Les asperges du Vully en pole position

Les consommateurs qui aiment que les saisons soient rythmées par la succession de produits du terroir mis sur le marché en période de maturité sont en parfaite adéquation avec la démarche de Rudy et Anita Ruegsegger. Leur marché à la ferme des Chandines propose fruits et légumes de leur propre production, ainsi que diverses préparations maison telles que fruits et légumes séchés, eaux-de-vie, sirops et confitures, huiles de colza et de noix.

Appréciées, les asperges vertes du Vully

Il y a maintenant six ans, conscients d?une forte demande du marché au niveau des asperges du pays, les Ruegsegger ont décidé de se lancer dans la production d?asperges vertes. A Salavaux, profitant d?une terre sablonneuse propice à cette culture particulière, ils se sont associés à un collègue pour cultiver 4 hectares de ce légume printanier si apprécié. Au décès brutal de leur partenaire, ils ont poursuivi l?entreprise et produisent annuellement 3,7 tonnes à l?hectare, en rotation, hectare par hectare.

L?asperge est une culture pérenne produite par des plants, appelés griffes, qui s?obtiennent en Hollande et en Espagne. Leur coût est élevé et il faut compter 12 000 francs d?investissement pour un hectare. La plantation se fait à la main vers la fin avril, avec une griffe tous les 30 centimètres environ, en lignes séparées, distantes de 1,8 mètre. La première récolte ne se fait qu?au bout de trois ans et la production dure ensuite entre 5 à 9 ans, laps de temps au bout duquel il faut replanter.

Récoltées à la main

La récolte se fait aussi entièrement à la main et nécessite quotidiennement une douzaine de personnes, entre mi-avril et mi-juin. La progression de la pousse des asperges est conditionnée par la météo, car il lui faut une certaine humidité, mais aussi une température qui ne soit pas inférieure à 18-20 degrés. Ces contraintes demandent une grande souplesse dans la gestion du personnel attaché à la récolte.

Acheminées à la ferme, les asperges sont triées en trois catégories, selon leur épaisseur, coupées à la bonne longueur puis mises en bottes, entourées du papier indiquant leur provenance et attestant bien qu?il s?agit d?un produit suisse. La démarche est aussi écologique si l?on sait que, bien avant que la production suisse arrive sur le marché, les asperges provenant d?Amérique du Sud notamment parcourent des milliers de kilomètres en avion.

A la ferme, une chambre froide permet de faire le tampon entre la cueillette et la vente. Stockées debout, en caissettes, les pieds quelques centimètres dans l?eau, elles se conservent très bien. «Mais il faut être très attentifs à ne pas mouiller les pointes, qui sont assez sensibles à l?humidité», précise Anita Ruegsegger.

La récolte nécessite 540 heures de travail à l?hectare et le triage 612 heures à l?hectare, soit une centaine d?heures à l?hectare de plus que pour la culture du tabac.

Une culture intéressante

Pour les Ruegsegger, cette culture est intéressante puisque la production indigène ne couvre pas la demande (voir tableau ci-dessous). Outre l?écoulement en vente directe au marché à la ferme, ils livrent une grande partie de leur production à des grossistes, mais aussi à des détaillants, commerces et maraîchers et à quelques restaurants de la région qui apprécient, tout comme les privés, ce premier légume printanier qui pousse en pleine terre et qui s?accommode de nombreuses façons, seul ou combiné.

Conditions de course idéales pour la dixième Foulée dideraine

Un temps frais, des cieux ensoleillés et une météo sèche. Les 350 participants à la 10eFoulée dideraine ont profité, vendredi dernier, de conditions de course «idéales», savourait la présidente du comité d?organisation Marianne Chardonnens. Pas suffisant toutefois pour faire tomber les records de l?épreuve, toujours détenus par Régula Zahno, depuis 2007, et Stéphane Schweickardt, en 2004.

Proposant deux circuits, l?un de 6 km pour les jeunes et la catégorie walking, l?autre de 10,1 km comme parcours principal, la course dideraine séduit à chaque édition un vaste public, mais peine encore à rassembler dans la région. «Je suis surprise qu?il n?y ait pas davantage de gens de plus loin, du Vully ou de Moudon», se désole Marianne Chardonnens.

