L’Hôtel du Château de la Corbière est paré

TOURISME Un hôtel, un restaurant, un immense parc, une chapelle et une plage, le rêve de la famille Glardon a abouti. Le Château de la Corbière ouvre ses portes ce week-end pour une nouvelle ère.
La comtesse de Pourtalès n’en croirait pas ses yeux. Celle qui a résidé dans le château de la Corbière de 1880 à 1901 aurait-elle imaginé que l’endroit, un siècle et des poussières plus tard, soit transformé en un magnifique hôtel de charme.
Le rêve d’Anne Lise et Philippe Glardon s’est réalisé, grâce à une foi de charbonnier. En mai 2011, lors de notre dernière visite, nous les avions laissés au milieu d’un monstrueux et titanesque chantier. Deux ans plus tard, le château, construit en 1830, est méconnaissable. Les Glardon escomptaient onze chambres d’hôtel, ils en ont ajouté quatre. Sept chambres jouent entre modernité et beauté historique, sept autres allient élégance et esprit contemporain et portent toute un nom: chapelle, séquoia, grand large, joran ou comtesse. Quant à la dernière, cerise sur le… château, c’est la chambre panoramique lovée dans la tour, avec un lit restauré qui date de 1530. «Nous avons beaucoup chiné avec mon épouse et chaque chambre est pourvue d’un mobilier exclusif», note Philippe Glardon, les yeux cernés par deux ans et demi d’un travail inlassable.
«Nous sommes fatigués mais heureux. Nous avons dû pratiquement repartir sur un squelette», explique le futur hôtelier.
Pour concrétiser son rêve, la famille a vendu sa maison d’Autavaux, laquelle accueillait déjà des visiteurs avec ses chambres d’hôte. «Nous avons la confiance de partenaires qui ont cru en notre projet, comme la Coreb, la commune d’Estavayer-le-Lac ou l’Union fribourgeoise du tourisme», ajoute Philippe Glardon.

Plus de 2 millions investis
Grosso modo, plus de 2 millions de francs ont été injectés dans le château. En plus des chambres, dont le prix pour une double va de 160 à 380?francs, un restaurant tout public a été aménagé. Le chef broyard Serge Weinberg y reprendra du service. Un grand bar, deux salles au parquet d’époque, dont une de lecture ou réservée aux réunions d’entreprise ont été aménagés, ainsi qu’une terrasse avec une vue imprenable sur le lac.
La semaine dernière, le plancher grinçait encore sous les pas des petites mains qui mettaient la touche finale. «Tout sera prêt pour l’inauguration. Les travaux, c’est bien joli, mais maintenant nous souhaitons enfin accueillir notre clientèle», se réjouit Anne Lise Glardon.
Pour l’ouverture, l’hôtel affiche presque complet et le carnet de réservations a bonne allure. De quoi donner des ailes aux châtelains encore plein d’idées derrière la tête. Dans ses entrailles, le château recèle une immense cave voûtée qui pourrait être valorisée. Quant à la plage en contrebas, elle pourrait être reliée un jour par un télésiège, pourquoi pas. «Il y en avait un à l’époque», rappelle Philippe Glardon.
Dans un premier temps, le Château de la Corbière emploiera 7 ou 8 collaborateurs qui auront fort à faire entre les étages, les chambres, la cuisine, les salles ou la petite chapelle. Cette dernière, érigée par la comtesse, a aussi été rafraîchie. Les premiers mariages sont attendus pour cet été.

  • Ouvert au public dès le 5 juillet. Un après-midi portes ouvertes est prévu le dimanche 21 juillet, www.chateaudelacorbiere.ch

