Tess Sugnaux triple récidiviste

TENNIS Elle avait déjà triomphé en 2009 en catégorie M14 et en 2011 chez les moins de 16?ans, dans le cadre du championnat suisse juniors d’hiver. Samedi dernier à Kriens, Tess Sugnaux a réalisé le triplé en triomphant dans la finale du simple de la catégorie reine (M18). Classée tête de série numéro un du tournoi, la joueuse de tennis de Villars-Bramard (N2.11) a parfaitement tenu son rang en battant, en trois sets, l’enfant du pays Chiara Volejnicek (N2.22, Gisikon) 4-6 6-1 6-4.
Pour se hisser en finale, la Broyarde s’était auparavant défaite aisément de Nina Stadler N3.25, Kirchberg) 6-3 6-1. Près de 200 juniors étaient au rendez-vous de ce 44e Athleticum Junior Champion Trophy qui s’est déroulé dans le canton de Lucerne.
Après sa victoire au tournoi de Noël du Tennis-Club Valère à Sion, le 31 décembre, et sa récente victoire au championnat suisse, Tess Sugnaux débute son année 2013 sous les meilleurs auspices. La sociétaire du TC Stade-Lausanne et du TC Mail (NE) va désormais s’attaquer aux tournois ITF (Fédération internationale de tennis). le podium suisse.

Escale staviacoise pour le carnaval

FESTIF - L'arrivée du charivari d'Estavayer-le-Lac ce week-end marque l'ouverture de la saison carnavalesque broyarde. Les Staviacois ont remis la fête au centre de leur cité, tandis que la Guggen locale dévoilera ses nouveaux atours dimanche.

Recentré, c’est le mot qui convient à la 31e?édition du carnaval staviacois. Du vendredi 1er au dimanche 3 février, la fête païenne se déroulera au cœur de la Cité à la Rose, avec deux ports d’attache donnés par la Socarest, la place des Bastians, avec une cantine agrandie et la tour des Dominicaines. C’est là que réside la grande nouveauté. Ce lieu était autrefois déjà utilisé pour le carnaval il y a fort longtemps. La Socarest y est revenue ces deux dernières années pour la pendaison de la perche. A cette entrée de ville, les organisateurs dresseront, devant la tour, une petite cantine avec ses animations diverses.
Vendredi, l’ouverture du carnaval s’annonce aussi avec son lot de nouveautés. La nomination des comte, comtesse, princesse et prince aura lieu sous cantine, de même que la remise des clés et la capture des autorités qui se fera de façon plus théâtrale, promet-on.

Les enfants le samedi au lieu du dimanche
Rocade importante aussi concernant les deux cortèges du carnaval staviacois. Les écoliers paraderont le samedi après-midi au lieu du dimanche. Tandis que les chars défileront eux le dimanche après-midi, en remplacement du cortège nocturne qui se déroulait le samedi soir. Ce changement a été voulu par le nouveau comité, présidé par Nicolas Bally.
Pour revenir au samedi, l’après-midi se terminera par la traditionnelle course de ski humoristique. En soirée, les Guggen et les masqués arpenteront les rues pavées pour une nuit de folie.
Dimanche matin, la journée débutera avec l’apéritif offert par la commune. La Staviacouac, Guggenmusik locale forte de 51 musiciens, qui fête son quart de siècle cette année, présentera son nouveau costume qu’elle étrennera lors du cortège dominical. «Les couleurs vont totalement changer», indique timidement le président de la «Couac», Fabrice Fornerod, qui ne veut pas dévoiler le pot aux roses.

