La fulgurante ascension de Kim Overney

«J?avais envie de refaire un sport pour me défouler et les arts martiaux m?ont toujours attiré. » Kim Overney explique qu?en 2006, il cherchait à pratiquer un nouveau sport. Il se met à chercher un club de taekwon-do dans la Broye, mais constate bien vite qu?il n?en existe aucun. Jusqu?au jour où il tombe sur une annonce qui le met sur la voie: «Un homme avec plus de 15 ans de pratique en taekwon-do proposait de donner des cours. »

Ce fut une belle rencontre pour Kim, car cet homme, devenu son entraîneur, lui a enseigné les techniques et la philosophie liée à cet art coréen. Au début, les entraînements se déroulaient dans une petite salle d?un fitness de Marly. «Progressivement, des gens se sont intéressés et sont venus nous rejoindre», raconte Kim. Le club s?est agrandi et ses membres ont dû déménager. Depuis 2 ans, ils occupent la salle de gym de Noréaz. Son entraîneur, Sébastien Lesueur, ne cachait pas sa fierté lorsque Kim reçut la ceinture noire le 20   août 2009. Le maître dit alors de son élève: «La ceinture noire ne représente pas que d?excellentes aptitudes techniques, mais symbolise aussi l?intégration de la philosophie du taekwon-do, comme l?humilité, la maîtrise de soi, la dévotion; qualités dont Kim a su faire preuve. »

Entre 10 et 15 heures d?entraînement par semaine

Le Diderain a suivi une formation accélérée et s?est entraîné durement pendant 3 ans. En général, il s?entraîne tous les jours (sauf ces derniers temps, car il prépare un bachelor en sociologie et ethnologie à Neuchâtel) et assiste son entraîneur dans la formation des débutants. Chaque semaine, il passe entre 10 et 15 heures dans le club de Noréaz. «Actuellement, j?ai réduit à 4 entraînements par semaine afin de libérer des plages horaires d?études. »

Quant à la relation avec son entraîneur, Kim affirme qu?elle «est très forte», malgré le rapport maître/élève. Mais le Broyard préfère insister sur l?importance donnée à l?aspect spirituel de l?art martial: «L?essentiel est le chemin que tu prends intérieurement», telle est une des devises du taekwon-do. L?étudiant de Domdidier déclare être en parfaite osmose avec le but principal de son entraîneur: «Dans la victoire comme dans la défaite, il faut savoir faire preuve d?intégrité, de persévérance, de contrôle de soi, de courtoisie et d?un courage sans faille. » Selon les puristes, tout bon pratiquant désire s?imposer de façon loyale et sait accepter la défaite, même si cette dernière peut paraître parfois amère.

Connaître son corps

«Le côté spirituel me permet de canaliser toute l?énergie que j?ai en moi. Je suis dorénavant capable de faire des mouvements que je n?aurais jamais imaginé réussir lors de mes débuts. » En taekwon-do, comme dans d?autres sports, il est possible de rapidement progresser si l?individu possède une volonté à toute épreuve. Kim rappelle que «la conscience de son corps est primordiale». En effet, tout pratiquant doit apprendre à bien connaître son corps et ses capacités, afin de mieux maîtriser la gestion de l?espace. De son point de vue, le taekwon-do l?a aidé à prendre confiance en lui: «Petit à petit, tu te rends compte de ta force et ça t?apporte un soutien très utile dans la vie. »

Aujourd?hui, Kim est serein, il vit bien dans son corps comme dans sa tête et se projette dans l?avenir avec confiance et détermination. S?il assure que ses objectifs étaient à la base uniquement liés à son bien-être, le fait d?avoir été le premier élève de Sébastien Lesueur à Marly, l?a «poussé à aller plus loin» et à transmettre aux suivants ce qu?il avait appris. Au niveau compétition, il a notamment brillé à la Coupe du monde en Italie (2008), où, à l?époque, il n?était «que» ceinture bleue. Il obtint la 3eplace en battant des ceintures rouges. Autre grande compétition et excellent souvenir pour Kim, les Championnats du monde avec l?équipe suisse en Argentine (2009): «C?était une superbe expérience et l?ambiance était impressionnante. » L?Argentine compte beaucoup de licenciés et l?intérêt y est palpable.

