Michaël Savary 6e à Monza

Pour la première fois depuis le début de la saison 2010 de Coupe du monde superstock 1000, Michaël Savary semble avoir pris la mesure de sa moto. Dimanche dernier, sur le rapide tracé de Monza, le jeune pilote broyard s?est offert la 6eplace au guidon de sa BMW S1000 RR, soit un résultat proche de son ambition de top 5 au classement général de la saison. Une belle performance qui suit deux résultats blancs consécutifs et lui permet d?inscrire 10 points au championnat pour remonter ainsi à la 15eplace à seulement 10 longueurs du top 5. «Pour la première fois sur les quatre premières courses de la saison, j?ai pu compter sur un entourage et des mécaniciens qui commencent à bien connaître ma machine, saluait Savary. La confiance en soi s?en trouve augmentée, surtout que les évolutions reçues au niveau de la suspension Bitubo que nous mettons au point semblent enfin porter leurs fruits. Mais il reste encore beaucoup de travail de mise au point à faire au niveau du châssis».

D?ailleurs, le pilote de Sédeilles a bien cru vivre un nouveau week-end dans la lignée des précédents avec des essais délicats, marqués par un bouchon d?essence pas hermétique lui produisant des projections de carburant sur sa visière, ainsi que des problèmes de freins. Ajoutez-y une piste mouillée et Savary n?était même pas qualifié à l?issue de la première séance officielle. «Heureusement, les séances qualificatives du samedi ont eu lieu par contre sur piste sèche et j?ai obtenu la 16eplace», ajoute le pilote de 22 ans.

Une position relativement modeste sur la grille qu?il pourra faire fructifier, malgré un départ difficile, puisqu?il bouclait le premier tour toujours au 16erang! Mais après trois tours en toute prudence à cause d?un circuit partiellement mouillé, le pilote BMW accélérait la cadence par la suite pour se retrouver à la lutte pour la 9eplace. Et dans les trois derniers tours de course, il réussissait à fausser compagnie à ce groupe pour remonter dans les roues du pilote italien Petrucci au guidon de sa Kawasaki (5e). Mais c?était déjà le drapeau à damiers et Savary terminait aux portes du top 5!

Nathalie Brugger au pied du podium

Une semaine après la manche de Coupe du monde disputée à Miami (voir La Broye du 4   février), la flotte de laser radial international s?est retrouvée à 40 km au nord pour disputer le championnat nord-américain de la discipline. Une épreuve de trois jours de régates et huit manches dans des conditions de rêve, disputée par 29 concurrentes provenant de 8 pays et où Nathalie Brugger a décroché une belle 4eplace.

Pourtant, la navigatrice du Cercle de la voile d?Estavayer-le-Lac souhaitait plutôt travailler des objectifs techniques, tels que le rappel au près, la vitesse dans les grosses vagues de deux à trois mètres et les départs. Ce qui ne l?a pas empêchée de se classer régulièrement dans le top 6 des six premières manches disputées en deux jours, devançant notamment l?Américaine Paige Riley, victorieuse à Miami.

Le podium pouvait donc sourire à la lauréate du mérite sportif broyard 2007 en cas de bonne dernière journée. «Mais la gauche a nettement payé lors de ces deux dernières manches. Avec un départ moyen, et une mauvaise stratégie, je me suis retrouvée trop à droite lors de ma première manche et ne suis jamais arrivée à toucher les risées de gauche», commente-t-elle sur son site internet, devant se contenter d?une 10eplace. Malgré une belle victoire pour l?honneur en manche finale et la bouteille de champagne qui va avec, la citoyenne d?Ependes conservait finalement sa 4eplace, derrière l?Américaine Anna Tunnicliffe, championne olympique en titre, la Hollandaise Marit Bouwmeester et l?Espagnole Alicia Cebrian. Elle confirmait néanmoins ainsi son retour dans l?élite mondiale.

Manzato au championnat du monde

Un dernier camp d?entraînement à Kreuzlingen avant le choix définitif des 25 joueurs qui disputeront le premier championnat du monde de l?ère Sean Simpson. Tel était le programme des 30 derniers joueurs retenus par l?entraîneur canadien pour cette ultime semaine de préparation, avant le début de la compétition, ce samedi   8 mai pour la sélection nationale contre la Lettonie à Mannheim. Mais si les joueurs attendaient la sélection définitive, ce n?était pas le cas du gardien avenchois Daniel Manzato, assuré de faire partie du voyage avec Tobias Stephan (GE Servette) et Martin Gerber (Atlant Mytischi, KHL), suite au départ de Leonardo Genoni. Nous avons contacté le portier des Lakers de Rapperswil, alors qu?il se rendait à Kreuzlingen. Interview.

