Toujours aussi régulier, Valentin Guillod s’offre un podium à Muri

CHAMPIONNAT DE SUISSE Fréquenter les podiums semble être une activité qui plaît à Valentin Guillod en ce début de saison. Après sa deuxième place décrochée au Motocross de Payerne (28 avril) et sa victoire en championnat d’Europe à Agueda au Portugal, le pilote vulliérain a fait preuve de régularité à Muri pour décrocher un nouveau podium.

Evolution de la piste
Un très bon résultat qui aurait pu devenir excellent si les conditions de course avaient été différentes. Valentin Guillod finissait effectivement largement en tête des essais, terminant avec plus de deux secondes d’avance sur le Belge Jeremy Delince. Malheureusement pour lui, il devait faire face à l’évolution de la piste. «Ça s’est gâté après les essais. La piste a évolué et s’est asséchée au fil des tours. J’ai eu plus de mal à faire la différence au niveau du pilotage, les conditions présentes privilégiant les motos les plus puissantes», explique Valentin, heureux toutefois de sa performance, malgré quelques péripéties de parcours. «J’ai subi deux chutes légères qui m’ont retardé lors de la première manche, à cause d’un manque de concentration», ajoute le pilote fribourgeois, qui termine derrière Julien Bill et le Belge Jeremy Delince, ses principaux rivaux dans le championnat.

De la dernière place à la troisième
Et pourtant, la course aurait pu mal tourner pour Valentin, qui tombait dans le premier virage, lors de la seconde manche, mais de façon légère. Cela suffisait pour lui faire perdre tout le crédit de son départ des premières lignes. Animé par la confiance à toute épreuve qui l’habite ce printemps, il parvenait à remonter ses concurrents et à décrocher la 3e?place, devant un public fervent. «C’est toujours très spécial de rouler à Muri qui attire à chaque fois 7000 à 8000 spectateurs, ça fait plaisir de se battre sur cette piste devant autant de monde», raconte le Vulliérain. Au classement général du championnat de Suisse, Valentin Guillod conserve son second rang.

La buanderie de l’arsenal fermera ses portes

FERMETURE Un projet de l’armée prévoit de centraliser toutes les buanderies de Suisse à Thoune d’ici à 2015.
Inaugurée en 2000, la buanderie de l’arsenal militaire permettait de laver 400?kg de textile par heure.

«Si la buanderie devait fermer, les places de travail semblent garanties par des solutions à l’interne. C’est au moins un soulagement, mais il faut bien avouer un souci par rapport à notre job actuel.» Tel est le sentiment qui prédomine parmi les employés de la buanderie de l’arsenal militaire de Payerne, depuis jeudi dernier et une séance dirigée par Jean-Pierre Bourdin. Le chef du Centre logistique de l’armée à Grolley y a fait mention d’une centralisation future de toutes les buanderies militaires de Suisse à Thoune, d’ici à 2015. Installé à Payerne, dans les locaux de l’arsenal militaire, depuis 1999, le seul centre romand de textiles de l’armée devrait donc fermer ses portes dans deux ans, selon la planification établie.

Surcapacité avec trois centres textiles
Cheffe de la communication du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), Gabriella Zimmer confirme la fermeture prochaine de la buanderie: «En tenant compte des réductions prochaines des effectifs de l’armée, maintenir trois centres textiles à Sursee, Thoune et Payerne n’est plus logique. Nous sommes en surcapacité. Selon la planification actuelle, le centre de Payerne devrait donc fermer d’ici à fin 2015.»
Au total, une trentaine d’employés sont concernés par la mesure. Selon Gabriella Zimmer, tous se verront proposer un autre job sur la place d’armes de Payerne. Chez les employés, on espère toutefois que cette annonce n’en soit encore qu’au stade de la planification. On se rappelle que le parc automobile de l’armée à Romont devait également fermer ses portes, alors qu’il est toujours ouvert actuellement.
A son inauguration au tournant des années 2000, la buanderie employait neuf blanchisseurs et seize tailleurs pour laver 400?kg de textiles par heure. Taies d’oreiller, draps, sacs de couchage ou tenues d’assaut peuvent passer par le tunnel de lavage, pour un volume de 500?tonnes à l’année. Trois grands séchoirs supportent ensuite 100?kg chacun.