Bientôt un club dans la Broye

Le citoyen de Domdidier lorgne à présent vers les Championnats du monde en Nouvelle-Zélande (2011) où il espère briller. «Ma priorité actuelle reste néanmoins l?obtention de mon bachelor d?ici à septembre» insiste-il. Ce qui est certain, ce que Kim ne commencera pas son master dès cet automne. Il entend se trouver un travail afin d?économiser pour un grand voyage autour du globe. «A moyen terme, j?aimerais également développer le taekwon-do dans la Broye et éventuellement y créer un club. »

Aurore Verdon disputera le prochain championnat du monde à Munich

«Pour moi, c?est clairement ce résultat qui a fait pencher la balance». Classée 9ed?une épreuve de la Coupe du monde féminine de tir à air comprimé, mercredi dernier à Fort Benning avec 396 points en qualification et 51,8 lors du shoot-off, Aurore Verdon a manqué d?un rien la première finale suisse de l?année dans une telle compétition. Une déception atténuée par la confirmation de sa sélection pour le championnat du monde de Munich, prévu début août.

Pourtant, la citoyenne de Montmagny n?abordait pas cette compétition dans les meilleures dispositions. «Deux semaines plus tôt, j?aurai franchement signé pour un résultat un peu moins bon, explique-t-elle. Je n?avais pas bien tiré à ma dernière Coupe du monde à Sydney et je ne m?étais pas qualifiée pour le championnat d?Europe. De plus, mes derniers entraînements n?étaient pas brillants, même si je savais que j?avais bien travaillé». Plusieurs obstacles que la Broyarde a su éviter au moment de son concours, pour décrocher le 8erang à égalité avec 396 points. «Avec quatre autres filles, je me suis retrouvée en shoot-off, soit une série de cinq coups cachés marqués au dixième de point pour une place qualificative en finale. »

Aurore signait l?excellent total de 51,8 points, mais échouait malheureusement à la 9eplace, à un demi-point de la concurrente italienne. «Etonnamment, je n?étais pas trop déçue sur le coup, car mon résultat était très bon, se souvient la championne de 22 ans. Avec le recul, je me dis que je ne suis pas passée loin de ma première finale et de la première pour la Suisse cette saison».

«Je serai contente avec un top 20 à Munich»

L?étudiante, qui a décalé ses examens universitaires pour effectuer le déplacement américain, se consolera néanmoins en apprenant sa sélection pour le championnat du monde, dont l?épreuve à air comprimé se déroulera le 1er   août. Sa première sélection chez les actifs, après avoir participé à la compétition de Zagreb, en 2006, chez les juniors. «C?est difficile de définir un objectif, mais je sais que j?ai les moyens de me qualifier pour la finale, même si le niveau sera extrêmement élevé, étant donné que les premières places de quota en vue des Jeux olympiques de Londres seront attribuées, conclut-elle. Je pense qu?il faudra 397 points pour être sûre de disputer la finale, comme en Coupe du monde. Mais disons que je serai déjà très contente si je finis dans le top 20». Pour se préparer au rendez-vous allemand, Aurore Verdon disputera encore une manche de Coupe du monde à Belgrade fin juin et s?entraînera dans le stand de Constantine, ainsi qu?avec l?équipe nationale à Tavel.

Création lucensoise pour les 10 ans de Graines de foot

C?est en l?an 2000 que germe dans l?esprit de Georges Guinand, instituteur à Lucens, l?idée d?organiser un tournoi de football à l?échelle cantonale. Président de la commission juniors de l?Association cantonale vaudoise de football, il souhaite mettre sur pied une manifestation réservée aux enfants.

«C?est grâce au soutien de Nathalie Panchaud, à l?époque responsable du marketing à24 heures,que j?ai pu réaliser mon projet» se souvient Georges Guinand. Il ajoute que dix ans après la création du mouvement, l?objectif reste «la promotion du football chez les jeunes, tout en leur offrant du plaisir à jouer leur «Mundialito». Un état d?esprit qui n?exclut pas la détection de nouveaux talents.

Budget de 100 000 francs

La première édition a lieu en 2001 et elle ne concerne que la catégorie des juniors E. En 2004, les juniors D participent pour la première fois à Graines de foot.

L?édition 2008 s?ouvre également aux juniors F et aux personnes en situation de handicap mental.

En 2010, ce ne sont pas moins de 7500 jeunes footballeurs de 8 à 13 ans qui participent à cette grande fête du football organisée à leur intention. Pour chaque édition, le budget nécessaire au financement des t-shirts, coupes, ballons de matches et médailles s?élève à 100 000 francs. «C?est grâce au soutien de dix-huit partenaires que Graines de foot peut exister et se développer», précise le fondateur du mouvement.