Le Barboutzet, pas forcément à l’eau de rose
Il sera déjà temps de mettre un terme au charivari en boutant le feu à l’emblématique perche sur la place du Casino. La clé de la Cité à la Rose sera alors rendue au syndic et à ses conseillers communaux, sous la cantine des Bastians. Autorités qui, d’ailleurs, en prennent pour leur grade dans le journal de carnaval Le Barboutzet. Sorti de presse en début de semaine, l’organe satirique dans son habit fuchsia revient sur les hauts faits de l’actualité locale et régionale en 36 pages un rien caustiques. Les rédacteurs n’y vont pas par quatre chemins et il ne faut pas forcément s’attendre à des histoires à l’eau de rose…

Une commission fédérale veut la peau des chalets

GRANDE CARICAIE «Avec cette décision, on peut tout remettre en cause. Bientôt il faudra démolir les mazots valaisans situés dans un parc national. Détruire des zones urbanisées alors qu’elles étaient vertes collines…», tempête Pierre Roggo. Le président d’Aqua Nostra des Trois-Lacs réagit à la décision de la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage. Cette dernière vient de rendre son rapport au canton de Fribourg et estime que les chalets et autres constructions portent «une atteinte grave» à l’inventaire fédéral des paysages. Il faut les détruire.
Cette nouvelle pierre à ce pyramidal dossier, qui dure depuis des décennies, remet tout en question. Le canton de Vaud attend aussi les conclusions de cette même commission.
Dans cette édition:
  • Bastringue en vue pour le Tour de Romandie à Payerne
  • Circulation difficile au centre de Payerne
  • Portrait: André Pradervand, un lutteur au grand coeur
  • Estavayer-le-Lac: premier bilan nouveau corps des pompiers intercommunal
  • Estavayer-le-Lac: De grands changements pour le carnaval
  • A Avenches, nouvelle responsable de la poste
  • Accord sur la RC 601
  • Moudon: Opéra-comique en préparation
  • Tennis: Troisième titre pour Tess Sugnaux
  • Cap sur Rio pour Nathalie Brügger

Avenches s'offre Zumwald

Six semaines entre le premier contact au téléphone et la signature chez le notaire. De nature pourtant si nonchalante, les Vaudois se sont montrés spécialement véloces du côté d’Avenches. C’est ce qui a plu l’été dernier au transporteur fribourgeois Zumwald, alors en quête de nouveaux terrains. «Ce dynamisme et la disponibilité des terrains ont fait pencher la balance», explique Eric Collomb, directeur de Zumwald.
Dès juin 2014, le transporteur basé à Villars-sur-Glâne (FR) va transférer une partie de son centre de logistique et l’entier de son siège social à Avenches. L’entreprise y a acheté 42?000?m2 de terrain non loin de l’usine Nespresso, à 800?mètres de la sortie de l’autoroute A1. Un endroit idéal pour un transporteur routier. «Notre trafic quotidien est estimé à 200 camions, dont 80% emprunteront directement l’autoroute», affirme Eric Collomb.
Plus d’une centaine d’emplois sont aussi annoncés à court terme: des mécaniciens, chauffeurs, logisticiens et des employés administratifs provenant essentiellement des sites existants de Zumwald. La société a acheté cette gigantesque parcelle représentant l’équivalent de près de cinq terrains de foot pour plus de 5 millions de francs. L’entreprise va investir 25 millions supplémentaires pour construire un énorme bâtiment de 17?000?m2. On y trouvera des ateliers de mécanique, des quais de chargement et des halles de stockage. Ce centre fera également office de gare de stockage et de transit pour une multitude de marchandises. Selon son directeur, les sites actuels de Zumwald à Villars-sur-Glâne et à Givisiez (FR) seront maintenus «pour du stockage à long terme».