Le destin immobilier staviacois sera spectaculaire

«Les autorités staviacoises ont des responsabilités dans la préparation de l’avenir de la commune et de la région. Elles souhaitent éviter que le désordre immobilier ne s’installe ici» a lancé d’emblée André Losey, vice-syndic de la Cité à la Rose.
Jeudi 27 juin, il a présenté, en compagnie des promoteurs de Gefiswiss et des architectes d’Archicam, l’immense projet qui a pour patronyme L’Habitat de la Prillaz. Dans ce quartier, situé près de la salle éponyme, tous ces partenaires entendent développer par étapes, sur les 100?000?m2 de terrain à disposition, un potentiel de 640 logements en propriété par étage et en location. Un parc public de 18?000?m2 et un parking public d’environ 100?places de parc sont aussi englobés dans ce pantagruélique concept immobilier et urbanistique.
Mais quelle idée a donc piqué la commune pour développer un tel projet? «A titre indicatif, la population du canton a crû de 28% depuis 2000, celle de notre district de 31% et celle de notre commune de 28%, explique André Losey. Pour Estavayer-le-Lac, avec ses 6060 habitants, cela correspond à un besoin régulier moyen de 100 nouveaux appartements par an».
Face à ce manque général de logements, propriétaire de la presque totalité des parcelles, la commune a donc pris les devants. Elle a mis au concours le développement de la zone de la Prillaz et le choix s’est porté sur Gefiswiss et Architram, pour fonder L’Habitat de la Prillaz SA.

Plus grand plan d’aménagement du canton
Pour ce plus grand plan d’aménagement de détail du canton de Fribourg, la commune détient 10% du capital de cette société. En juillet 2012, la participation financière de 1,7 million de francs de la commune a été validée par le Conseil général.
Les 10 hectares ont été divisés en 8 secteurs. Ils seront construits successivement, l’un après l’autre, sur une quinzaine d’années. «Chaque étape fera l’objet d’une décision spécifique aussitôt que les appartements ou les immeubles de l’étape précédente auront été vendus», précise le vice-syndic.
Le plan d’aménagement de détail est sous toit, après six mois de travail pour les ingénieurs, paysagistes, architectes, urbanistes, spécialistes de la mobilité et de l’environnement, entre autres. Le PAD est actuellement déposé au canton pour examen préalable. Dès la réponse attendue avec confiance par les promoteurs, le projet sera ensuite mis à l’enquête. L’Habitat de la Prillaz déposera ensuite une demande de permis de construire pour les deux premiers secteurs C1 et C2 d’abord. Cela représente la construction de 13 bâtiments pour environ 200 appartements. Les travaux pourraient alors débuter au printemps 2014 et les premiers logements mis à disposition à fin 2015.

Des places de travail
En attendant, pour éviter qu’Estavayer-le-Lac ne devienne une cité-dortoir, les autorités ont pris les devants en mandatant une société pour développer notamment la zone industrielle des Marais. «Notre souci c’est aussi de trouver des places de travail pour les habitants, grâce à des entreprises génératrices d’emplois», conclut André Losey.
Et puis un autre projet devrait aussi voir le jour dans le même quartier, avec le déplacement des terrains de sport à la route de Tousvents.

Près de 640 logements à Estavayer

Au moins 45 immeubles sont projetés à l'entrée nord de la ville d'Estavayer-le-le-Lac. De quoi créer près de 640 logements sur une quinzaine d'années et faire croîte la population de 30%.

Présentation complète du projet Habitat de la Prillaz, dévoilé le jeudi 27 juin dernier, dans notre prochaine édition.

Valentin Guillod roulait sur une autre planète en Gruyère

MOTOCROSS Qui peut arrêter Valentin Guillod cette saison? Le pilote vulliérain semble rouler actuellement sur une autre planète, tant il domine ses adversaires, que ce soit sur la scène européenne ou dans le championnat de Suisse. Ils sont aujourd’hui très peu à pouvoir lui mettre des bâtons dans les roues. Rien à faire en tout cas pour ses rivaux lorsqu’il roule comme il l’a fait en Gruyère. A Broc, tous ses adversaires, même directs, ont été chocolat devant sa maîtrise. Grâce à cette victoire tonitruante, il revient à un point du Belge Jeremy Delince au général, en catégorie inter open.