Dans une épreuve très ouverte, Lucilia Delpédro n?a pu rééditer sa performance de l?an dernier. Face à l?indéboulonnable Regula Zahno-Jungo (1reen 38?40?), la Payernoise a pris la quatrième place du classement féminin. Chez les hommes, le Bernois Michel Brügger a soufflé le premier rang à Adrian Jenny. Le pensionnaire du CA Belfaux, Thomas Meszaros occupe la troisième marche du podium. Vainqueur l?an dernier, Florian Sturny rate de peu le podium et termine 4e. Premier Broyard, Olivier Thévoz, de Corcelles, termine en 26eposition (38?12?), suivi de près par l?habitant de Cousset, Christian Bersier (38?29?). vb

Les classements scratch

Dames:1. Regula Zahno-Jungo (Rechthalten), 38?40? 2. Isabelle Piller (Belfaux), 39?35? 3. Sandrine Clément-Favre (Belfaux), 39?35? 4. Lucilia Delpedro (Payerne), 40?36? 5. Karine Joye (Châtonnaye), 40?52?.

Hommes:1. Michel Brügger (Steffisburg), 33?17?? 2. Adrian Jenny (Schmitten), 33?50?? 3. Thomas Meszaros (Fribourg), 34?34??. Puis: 26. Olivier Thévoz (Corcelles), 38?12?? 27. Christian Bersier (Cousset), 38?29??.

Francine Lämmler veut cheminer aux côtés des étudiants du GYB

Pour la conversation, avec Francine Lämmler-Berger, il faut s?accrocher. L?espoir de recueillir dans un parfait alignement le récit de sa jeune vie est vite réduit à néant par de multiples escapades dans des directions inattendues. Sa générosité naturelle l?entraîne à sans cesse faire référence aux gens qu?elle a côtoyés, qui ont marqué son existence, qu?elle a écoutés et souvent appréciés.

Parce que son fil rouge à elle c?est l?être humain, qu?elle ne cherche pas à «convertir» comme elle dit, mais à accompagner, soutenir dans ce qu?il est.

L?absence du père

Au début, il y a eu sa jeunesse, aux Granges-de-Dompierre, dans une famille d?arboriculteurs, et ses classes à Dompierre, Lovatens puis Villarzel. Conseiller national, son père Jean-Pierre Berger est souvent en séance à Berne ou à Strasbourg, loin de la maison. Francine avoue que si ses trois frères ont bien vécu ces absences, elle pas. Il lui manquait. Mais, ajoute-t-elle, «lorsqu?il était à la maison il était bien là, on savait dans quelle direction il fallait marcher!». Une situation à laquelle elle attribue l?avantage d?avoir dû toute jeune prendre certaines responsabilités, avec le soutien et l?affection d?une maman attentionnée. «Si j?ai entrepris la formation de diacre, c?est aussi parce que mes parents m?ont apporté cette dimension spirituelle» conclut-elle à propos de son enfance.

La scolarité terminée, Francine Berger entreprend une formation de trois ans dans l?horticulture, à Chavannes-Renens. Ensuite, elle s?expatrie en Ligurie, au nord de l?Italie, dans une exploitation maraîchère et d?horticulture. «Avec une copine suisse, j?avoue qu?on faisait un peu du social. Les patrons n?étaient pas dans une situation florissante et on n?a pas touché notre salaire tous les mois, mais qu?est-ce qu?on a ri!»

Jeune fille «dans le vent»

Là-bas, ses patrons et collègues ne l?appellent pas Francine mais «Cespuglio». C?est le nom de ces buissons que le vent fait tourner dans les rues vides de villages reconstitués pour les westerns. Toujours en mouvement, la chevelure en bataille, la relation avec le «cespuglio» était tentante. Sauf que le vent ne l?entraîne pas où elle ne veut pas aller. On le comprendra à l?évocation de ses convictions.

Au retour d?Italie, elle travaille chez Addor à Payerne puis dans les serres de la ville de Lausanne. Elle y rencontre Erwin, qui deviendra son mari, puis c?est la naissance des quatre enfants, Samuel, Simon, Bartimée et Clémentine. Le retour dans la Broye passe par Prévonloup, avant l?achat d?une maison à Villars-Bramard.