La Broye gagnante
Zumwald ne vient pas seul à Avenches. Des locaux seront loués à l’entreprise Spontis (elle aussi fribourgeoise), qui occupera une trentaine d’employés. Spontis est une société de services pour divers fournisseurs d’énergie, dont les Services industriels de la ville de Lausanne (SIL). Les plans de la construction seront mis à l’enquête publique sous peu. Sur le toit, Zumwald promet de construire l’une des plus importantes centrales de production photovoltaïque de Romandie, avec 5000?m2 de cellules. «Cette entreprise sera aussi raccordée au thermoréseau, elle colle parfaitement à notre label Cité de l’énergie», se réjouit le syndic, Daniel Trolliet. A la Coreb, la communauté régionale broyarde, on se frotte les mains. «Cela montre que la Broye a de réels atouts et que la région bouge. Et ce n’est qu’un début», dit son directeur Pierre-André Arm. Il y a quelques semaines, c’est en effet l’entreprise Boschung (150 emplois) qui annonçait son arrivée à Payerne.

Horreurs de la Seconde Guerre mondiale expliquées aux écoliers

HISTOIRE Déporté à 14?ans dans un des pires camps de concentration en Ukraine et évadé?à 16?ans et demi, Sami Sandhaus a raconté les souffrances endurées.

Un silence impressionnant régnait dans la salle du Château, où quelques dizaines d’élèves de 9e?année suivaient le récit de Sami Sandhaus, rescapé d’un camp de la mort en 1941. Ils étaient encadrés d’Eric Martin, directeur de l’établissement, de Jean-Marc Rapin, doyen et de leurs maîtres de classe.
C’est dans le cadre d’un cours d’histoire que la direction du collège a invité cet éminent professeur de chirurgie dentaire lausannois à venir délivrer le témoignage des atrocités qu’il a vécues durant deux ans et demi, alors qu’il avait l’âge de ses auditeurs. «Nous les avons préparés en classe, dans le cadre de l’étude de la Seconde Guerre mondiale», a précisé Gilles Doleyres, professeur.

Coup de projecteur sur le passé
«C’était très prenant d’écouter cet homme de 85?ans retracer cette portion de son adolescence, dans une période que nous n’avons connue qu’au travers de ce que nous en ont dit nos profs d’histoire. Cela nous a beaucoup apporté en termes de vision du passé», a déclaré un trio d’élèves à l’issue de l’exposé.
Sami Sandhaus s’est exprimé, par moments étreint par l’émotion à l’évocation de ses souvenirs pourtant lointains, mais encore si présents dans sa mémoire.
C’est aussi l’occasion pour lui de faire la promotion du livre qu’il a écrit sur ce sujet, intitulé L’éternel combat. L’occasion de retracer par le texte la déportation, la vie dans le camp, les travaux forcés, son évasion et sa chance d’être encore en vie et rescapé d’un des pires camps d’extermination de juifs, à Berschad, en Ukraine. «J’ai écrit ce livre afin de laisser un témoignage à une jeunesse qui ne connaît rien de cette époque, ni de cette région de Bucovine, dans les Carpates, et de ma ville natale de Czernowitz. Ecrire ce récit fut pour moi un effort presque insurmontable mais il était nécessaire de laisser un témoignage des atrocités des nazis, un devoir de survivant et de témoin», a déclaré le conférencier.
Cet ouvrage lui a permis de se reconstruire et de faire en partie le deuil de ces années marquées du sceau de l’horreur. Il relève que les recettes générées par la vente de son livre sont entièrement destinées à une œuvre de bienfaisance.
Sami Sandhaus avait 14?ans lorsque le bruit des bottes nazies a retenti pour la première fois dans les rues de sa ville natale. Ecolier espiègle, insouciant et heureux, passionné de football (il fut un des excellents joueurs du Fortuna Düsseldorf en Bundesliga lors de ses études universitaires), il était loin de s’imaginer ce qu’il allait vivre durant deux ans et demi d’horreur et de souffrances, côtoyant quotidiennement la mort.
La déportation vers le camp de Berschad, plusieurs jours et nuits de voyage, entassés à bord de wagons à bestiaux, dans lesquels 40% des «voyageurs», hommes, femmes et enfants ont péri. La marche forcée, en plein hiver, vers le camp puis les travaux forcés sont relatés dans son livre.