10 000  t-shirts

Architecte à Lucens, Jean-Daniel Liechti pratique à temps perdu (il en a trop peu!) l?art du dessin et de la caricature. Avec finesse et un sens de l?observation affûté, il met en situation des personnages issus de son imagination, qu?il a fertile.

C?est donc tout naturellement que Georges Guinand s?est approché de son pote, à l?heure de créer un motif destiné à habiller les t-shirts et les affiches du 10eanniversaire deGraines de foot. «On se connaît depuis une trentaine d?années, époque à laquelle nous habitions dans le même immeuble» explique l?architecte. Il ajoute avoir dessiné en son temps le motif du faire-part de naissance d?un fils de Georges et Martine Guinand. Il s?en est inspiré pour illustrer l?énergique coup de pied qui fait exploser le ballon en feu d?artifice.

Un motif né de la souriante complicité entre les deux Lucensois, et qu?on retrouvera donc sur les 10 000   t-shirts qu?arboreront les jeunes footballeurs ce week-end

Un message clair

Georges Guinand précise enfin que la Licra (ligue contre le racisme) est un partenaire apprécié deGraines de foot. Dans le dernier Flash Foot Juniors, l?organe de la commission des juniors de l?ACVF, le président Dominique Blanc prend clairement position sur le sujet.

Il écrit notamment: «L?éducation, voilà la meilleure clé pour lutter contre les peurs, les apriorismes, l?ignorance, les fausses croyances, le manque de respect. On est dans le domaine des éducateurs, des entraîneurs et leur rôle est déterminant car ils ont les jeunes au moment où se forment les codes comportementaux. Leur message doit être clair: Nous ne connaissons qu?une seule langue, celle du football. Nous ne connaissons que la couleur des maillots. Nous ne connaissons qu?un passeport: la licence ASF. Nous ne connaissons qu?un chant: celui de la victoire sportive. Car nous sommes tous membres de la même famille: celle du football?»

Conditions idéales à Estavayer

Un soleil enfin de retour et une bise bien établie soufflant à plus de 20 n?uds! Pour les 82 embarcations participant à la traditionnelle régate des 100 Milles de Pentecôte, organisée par le Cercle de la voile d?Estavayer-le-Lac et comptant comme troisième manche du championnat de la Fédération de voile de lacs jurassiens (FVLJ), les conditions de navigation étaient idéales, samedi dernier. Ainsi, tous les records du nouveau parcours de la régate, inauguré l?année dernière, ont été battus.

En multicoque sur le petit parcours, c?est Moreno Bourquin de St-Aubin (NE) qui s?impose en 4 h 50?12 (6 h 08 en 2009), tandis que le Staviacois César Sandoz réédite sa très belle victoire de l?année passée chez les monocoques en 6 h 59?50 (8 h 08? en 2009). Sur le grand parcours, il n?aura fallu que 4 h 45?37 (7 h 56 en 2009) au multicoque M2 de Mikael Wallenberg de Versoix, barré par le Staviacois Nicolas Dénervaud, pour signer le meilleur temps absolu des 100 Milles. Et chez les monocoques, le meilleur temps a été signé par le Biennois Félix Meyer en 7 h 24?42.

Mais au-delà de la stratégie à adopter pour l?emporter et des victoires, les 100 Milles de Pentecôte ne seraient pas ce qu?ils sont sans la participation des passionnés de croisière. Car les 100 Milles, c?est avant tout une véritable fête!

Le Kartel veut faire son trou chez La Fouine

Paré de leur musique et de son ambition rassembleuse, ainsi qu?une mixtape (une compilation de chansons enregistrées dans un ordre bien défini) gracieusement proposée sur leur site, Le Kartel est paré pour la conquête du monde. Attention à la tornade! Mathieu Pochon (alias Laron), Liridon Tosuni (alias Doni), Besfort Ahmetaj (alias B. C) et Faruk Ramqaj (alias LeRukFa), quatre potes de Montet, de Payerne et de Domdidier, une bande de joyeux lurons soudés, qui ont la fâcheuse propension à lâcher des titres rap, bien en phase avec son époque, à l?instar de l?enflamméBlue Sky. Interview.

- Quelle est l?histoire de votre groupe?