- Daniel, quel est votre sentiment, à l?heure de débuter cette compétition mondiale?

- Je suis vraiment content de faire partie de l?équipe. Pour moi, c?est toujours un honneur de porter le maillot de l?équipe nationale, ce que j?ai pu faire plusieurs fois durant cette période de préparation.

- Quel sera votre objectif personnel sur place?

- Honnêtement, c?est encore vague, car tant que la sélection définitive n?est pas confirmée, les rôles de chacun ne seront pas établis. Mais je sais que tant Gerber que Stephan sont d?excellents gardiens et ont déjà goûté à la NHL. La possibilité d?être 3e gardien et de rester dans les gradins existe, mais je vais faire de mon mieux pour prouver mon utilité au coach et j?espère avoir un rôle actif en Allemagne. Et dans le cas contraire, je respecterai sa décision.

- Et quel sera l?objectif de l?équipe?

- Le but est d?atteindre les quarts de finale, ce qui permettrait de maintenir la Suisse dans le top 8 du classement international. Ensuite, comme ce sont des matchs à élimination directe, tout est possible pour voir éventuellement plus loin?

- Que pensez-vous des nombreux forfaits enregistrés par Simpson?

- Goran Bezina en a parlé sur le plateau des sports de la TSR et son avis est partagé par l?ensemble de l?équipe. Si on peut comprendre qu?un joueur blessé déclare forfait, on peut espérer qu?un homme en forme défende les couleurs de son pays. Mais ceux qui prennent la place d?autres auront à c?ur de prouver que les absents ne manquent pas. Ce qui est aussi mon cas,puisque je ne serai peut-être pas là si Jonas Hiller avait décidé de participer au championnat du monde.

- Jusque-là, comment se sont déroulés les différents camps de préparation de l?équipe?

- Personnellement, je suis très content d?avoir pu prolonger ma saison avec des matchs intenses. J?ai disputé une partie complète contre la Suède et j?ai aussi joué face à la République tchèque, la Slovaquie ou l?Allemagne, avec dans l?ensemble de bonnes performances à la clé. Même si ces équipes n?étaient pas au complet comme nous, ce sont des pays avec de gros réservoirs et c?est toujours intéressant d?évoluer contre de tels joueurs. D?un point de vue général, certains matchs ont été meilleurs que d?autres. Mais il y a eu beaucoup d?essais au niveau des lignes et des systèmes de jeu et tous les joueurs avaient encore la pression d?assurer leur sélection définitive pour l?Allemagne. Mais d?ici à la fin de cette semaine, nous serons prêts et les joueurs se battront pour l?équipe avant de penser à assurer leur place.

- Enfin, quel est votre feeling avec le nouveau sélectionneur, Sean Simpson?

- Même si je le connais moins que Ralph Krueger, je m?entends bien avec lui. Au niveau tactique, on apprend chaque jour de nouveaux schémas. Et pour ce qui est de la méthode, c?est nettement moins militaire qu?avant. Ce qui laisse plus de libertés aux joueurs, mais aussi davantage de responsabilités.

Patrick Walther sâ??impose à Combremont

«Je partais pour gagner ou jouer au moins le podium et je rentre avec deux classements de 16eet 6e. C?est décevant». Régional de l?étape, Marc Nicolet n?a rien pu faire, dimanche dernier à l?occasion du Grand Prix de Payerne organisé par le motocross club des Combremonts (voir encadré). Avec 20 points engrangés sur la journée, le citoyen de Combremont-le-Petit a dû se contenter du 9erang du classement général de la catégorie open de la journée. Un classement remporté par l?Alémanique Patrick Walther (44), classé deux fois 2e, qui s?est imposé devant le Français Christophe Martin (43) et Grégory Wicht (43), membre du MCCC.