Son credo: volonté, amour et persévérance
Sami Sandhaus a insisté auprès de ses jeunes auditeurs avenchois que c’est grâce à son credo, décliné en volonté, amour et persévérance, qu’il a réussi à endurer ces souffrances et croire en la vie. «Heureusement, je suis de constitution robuste, ce qui m’a aidé, tout comme la part de chance qui m’a habité. Chaque être humain a en lui une force, une volonté, une dose de courage et de persévérance qui permettent de grandes choses», reconnaît Sami Sandhaus.
Son chemin vers la délivrance, il le doit à Lazar, un paysan ukrainien qui l’a caché, lui, sa mère et l’orphelin Beno, leur permettant de s’évader. «Je dois l’avouer, pour réussir notre fuite, j’ai dû voler un cheval et une charrette.» C’est à la fin de la guerre que Sami Sandhaus a pu entreprendre des études universitaires et devenir l’éminent professeur, pionnier en dentisterie restauratrice qu’il est devenu, domicilié en Suisse depuis 1959.
Marqués par son récit, les élèves ont posé de nombreuses questions prouvant leur intérêt pour un tel vécu, qui peut paraître inimaginable.
En conclusion, il leur a dit: «Rappelez-vous que j’étais innocent. Etre un survivant est un curieux état» et, à la question de savoir s’il avait des ressentiments vis-à-vis de ses bourreaux, il répondit: «On n’a pas d’avenir si on vit avec le passé.»

Un mauvais clic et une bonne claque

PRÉVENTION Une conférence publique sur les dérives et dangers des réseaux sociaux a eu lieu le 3 octobre prochain à la Prillaz à Estavayer-le-Lac, avec notamment Jean-Bernard Siggen, chargé de prévention à la Brigade des mineurs. Rencontre.

 

 Jean-Bernard est plus souvent dans les classes, parmi les écoliers, que devant un ordinateur, mais il a acquis toute la pédagogie nécessaire pour montrer tous les dangers qui peuvent se cacher derrière un simple clic de souris.photo rémy gilliand
«En faisant de la prévention parmi les jeunes, j’ai toujours l’espoir qu’ils restent sur le bon chemin. C’est souvent plus facile que les adultes», lance malicieusement Jean-Bernard Siggen. Chargé de prévention à la Brigade des mineurs de la police cantonale fribourgeoise, cet ancien professeur de cycle d’orientation sillonne les classes primaires et secondaires depuis près de huit ans. Chaque année, le sympathique et volubile personnage rend visite à près de 200?classes et voit ainsi annuellement entre 3500 et 4000 élèves.
Au fil des ans, Jean-Bernard Siggen a acquis une sacrée expérience sur les modes de vie et de loisirs des écoliers d’aujourd’hui. Le mercredi 3 octobre, il sera à la Prillaz à Estavayer-le-Lac pour une conférence qui a pour thème: «Les réseaux sociaux, dérives et danger.» Tout un programme qui tombe à pic, suite aux événements «Projets X» de Cousset, mais aussi ceux plus dramatiques des Pays-Bas, entre autres. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions.

 

 