Les sponsors sont essentiels aux fiestas

Girons des musiques, des jeunesses, Tir en campagne, Cantonale des chanteurs… la Broye intercantonale ne manque décidément pas de noubas rassembleuses à succès. Mais par ici on aime ça. Un petit tour d’horizon, non exhaustif, avec les organisateurs nous permet de constater que sans mécènes, les fêtes ne pourraient plus s’organiser.
La semaine dernière, les organisateurs du Giron des jeunesses de Murist ont remis un chèque de 6000?francs à une association de bienfaisance. «Dès le départ, la Jeunesse a souhaité remettre le 10% du bénéfice à une œuvre caritative», signale Joël Ding, président de Muristland.
Pour le bénef, on vous laissera faire le calcul. Cependant Joël Ding a bien voulu dévoiler des détails qui ont leur importance. «L’apport en sponsoring pur est de 100?000?francs. Rendu possible grâce entre autres aux publicités dans le journal de fête, à la vente de vin. Et puis, il ne faut pas oublier des contre-prestations pour environ 45?000?francs (tracteurs, machines prêtées, transports gratuits, matériel offert). Le soutien financier se monte finalement à 150?000?francs», souligne Joël Ding.

Des surprises après
Dans toute fête qui se respecte, les infrastructures coûtent bonbon, la sécurité aussi, phénomène plus récent. «Pour nous, les infrastructures ont coûté 150?000?francs, dont 30?000?francs rien que pour la cantine. Quant à la fête, elle est déficitaire d’environ 90?000?francs. La pluie nous a tout de même perturbés quatre?jours sur cinq.»
Joël Ding évoque aussi les surprises d’après-fête. «Nous ne pouvons plus dédommager les agriculteurs avec un carton de vin ou quelques billets. Aujourd’hui, ce sont des ingénieurs agronomes qui fixent le montant des pertes et elles se comptent en plusieurs dizaines de milliers de francs.»
Malgré tout, un joli bénéfice est au rendez-vous et cela après un souper de remerciement avec 900 convives. «Il nous tenait à cœur de remercier les bénévoles comme il se doit», note le président.
Redescendons sur le plateau, avec la Broyarde des musiques de Saint-Aubin qui s’est jouée en 2012 aussi. Là, le bénéfice passe au double, avec un résultat positif net avoué de 132?000?francs. Le président Laurent Derivaz confirme ce bénéfice record. «Nous avons récolté pour 165?000?francs de sponsoring. Mais il faut aussi dire que durant la fête on a en quelque sorte «bouffé du fric». Nous avions une soirée vintage ambitieuse qui n’a pas fonctionné comme escompté. Et puis il y a les frais incompressibles, infrastructures, sécurité», argumente Laurent Derivaz. «Mais on avait une équipe de rêve pour mettre tout ça sur pied», renchérit-il en pointant du doigt le travail de son infatigable responsable marketing et sponsoring Albin Cantin. «Les sociétés de musique ne sont pas riches à millions. Au début, j’ai donc joué un peu la banque avec l’action de vin et les 200 premiers cartons», sourit-il. Une présence au Comptoir broyard et la machine était lancée. Finalement, Albin et son équipe vendront 1130 cartons de six bouteilles… De quoi créer un joli coussin financier pour la suite. L’organisation d’une revue en décembre 2011 a aussi boosté les finances et créé le buzz. «C’est du boulot, mais cela a payé», rassure Laurent Derivaz.