- (Faruk) En fait, nous étions chacun de notre côté. Dès mes 12 ans, j?ai commencé à faire un peu de rap. C?est en débutant le GYB, il y a trois ans, que j?ai rencontré Besfort. Nous y avons échangé nos textes et commencé à collaborer ensemble.

- (Besfort) Un copain a également voulu que l?on chante sur une de ses instrumentations avec Mathieu. Le but n?était de faire que ce seul titre, intituléLe bordel, mais tout s?est très bien passé. Alors on a décidé de poursuivre l?aventure ensemble et de faire nos morceaux. Et le groupe est né le 24   novembre 2007.

- Comment avez-vous évolué?

- (Faruk) En fait, au départ nous nous sommes réunis pour faire un seul son. Et, il a pris une ampleur pas possible, il a navigué dans toute la région, jusqu?à Montreux, Vevey ou Neuchâtel. On a vu que les gens écoutaient et nous en avons eu de très bons retours. On était encore jeunes, j?avais 17 ans à l?époque, et le public a pu voir qu?il y avait des jeunes qui faisaient des bons trucs.

Quelque temps plus tard, lorsque nous avons fait la première partie de Poing Final, au Silver à Payerne, nous avons remarqué que beaucoup de spectateurs étaient venus pour nous. Par la suite, nous avons donné un autre concert, surtout pour rigoler et nous présenter, dans un bar de Payerne, et là, c?était juste plein. Des gens attendaient dehors. Là, on s?est dit, bon les gars, il faut qu?on se lance dans un projet plus sérieux, pour dépasser les frontières de la Broye.

- Et maintenant, comment se passe l?entente entre vous?

- (Faruk) Au début, lorsque l?on ne se connaissait pas, on ne se regardait pas trop. Et, depuis la formation du groupe, on se voit tous les jours. On est tout le temps ensemble, une vraie famille (rires).

- Et pour la production de nouveaux morceaux, comment vous y prenez-vous?

- (Faruk) Chacun écrit ses textes, mais les refrains sont composés en commun. Même si, dans certains passages, seuls Bes (ndlr Besfort) ou Doni (ndlr Liridon) chantent, on les pense tous ensemble.

- (Besfort) Et, après on regarde lequel a la voix qui s?accorde le mieux à l?instrumentation.

- (Faruk) Mais, on ne rédige pas tout le temps nos textes en groupe. Lorsque c?est plus personnel, on le fait chacun de notre côté.

- Souhaitez-vous jouer le rôle de haut-parleur pour relayer le mal-être vécu par les jeunes?

- (Faruk) Les thèmes que l?on aborde concernent la société dans laquelle on vit. On ne va pas faire comme en France en se mêlant de la politique, de la misère, des HLM. On ne peut pas raconter ça, car on ne le vit pas. Alors, comme le raconteBlue Sky, on veut montrer que l?on vit tous sous le même ciel, que l?on est tous égaux, peut importe notre couleur ou nos origines. Ce qui est notre manière penser.

- Pourquoi avoir misé sur la gratuité pour distribuer vos sons?

- (Faruk) Notre volonté est surtout de nous forger un nom, au niveau broyard. En fait, notre public est assez jeune et ils n?ont pas forcément les moyens pour mettre 15 francs pour un disque. Et nous n?avons pas encore la renommée pour. C?est plus une carte de visite.

- Pourquoi avoir choisi cette thématique cinéma?

- (Liridon) De choisir des noms de films nous permet de rester toujours dans la même idée de bande originale et de cinéma, comme on peut le voir sur la pochette. Chaque film représente un peu nos vies.

- Vous devez avoir la pêche pour la suite!

- (Faruk) On se disait l?autre jour: tous les retours qu?on a, ça a pas de prix. Et surtout, on compte sur notre passage à Paris, durant l?été, dans les studios de La Fouine, pour réaliser quelques morceaux, en vue de notre prochaine mixtape.

La mixtape Bande originale est disponible en téléchargement libre sur www.lekartel.ch.

La Grande-Cariçaie pour les nuls

Sur un budget total de 1,6   million de francs, le Groupe d?étude et de gestion de la Grande-Cariçaie (GEG), bénéficie d?un subventionnement de l?ordre de 80% par la Confédération et du reste par les cantons de Vaud et Fribourg. Il possède trois missions en particulier: il est chargé «des travaux d?entretien des marais non boisés, d?une relative surveillance (voir ci-dessous) et d?un suivi scientifique». Enfin, l?équipe du GEG s?occupe aussi de l?accueil et de l?information du public dans les réserves naturelles. De plus, le groupe «travaille en étroite collaboration avec les services cantonaux», selon son directeur Michel Antoniazza.