– Durant ces dernières années, comment a évolué votre message auprès des jeunes?
– Au début, on ne parlait pas encore de réseaux dits sociaux. On était plutôt sur les chats ou autres forums de discussion. On évoquait les dangers propres à l’utilisation d’internet, avec la pornographie ou la pédophilie, de jeux vidéo aussi. Puis cela a gentiment évolué vers l’utilisation de Facebook, entre autres. Les techniques et moyens de communication ont évolué, mais pour moi le message reste le même.
– Quel est ce message?
– La méfiance, c’est le mot-clé. Les ordinateurs ont envahi les écoles. Les élèves sont aussi fort bien équipés, soit avec leur téléphone portable ou leur ordinateur à la maison. L’outil informatique est fantastique, mais derrière chaque ordinateur il y a un être humain, plus où moins bien intentionné. Et c’est là qu’il faut faire très attention.
– Comment sensibiliser les plus jeunes alors?
– En les écoutant sur leur vécu, en leur montrant des exemples concrets d’expériences qui ont mal tourné, alors qu’elles paraissaient tout à fait anodines au départ et en leur réitérant les conséquences d’une bêtise.
– Avez-vous des exemples concrets?
– L’utilisation de la webcam peut parfois s’avérer dangereuse. Surtout quand le soi-disant ami, qui est de l’autre côté, utilise les images envoyées à mauvais escient, sans véritablement se rendre compte du mal qu’il peut faire. Tel fut le cas d’une jeune fille, dont les photos postées sur internet à son insu eurent des conséquences telles que le lendemain elle était la risée de toute l’école et qu’elle n’a plus voulu y aller. Les deux parties se sont rendu compte de leurs erreurs et la plainte a été retirée. Mais cela a été assez douloureux pour tout le monde.
– Il y a forcément aussi des choses plus positives dans votre métier?
– Pour reprendre une phrase bateau, je dirai que ce n’est que du bonheur. Elle va «vachement» bien, notre jeunesse, il faut le souligner. D’ailleurs le nombre de dossiers à la Chambre pénale des mineurs a fortement diminué ces dernières années et c’est tant mieux. On ne peut pas dire qu’il y a plus de violence qu’avant, mais par contre elle est beaucoup plus forte, plus marquée, voire parfois plus sournoise. Cela est dû avant tout aux moyens de communication qui se sont développés. Les jeunes prennent souvent exemple sur ce qu’ils voient et c’est là qu’il faut être prudent.
– Et le rôle des parents?
– Justement, pour les jeunes les parents ou adultes sont des exemples. C’est là qu’il faut jouer serré. D’ailleurs, savez-vous que Facebook n’est conseillé que depuis l’âge de 13?ans?
– C’est un peu comme les jeux vidéo, rien n’est respecté?
– Oui, mais si un enfant utilise Facebook en dessous de l’âge préconisé, cela n’est pas nécessairement un problème, à la condition qu’un parent soit derrière lui. Cela devrait d’ailleurs être la règle pour toute utilisation d’internet.
– On en vient donc au principe des vieilles bonnes règles?
– Un cadre, c’est exactement ce dont les jeunes ont besoin. D’ailleurs, lors de mes visites, je martèle toujours mes trois mots-clés: droit, devoir, respect. Les gamins ont besoin d’un cadre, c’est essentiel et nous – la police – nous sommes là pour leur rappeler les risques qu’ils encourent si des barrières sont franchies.
Un enfant m’a même dit un jour: «Si nos parents nous disent non, c’est justement parce qu’ils nous aiment et qu’ils veulent nous protéger.» J’ai trouvé ça beau et révélateur. Encore faut-il dire je t’aime à son enfant.
Les parents doivent rester père et mère et ne pas jouer le rôle «d’amis». C’est un autre signe symptomatique de notre époque.
– Malgré votre éternel optimisme, avez-vous tout de même des inquiétudes?
– C’est surtout sur les conséquences de certains actes sur internet que j’ai des frissons. Bien souvent, l’être humain est touché au plus profond de sa nature. Nul ne sait jusqu’où l’on peut toucher les gens en les insultant, les harcelant, voire en les dénigrant. Pour récupérer derrière tout ça, c’est parfois mission impossible et les conséquences peuvent être désastreuses.
– Là, vous évoquez la traçabilité?
– Oui et il faut toujours penser à la sécurité sur la Toile. D’ailleurs, récemment, dans une classe, après mon passage, onze élèves ont été vers leur professeur, afin de faire sécuriser leur profil Facebook. Sans me vanter, j’étais heureux, car c’est bien là un signe de prise de conscience des dangers potentiels.