Le Belge Jérémy Delincé, l?Allemand Manuel Chittaro et le Français Vincent Berthome suivent au classement, qui ressemble à s?y méprendre au général du championnat. Autant dire que la compétition semble déjà partie sans Nicolet, pourtant titré en 2007 et 2008. «L?écart est déjà important et il ne pourra plus s?aggraver lors des prochaines courses, sinon cela deviendra très difficile, poursuit le Broyard. Mais je sais par expérience qu?un championnat est long et je suis peut-être le seul, mais je crois toujours en mes chances».

Accrochage et chute en première manche

La chance semble pourtant avoir fui le pilote Suzuki lors d?une première manche gagnée par Wicht. Accroché dès la sortie de la grille et contraint de couper les gaz, Nicolet passait le premier virage aux alentours de la 30eplace sur 40 pilotes au départ. Puis il chutait un peu plus loin, en prenant trop de risques lors d?un changement de trajectoire. «Le temps de me relever et redémarrer, j?ai passé la ligne en dernière position, détaille-t-il. Au fin fond de la Suisse allemande, cela m?aurait fait moins mal, mais devant mon public, c?était rageant». Il pouvait néanmoins revenir jusqu?au 16erang. Une position qu?il pourra encore améliorer de 10 places en seconde manche. «Là, je suis parti 4e, mais j?ai mis 3 tours à trouver vraiment un bon rythme, justifie le champion de 35 ans. Entre-temps, trois pilotes m?ont dépassé. J?ai pu reprendre Kevin Auberson par la suite, mais je roulais à la même vitesse que Wicht et Chittaro qui étaient devant moi. Ce qui est positif, c?est que je n?étais pas largué. Par contre, pour jouer la gagne, il me faudra être dans le rythme et bien placé dès le premier virage».

Pilotes régionaux en verve

Dans les autres catégories, les crossmen régionaux ont également joué les premiers rôles. Ainsi, dans la classe inter 125, Valentin Guillod (KTM, Môtier) a remporté la première manche, avant d?être contraint à l?abandon alors qu?il menait la seconde sur casse mécanique. Dans le même temps, Franck Leuba (Yamaha, Oleyres) a dû se contenter du 34erang en première manche avant d?abandonner.

Et chez les minis 85, Billy Roux (Honda, Chevroux) a décroché un remarquable 5erang de la journée avec 34 points à la clé pour sa première course du championnat suisse 2010. Ayant décroché le 7etemps des qualifications, le pilote du MCCC passait le premier virage en 3eposition, avant de reculer de deux places en première manche. Moins bien parti en seconde (10e), il pouvait néanmoins remonter jusqu?à la 4eplace.

Le FC Avenches est centenaire!

1910-2010. Cent ans déjà, que le FC Avenches, les «bleu et rouge» pour les intimes, fait vibrer la cité romaine de ses exploits footballistiques, mais aussi de ses mésaventures.

De son introduction à Avenches, «vers le début du XXe   siècle, par des pensionnaires de l?Institut du professeur Grau», le ballon rond n?a pas tardé à gagner ses passionnés, explique Jean-Marc Bardet. Le FC Aventicum voit le jour en 1910, adoptant le tricot rayé bleu et rouge, aux couleurs de la ville. Des débuts qui coïncident avec les exploits de l?aviateur Ernest Failloubaz. «Je ne peux m?empêcher de faire le rapprochement», souligne le professeur retraité et ancien président.

Des archives «inexistantes»

En s?appuyant sur les archives de Yoland Gottraux, l?exalté d?histoire a dressé un portrait touffu du club de son c?ur, mais il s?est pourtant rapidement heurté à un mur: «Les archives du club antérieures à 1980 sont inexistantes», se désole-t-il. L?Avenchois n?a donc eu d?autre choix que de se fier aux récits des anciens.

Et, justement, que lui ont-ils appris? «A ses débuts, le FC Avenches n?était inscrit dans aucun championnat», rapporte Jean-Marc Bardet. De temps en temps, les joueurs disputaient un match amical et le secrétaire du club en faisait la demande à la commune pour organiser de telles rencontres, au Gravenau (à la gauche du chemin du Milieu). Plus tard, le terrain de football se situa successivement côté de l?aérodrome de l?Estivage, puis près du Bois Carré et dès 1924, aux Mottes. On était bien loin de la rigueur actuelle.