Une avance de 30?secondes
Au-delà du résultat comptable bénéfique, c’est l’impression laissée par Valentin Guillod au guidon de sa KTM qui aura ébloui tous les observateurs. Le pilote a été intouchable dans les deux manches disputées à Broc. Dans la première, son plus proche poursuivant, Julien Bill, franchissait la ligne d’arrivée 30?secondes après lui. Un gouffre. «J’ai pris la tête sans me poser de questions et sans me préoccuper sur ce qui se passait derrière», affirmait Valentin. Il faisait pareil dans la seconde manche, où personne ne parvenait à le suivre, même pas son rival au général Jeremy Delince. Sur un tracé réputé difficile, parsemé de trous et de cailloux, exigeant une concentration maximale pour éviter toute chute, la préparation physique effectuée durant l’entre-saison semble porter ses fruits. «Je ne me sens pas fatigué quand je finis mes manches, ce qui me permet de rester mentalement au top, important, surtout avec l’enchaînement des courses», se réjouit Valentin. Il aura l’occasion de mettre une nouvelle fois sa belle condition physique à contribution ces trois prochaines semaines, puisqu’il y disputera trois courses du championnat d’Europe, en Suède, Lettonie et Russie.

Broyards présents à Broc
Actuellement seul au monde dans sa catégorie, Valentin Guillod est aussi le seul représentant régional en inter open. Les Broyards étaient en revanche bien présents à Broc, mais dans d’autres catégories. En catégorie national, Alain Bersier (Chapelle), David Huguet (Delley) et Michael Aebischer (Domdidier) étaient en lice, avec à la clé une place dans le top 10 pour Bersier lors de la première manche (9e). En catégorie minis 85, Mattias Messer (Morens) a pris la 21e?place, alors que Luca Diserens (Domdidier), deux fois 2e, s’est classé à une belle seconde place en Kid’s Cup 65.

Bry - 27.06.2013

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Toutes les galeries

L’accueil parascolaire est relancé

Le soulagement était palpable, mercredi 19 juin dernier à Moudon, à l’heure de l’apéro, après la séance du Conseil intercommunal de l’Association du réseau d’accueil de jour Broye-Vully (ARAJ Broye-Vully). Tout sourire, le président de l’association, le municipal payernois Jacques Henchoz savourait le premier pas tangible vers la création de structures d’accueil parascolaire obtenu à l’unanimité des délégués présents.

Bien préparé
Cette fois, rien n’avait été laissé au hasard et le comité directeur de l’ARAJ n’avait pas ménagé sa peine pour préparer le terrain. Une séance d’information, organisée en mars dernier, avait permis de poser les enjeux et les responsabilités des collectivités publiques en la matière.
Mais elle avait aussi permis de bien relever la latitude laissée à chaque commune de créer ou non une structure en fonction des besoins de sa population en passant par le groupement scolaire dont elle fait partie. Puis, les délégués des communes auprès de l’ARAJ Broye-Vully avaient disposé d’assez de temps pour répercuter l’information et permettre aux communes de les mandater clairement. Dans ces conditions, le résultat clair et net obtenu à Moudon est un grand pas en avant.

Forte demande
Durant cette période transitoire, certaines communes ou groupements scolaires ont ainsi pu mesurer la demande en s’adressant directement aux parents des enfants scolarisés dans leurs établissements.
C’est ainsi que, sans surprise, du côté de Lucens et de Moudon, qui connaissent un important développement démographique essentiellement constitué de pendulaires travaillant sur la région lausannoise, il appert que la mise sur pied d’un accueil parascolaire est plébiscitée. 90% des nouveaux arrivants, l’appellent de leurs vœux, alors que du côté des «anciens» habitants de la région ou encore des habitants des petites communes, la demande est nettement moins forte. Du côté de Lucens, on s’est donc fixé le but d’offrir une structure dès la rentrée 2014, alors que la plupart des autres projets arriveront à maturation pour la rentrée 2015.
Quoi qu’il en soit, le OK du Conseil intercommunal va permettre au comité directeur de l’ARAJ d’aller de l’avant dans ce dossier. Jacques Henchoz a souligné que le groupe de travail, qui avait été mis en veilleuse après un premier refus des délégués, va être réactivé. Chaque association scolaire y sera représentée par un délégué dès le départ des travaux. Il s’agit d’impliquer toutes les parties et de leur permettre de bénéficier des idées, des solutions, des uns et des autres, pour parvenir aux meilleures solutions pour chacun.
Les principes approuvés en adoptant les modifications des statuts de l’ARAJ Broye-Vully, donnent les clés aux communes qui choisissent d’offrir et de financer l’accueil parascolaire dans le périmètre et par le biais de l’Association scolaire dont elles font partie, à savoir AISMLE (Moudon-Lucens et environs), ASIEGE (Granges et environs), ASIPE (Payerne et environs) et ASIA (Avenches et environs). Ce sont ces associations qui déterminent les besoins, l’implantation, la capacité et comment la couverture du déficit de la structure sera répartie entre les communes membres.
De son côté, l’ARAJ établit la politique tarifaire conformément aux exigences de la loi. Elle calcule le revenu déterminant des parents, établit les contrats, facture les frais aux parents. Elle encaisse les subventions cantonales et les participations des associations scolaires et finance le fonctionnement des structures. C’est aussi l’ARAJ qui contrôle le fonctionnement financier des structures, soit la tenue du budget et leurs comptes.
On peut noter que l’ARAJ propose une facturation par tranche d’accueil (matin, midi, après-midi) qui doit permettre une transparence des coûts. Les repas seront facturés aux parents sans subvention. Le but est d’arriver à une participation des parents à hauteur de 50% des coûts engendrés.
Aujourd’hui, la balle est dans le camp des communes et des groupements scolaires qui sont habilités à lancer des projets avec le soutien de l’ARAJ.