Nathalie Brugger met le cap sur Rio

VOILE Les Jeux olympiques de Londres avaient laissé un goût d’inachevé chez Nathalie Brugger, 14e au classement final, alors qu’elle visait une médaille. La navigatrice du Cercle de la voile d’Estavayer-le-Lac aura l’occasion de tenter une nouvelle fois sa chance, puisqu’elle a lancé officiellement sa campagne en vue des JO de Rio en 2016.
Un nouveau défi
Fini le Laser Radial pour Nathalie Brugger qui va désormais s’attaquer à une nouvelle discipline de voile, le double mixte catamaran Nacra 17, qui sera pour la première fois série olympique au Brésil. «C’est un nouveau défi intéressant. J’avais déjà envisagé de changer de bateau depuis un moment. Le Nacra est une embarcation plus rapide, plus fun et plus exigeante à diriger au niveau des réglages. Toutefois, il est plus abordable sur le plan physique que le Laser et le diriger me procure plus de plaisir», explique l’athlète d’Ependes qui met le cap sur ses troisièmes Jeux olympiques.
«Il m’a fallu un peu de temps pour me remettre de ma contre-performance de Londres. Je me suis ensuite posé la question si je souhaitais poursuivre ma carrière jusqu’à mes 30?ans ou me lancer dans une vie plus rangée», évoque Nathalie, dont l’idée de régater dans un endroit idyllique comme le Brésil a vite pris le dessus.
Une aventure à deux
Le Nacra 17 étant mené obligatoirement par des équipages mixtes, Nathalie quitte également la solitude de la navigation avec le Laser Radial pour faire équipe avec Matías Bühler. Le navigateur de 29?ans a, tout comme sa partenaire, deux campagnes olympiques à son actif, notamment comme coach du team argentin en catamaran Tornado, 3e aux JO de Pékin en 2008. Cette collaboration constitue également un défi pour Nathalie. «Cela change tout. Il faut désormais planifier la préparation pour deux personnes, apprendre à communiquer et extérioriser plus ce que je ressens sur le bateau avec mon partenaire, tout en gardant notre sphère privée respective pour maintenir la bonne ambiance. Il sera important de travailler ensemble», relève la navigatrice de 27?ans qui s’entraînera dès février à Palma de Majorque avant de débuter la saison lors de la World Cup, début avril. L’objectif du duo sera de qualifier la Suisse pour les Mondiaux de 2014 et de ramener une médaille olympique. «Même si la navigation en Nacra me demande moins physiquement, il me faudra également être prête sur ce plan-là. Je vais devoir faire une préparation spécifique qui développe le haut du corps, afin de gagner en puissance», conclut Nathalie Brugger.
En attendant ces échéances capitales, la Fribourgeoise va se focaliser sur son master en performances sportives qu’elle devrait obtenir en mai prochain. Elle pourra ensuite se concentrer pleinement sur son nouveau rêve olympique.

Valérie Piller Carrard tisse sa toile dans la Berne fédérale

Il y a tout juste une année Valérie Piller Carrard créait la surprise en accédant au Conseil national. Députée à 23?ans, puis conseillère communale à Gletterens, la socialiste broyarde, âgée alors de 33?ans, a surpris tout le monde en offrant ainsi à la Broye une succession à Thérèse Meyer qui quittait la Coupole après quatre mandats.
Une année plus tard, la jeune conseillère nationale a pris ses marques à Berne, même si sa nouvelle fonction lui a réservé aussi quelques surprises et de surprenantes rencontres. L’occasion de quelques questions.