Deux types de primauté

La priorité pour le GEG reste certains habitats tels que les roselières, les prairies marécageuses, les forêts riveraines, 33 espèces de plantes (rares à l?échelle nationale et menacées par l?activité humaine) et 77 espèces animales. Le directeur donne le ton: «Nous devons être très attentifs car il est de notre responsabilité d?assurer la conservation de toutes ces espèces». La protection du castor en est un illustre exemple. Pour le GEG, il y a deux degrés de priorités: la première catégorie oblige l?équipe à être particulièrement vigilante parce que «les mesures traditionnelles peuvent porter atteinte aux espèces». La deuxième catégorie concerne les mesures traditionnelles de conservation «qui se limitent à un suivi scientifique régulier».

Intervention nécessaire

Pour ce faire, un plan de gestion portant sur la période 2007-2011, est mis en place pour l?entretien des six réserves entre Yverdon et Cudrefin. Historiquement, le plan de gestion se base sur des expériences acquises depuis 1982 et renouvelé tous les 4 ans. Pierre Alfter, ingénieur forestier et responsable des travaux de gestion, précise que le GEG «doit avant tout servir les buts de protection et préserver les milieux ouverts». A certains endroits, la forêt «avance» sur les marais et si personne n?intervenait, les marais (ainsi que bon nombre d?espèces) tendraient à disparaître sous l?effet «colonialiste» de la forêt. Michel Antoniazza affirme que «si rien n?est entrepris pour retenir les forêts, les trois quarts des marais disparaîtraient en une vingtaine d?années seulement». Heureusement, il existe différentes méthodes de conservation et d?entretien utilisées par le GEG: le fauchage mécanique est requis dans des milieux relativement peu portants et représente chaque année environ 70 hectares de végétations. Vient ensuite le broyage mécanique, appliqué «dans les endroits ou les grosses faucheuses mécaniques n?ont plus l?accès (clairière forestière)», poursuit l?ingénieur. Le débroussaillage manuel est également utilisé par des équipes sur le terrain, mélangeant généralement des professionnels et des bénévoles: «Une personne à temps plein, accompagnée de stagiaires, débroussaillent entre 3 et 4 hectares par année», souligne Pierre Alfter. Autre technique, le décapage: il s?agit, dans un milieu comme la roselière, de la remettre à son niveau initial, (moins d?un hectare par année).

Respect des cycles et continuité

Tous ces travaux se font en hiver et doivent être terminés avant la mi-mars. En effet, la période allant du 15   mars au 15   août est sacrée car «elle signifie le cycle de reproduction des espèces qu?il faut éviter à tout prix de perturber». En 2012, un nouveau plan de gestion amélioré verra le jour, promet M.   Antoniazza. Le GEG entend continuer sa collaboration avec les communes «pour ce qui est de l?entretien et du nettoyage des réserves». L?ingénieur Alfter ajoute que «le GEG organise des excursions sur demande, avec différents thèmes d?approche».

Sylvain Hirschi, peintre nomade du Vully

A priori, lorsqu?on arrive chez Sylvain Hirschi, assis en tailleur à côté de sa tente, son carnet d?esquisses à la main, en train de tirer les lignes d?un paysage de bord de lac, on a envie de le plaindre.

Non pas que notre homme à la fine barbe châtain, aux cheveux attachés en queue-de-cheval tressée, suscite la compassion, loin de là, mais on a peine à imaginer que de nos jours, on puisse vivre cette vie d?ascète et de nomade.

Car cette vie, Sylvain Hirschi l?a choisie parce qu?elle correspond à son idéal de rester proche de la nature, solitaire tout en vivant modestement de son talent d?artiste peintre sensible, curieux et ouvert à tout ce qui le passionne.

Né à Berne il y a une cinquantaine d?années, dans une famille aisée comptant quatre garçons, il est tombé tout petit sous le charme du Vully et des bords du lac de Morat. Enfant, la famille venait passer ses vacances à Salavaux, d?où cette attirance tenace. Lorsque Sylvain Hirschi a seize ans, c?est l?époque hippie, l?émergence de la culture indienne, les rêves de voyages pour les ados, la liberté. «Vous imaginez bien qu?à cette époque, pris dans le mouvement, on n?a surtout pas envie de travailler dans un cadre rigide qui nous conduirait jusqu?à 65 ans, comme dans des rails», explique tranquillement le quinquagénaire de sa voix aussi douce que son regard, teintée d?un accent traînant.