Avant la fête
Le bénéfice revient entièrement à la Caecilia de Saint-Aubin. Il faut savoir que le tournus des girons passe en principe tous les dix-neuf?ans et les corps de musique doivent ménager leurs finances pour s’offrir directeurs et école de musique ou uniformes, quand ce n’est pas un drapeau.
L’importance des sponsors est évoquée par tous les organisateurs. C’est le cas du Tir en campagne qui aura lieu à Vallon la semaine prochaine. «Maintenant, le bénéfice se fait en quelque sorte avant la fête, grâce au sponsoring, vente de vin et autres actions», souligne Christian Ballaman, président d’organisation. «En 1993, nous avions déjà organisé le tir de section à Vallon, avec 1000?francs de bénéfice seulement. Il faisait trop chaud», rigole-t-il les pieds dans la boue. Les temps changent!

Contre-prestations inchiffrables
Pour la Fête cantonale des chanteurs vaudois, qui se tient à Payerne ces jours-ci, le sponsoring est primordial. Sur un budget de 800?000?francs, il représente le quart. «Nous avons aussi beaucoup de contre-prestations fournies, aussi considérées comme du sponsoring. Des services qu’on ne pourrait pas s’offrir», indique Claude Berger, responsable des ressources financières. Le Payernois évoque par là, notamment les prestations inchiffrables de la commune de Payerne.
«Sans ces généreux donateurs et sponsors, toutes ces manifestations auraient passé aux oubliettes depuis longtemps. On peut donc dire un grand merci au tissu économique broyard qui soutient ces fêtes.
Et puis, si une fête cantonale des Jeunesses fribourgeoises avait lieu dans la Broye un jour, il s’agira à nouveau de pouvoir compter sur des partenaires généreux», lance encore Joël Ding. A prendre comme boutade ou comme appel du pied?

Payerne tend les bras aux chanteurs vaudois

«Il faut toujours garder à l’esprit que le jugement est la photographie d’un moment, où on n’a pas forcément été au top ou alors où on peut avoir parfaitement chanté. La critique doit ainsi être prise dans un sens pédagogique, pour donner envie de faire mieux. Le juge doit tenter de donner des pistes pour s’améliorer.» Compositeur de Champtauroz, Dominique Gessenay-Rappo s’apprête à œuvrer comme juge dans le cadre de la prochaine Fête cantonale des chanteurs vaudois, qui se déroulera à Payerne, ce week-end et le prochain. Et si les animations sont nombreuses à cette occasion (voir ci-dessous), la manifestation reste en premier lieu un concours de chant.

Exécution et lecture à vue
Au nom du comité d’organisation local, Serges Clot, responsable du département artistique, a ainsi dû mettre à disposition des salles en suffisance pour accueillir quelque 67 chœurs mixtes et chœurs d’hommes, 10 chorales de jeunes et 7 ensembles vocaux. «Les concours de lecture à vue se dérouleront à l’aula du Collège Derrière-la-Tour et ceux d’exécution se feront dans l’église catholique et dans le temple protestant», explique-t-il.
Pour la lecture à vue, chaque chanteur d’une chorale reçoit une partition d’un chœur spécialement composé pour l’occasion. Aidé d’un pianiste s’il le souhaite, le directeur a alors cinquante?minutes pour déchiffrer cette partition avec sa chorale, avant de l’interpréter devant le jury. La partie exécution se déroule pendant un temps maximal de douze?minutes. Pendant ce laps de temps, la chorale doit interpréter un chœur imposé, identique pour toutes les sociétés d’une même catégorie, ainsi qu’une ou plusieurs partitions de son choix.
Les sociétés mixtes, d’hommes ou de dames sont classées dans l’une des trois divisions selon leur désir. Plus on monte dans les divisions, plus les chansons à interpréter sont difficiles, la 3e division étant la plus exigeante. Au final, chaque société recevra une mention selon son résultat (or, argent ou bronze), tant pour sa lecture à vue que pour son exécution. «Ce type d’appréciation sera utilisé pour la dernière fois dans le cadre d’une cantonale vaudoise, poursuit Serges Clot. Ensuite, nous nous baserons sur la nomenclature fédérale, dont les appréciations sont différentes. D’ailleurs, certaines chorales ont déjà demandé ces notes fédérales pour les week-ends à venir.»
Pour décrocher de l’or devant Dominique Gessenay-Rappo, il faudra ainsi notamment présenter en premier lieu des chants très musicaux. «Nous avons toute une série de critères techniques auxquels il convient de faire attention, mais l’aspect musical est le principal à mes yeux, poursuit le juge, qui tiendra pour la première fois ce rôle, qu’il n’apprécie pas forcément, dans le cadre d’une fête cantonale. Ensuite, la justesse, le rythme ou la bonne fusion des voix auront aussi leur importance.»
Enseignant en musique au Gymnase intercantonal de la Broye à Payerne, Gonzague Monney devra aussi analyser les performances des chorales. «Grâce aux classeurs des partitions que j’ai reçues, je me suis déjà fait une idée de l’interprétation de chaque chœur. Ensuite, je vais suivre la grille d’évaluation de l’Union suisse des chorales», détaille le professeur, qui est souvent sollicité comme juge et répond régulièrement favorablement pour découvrir de nouvelles choses.