Où les gens se sentent bien

Francine Lämmler s?engage avec une joyeuse détermination dans la vie paroissiale, y prend sa part de responsabilités, auprès des jeunes principalement. «Depuis que j?ai quitté le berceau, j?aime organiser des animations, des rencontres où les gens se sentent bien, je crois que c?est dans ma nature. » Une philosophie qui ne laisse pas indifférents le pasteur Vincent Guyaz de Dompierre et Max Blaser de Villarzel, alors président du Conseil de paroisse. Complices dans la démarche, ils proposent à la jeune paroissienne de suivre un séminaire théologique destiné à approfondir sa foi et lui aider à la transmettre autour d?elle. C?est le pied à l?étrier d?une formation de diacre qui porte sur trois ans et qu?elle est en voie d?achever.

Des tâches à mener de front

Dans le même temps, le bureau de poste de Villars-Bramard ferme. Eliane Fattebert, ancienne postière et Josette Michel, nouvelle responsable pour les villages de Dompierre, Cerniaz, Lovatens, Prévonloup et Villars, lui proposent la distribution du courrier à Dompierre. Les enfants deviennent grands, le travail se déroule en matinée, lorsqu?ils sont à l?école, Francine accepte.

«J?ai beaucoup apprécié la compréhension de Josette Michel à mon égard. J?avais mes cours de diacre à Lausanne le samedi toutes les deux semaines et elle m?a toujours arrangé» confie-t-elle dans un sentiment de reconnaissance.

Formation exigeante

La formation de diacre ne peut être entreprise sans avoir auparavant effectué au minimum un apprentissage, sanctionné par un CFC et deux ans de pratique. Francine Lämmler répond aux exigences. Les deux premières années d?acquisitions théoriques portent notamment sur la théologie en situation de vie et la théologie ministérielle. De nombreux travaux et évaluations jalonnent cette étape du parcours.

La dernière année est plus pratique et se passe généralement en institution. En qualité de diacre stagiaire, Francine Lämmler est donc rattachée au Gymnase broyard. «Les responsables du cours tiennent compte dans la mesure du possible des aspirations des candidats et comme je souhaitais travailler auprès des jeunes, je suis comblée» admet la candidate au ministère diaconal.

Elle va travailler aux côtés d?André Fischer, animateur de jeunesse, qui lui est à l?écoute des étudiants catholiques du Gymnase.

Elle est suivie dans son cheminement auprès des gymnasiens par le pasteur Christian Pittet, maître de stage et aumônier de jeunesse pour la Basse-Broye.

En outre, régulièrement durant cette année pratique, elle tirera le bilan de son engagement et de ses activités en compagnie du pasteur Pierre Glardon.

Quand elle parle de son travail à venir et du ministère diaconal qui l?attend, Francine Lämmler devient grave, soudain. Ça surprend.

«Mon but n?est pas de convertir, mais soutenir, accompagner l?autre dans ce qu?il est. Il y a des jeunes qui ne sont pas hors de la coquille, comme on dit et qui portent déjà un lourd fardeau» précise-t-elle.

Le bonheur de Dieu et des hommes

A l?évocation de son engagement dans l?Eglise, elle retrouve ses yeux rieurs. «Je crois au bonheur de Dieu et au bonheur des hommes. Il y a souvent dans les parcours de vie des gens, une pelote de n?uds à démêler. Seul, c?est parfois difficile d?y arriver. Si on se met ensemble pour démêler les n?uds, on va tous mieux. »

Ces jours-ci, Francine fait ses dernières tournées pour La Poste, à Dompierre. Elle a bien aimé cette tâche qui l?a mise quotidiennement en contact avec la population: «J?ai eu en particulier beaucoup de plaisir à fréquenter les aînés. J?aime bien partager un moment avec eux. Ils sont plus détachés que les jeunes des préoccupations existentielles. et savent aller à l?essentiel. »

Pour sa part, une habitante nous a avoué regretter ce départ: «Francine, c?est notre rayon de soleil quotidien. »

Un bel hommage rendu à un sourire devenu légendaire dans bien des chaumières.

Nathalie Brugger se classe 5e à Miami

«Très satisfaite de cette performance. Surtout qu?avec mon coach Didier Charvet, nous avons pu déterminer quelques points à travailler pour la suite de mon séjour en Floride et ma prochaine compétition à Fort Lauderdale». Au lendemain d?une superbe 5eplace décrochée en Coupe du monde lors de la compétition de Miami, Nathalie Brugger dressait un bilan extrêmement positif de son retour à la compétition au niveau international en vue d?une qualification pour les Jeux olympiques de Londres. Sur son laser radial, la détentrice du Mérite sportif broyard 2007 n?a été devancée que par quatre concurrentes dont la lauréate américaine Paige Riley au terme des onze régates et de la Medal Race.