Un vélo et des pinceaux

Rien d?étonnant dès lors dans son choix de se débrouiller et de vivre seul, avec son vélo, sa boîte de couleurs et ses pinceaux pour compagnons. Il aime les vieux avions, les vieilles pierres et la nature et revient dans la région, à Faoug et Avenches, notamment. Il vit de commandes privées, de travaux de décorations et de peintures murales de grand format, de peintures de sports.

Il apprécie la douceur des paysages et voyage aux Etats-Unis, toujours à vélo, en Italie et au Tessin. Il vit deux ans dans un tipi indien, un an dans une grotte avant d?acquérir la tente qu?il occupe aujourd?hui et lui sert de maison, d?atelier et de galerie d?exposition.

L?intérieur de sa tente est ordré, le soleil et la lune jouent avec les arbres et laissent des ombres chinoises sur la toile, véritable décor naturel. Au centre, un poêle à bois avec la réserve bien rangée, une chaise, un sac de couchage et, sur le pourtour de cette maison de toile, les ?uvres de Sylvain Hirschi, avec des paysages lacustres ou de montagnes, des arbres et la nature, des avions anciens, des peintures cosmiques rondes et, ses récentes réalisations, un triptyque de grandes dimensions de l?Oberland bernois, son deuxième lieu de vie de prédilection, la chute du Staubbach, à Lauterbrunnen, l?Eiger et la Jungfrau. Des toiles qui sont exposées actuellement dans la vitrine du magasinLes Deux, Schlossgasse 12, à Morat, chez André Lüthi, tél. 079 218 77 22.

C?est pas facile tous les jours

Lorsqu?on le laisse parler de son existence de nomade, Sylvain Hirschi reconnaît que ce n?est pas tous les jours facile, surtout à la mauvaise saison, où il ne faut pas se laisser gagner par la tension et le stress. Certes, il vend ses ?uvres en invitant les nombreux promeneurs du bord du lac à visiter son exposition. «Certains achètent, souvent sur un coup de c?ur, séduits par la douceur de ma peinture et ce qu?elle reflète», se réjouit cet artiste attachant.

Il ne se plaint pas de cette situation qui correspond à son choix de vie, à son idéal. Il est heureux et on le ressent à son contact. Heureux de vivre avec sa vieille bécane avec laquelle il a déjà parcouru 75 000 kilomètres en 7 ans. «La vie est un voyage», dit-il, philosophe.

A la fin de ce mois, il devra lever le camp de Praz où il est installé depuis octobre 2009. Il pense qu?il se rendra à Interlaken pour une nouvelle tranche de vie sous tente, avec ses pinceaux, ses couleurs et son vélo. Mais, sa tente, le poêle, et ses toiles seront transportés par un ami, avec une camionnette.

Si vous avez envie de croiser un moment Sylvain Hirschi, voir ses magnifiques tableaux et bavarder avec lui, dépêchez-vous car dès qu?il sera loin, il sera bien difficile de le retrouver autrement que par hasard puisqu?il n?a ni téléphone portable ni adresse postale.

Heureux qu?il est vous dis-je!

Alain Miéville se frottera à la LNA sous les couleurs du HC Bienne

A bientôt 25 ans (il les fêtera le 25   novembre), Alain Miéville s?apprête à faire le grand saut de la LNB à la LNA. Le hockeyeur de Sédeilles a signé un contrat avec le HC Bienne, contre lequel il vient de s?incliner en finale de promotion LNA-LNB sous le tricot du Lausanne Hockey-Club. Formé à Fribourg Gottéron, club avec lequel il a déjà disputé quelques parties de LNA, le Broyard a ensuite passé par La Chaux-de-Fonds et Bienne. Un club qu?il vient de retrouver pour la préparation estivale. Interview.

- Alain, quels sont vos premiers sentiments quelques jours après le début de la préparation?

- Pour l?instant tout se passe bien. Bon, il faut dire que je connais déjà passablement de joueurs et de membres de l?encadrement. Seul le préparateur physique est nouveau pour cette saison. Quant à l?entraînement, cela ne me paraît pas plus difficile qu?en LNB. Sauf qu?à l?étage inférieur, l?entraînement était souvent plus individuel, alors que là, c?est un mélange entre le travail d?équipe et en solo.