Pour motiver les chanteurs
Les concours débuteront donc dès ce samedi 18 mai, avec notamment le chœur d’hommes L’Espérance de Villars-le-Grand, qui ne concourra qu’en exécution. «Nous avons déjà présenté nos trois chansons, dont le chœur imposé, lors de notre soirée annuelle. C’est important de les avoir déjà chantées en public», estime la directrice Claire Darbellay, qui fignole désormais la justesse, le respect du style de chaque chanson, la compréhension des paroles, ainsi que l’apprentissage par cœur pour le concours. Elle ne craint pas particulièrement la critique. «Car le but de ces concours est de motiver les chanteurs avec de nouvelles pistes à travailler et pas forcément de les casser», conclut-elle.

Enlevée à Payerne, Marie n’a pas échappé à un terrible destin

MEURTRE Une jeune vaudoise de 19?ans, employée au golf de Payerne a été la victime d’un prédateur sexuel, récidiviste, qui lui a enlevé la vie.
L’émotion, une immense émotion est ressentie par tous, dans la Broye, durement touchée par des faits divers tragiques cette semaine, mais partout ailleurs aussi. En effet, le terrible destin de Marie ne peut pas laisser indifférent qui que ce soit, vu les circonstances.
Au fil des informations rapportées depuis que l’enlèvement de Marie, lundi en début de soirée à proximité du golf de Payerne (photo), a été porté à la connaissance du public via un appel aux témoins, l’inquiétude était palpable. En effet, grâce à la présence d’esprit d’un témoin du rapt, la police a rapidement eu connaissance du nom de l’auteur présumé. Malheureusement, en l’apprenant, on a aussi pris la mesure du danger, puisque l’homme, Claude Dubois (36?ans), un enfant de la région bulloise, avait déjà été condamné pour le viol et le meurtre de son amie en 2000. Plus les détails sur la personnalité de cet homme arrivaient, plus l’avenir de Marie s’assombrissait. Pire, lorsque l’homme a été arrêté par la gendarmerie fribourgeoise, il était seul.
Hier matin, lors de la conférence de presse relatant la découverte du corps sans vie de Marie à proximité de Châtonnaye, on a appris qu’après son interpellation, Claude Dubois avait rapidement avoué l’enlèvement. Il avait donné des détails sur celui-ci, notamment sur la manière dont il s’est rendu maître de Marie qui se débattait — il l’a entravée avec du scotch qu’il avait pris avec lui.
Puis, au cours des auditions, il a aussi dit à la police où elle pourrait retrouver la jeune fille en lui faisant comprendre très clairement que Marie était décédée. Les polices cantonales vaudoise et fribourgeoise, qui ont travaillé de concert dans toute cette affaire, se sont rendues sur place en compagnie de Claude Dubois, en pleine nuit, espérant toujours. Elles ont malheureusement dû déchanter. Hier, aucuns détails sur les circonstances exactes de la mort n’ont été communiqués, sinon que le recours à une arme à feu ou à une arme blanche a été exclu.