Une ultime régate regroupant les dix meilleures navigatrices et comptant double que la citoyenne d?Ependes avait décroché au 4erang provisoire sur 57 filles au départ. Car, malgré quelques mauvais départs et un certain manque de vitesse au vent arrière, Nathalie Brugger s?est régulièrement classée dans le top 15 de toutes les manches disputées. Mais lors de la Medal Race, elle prenait la 7eplace et devait céder un rang au classement général final.

Nathalie sera en lice au championnat d?Amérique du Nord à Fort Lauderdale, durant le week-end à venir.

A J-1000 de Londres 2012, Nathalie Brugger se lance un nouveau défi olympique

Alors que Marc Nicolet (motocross), Lucie Musy (attelage) et Pascal Mancini (sprint) sont actuellement en concours pour décrocher le Mérite sportif broyard 2009 qui sera attribué le 18   novembre prochain dans le cadre du Comptoir broyard, Nathalie Brugger, lauréate de la première édition de ce concours, refait parler d?elle. A environ 1000 jours des prochains Jeux olympiques, prévus en 2012 à Londres, la sociétaire du Cercle de la voile d?Estavayer-le-Lac vient de se lancer dans une nouvelle campagne de qualification nommée «Sailing to London». Avec un objectif ambitieux pour la spécialiste de Laser, diplômée à Pékin l?été 2008 pour sa 6eplace finale: le podium! «Je sais que ce défi sera très difficile à atteindre, puisque la dernière médaille helvétique en voile a été décrochée il y a 41 ans, au Mexique en 1968», détaille-t-elle.

Victoire en coupe d?Europe au Portugal

Difficile, mais pas impossible pour la citoyenne d?Ependes (FR). Ainsi, dimanche passé, elle a pris la 22eplace de la coupe de l?Armistice à Hourtin (France) sur 180 concurrentes. Une compétition perturbée par l?absence de vent, où elle a néanmoins réussi deux beaux classements de 4 et 6 lors de deux manches.

Et pour son retour à la compétition à la fin du mois de septembre, lors d?une manche de la coupe d?Europe au Portugal, Nathalie a ainsi rapidement retrouvé ses marques, l?emportant devant 43 concurrentes. «Même si le niveau de la coupe d?Europe est inférieur à celui de la coupe du monde, cela m?a fait plaisir de voir que je n?ai pas trop perdu de sensations durant ma pause après les Jeux de Pékin».

Navigation sur le«Ladycat» dans la série D35

Car depuis le diplôme décroché par la navigatrice de 24 ans dans la baie de Qingdao, celle-ci avait laissé de côté son Laser. Mais pas la voile pour autant, ayant intégré leLadycat, le catamaran exclusivement féminin lancé par Dona Bertarelli dans la série D35 sur le lac Léman. «Nous nous sommes battues avec des professionnels tels que Brad Butterworth, Ed Baird, Loïck Peyron, Ernesto Bertarelli, Franck Cammas ou Steve Ravussin, déclare la championne. C?était une expérience incroyable de pouvoir naviguer et échanger avec ces dieux de la voile».

Dans le même temps, l?étudiante en sciences du sport et de la motricité à l?Université de Fribourg a repris ses études. Mais désormais, seulement quelques heures seront encore nécessaires pour terminer son Bachelor l?été prochain.

Elle pourra ensuite se consacrer exclusivement à son aventure londonienne, dont le budget global est estimé à plus de 250 000 francs. Une manne qui devrait lui permettre de retrouver rapidement une place dans le top 10 en coupe du monde, avec des stages d?entraînement en Hollande en novembre, puis en Floride en janvier 2010. L?année 2011 sera ensuite celle de la qualification du pays pour les Jeux olympiques, avec l?ambition pour Nathalie de se classer dans le top 10 du championnat du monde à Perth (Australie).

Tout en poursuivant sa préparation physique, la Staviacoise de c?ur envisage même un top 5 au championnat du monde 2012. Histoire d?annoncer clairement à ses adversaires qu?elle fera partie des favorites pour décrocher ensuite une médaille à Londres.