  • Plus d'infos dans notre édition de la semaine

Barre des 5000 atteinte au Red Pigs

FESTIVAL Quelque 5000 festivaliers ont rejoint la place du Marché de Payerne pour les trois jours de Fête de la musique.
Si la soirée payante du jeudi a été arrosée, la météo s’est heureusement améliorée lors des deux soirées suivantes.

«Cela faisait longtemps que nous n’avions pas joué devant des parapluies. Ça fait plaisir de voir un peu de pluie dans un festival.» Lancée jeudi soir par Gaétan Réchin, chanteur et guitariste du groupe français Pony Pony Run Run, révélation musicale de l’année 2010, cette petite phrase n’a guère fait sourire les spectateurs présents jeudi soir à l’ouverture du Red Pigs Festival ni les organisateurs.
En effet, si la manifestation n’a pas été mise à mal par les bourrasques de vent et l’orage de grêle survenu en fin de journée, la malédiction semblait devoir à nouveau toucher le feu d’artifice musical payernois. Heureusement, la pluie n’allait pas durer, au grand soulagement de Christian Friedli, municipal et président d’organisation: «A priori, je dirai qu’il y a au moins 1000?personnes pour le concert d’Uriah Heep. C’est moins que nous espérions, mais mieux que ce que nous craignions vu la météo peu engageante vers 21?h.»


Structures de bar repensées
Finalement, quelque 1200 spectateurs ont été comptabilisés lors de cette soirée payante, conclue par les légendaires et impressionnants rockeurs. Avec 1700 visiteurs le vendredi et 2100 le samedi, les deux fois sous un magnifique soleil, les efforts consentis au niveau de l’infrastructure ont finalement été mis en valeur. Ce sont ainsi 5000 spectateurs qui ont fréquenté la manifestation broyarde. «Nos structures de bar repensées et déplacées offraient un plan pluie identique, tout en améliorant radicalement l’aspect sonore et l’écoute pour le public. Et la plus grande scène que l’on ait jamais montée sur la place du Marché était cette fois dans l’axe exact des entrées du festival. L’ensemble donne au Red Pigs de vraies allures de festival», se réjouit Sara Tappy, chargée de communication.
Avant le feu d’artifice final du samedi avec les stars de Sinsemilia, venus proposer Tout le bonheur du monde au public payernois, la chaîne de la RTS Option Musique avait choisi la scène de la place du Marché pour sa Fête de la musique. Conclu par le chanteur avenchois Christian Tschanz, ce début de soirée a permis le vernissage du second volume de la compilation Les artistes suisses ont du talent, produit en collaboration avec la Fondation romande pour la chanson et les musiques actuelles (FCMA).