Faire la lumière
L’enquête ne fait que débuter et d’autres communications suivront. On peut notamment attendre des explications, annoncées rapidement, sur le déroulé de la remise en liberté sous des mesures domiciliaires de Claude Dubois et sur son suivi psychiatrique. Les autorités vaudoises, par la voix des conseillères d’Etat Béatrice Métraux et Jacqueline de Quattro ont promis de faire toute la lumière.

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Meutre de Frasses: battue des policiers

DRAME - Dimanche matin, c’était la consternation dans le village de Frasses. Samedi soir, vers 23?h?50, deux individus ont fait feu sur S.E., ressortissant italien de 36?ans, originaire du Kosovo, alors qu’il se trouvait devant le garage de sa maison. Il venait de rentrer au volant de sa voiture, accompagné par son épouse, âgée de 21?ans et ses quatre enfants. La victime est le père des quatre enfants dont deux sont nés d’un premier mariage.
Après leur forfait, les deux individus ont pris la fuite à pied, à travers champs. Malgré l’important dispositif policier rapidement mis en place, les deux hommes n’ont pas été retrouvés.
L’homme assassiné, maçon de profession, était installé depuis cinq ans à Frasses. Il a construit une grande partie de sa maison, qu’il a quittée au bout de deux ans, y laissant sa première épouse, avant d’y revenir l’été passé après le départ de celle-ci, selon des témoins.
Ce drame a particulièrement touché les petits scolarisés avec les deux premiers enfants de la victime, à l’école enfantine et en primaire. Lundi, une cellule de soutien psychologique a été mise sur pied à Nuvilly et Estavayer-le-Lac, précise notre confrère 24?heures, dans son édition de mardi.
Après le choc, le temps est aux questions. Selon plusieurs sources, dont le site abinfo.ch, qui évoque la vengeance, ce meurtre semble trouver sa genèse au Kosovo. S.E. était au bénéfice d’un passeport italien, suite à son premier mariage. Les médias du Kosovo, en citant sa famille, supposent que cet assassinat est lié à la mafia, que le mobile est la vengeance. Le père de S.E. a aussi été tué en 2004, lors d’un attentat au Kosovo. Le frère de S.E. a été assassiné en 2000, c’était un ancien combattant de l’Armée de libération du Kosovo (UCK).
«L’enquête est toujours en cours», précise mercredi matin Donatella Del Vecchio, porte-parole de la police cantonale. La victime a été enterrée au Kosovo ce mercredi.

Ce même jour, une quarantaine de policiers fribourgeois ont battu le terrain aux abords de la route de détournement de Payerne. Ils cherchent des indices liés au meutre.

Le grand retour des pâtes molles

C’est à l’avènement d’un pôle fromager que l’on assiste en ce début d’année à Moudon. En effet, après la déconvenue de la fermeture de l’Ecole de fromagerie, puis les péripéties doublées de pérégrinations pour maintenir, coûte que coûte, la production des spécialités moudonnoises de pâte molle de l’ancienne Ecole de fromagerie, voici que la zone industrielle et artisanale du Grand-Pré est désormais dotée de deux fromageries. Voisines, ces dernières portent le même nom, seul un SA différenciant la dernière-née de sa cousine coopérative, alors que côté production, elles diffèrent totalement. La première est dévolue à la production de gruyère AOC, alors que la nouvelle venue est dédiée à la délicate production de fromages à pâte molle.