Lâ??homme de la grotte, Maurice Dumoulin, est entré dans sa centième année

Maurice Dumoulin est entré dans sa centième année jeudi dernier. Il n?a pas emprunté le même itinéraire que le commun des mortels. «C?est une belle leçon de vie. Les chemins sont différents, mais souvent plus riches», lance le conseiller d?Etat Pascal Corminboeuf, présent pour remettre à Maurice le cadeau du centenaire. Un divin nectar du domaine des Faverges. «Autant boire l?eau de la mer», s?exclame Maurice en voyant la bouteille. L?homme n?a jamais bu d?alcool et encore moins fumé. Il préfère les douceurs.

Le citoyen de Bussy est resté un grand enfant. Il aurait pu passer sa vie dans une institution spécialisée. Mais grâce à sa famille, il a trouvé sa voie auprès d?elle. Une vie faite de travail, de découvertes et de défis, dignes des grands travaux d?Hercule.

La grotte à Maurice

Un jour, en 1978, Maurice décide de construire une grotte qui l?emmènera de Bussy jusqu?au lac. Des années de labeur à tailler la molasse au burin. Tout d?abord la grise, puis en 1984, il tombe sur de la molasse bleue, indomptable. Il abandonne son projet et n?ira pas jusqu?au lac.

Sa caverne mesure tout de même 16,50   m de longueur et 2   m de large et presque autant en hauteur. Il a enlevé plus de 60   m³de molasse qu?il a transportée dans des bidons à plus de 200   m de là. On peut estimer à 120 000 - 150 000 bidons de gravats. Impensable!

C?est dans cet antre que Maurice a installé son musée. Une collection d?objets hétéroclites. De l?art brut en quelque sorte, le reflet de son monde, de son esprit (voir encadré).

A pieds nus, été comme hiver

Depuis la fonte des neiges - du moins quand l?hiver veut bien nous en donner - jusqu?à l?arrivée de la suivante, Maurice Dumoulin va pieds nus et en bras de chemise. Seule exception, pour la messe dominicale qu?il ne raterait pour rien au monde. L?homme met des souliers et endosse un paletot. Très croyant, il voue une passion pour la Sainte Vierge. Jusqu?à l?âge de 50-60   ans, il a aidé les paysans lors des battages en grange. L?arrivée des moissonneuses-batteuses l?a obligé à rester à la maison. Grand travailleur, il glanait même à pieds nus. Un robuste le Maurice.

Le soir, il se rendait à la laiterie chercher le lait pour la famille. En rentrant, il s?arrêtait dans les maisons et visitait étables, cuisines, granges et poulaillers. Fin observateur de la nature, hormis ses balades à pied, Maurice se déplaçait aussi à vélo militaire, du Vully jusqu?à Vuissens. Il voyageait à l?instinct.

Il a frôlé la mort

En novembre 1984, Maurice souffre pendant des jours. Il ne dit rien, mais la douleur l?emporte et il doit consulter un médecin. Ce dernier le fait immédiatement hospitaliser à Fribourg. C?était une appendicite qui avait tourné en péritonite. Maurice est resté plusieurs jours aux soins intensifs. Les médecins étaient réservés sur son sort. Il est passé tout près de la mort. C?est un miraculé.

Il y a deux ans, sa famille l?a emmené voir la mer. Départ le matin, vol jusqu?à Nice et retour en soirée. Maurice a pu goûter l?eau de la Méditerranée. «Trop salée» à son goût.

Resté célibataire, Maurice Dumoulin réside chez sa nièce Bernadette Molina. Avec son mari José, ils s?occupent de leur aïeul et ceci depuis de nombreuses années.

«Il n?est pas embêtant. Le matin, il se lève en même temps que le soleil. Il fait son déjeuner. Il dîne avec nous puis le soir il prépare son repas. Il adore faire à manger. Il nous aide souvent encore pour le ménage», sourit José Molina.

«Les vraies richesses ne sont pas toutes dans les banques, mais dans les c?urs. Certains grands décideurs feraient bien de s?en inspirer», souligne Pascal Corminboeuf, impressionné par cette personnalité marquante du village de Bussy.

Un livre, une expo

Le photographe Mario Del Curto a saisi Maurice Dumoulin dans sa grotte. Un livre Monde miroirs en fait mention.