Il a l’Europe en ligne de mire

SELECTION Chaque nouvelle saison le rapproche un peu plus près du milieu de la cible. Après une première épreuve de Coupe du monde disputée cette année à Chengwon en Corée du Sud, avec à la clé une finale, Claude-Alain Delley s’est qualifié pour le championnat d’Europe qui se déroulera à Osijek en Croatie, du 21 juillet au 4 août. Il y disputera l’épreuve de tir aux trois positions 3x40 à 50?mètres au petit calibre, discipline olympique.
Le Saint-Aubinois a gagné sa place dans l’équipe de Suisse en prenant la 3e?place des deux journées de sélection interne disputées à Buochs (LU), les 8 et 9 juin derniers. Ses excellents résultats en Coupe du monde ont fait également pencher la balance en sa faveur. Il restait lucide au moment d’apprendre l’heureuse décision. «Cette sélection est belle, mais n’est pas un but en soi. Il s’agit juste d’une étape importante pour moi», précise-t-il en toute humilité.

Aux côtés d’un champion du monde et d’un médaillé
Claude-Alain peut être tout de même fier de sa progression, constante depuis plusieurs saisons, dans un sport qui possède une très grande densité de bons athlètes, surtout en Suisse. Pour défendre les couleurs helvétiques en Croatie, il sera aux côtés de Marcel Dürge, ancien champion du monde et 9e des JO l’année dernière, ainsi que de Simon Beyeler, plusieurs fois médaillé en Coupe du monde. Rien que ça. Le Saint-Aubinois aurait même pu être aligné dans deux disciplines à Osijek, mais sa 4e?place lors des sélections pour le tir à 300?mètres ne lui suffisait juste pas pour faire partie du groupe sélectionné; plutôt une bonne chose pour lui. «Je peux ainsi me concentrer uniquement sur le petit calibre», assure-t-il. Car le jeune Broyard ne compte pas faire de la figuration en Croatie et visera une place en finale, même si la tâche s’annonce difficile. «Si je tire bien, c’est possible, mais à ce niveau-là, pratiquement chaque tireur peut prétendre à une place en finale, dont les trois Suisses», avertit Claude-Alain qui veut éviter toute décompression avant l’importante échéance croate.

Petit calibre à haute dose
Des semaines intenses attendent désormais Claude-Alain Delley, avant d’arriver au jour J. «Je vais m’entraîner au petit calibre à grande dose, en tirant dans quatre stands différents, afin d’éviter la routine et m’habituer à toutes les conditions, notamment celles dans le vent», explique Claude-Alain, pour qui les conditions changeantes du stand d’Osijek constitueront la principale difficulté. Entre-temps, il s’envolera début juillet avec la délégation suisse, pour Grenade en Espagne où aura lieu une étape de Coupe du monde, afin de préparer au mieux le grand rendez-vous européen.

Des roses par milliers dans la cité

ORIGINAL Le premier Festival des roses se tient ce week-end dans la ville qui a justement pour emblème la reine des fleurs.

Michel Zadory court dans tous les sens. Il était à Romainmôtier, il y a quelques jours, pour la Fête de la rose, à Genève, samedi dernier, pour le Jardin des roses. En pleine promotion, il ne tient pas en place, le Staviacois, à l’aube du premier Festival des roses qui aura lieu à Estavayer-le-Lac, ces samedi 22 et dimanche 23 juin.
Entouré par son comité d’organisation, le président met la dernière bouture à un gigantesque tapis vert qui sera déroulé dans la Cité à la Rose. Cette dernière sera fermée à la circulation deux jours durant. Le fil rouge de la manifestation sera un circuit à travers treize massifs de roses créés par des jardiniers, paysagistes ou horticulteurs d’ici ou d’ailleurs.
Dès samedi matin, c’est sur les ondes de RadioFr que l’émission «Jardissimo» sera présentée, dès 8?heures, donnant le coup d’envoi au marché et à d’innombrables attractions prévues ces deux jours (voir encadré). Concerts, démonstrations, conseils, vente, conférences, visites guidées sont autant de pétales à un riche programme.

Sortie annuelle de «Monsieur Jardinier»
Ainsi, dimanche, les plus matinaux seront tirés de leur sommeil dès 6?heures, avec l’émission «Monsieur Jardinier». Christine Magro, toute l’équipe du «Journal du dimanche» et la dizaine de Monsieur Jardinier de la RTS La Première viendront à la rencontre de leurs auditeurs pour trois heures de conseils et d’infos pratiques autour d’un thème qui ne manque pas de piquant. A écouter, en direct de la place Saint-Claude. A noter que c’est la seule sortie annuelle, hors des studios, de cette émission.
Les commerces staviacois seront ouverts pour ces deux journées de festival. Ce qui réjouit aussi Michel Zadory, c’est l’engouement pour les restaurateurs de la place qui proposent presque tous une spécialité en rapport avec le festival. «Je suis aussi épaté par la facilité que nous avons eue à recruter des bénévoles pour cette fête», sourit le président.
Divers concours complètent l’achalandage. Les fenêtres fleuries seront notées, les massifs créés tout spécialement par les spécialistes, tout comme un concours photo et une épreuve de dessins pour les enfants. Les prix seront décernés le dimanche en fin de journée.