Ne pas subir
Toutes deux se rejoignent encore dans la même volonté pour des producteurs de lait de ne pas seulement subir la loi des grands distributeurs en matière d’achat, mais bien de valoriser eux-mêmes leur production. Pour le gruyère, c’est du lait de fromagerie, donc de bêtes nourries sans ensilage, qui est utilisé, alors que pour les pâtes molles, c’est du lait de centrale qui est transformé. Dans les deux cas, ce sont des producteurs de la région qui livrent leur lait. Mais là s’arrête la comparaison. En effet, dans le cas de la fromagerie du Grand-Pré SA, le propriétaire est Prolait et tous les producteurs (1290) sont concernés par la valorisation de ce lait. En effet, les 10 à 15 centimes de plus de paiement au kilo de lait sont redistribués à tous les membres de Prolait, via la fédération, que ces derniers fassent partie ou non des fournisseurs de la fromagerie. Ce sont d’ailleurs tous les membres de Prolait qui ont cofinancé cette construction via le prélèvement d’une taxe de 0,5 centime au kilo durant six mois en 2007. Le coût de cette réalisation se monte à 4 millions de francs.
Notons encore que les recettes des fameuses pâtes molles de Moudon sont la propriété de l’Etat de Vaud et que ce dernier les met à disposition de la nouvelle fromagerie sans rémunération pour cinq ans.


L’essentiel
Mais revenons à l’essentiel, les pâtes molles moudonnoises. Désormais, elles sont produites et commercialisées sous la marque déposée du Grand-Pré. Elles sortent d’une fromagerie qui marie techniques ancestrales et manuelles avec le high-tech de hâloirs (cave) d’affinage dotés de systèmes de refroidissement de maintien de l’humidité propres à assurer une qualité constante aux produits. Côté hygiène, c’est aussi le top, puisque la production est réalisée dans des locaux en surpression afin d’éviter toute pollution bactérienne. Pour le must, on signalera aussi que pour accéder dans la partie production, il faut montrer une empreinte digitale reconnue par le système de surveillance…
C’est l’équipe qui fonctionnait déjà durant l’épisode de la production de Champtauroz qui œuvre au Grand-Pré. Pour le moment, la fromagerie ne produit que les anciennes spécialités de l’Ecole de fromagerie de Moudon, mais elle peut aussi créer de nouvelles recettes. Sa capacité de production est de 150?tonnes de fromage par année.
La création de cette fromagerie s’inscrit parfaitement dans la logique d’une production proche du consommateur et offrant une traçabilité totale. Aux chalands maintenant de passer de la théorie à l’acte en achetant les spécialités moudonnoises du Grand-Pré.

Trois veaux sauvés

Mardi, peu avant 21?heures, les sapeurs-pompiers ont été confrontés à une intervention peu commune. Pour une raison indéterminée, trois veaux sont tombés dans une fosse à purin, dans une ferme à Ressudens. «Le propriétaire tenait les trois veaux à notre arrivée. Nous avons tout de suite pu en sauver un», explique Jean-Pierre Hänggeli, commandant du détachement d’appui de Ressudens. Plusieurs minutes après, les deux autres bovins ont aussi été retirés vivants de la fosse qui venait d’être brassée. «Nous avons fini en beauté, bien qu’un peu sales», se réjouit le commandant. L’intervention a été menée par une bonne vingtaine de pompiers du DAP Ressudens et du Centre de renfort de Payerne.

Une nuée d'écoliers va déferler sur Estavayer-le-Lac

Le festival du jeu et des loisirs reprend ses quartiers pour la 12e?année consécutive dans la vieille ville d’Estavayer-le-Lac. les 24, 25 et 26 mai prochains, les organisateurs, emmenés par le président Robert Alaya, attendent plus de 10?000 enfants et adultes.
Comme chaque année, le vendredi est dédié aux écoles. Ainsi plus de 1400 écoliers de la Broye fribourgeoise et vaudoise sont attendus par un autre essaim, mais de bénévoles. A ce propos, les GO de Ludimania’K ont pris l’habitude d’illustrer leurs affiches avec un animal quelconque et souvent exotique. Eh bien, pour 2013, c’est une abeille, flanquée d’une casquette de marin, qui y figure en bonne place! «Nous voulions rendre hommage à cet insecte menacé qui fait pas mal parler de lui ces temps-ci», souligne Robert Alaya.