Ces photographies et un film seront à l?honneur en octobre 2008 au Musée de la Collection de l?art brut à Lausanne.

Mat Rebeaud enflamme Estavayer

«Sitôt que je rentre en Suisse de mes contests et entraînements à l?étranger, je passe le plus de temps possible chez moi à Payerne ou à Estavayer chez mon amie. Chaque fois que je peux concourir à Estavayer, c?est toujours un plaisir et j?essaie de donner mon maximum pour faire plaisir à mes supporters et surtout à mes amis qui ont ainsi l?occasion de me voir à l??uvre». A l?heure de la conférence de presse annonçant la prochaine édition du Free4Style d?Estavayer-le-Lac, mercredi dernier, le Payernois Mat Rebeaud ne faisait pas mystère de l?affection toute particulière qu?il voue à l?événement le plus freestyle de Suisse romande.

Le week-end dernier, le meilleur freestyler mondial en FMX et ses compères Drake McElroy, Lance Coury, Sebastian Wolter, Fredrik Berggren, Bernard Correvon et Thamer Engeli ont fait le show. Sur la place Nova-Friburgo, et devant plus de 20 000 spectateurs réunis durant l?ensemble du week-end par une météo parfaite, les voltigeurs ont réalisé des figures aériennes hallucinantes. Comme le veut la coutume, les pilotes FMX ont ensuite visionné les images au terme de la compétition et se sont jugés entre eux. A l?unanimité, Mat a conservé son titre devant les deux Américains Coury et McElroy.

Mais le Free4Style, ce n?est pas que le FMX, puisque la manifestation, au budget de plus de 250 000 francs, réunit trois autres disciplines. Le wakeboard tout d?abord, sport à la base de la manifestation estivale staviacoise. Lors de cette compétition open ouverte à tous, la victoire a souri à Fred Jelk devant Simon Bise et Boris Kolly. Le jet ski aussi, où les pilotes français ont fait la loi. Et la partie animation par des DJ enfin, qui était, cette année, organisée en partenariat avec le club Globull. Dans une ambiance de festival, une soirée Superstar le vendredi et une autre, Les Nuits Sysmik le lendemain, ont mis le feu à la Cité de la Rose. Le tout entièrement gratuit comme le souhaitent les organisateurs. Dans ces conditions, le Free4Style d?Estavayer-le-Lac a de belles années devant lui!

Nathalie Brugger sâ??apprête à retrouver le niveau international en Floride

Après avoir annoncé le lancement de son nouveau défi olympique en novembre 2009 à 1000 jours de l?ouverture officielle des Jeux de Londres en août 2012, Nathalie Brugger s?apprête à renouer avec le niveau international dès la semaine prochaine. La navigatrice s?envole ce lundi à destination de la Floride pour cinq semaines d?entraînement rythmées par trois régates sur son Laser radial.

Nathalie disputera ainsi une manche de la Coupe du monde à Miami (25 au 30   janvier), puis deux compétitions de troisième catégorie, le North American Championship à Fort Lauderdale (5 au 7   février) et le Laser Mid-Winters East à Clearwater (18 au 21   février). «Je me réjouis de voir quel est mon niveau par rapport à mes concurrentes, glisse la lauréate du Mérite sportif broyard 2007. En fonction de mes résultats et surtout de mes erreurs à Miami, je vais tâcher d?améliorer divers points lors des deux compétitions suivantes. Surtout que je pourrai compter sur les conseils de mon entraîneur, Didier Charvet, qui sera sur place les trois premières semaines. Le niveau de ces deux courses sera moins élevé, mais certaines filles vont également rester sur place, donc il faudra quand même batailler».

Objectif: Top 15 au championnat du monde 2010

Une bagarre que la citoyenne d?Ependes retrouvera lors de ses nombreux rendez-vous de la saison. Avant le championnat du monde en juillet en Ecosse, elle s?alignera encore aux Coupes du monde de Palma de Majorque (mars, Espagne), Hyères (avril, France), Medemblik (mai, Hollande) et Kiel (juin, Allemagne). , ainsi qu?au championnat d?Europe à Tallinn (juin, Estonie). «J?espère me montrer régulière dans le haut du tableau de ces différentes compétitions. Mais mes objectifs principaux pour 2010 seront de décrocher un top 15 au Mondial et de bien étudier le plan d?eau anglais lors de l?Olympic Test Event prévu au mois d?août».