- Comment s’est déroulée votre arrivée au Conseil national?
- C’est très prenant lorsque l’on arrive devant le Parlement et que l’on pénètre dans le Palais fédéral. Se dire que l’on fait partie des 246?personnes à siéger ici, à décider pour le pays, c’est très émouvant. C’est une chance unique que je vis. Et là, je me suis souvenue que lorsque j’étais au CO de Domdidier, nous avions suivi l’élection de Ruth Dreyfuss au Conseil fédéral. J’étais passionnée par le civisme.
L’arrivée au Conseil national, c’est un peu comme un nouveau job. On débarque dans un groupe (socialiste) d’une cinquantaine de personnes et forcément, on ne connaît pas tout le monde. On doit apprendre comment tout cela fonctionne, car j’arrive à Berne sans véritable réseau. Pour ça, je bénéficie du soutien de la conseillère nationale Maria Roth-Bernasconi qui est ma marraine au Parlement. C’est très précieux. Mais durant les deux premières sessions j’ai observé afin de comprendre tout ceci.

- Vous n’êtes donc pas déçue?
- Bien au contraire, mais c’est tout de même assez surprenant de voir le remue-ménage qui règne lors des sessions. Il y a les allées et venues, les députés qui téléphonent pendant les séances. Il y a aussi la pression des lobbyistes, c’était très impressionnant lors des débats sur la politique agricole. On apprend vite que l’essentiel du travail se déroule dans les commissions, le plénum ce n’est que pour rapporter en quelque sorte. C’est aussi totalement différent du Grand Conseil fribourgeois. A Berne, tout est protocolé et cela ne laisse pas beaucoup de place à la spontanéité. Mais c’est comme ça.

- Avec une forte majorité d’interventions en allemand?
- Je ne suis pas bilingue, je comprends bien l’allemand, mais les contacts sont quand même plus difficiles. Pour y remédier je prends des cours à Berne. Mais dans l’ensemble cela se passe bien.

- Siégez-vous dans des commissions?
- Comme nouvelle arrivante, j’ai rejoint la commission des grâces et aussi la commission de gestion. C’est vrai que cela offre peu de visibilité, mais cela donne une bonne vision d’ensemble au niveau fédéral.

- Dès votre arrivée, il y a eu l’élection du Conseil fédéral. Un privilège?
- Enormément d’émotions, ce d’autant que le Fribourgeois Alain Berset a été élu. Je le connais très bien en tant que collègue de parti. C’était la totale!

- Il y a aussi de belles rencontres dans l’hémicycle?
- Surtout quand vous avez en face de vous la Birmane Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix, en juin dernier. C’est très fort et jamais je n’aurais pensé la rencontrer.
Il y a eu aussi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Si j’avais un souhait, ce serait celui d’approcher Barack Obama. Qui sait, un jour peut-être?

- Avez-vous des modèles au sein du Parlement?
- Non, pas vraiment. Certains orateurs sont tout simplement excellents. Je suis très impressionnée par Eveline Widmer-Schlumpf et sa maîtrise des dossiers. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec elle.

- Quels sont vos buts pour les prochaines sessions?
- Mon fer de lance, c’est la politique familiale. J’ai d’ailleurs déposé une motion pour un temps réservé aux pères. Cette dernière a été refusée par le Conseil fédéral, mais nous allons en reparler. Je trouve qu’il est important que les pères aient aussi quelque chose, surtout à l’arrivée d’un second enfant.
Je suis aussi en train de préparer une initiative parlementaire pour un programme national de dépistage du cancer du sein. La prévention du suicide chez les jeunes est aussi l’un de mes nombreux sujets de préoccupation. Et puis je dois aussi agrandir mon réseau de connaissances à Berne. C’est indispensable.
Au cours de cette année, j’ai aussi appris qu’il fallait être patient avec les dossiers. Cela peut prendre plusieurs années parfois. C’est le côté négatif du fédéralisme. Mais autrement, nous avons la plus belle démocratie du monde.

- Comment conciliez-vous vie de famille et votre mandat à Berne?
- Les sessions ne durent que trois semaines, avec des pauses entre deux. Elles débutent à 8?heures et se terminent parfois fort tard. Mais j’ai décidé de faire les trajets tous les jours, pour quand même voir un maximum mes deux enfants (3?ans et 15?mois), c’est très important pour eux. J’ai la chance d’avoir mon mari qui m’assiste dans cette tâche.
Pour cette première année à Berne, il a fallu concilier aussi les nombreuses invitations qui arrivaient. Malheureusement, je ne peux pas répondre à toutes pour le moment.