Une ruche d’activités
Le samedi et le dimanche, la place de jeux est ouverte à tous. Côté animations, des ruches d’activités seront à nouveau proposées aux enfants, que ce soit sous forme d’ateliers où il est préférable de s’inscrire ou lors de spectacles dans la rue ou sur les deux scènes du festival, à la place de Chenaux et devant la collégiale.
Ludimania’K, c’est plus de 50 ateliers différents. Pour cette édition, onze nouveautés ont été dévoilées lors de la conférence de presse de lundi dernier. On note au passage la calligraphie, l’initiation à la boxe, aux massages, du modelage sur porcelaine ou de la photographie noir et blanc. Si Ludimania’k s’adresse aux enfants de 4 à 13?ans, l’ensemble offre une distraction pour petits et grands. L’entrée est gratuite et les ateliers sont proposés à un prix allant de 6 à 9?francs.
Les spectacles sont quant à eux gratuits, même si un chapeau circule, histoire de combler un budget de 111?500?francs qui reste inchangé par rapport à la précédente édition.

 

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Centre historique payernois au cœur d'une grande fête en 2014

Quelques semaines avant Air14, les visiteurs devraient déjà être nombreux à Payerne, durant le mois de mai 2014. Pendant quatre semaines, une manifestation culturelle d’envergure se déroulera à l’abbatiale et dans ses environs immédiats. L’ensemble sera dirigé par le comédien neuchâtelois Jean-Luc Barbezat, mandaté par la commune. L’Office du tourisme et la Société de développement de Payerne seront également de la partie.
«Notre programme de législature mentionnait que la Municipalité veut créer un événement culturel pour mettre en valeur et faire vivre le centre historique de la commune», confirme la syndique Christelle Luisier Brodard, sans en dévoiler davantage. Pour l’instant, cette manifestation sera ponctuelle, mais il est possible qu’elle revienne dans le futur.

Conquis par l’abbatiale
«Lors d’une discussion avec la syndique, l’idée de créer un festival de rue est venue sur la table, mais je n’étais pas enthousiaste à ce projet, car il en existe déjà beaucoup en Suisse romande. Par contre, j’ai été conquis par l’abbatiale, la cave communale et les nombreux locaux attenants», explique l’humoriste. En partant de l’idée qu’il n’est pas courant pour une ville de posséder des vignes et de produire du vin, le thème «vendange précoce» a été retenu pour créer un concept inédit.
L’idée serait que cinq histoires d’un quart d’heure débutent en même temps dans cinq lieux distincts, pouvant accueillir jusqu’à une centaine de spectateurs. L’une de ces stations serait naturellement l’abbatiale payernoise, de même que les salles du tribunal, Pierre Viret et Cluny et la cave communale. Chaque saynète serait jouée cinq fois pendant la soirée, avec dix minutes de pause, permettant ainsi au public d’assister à l’entier du spectacle en un soir. «L’avantage de ce concept est de pouvoir mêler plusieurs disciplines culturelles différentes à chaque endroit, comme la lecture à une place, l’humour ailleurs ou encore le théâtre et la musique», poursuit-il.
A raison de cinq représentations pendant cinq soirs de la semaine sur quatre semaines, les artistes se produiront ainsi une centaine de fois à Payerne. «Pour le public, ce sera également intéressant car le concept de 15?minutes obligera les acteurs à entrer directement dans le vif du sujet, ce qui n’est pas forcément le cas en 1?h?30», complète Jean-Luc Barbezat.
L’ambitieux projet payernois pourrait ainsi réunir jusqu’à 500 spectateurs par soir. En cas de succès, il pourrait être reconduit dans le futur, mais avec un autre thème ou d’autres disciplines culturelles. La fête pourrait aussi coïncider avec l’inauguration de la nouvelle cave communale de la reine Berthe, qui n’est plus utilisée pour la vinification des crus de la commune depuis 2011.

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