- Comment se sont déroulées les tractations en vue de la signature de ce contrat?

- J?avais déjà eu des contacts avec Bienne en fin de saison régulière, ainsi qu?avec Rapperswil durant les play-off. Mais j?ai décidé de ne pas y donner suite avant la fin de la saison, sachant que j?avais quand même envie de tenter ma chance en LNA. Et quand la saison s?est terminée, il me restait trois offres fermes. Une de Lausanne en LNB, celle de Bienne et une de Fribourg, arrivée par la suite, en LNA. Comme Bienne m?a fait comprendre que le club comptait sur moi et que j?avais l?impression de pouvoir prétendre à davantage de responsabilités qu?à Fribourg, mon choix s?est porté sur Bienne.

- Quel sera votre objectif personnel pour la prochaine saison?

- Pour l?instant, je veux réaliser une bonne préparation physique et prendre un peu de poids. Ensuite, quand on débutera sur la glace, j?espère me retrouver dans l?une des trois premières lignes de l?équipe. Par contre, je ne me fixe pas d?objectif en termes de points. Mon premier but est de bien jouer.

- Et pour l?équipe?

- Le but sera d?arracher les play-off, mais on sait déjà que ce sera très compliqué. Cette saison, Bienne a manqué de peu la qualification aux séries finales, mais d?un autre côté, l?équipe ne s?en est sortie qu?au dernier match contre la relégation.

- Si c?est finalement Lausanne qui avait eu le dernier mot, seriez-vous resté à Malley?

- J?avais annoncé en cours de saison que mon but était de jouer en LNA avec Lausanne. Malheureusement, cela ne s?est pas fait. Et à 25 ans, il fallait aussi que je pense à ma carrière. Surtout que j?avais déjà manqué une chance d?évoluer en LNA il y a deux saisons, alors que j?avais quitté Bienne.

Un ULM propre et silencieux vole au-dessus de la vallée de la Broye

Il a la passion du vol libre chevillée au corps! Pour la vivre, André Lecoultre n?a pas hésité à s?installer, sept ans durant, à Mauborget pour pouvoir décoller en parapente facilement. Puis, de retour dans la maison familiale de Curtilles, il a développé un système de traction afin de pouvoir s?élancer des hauts de Sarzens ou de Lovatens pour des vols magnifiques qui peuvent durer plusieurs heures, si Eole et Hélios y mettent du leur.

Petite et légère

Autodidacte éclairé, depuis 30 ans, André Lecoultre cherche la solution pour assurer le décollage en vol libre, de partout ou presque, et de manière autonome. Les prototypes, il connaît et certains d?entre eux égaient les parois de son atelier d?ébéniste du Pâquis 7. Mais depuis quelques mois, il a trouvé une nouvelle solution. L?avènement de nouveaux matériaux, l?amélioration des capacités des batteries et surtout leur allégement lui ont ouvert la voie.

«C?est un miracle de la technologie» nous dit l?homme en pointant du doigt la batterie qui équipe sontFlycocoon. «Elle pèse 12   kilos, alors qu?une batterie «normale» de même puissance affiche aisément les 50   kilos», souligne-t-il. «Grâce à elle, le vol électrique, quasi inaudible et non polluant dans sa phase active est possible» assure-t-il un grand sourire aux lèvres. «Avec 30 ct. de charge, j?assure 17 minutes de poussée grâce au moteur et avec les vents et pour autant que je trouve des courants ascendants, je peux rester en l?air plus d?une heure», explique-t-il.

Un pari

Si la ligne aérodynamique deFlycocoonparaît couler de source, réussir à intégrer un moteur, une batterie sans provoquer le déséquilibre de l?engin n?était pas si simple.

André Lecoultre a réalisé son rêve de ses mains. Pour l?heure, le fuselage est en fibre de verre, mais le carbone kevlar serait mieux siFlycocoondevait trouver son public. Le petit moteur pèse 3,750 kg et l?hélice est en carbone. En rotation, lorsque le pilote l?actionne, elle s?ouvre toute seule grâce à la force centrifuge. De même, dès que la portance et les vents sont là et que le moteur devient inutile, elle se referme immédiatement jouant le jeu de l?aérodynamisme à la perfection.