Incorporé dès 1930 à l?Association fribourgeoise de football (AFF), le FC Avenches dispute le championnat suisse de série C et participe à celui dit «broyard». Une nouvelle orientation qui s?accompagne d?un changement d?équipement. Cuissettes bleues et maillots blancs, qui ne changeront pas en quarante ans. «L?explication la plus plausible est que les joueurs enfilaient une chemise du dimanche, sans doute pas trop dommage, comme tricot», clarifie notre interlocuteur.

Un gardien abonné aux «coups de sang»

La guerre n?entame pas l?enthousiasme des footballeurs des arènes. Dès son terme, le club disputa par deux fois des rencontres face à Guin et Estavayer-le-Lac, afin d?accéder à la 2eligue, malheureusement sans succès. C?est de cette époque que proviennent les anecdotes les plus rigolotes. «A chaque défaite, un gardien de but devait rentrer à pied de terrains parfois éloignés, son papa l?y obligeait», sourit Jean-Marc Bardet. Ce même portier était connu pour ses sautes d?humeur. «Très caractériel, il a lancé une fois sa valise par la fenêtre du train, après un coup de sang», rigole-t-il.

L?année 1953 est celle des grands changements à Avenches. Obtenant le terrain jouxtant la voie de chemin de fer, la première équipe chuta en 4eligue. La même année, le FC Avenches quitta l?association fribourgeoise pour sa cons?ur vaudoise. Et la déception de la relégation sera de courte durée, puisque l?équipe fanion retrouve la 3eligue l?année suivante.

En 1967, le FC Avenches s?incline à la dernière minute de jeu, sur «une erreur d?arbitrage» et manque d?un cheveu sa promotion en 2eligue contre le FC St-Prex (défaite 2-1). Un événement vécu «de façon assez tragique», narre Jean-Marc Bardet, sur le terrain à ce moment-là.

Des déceptions qui se reproduiront à la fin des années 80. Mais, en 1991, la sixième tentative sera la bonne. «Une période euphorique», commente notre guide. L?équipe accède alors à la 2eligue. Un épisode inédit dans l?histoire du club. Un épisode très bref, l?équipe connaissant la relégation dès l?année suivante. En 96, la formation avenchoise accédera à nouveau à la 2eligue, avant de chuter jusqu?en 4eligue en 2002.

Une période terne vite oubliée, puisqu?en 2003, la formation renoue avec la 3eligue et réintègre le giron fribourgeois. Champions de groupe en 2007, les Broyards échoueront une nouvelle fois dans leur essai d?ascension.

En 2010, le FC Avenches fête ses 100 bougies. «Une année importante pour le club qui nous est si cher», achève Jean-Marc Bardet, un passionné parmi les passionnés.

Ils transpirent pour les Jeux européens dâ??été 2010 de Varsovie

«Allez, on fait un ou deux tours de terrain pour s?échauffer», encourage Danièle Perseghini. Sans discussion, ses protégés s?élancent sur le tartan du Stade municipal de Payerne, alignant petites et grandes foulées.

Christophe, Philippe, Sylvain et Romain s?entraînent comme des titans, depuis le mois d?août dernier. Leur objectif? les Jeux européens d?été à Varsovie, du 18 au 24   septembre 2010. Animés par une détermination à toute épreuve, les quatre handicapés mentaux profitent des conseils prodigués par Cathy Rapin et Danièle Perseghini, toutes deux membres de Procap Sport, Payerne et environs.

«Pour les filles, pas pour la gym»

«Je suis prêt pour ces jeux», annonce, essoufflé, le Cugycois Christophe Matthey, après avoir avalé 50 mètres de course. «On ne va pas faire les 100 mètres tout de suite, on va vous laisser vous remettre», reprend Danièle. Elle prévient: «Il ne faut pas vous éreinter. » Mais les quatre recrues ont plus d?un tour dans leur sac: «Vous ne me faites pas le même coup que la dernière fois, je dois vous tirer ici et vous me laissez sur place lors des épreuves», rigole Cathy, avant de s?élancer.

Un tour de piste plus loin, c?est la satisfaction générale. «Sylvain, tu as été un chef, tu n?as presque pas marché», complimente Danièle. Philippe, le remplaçant, est content d?en avoir terminé avec le sprint. Mais, revers de la médaille, «j?ai presque plus de voix», tousse le Staviacois.