Sous les pales, le hasard n’existe pas

A l’évocation de la base aérienne on pense surtout aux jets et plus rarement aux hélicoptères du Transport aérien. D’où l’occasion d’un reportage dans le terrain ou plutôt dans les airs avec l’équipe du Super Puma SAR (recherche et sauvetage) basée à Payerne plusieurs semaines par année. Immersion.
Dans les mythiques cabanons du camp Failloubaz, les cinq membres de l’équipage se réunissent pour élaborer cette mission. Le pilote et commandant d’escadrille Sébastien Bart, le second pilote Roger Widmer, l’opérateur FLIR (caméra thermique) Andri Spinas, l’assistant de vol et mécanicien aéronef Vincent Cantin, de Delley, et l’adjudant Pierre Muster, de Payerne, assistant en sauvetage aérien et instructeur au sein des troupes du Transport aérien.
«Le but d’aujourd’hui, c’est de s’entraîner. Nous allons faire du treuillage, puis il y aura la partie FLIR. Pierrot tu te planqueras dans la forêt et Andri devra te retrouver avec la caméra. Ensuite on filera un véhicule de l’armée avec le FLIR et retour à la base», indique le commandant. C’est maintenant l’analyse des risques: «Attention, nous allons dans le Jura, vers le Creux-du-Van, gare aux coups de vent. La météo est instable, il fera froid et nous serons six à bord, donc relativement lourds.» Je m’excuse déjà de ce surpoids…
L’équipe part, casque en main, en direction de la halle 2. «Ah, il faut qu’on te mette un harnais au cas où on devrait t’hélitreuiller», me glisse Vincent Cantin. Me voilà rassuré… «J’ai l’air d’un saucisson», lancé-je. «En bon Payernois, on dira un boutefas», rétorque Pierre… Sans commentaire…

La Chasse au trésor
En douceur et en roulant sur la piste, l’hélicoptère prend les airs. Vincent et Pierre sont concentrés et dans leur tête répètent leurs gestes dans un doux parfum de kérosène.
En moins de dix minutes, nous sommes sur les contreforts du Creux-du-Van. Le reporter est largué dans la neige de mai… «Descends un peu ce sera mieux pour les photos. Plus à droite, derrière la clôture», me lance Moogly de son hélico par radio. Un instant je me suis pris pour Philippe de Dieuleveult, souvenez-vous de la Chasse au trésor. Impressionnant, le Super Puma me fait face dans la falaise et la vue sur les trois lacs est juste magique.
Pierre Muster est hélitreuillé dans le précipice. Une rotation et il est récupéré. Ensuite, c’est à mon tour de reprendre place, tête baissée sous les énormes pales, dans la bête vrombissante. On remet le sauveteur dans le terrain et après une nouvelle rotation, histoire de brouiller les cartes, Andri doit le rechercher. Pas facile en plein jour avec une caméra thermique. Il est vite repéré et hélitreuillé une nouvelle fois. Les gestes sont sûrs et précis. Tout va vite et semble réglé comme du papier à musique. «L’improvisation n’est pas possible», glisse le pilote dans son micro.
Au retour sur Payerne, Andri piste ensuite un véhicule militaire. Avec son joystick et sa caméra mobile, il ne le quittera pas des yeux.
Au sol, les mécaniciens remettent directement en état la machine qui doit être prête à toute éventualité. Un petit débriefing sous les ordres de Sébastien Bart permet de voir que tout s’est déroulé comme prévu.
«Un magnifique travail d’équipe», ponctuai-je. «Oui, t’as tout compris. C’est ça notre travail. Pas de place au hasard. Nous devons être prêts à toute éventualité», rassure Moogly.

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