Des objectifs largement à la portée de la Broyarde de c?ur, rentrée avec un diplôme olympique en poche de Pékin en 2008 pour sa 6eplace. Mais depuis lors, la concurrence s?est modifiée. Au plan suisse déjà, puisque la Morgienne Manon Luther s?est aussi lancée dans une campagne olympique. Et au niveau international également, plusieurs navigatrices ayant changé de direction après les Jeux olympiques de Pékin. «Mais je me suis déjà entraînée avec une Française qui vise aussi Londres 2012 et j?ai remarqué que le top niveau international n?est pas inaccessible».

Un budget olympique de 240 000 francs

Par contre, l?équilibre du budget de son aventure olympique, fixé à 240 000 francs sur trois ans, sera peut-être plus difficile à atteindre. «C?est mon second objectif de l?année, poursuit la championne de 24 ans. Mais les partenaires ne sont pas simples à trouver. Ils préfèrent souvent miser sur d?autres sports que sur la voile, même si mon diplôme olympique m?a apporté une certaine notoriété. Mais j?enchaîne les rendez-vous avec des partenaires potentiels en espérant ne pas avoir besoin de modifier mon calendrier faute de moyens». Même le fait d?avoir pu naviguer l?été passé sur le Léman sur un bateau D35 financé par Dona Bertarelli ne lui a pas ouvert de portes. «J?ai l?impression que la voile olympique les intéresse moins. Mais j?espère que cela viendra par la suite, surtout que je vais continuer à naviguer avec les filles cet été».

Pascal Mancini: «Jâ??espère battre mon record à Doha»

«Je me suis bloqué le dos. J?ai bien besoin d?une séance de chiropraticien». Sur son profil Facebook, Pascal Mancini se montrait quelque peu inquiétant, samedi dernier au lendemain de sa course sur 60 m (6??81) à Liévain dans le Pas-de-Calais (France) et à quelques heures de son décollage en direction de Doha, où se tiendra le championnat du monde en salle, ce week-end. Nous avons contacté le sprinter staviacois de 20 ans, mardi en fin de journée.

- Pascal, comment vous sentez-vous à quelques heures du coup d?envoi du championnat du monde?

- Maintenant, tout va bien. Mais je vais quand même faire attention cette semaine et mon échauffement avant la course sera probablement minimal pour ne pas prendre de risques. A Liévain, je me suis bloqué le dos comme cela m?arrive parfois chaque année depuis que j?ai 13 ans. J?ai des muscles très souples, ce qui est bien, mais cela peut aussi parfois provoquer un petit déplacement des vertèbres qui entraîne un spasme musculaire et le blocage. C?est ce qui m?est arrivé vendredi pendant l?échauffement et m?a coupé la respiration à une demi-heure du départ de ma série. J?ai alors consulté un ostéopathe en urgence et j?ai quand même pu partir.

- Et comment s?est déroulée la course?

- Je me sentais bien dans ma tête et physiquement, mis à part ce souci de dos de dernière minute. J?ai d?ailleurs eu un excellent temps de réaction, mais à partir de 30 mètres, je n?ai plus pu pousser comme je le désirais. Mais je suis quand même content de mon chrono de 6??81. Cela me rappelle l?année dernière, une semaine avant le championnat d?Europe de Turin, où j?avais couru 6??78 en Allemagne, avant de battre mon record en 6??67 à Turin.

- Comment va se dérouler votre séjour à Doha?

- Je m?envole demain matin (ndlr: hier) de Zurich avec mon entraîneur Laurent Meuwly. Et Ralph Mouchbahani, mon coach de Berlin nous rejoindra sur place. Les séries du 60 mètres sont prévues vendredi à 15 h et à part quelques entraînements de starting-blocks la veille pour me familiariser avec la piste, je ne vais pas faire grand-chose de plus. Après la compétition, le retour est prévu mardi, j?aurai donc deux jours pour regarder les autres épreuves ou visiter un peu.

- Quel sera votre objectif?

- Je vise la demi-finale. Pour cela, il faudra courir aux environs de 6??70 en séries. Tout le monde attend que je réédite une performance de choix comme à Turin et j?espère aussi battre mon record personnel. Si mon dos tient le coup, il n?y a pas de raison que cela ne fonctionne pas. Et si je parviens à battre mon record en demi-finale, la finale ne serait pas impossible.