Les Jeux européens se déroulent «comme les Jeux olympiques», explique Danièle Perseghini. «Une flamme part d?Athènes et navigue sur tout le continent européen», reprend notre guide. Pas moins de 1600 compétiteurs, venus de 58 nations. Logée sur trois sites différents, la délégation helvétique s?appuiera sur pas moins de 22 athlètes, classés en fonction de leur sexe, leur âge, leur capacité et résultat que leur entraîneur doit communiquer au préalable.

Parmi eux, Christophe concourra sur 100 mètres et en saut en longueur, Romain sur 200 mètres et en saut en longueur, Sylvain sur 400 mètres marche et en lancer du poids. Une participation aux 4x100 mètres est également envisagée, avec une tierce personne. Dans le rôle du quatrième homme, Philippe pourrait s?aligner sur 400 mètres marche et en lancer du poids. «Ils ne vont pas là-bas pour la gym, mais pour les filles», se marre Steve. Les jolies Polonaises n?ont qu?à bien se tenir!

Nouvelles surfaces posées sur les courts extérieurs de Granges

Après trois semaines de travaux destinés à poser le nouveau revêtement des courts extérieurs, c?est la relève du TC Granges-Marnand qui a eu l?honneur d?inaugurer ces surfaces, en fin de semaine dernière à l?occasion du tournoi des petits juniors. Réunissant 45 enfants âgés de 6 à 13 ans des clubs broyards, dont la majorité du club local, ce tournoi est spécifiquement destiné à une première approche de la compétition. «Contrairement aux tournois à élimination directe, un système de poules permet là à chaque enfant de disputer au moins six matchs. Et en fonction de leurs résultats, ils sont ensuite redirigés vers des adversaires de leur niveau», explique Yannick Gardiol, responsable de l?école de tennis du club.

Un responsable qui peut afficher des résultats intéressants. Ainsi, l?année dernière, le club grangeois a fêté deux titres cantonaux grâce à Arnaud Durussel sur Vaud et César Monney sur Fribourg. Et pour la saison 2010, le club alignera 11 équipes d?interclubs chez les juniors, soit le second total romand derrière le TC Marin!

Investissement de 80 000 francs pour les courts

Un mouvement juniors qui a donc eu la primeur de fouler les nouveaux courts, dont la pose s?est terminée la veille du début du tournoi. Les trois courts grangeois ont été recouverts de sportfloor arena, une surface qui remplacera l?ancien revêtement vieux de 15 ans et dont le tapis se cassait. «A part un prototype à Bratislava, on doit être le premier club à poser ce type de produit, poursuit Yannick Gardiol. Mais on l?a testé avant à Barcelone, où une surface est presque similaire. Il s?agit d?un tapis recouvert d?un sable travaillé spécifiquement pour être parfaitement rond. Après un premier essai, j?ai pu constater que c?est une surface rapide. Et comme les lignes sont faites dans la même matière que le tapis, il n?y a pas de faux rebond».

Naturellement, le critère économique est aussi entré en considération pour le choix de ce produit. Ainsi, le budget global des travaux s?élevait à 80 000 francs. Un quart de cette somme a été payé par la commune de Granges-Marnand par un don et 30% par le fond du sport vaudois. Le reste du financement sera assuré par le club, par le biais notamment d?un cautionnement communal.

Hans-Peter Pellet sans concurrence à Lully

Grand favori de la fête régionale de Lully, le Singinois Hans-Peter Pellet n?a pas déçu ses supporters, dimanche dernier. Avec cinq victoires et un nul en passe finale contre son camarade Michaël Nydegger, le colosse blond a remporté la génisse promise au vainqueur du rendez-vous broyard organisé par le Club des lutteurs d?Estavayer et environs. Une fête qui a attiré par moins de 189 combattants, dont 60 actifs. Un résultat réjouissant pour les organisateurs, la qualification pour la fête fédérale de Frauenfeld en fin de saison, ayant certainement attiré de nombreux lutteurs.

Ainsi, pas moins de 25 lutteurs du club local ont enfilé les culottes pour ce premier rendez-vous en plein air du printemps, dont 9 chez les actifs. Leader du club et candidat à une troisième sélection pour la fête fédérale, Cédric Brasey (Missy) a obtenu le meilleur résultat avec le 5erang, mais n?a toutefois rien pu faire contre Pellet. Il a finalement terminé avec un demi-point de mieux que Marc Guisolan (Frasses) et André Isoz (Corcelles), de retour à la compétition.

