé pour l’exploitation de l’Aéropôle.
Une contrepartie financière a aussi été évoquée. Mardi soir, rien n’a filtré à ce sujet, mais dans un communiqué la Coreb donne des pistes sur cette convention. Elle prévoit le versement d’une indemnité annuelle comprise entre 3000 et 10?000?francs calculée en fonction du nombre de vols civils et répercutée sur les taxes prélevées auprès des utilisateurs de la piste. Cette somme vise à indemniser la commune pour les désagréments causés par la fermeture des barrières, stipule la Coreb.

Problèmes conséquents d’aménagement
Pour le volet militaire, le Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a tenu compte de la situation exceptionnelle de la commune de Morens. Avec l’application du nouveau règlement d’exploitation, elle se trouvait face à des problèmes conséquents d’aménagement de son territoire. Le DDPS s’est engagé à verser une somme de 742?319?francs, calculée sur la base d’une analyse du service des communes, contre la levée des recours contre les règlements d’exploitation militaire et civil. La comparaison a été réalisée entre les communes de Morens, Bussy et Rueyres-les-Prés.
«Ce montant devrait permettre de rembourser notre dette pour l’eau potable et aussi de participer à la construction du complexe scolaire intercommunal, sans augmentation d’impôts», se réjouit la syndique.


Morens, exception nationale
Un citoyen estime que cette comparaison aurait dû être faite avec une commune qui n’a pas de nuisances. «Ce qu’on a trouvé là n’est pas prévu par la loi. La commune de Morens est sinistrée par rapport à son développement. Morens est une vraie exception sur le plan national», rétorque Bruno Locher, chef du Service territoire et environnement du secrétariat général du DDPS. Ce dernier précise aussi que cet accord n’a rien à voir avec les demandes d’indemnisation faites par les privés. «Là, c’est la Commission fédérale d’estimation qui devra statuer.»
A la question de ce montant unique, la syndique explique qu’il a été calculé par rapport au cadastre du bruit qui va être mis en application. «Si le cadastre change au cours des prochaines années, on renégociera», assure-t-elle.

 

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