Pour créer son engin à sa taille, André Lecoultre s?est placé devant un chablon et a demandé à son fils Noé, de le dessiner? permettant de créer la forme de base. Le moteur, l?hélice, comme la batterie ont été développés en Allemagne et il a eu l?occasion de les découvrir lors de rassemblements, comme la Coupe Icare. L?originalité de sonFlycocoonréside dans l?idée de contrebalancer le poids du moteur par celui de la batterie.

Des couvertures de magazines

Son engin, qu?il a déjà présenté lors de plusieurs rassemblements dédiés au vol libre, a à chaque fois conquis public et spécialistes. Il a déjà été l?objet de plusieurs couvertures de magazines spécialisés.

Evidemment, même si le but n?est pas de gagner de l?argent. André Lecoultre aimerait beaucoup pouvoir vendre desFlycocoon. Il a d?ailleurs breveté son idée. Mais pour le moment, le coût de revient d?un tel engin est encore trop élevé regrette-t-il. La batterie, le moteur, l?hélice et les fournitures coûtent à elle seule près de 10 000 francs. Evidemment, la réussite permettrait une production plus importante et, de fait, une baisse des prix du matériel de base.

Mais pourFlycocoon, le prix n?est pas la seule encouble. En effet, en Suisse, les ULM sont interdits de vol? A l?époque, c?est le bruit et la pollution engendrée par ces engins dotés de moteurs à essence qui avaient prévalu. Depuis, les choses ont évolué et comme partout ailleurs le propre et l?écolo sont de mise. Tous les pays du monde qui les interdisaient ont revu leur copie et les ont autorisés. Seule la Suisse attend encore. D?ailleurs, André Lecoultre a dû obtenir une permission spéciale, sur présentation d?un dossier bien charpenté, pour tester son engin en vol et le territoire qu?il a le droit de survoler a été clairement délimité, cinq kilomètres depuis Sarzens.

Cette autorisation est même tellement spécifique, qu?André Lecoultre ne peut pas répondre aux sollicitations de démonstrations, comme le week-end dernier à Salavaux pour l?ouverture du centenaire de l?aviation suisse ou, plus tard à Epagny. Il peut juste exposerFlycocoon! Mais c?est déjà un gage de succès. L?engin interpelle, les questions fusent et parfois en levant le nez du côté de Curtilles, on peut l?apercevoir.

Voir les vidéos sur www. flycocoon.com

Journée australienne à Moudon

Cyclisme «Incroyable! Même si je me sens en forme actuellement et que j?aime bien le contre-la-montre, je n?aurais jamais cru remporter mon premier succès chez les professionnels dans une course d?un tel niveau». Malgré son étonnement, le néo-professionnel australien de 25 ans, Richie Porte, du team Saxo Bank, a largement dominé les 23,4 km du contre-la-montre de Moudon, via Thierrens, Saint-Cierges, Chapelle-sur-Moudon, Villars-Mendraz, Hermenches et Rossenges, vendredi dernier. Déjà loin au classement général, le kangourou s?est élancé dans l?après-midi dans l?anonymat général. Ce qui ne l?a pas empêché d?être le seul à descendre sous la barre des 31 minutes (30?54) en profitant de conditions de vent nettement plus favorables, pour s?octroyer une belle marge de sécurité sur des stars confirmées de la petite reine que sont l?Espagnol Alejandro Valverde, les Russes Vladimir Karpets et Denis Menchov ou son compatriote Michael Rogers.

Pour donner une teinte totalement «aussie» à une journée moudonnoise disputée dans la grisaille, Rogers s?est d?ailleurs emparé du maillot jaune provisoire de la compétition à l?issue de cette journée avec 2 secondes de marge sur Valverde. Mais le coureur espagnol fera le nécessaire lors des deux étapes alpestres suivantes pour inscrire son nom au palmarès de la boucle romande à l?issue de la dernière étape disputée dimanche à Sion.

Jeannie Longo-Ciprelli 3e

Une boucle romande qui s?est conclue sans les femmes, venues participer tout spécialement au Grand Prix Suisse, organisé par André Massard sur le tracé du contre-la-montre moudonnois en début d?après-midi pour la plus grande joie du comité d?organisation local emmené par son président Olivier Duvoisin. Une course féminine qui a permis au public d?encourager l?inusable Jeannie Longo-Ciprelli, qui a pris la 3eplace d?une compétition réunissant toutes les meilleures mondiales à? 51 ans! Sur les routes broyardes, la valeureuse Française n?a été devancée que par la Britannique Emma Pooley, victorieuse de la Flèche Wallonne, et l?Allemande Judith Arndt.

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