Propos recueillis par Rémy Gilliand

Conditions plutôt ardues pour la vendange

RECOLTE Les conditions météorologiques ne font pas de cadeau à la vigne cette année. Sous la treille, les vendangeurs doivent être attentifs à la qualité du raisin ramassé.
Tant à Cheyres que dans le Vully, la vendange est bien avancée, mais il faut composer avec les averses de cette semaine qui perturbent passablement les plans des vignerons.
Cependant, de part et d’autre on est plutôt satisfait de la qualité du raisin et ce même s’il a fallu jongler durant l’année avec le gel, à l’Ascension, l’oïdium et le mildiou, entre autres soucis.
L’occasion pour nous de faire le point dans la vigne du cru, mais aussi en Lavaux, puisque plusieurs communes broyardes y possèdent des vignobles.

Une galerie pourrait développer tout le nord du centre-ville

SOUTERRAIN La galerie, prévue pour accéder au parking du futur bâtiment des logements protégés, pourrait se prolonger sous la rue à Thomas.
Débouchant depuis la droite, dessous l’actuel parking, la galerie d’accès au parking souterrain du futur bâtiment des logements protégés pourrait se prolonger de manière perpendiculaire sous la rue à Thomas, pour accéder à de futurs projets de logements privés.

 

«C’est un joli challenge. Grâce à cette galerie, nous pourrions régler tous les problèmes, notamment de circulation, de ce quartier situé au nord de la Grande-Rue.» D’un accès unique de la rue Derrière-la-Tour, une trémie pourrait permettre le départ d’au moins trois projets privés de construction ou rénovation de bâtiments situés le long de la rue à Thomas, juste derrière l’artère principale payernoise. Municipal en charge de l’urbanisme, Christian Friedli espère ainsi pouvoir donner un coup de fouet à l’entretien de nombreux bâtiments en mauvais état le long de la rue à Thomas et permettre le développement d’un projet sur l’actuel parking derrière le magasin Denner.

Prolongement de la galerie d’accès au parking
Le projet est né du concours d’urbanisme en vue de la réalisation du futur bâtiment des logements protégés, qui prendront place sur l’actuelle maison Cherpillod, sur un terrain situé entre les rues à Thomas et Derrière-la-Tour. Devisée à plus de 8,5 millions de francs, la construction devrait débuter courant 2013. Elle comprend un parking souterrain, dont l’accès se fera par une galerie.
L’idée serait de prolonger cette galerie de manière perpendiculaire sous l’actuelle rue à Thomas, afin d’accéder de manière souterraine aux parkings prévus par plusieurs projets de construction d’immeubles privés à l’arrière de la Grande-Rue. «Le gros avantage de cette proposition est de limiter au maximum les nuisances sonores dues à la circulation pour tous les riverains», se réjouit Norbert Carrel, chef du service des infrastructures de la commune.
Dans les faits, la galerie devrait mesurer 50?mètres en traversée entre son accès par la rue Derrière-la-Tour jusqu’à la rue à Thomas. En fonction du développement des projets privés, elle pourrait atteindre jusqu’à 100 mètres de long, depuis l’actuel parking situé à l’arrière du magasin d’alimentation Denner. D’une hauteur de 2,4 mètres, la trémie comprendrait une double voie de circulation sur une largeur totale de 6,5 mètres. Et la commune profiterait de sa réalisation pour effectuer la mise en séparatif des collecteurs des eaux dans le secteur.
En surface, les projets privés en cours de développement tiendront compte des plans de quartier actuels et respecteront l’architecture du quartier. Les murs bordant la rue à Thomas seraient notamment conservés.

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