Dans les rangs des garçons-lutteurs, le prometteur Romain Collaud a disputé sa première finale en catégorie 2001-2002, malheureusement perdue. Au total, les jeunes de l?entraîneur Georges-Henri Tercier ont décroché sept palmes, avec la confirmation de Loris Martinucci (1997-98), qui avait obtenu sa première distinction il y a dix jours à Corminb?uf, ainsi qu?une première palme pour Lucas Vernez (2001-02). Les frères Grégoire (1999-2000) et Alexandre Loup (1997-98), Benoît Chavagnat (1999-2000) et Martin Von Niederhäusern (1995-96) sont les autres jeunes distingués du club staviacois.

 

Résultats complets sur www.estavayerlutte.ch

«Nous nâ??avons pas droit à lâ??erreur»

«Ça fait du bien de bosser par chez nous», souffle Christian Jöhr, surtout habitué aux gros déplacements. L?habitant de Delley, 15 ans de maison, s?active sur les bords de la voie, dans la nuit noire, au milieu des projecteurs. Un décor féerique. «C?est un joli métier et, honnêtement, bosser la nuit par des temps pareils, c?est royal. Avec la neige, c?est autre chose», savoure le conducteur de machines ferroviaires. Accompagné d?une trentaine de collègues, le Broyard est depuis huit nuits aux petits soins avec la ligne reliant Palézieux et Moudon (voir ci-contre).

Préparation de longue haleine

«Nous n?avons pas droit à l?erreur, si à 4 h 30, un problème survient, c?est tout le réseau marchandise qui est bloqué», détaille Tristan Murith. Le conducteur de travaux a de la pression sur les épaules, mais n?en laisse rien paraître. «Un chantier, ça se prépare deux ans avant», reprend le citoyen du Mont-sur-Lausanne.

20 h 21, quelques instants après le passage du dernier train de la soirée, la première partie du convoi de travaux débarque, «un peu en avance», avoue Tristan en consultant sa montre. Mais, pas le temps de tergiverser. Les employés présents, tous d?orange vêtus sautent sur les wagons, déplient câbles, tuyaux. La mécanique est rodée. «On attend le déclenchement de la ligne de contact et sa mise à terre», confie le Vaudois, scrutant les traverses.

Et là, attention au vocabulaire technique, car le novice finit vite par y perdre son latin, à jongler avec panneaux, traverses et ballast. «Les panneaux mesurent en moyenne 18 mètres et comptent 30 traverses. Ce soir, nous allons poser 150 traverses», explique notre guide. Ouf! On finit par s?y retrouver!

20 h 40, Tristan nous adresse un «c?est tout bon, on peut y aller. » Satisfait, il nous conduit sur le lieu du chantier, où le passage à niveau a été démonté durant la journée. «De jour, une dizaine de personnes préparent le chantier en fonction des imprévus et le matériel dont on a besoin, c?est le gros du boulot», résume le responsable.

Un travail chronométré

Au loin, le grondement de la locomotive se fait entendre. Le gros engin rouge émerge rapidement des fourrés. La nuit ne sera pas de tout repos pour les riverains. «J?essaie à chaque fois d?établir un contact avec les gens et ça se passe beaucoup mieux», glisse le Vaudois.

Mais, pas le temps de rêvasser. Après un coup d??il sur sa tocante, il poursuit: «En principe, on devrait commencer à creuser à 21 h 15. » La première partie du convoi à peine en place que la seconde débarque déjà. «Le train complet pèse 1000 tonnes», indique Tristan Murith.

Un étrange ballet, alimenté par le bruit des génératrices et des machines, débute alors dans l?obscurité. Des pinces agrippant les rails et d?impressionnantes dents venant remuer le ballast. «On excave totalement la voie, sur 45 cm de profondeur, et nous remettons du ballast à neuf», achève Tristan.

Lâ??aviation suisse a décollé chez nous

Avenches est sans conteste le berceau de l?aviation suisse. Le 10   mai 1910, Ernest Failloubaz, gamin d?Avenches, alors âgé de 18 ans, s?envolait aux commandes de l?avion que son ami René Grandjean, de Bellerive, avait construit en s?inspirant d?une image de l?avion construit par Louis Blériot. Cela se passait sur la plaine de l?estivage à Avenches.