- Enfin, quelle sera la suite de votre programme?

- Après Doha, je vais profiter d?une pause complète d?une semaine. Ensuite ma préparation pour la saison en plein air va reprendre par un stage de deux semaines et demie en Afrique du Sud dès le 21   mars comme en 2009. J?aurai un autre stage d?entraînement début mai avec le relais 4 x 100 mètres suisse. Mon but sera de me qualifier pour le championnat d?Europe de Barcelone en relais et en individuel sur 100 mètres.

Pascal Mancini décroche sa qualification pour Doha

«Même si je cours à côté de véritables stars du sprint international et que c?est quasi impossible, je pars toujours pour gagner. D?ailleurs, à la fin de ma course de Düsseldorf, j?ai tapé de la main dans le tapis d?arrivée, car j?étais fâché de ma sixième place. Ensuite, quand j?ai découvert mon chrono, je me suis isolé dans un vestiaire un moment pour crier ma joie. Et je suis ressorti tranquillement». Qualifié pour le championnat du monde en salle de Doha sur 60 mètres, Pascal Mancini décrit ainsi sa folle soirée de mercredi dernier à Düsseldorf qui lui a permis de réaliser un centième de mieux que la limite demandée par la Fédération suisse d?athlétisme en 6??68.

Course aux côtés de stars

Après avoir réalisé 6??76 en série et s?être qualifié pour la finale avec le huitième chrono, le sprinter staviacois s?est ainsi retrouvé entre le Français Ronald Pognon et l?Américain Dwight Philips, triple champion du monde et champion olympique de saut en longueur. Dans le coup dès les premiers mètres, il terminait la course avec les meilleurs, à un petit centième de son record personnel battu l?hiver dernier à l?occasion du championnat d?Europe en salle. L?athlète de 20 ans décrochait ainsi le 6erang d?une course remportée par l?Américain Mark Jelks (6??56) et à trois petits centièmes de Churandy Martina, classé 4edes Jeux olympiques sur 100 mètres. Que du beau monde! «Pour moi, c?est l?extase de côtoyer mes idoles, sourit le sprinter de 20 ans. A Düsseldorf, j?ai partagé ma chambre avec Pognon, recordman national du 100 mètres et on a bien discuté. Cela m?aide aussi dans ma progression, car une grosse concurrence permet d?améliorer ses performances. Mais quand je suis au départ de la course, je ne les regarde pas avec de gros yeux. Je pars dans l?idée de les battre et j?en ai battu certains».

Une progression logique pour le lauréat du Mérite sportif broyard 2009, qui s?était fixé des paliers à franchir au cours de sa préparation dans le but d?atteindre son pic de forme le 12   mars à Doha. «Comme je suis resté en Allemagne depuis deux semaines au contact de Ralph Mouchbahani, je n?ai pas contrôlé si je suis dans les prévisions, mais je pense que c?est le cas».

Moins rapide à Stuttgart

Pourtant, Mancini n?abordait pas cette saison hivernale dans les mêmes conditions que l?hiver dernier, puisqu?il partage désormais son temps entre l?entraînement et l?école à Lausanne. «J?étais moins en confiance et signer un tel chrono si tôt dans la saison est réjouissant». Un chrono qu?il n?a toutefois pas pu confirmer samedi à Stuttgart, devant se contenter de 6??76 en finale après avoir couru 6??72 en série. «En trois jours, je suis passé de Düsseldorf à Stuttgart, en rentrant deux jours à Berlin, poursuit le champion. Et dès mon arrivée, je me suis senti moins frais. Avec l?obtention de la limite, la pression était aussi retombée. Et je me suis davantage concentré sur la technique que sur la performance pure. Ce qui a été réussi, puisque j?ai disputé une bonne fin de course».

Avant le championnat suisse de Macolin le 20   février prochain où il tentera de décrocher le titre face au Genevois Cédric Nabé, Pascal Mancini sera encore en lice ce week-end à Leipzig. «Je n?ai pas encore consulté la liste des inscriptions, mais le niveau devrait être moins relevé, conclut-il. D?ici là, mon but est de continuer à progresser avec les conseils de Ralph Mouchbahani à Berlin sans penser aux études. Et je vais tenter de me stabiliser dans un chrono autour de 6??70 en réalisant une course propre techniquement».

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