Le mercredi   28   septembre 1910, Failloubaz s?envole du terrain du Haras fédéral, aux commandes du Blériot qu?il s?était acheté, pour Payerne qu?il atteint après un vol de neuf minutes. Là, il est reçu triomphalement et les autorités payernoises lui offrent un banquet.

Deux livres nés d?une passion pour l?aviation

C?est dans le livre édité par Philippe Cornaz, du Mont-sur-Lausanne (voir portrait ci-dessous), que l?on trouve les détails de l?histoire d?Ernest Failloubaz, le pilote, et de René Grandjean, le constructeur. Outre l?hommage aux pionniers de l?aviation suisse, qui, curieusement, sont tous des Romands, on y trouve aussi l?histoire des aérodromes vaudois disparus (Avenches, Rennaz, Gland, Mex, Sainte-Croix et Yens-sur-Morges) ou en activité, tels que La Blécherette à Lausanne, Yverdon, Prangins et Bex. Les hydravions, la poste aérienne, la période de guerre 1939-1945 et la voltige aérienne sont aussi évoqués.

Mais, pour rester dans notre région broyarde, revenons à Ernest Failloubaz qui, au cours de sa courte existence (il est décédé à l?âge de 27 ans alors qu?il s?est mis à piloter à l?âge de 18 ans), a fait rayonner Avenches dans le monde de l?aviation. Il se distinguait par ses prouesses tant en Suisse qu?à l'étranger et le Conseil fédéral lui remit, le 10   octobre 1910, le brevet de pilote No   1 et une montre en or dédicacée. Le 1er   octobre 1911, il fonda l?aérodrome-école d?Avenches et propose un apprentissage pour l?obtention du brevet international de pilote-aviateur. Failloubaz construisit même des avions, sous licence Dufaux, dans l?usine actuellement Aventica, en face de la gare, avant de connaître des problèmes financiers et mourir abandonné le 14   mai 1919 à Lausanne. Il avait fait son dernier vol le 28   avril 1916, grâce à la magnanimité de Marcel Pasche qui lui prêta son Blériot, devant une dizaine de témoins. Avenches lui dédia un monument en 1942.

René Grandjean, né le 12   novembre 1884 et mort le 14   avril 1963, a connu une existence plus heureuse et fut un génial inventeur. Pilote, il fut le premier à se poser sur un glacier, il adapta des flotteurs à son avion qu?il posa sur l?eau et construisit le premier avion militaire suisse.

Un chapitre est consacré à l?histoire de l?aérodrome d?Avenches qui ferma définitivement le 31   décembre 1921, les autorités militaires fédérales n?ayant pas autorisé une exploitation civile. Le hangar, édifié par la Confédération, fut démonté et reconstruit à Payerne (ce hangar double en bois est encore visible sur l?aérodrome de Payerne, en face de la halle 1). Déjà pendant la guerre de 1914-1918, les autorités fédérales voyaient d?un mauvais ?il et avaient suspendu les activités civiles à Avenches, malgré les protestations de la Municipalité.

Le livre de Philippe Cornaz nous apprend aussi l?existence d?une base aérienne secrète à Avenches, dissimulée sur le domaine du Haras fédéral, en bordure de l?Erbogne. Occupée de 1940 à 1941, elle abrita des escadrilles de Messerschmitt Me-109 E-3 et de Morane. On apporta un soin tout particulier de cette base située à quelques minutes de vol de la frontière française. Des plate-formes construites dans les sous-bois permettaient de cacher les avions à la vue des aviateurs allemands.

C?est dire si ces livres sont extrêmement bien documentés et illustrés, fruit de plus de dix ans de recherche. Ils apportent un éclairage inédit sur l?histoire de l?aviation tant en terre vaudoise qu?en Suisse romande. René Cusin

L?aviation vaudoiseetL?aviation en Suisse romandesont en vente aux Offices du tourisme de Payerne et d?Avenches, au Musée Clin d?Ailes à Payerne et chez l?auteur, tél. 021 653 36 19, e-mail philippecornaz@hotmail. com

Pages

Dernière Galerie

Des brandons intergénérationnels

  • Jean-Michel Zuccoli 13.03.2025

La 130e édition a été bénie des dieux. Les rayons de soleil ont abondé durant le week-end: bataille de confettis, concerts de guggens et cortèges ont...