Le jour de gloire pour Michael Barbey et Solo

ATTELAGE Pour ceux qui doutaient de la capacité de Michael Barbey à enchaîner les bons résultats, sa victoire obtenue à fin juin lors du concours international d’attelage d’Altenfelden leur a apporté une réponse cinglante. Le meneur de Dompierre (FR) a remporté le concours autrichien en individuel, avec son cheval Solo et sous les yeux de son épouse Martine, grâce à une régularité exemplaire.
En retard de sept points sur Bartlomiej Kwiatek après la première épreuve de dressage, le Broyard commençait alors une course-poursuite derrière le Polonais. «J’ai été surpris par la 3e?place au dressage car ce n’est pas notre discipline favorite», s’étonne-t-il lui-même. Fort de cette belle entrée en matière, il confirmait avec une 2e?place au marathon où il ne prenait pas de risque, sur un sol rendu très glissant. Au 3e?rang provisoire, Michael Barbey réalisait alors un sans-faute plein de sang-froid dans l’épreuve de maniabilité, dans laquelle il était le seul cavalier à réaliser un parcours sans aucune pénalité. Le sacre était pour lui.
Un bel exploit pour Michael Barbey qui n’avait encore jamais remporté un tel concours international, qui rassemblait 110 atteleurs venus de 15 pays. En 2012, il s’était paré d’argent au Championnat du monde d’attelage à un cheval à Lezirias, au Portugal. «On prouve avec cette victoire à Altenfelden que la place de vice-champion du monde n’était pas un hasard», affirme-t-il, réjoui.

La première sortie de l’année pour Solo
La performance est d’autant plus remarquable qu’il s’agissait de la première sortie de l’année à l’étranger pour son fidèle cheval Solo, âgé de 14?ans, depuis le titre obtenu au Portugal. «On a profité de sortir des chevaux plus jeunes pour les concours du début de saison, comme il n’y a pas de championnat du monde cette année», explique Michael Barbey qui avait préparé de façon spécifique Solo avant de se rendre en Autriche, avec le dénouement heureux que l’on connaît.

 

L’adrénaline monte à Estavayer

FREE4STYLE Les rives d’Estavayer-le-Lac s’apprêtent à accueillir ce week-end la 21e?édition du Free4Style, accompagnée de son cortège de sports fun, tous plus spectaculaires les uns que les autres. Le motocross freestyle (FMX), le jet-ski et le wakeboard seront à nouveau à l’honneur.

Le flair de Mat Rebeaud
En FMX, la manche qualificative de ce samedi 6 juillet verra s’affronter dès 16?h?30 les meilleurs freestylers sur quatre rampes, dont le Néo-Zélandais Levi Sherwood, l’Australien Josh Sheehan et surtout Mat Rebeaud, le régional de l’étape. Le Staviacois présentera à cette occasion un flair, une rotation de 540?degrés qu’il produit depuis peu.
De son côté, Josh Sheehan tentera de réaliser avec sa moto une figure jusque-là inédite en Suisse, un double backflip, double saut périlleux arrière. Les pilotes prendront tous les risques pour se hisser en finale, qui se déroulera samedi dès 19?h, jugée par un jury de sportifs suisses présidé par Marc Ristori, 4e du Championnat du monde MX3 en 2006.
Il sera assisté de Fanny Smith, championne du monde de skicross, du motocycliste de moto 2 Thomas Lüthi, et de Michael N’Goy, joueur du HC Fribourg-Gottéron.

L’oval race en nouveauté
La compétition de jet-ski mettra aux prises 80 à 100 pilotes et désignera le vainqueur de la Coupe de Suisse, à la fin des manches de vitesse. Un nouveau format de course devrait rendre l’épreuve plus spectaculaire: «l’oval race», dans laquelle deux pilotes se défieront sur une boucle fermée, dans une course-poursuite.
Cette année, une entrée payante de 10?francs a été introduite les vendredi et samedi pour les plus de 15?ans, afin de pallier les frais de sécurité. L’accès reste gratuit le dimanche.

Valentin Guillod roulait sur une autre planète en Gruyère

MOTOCROSS Qui peut arrêter Valentin Guillod cette saison? Le pilote vulliérain semble rouler actuellement sur une autre planète, tant il domine ses adversaires, que ce soit sur la scène européenne ou dans le championnat de Suisse. Ils sont aujourd’hui très peu à pouvoir lui mettre des bâtons dans les roues. Rien à faire en tout cas pour ses rivaux lorsqu’il roule comme il l’a fait en Gruyère. A Broc, tous ses adversaires, même directs, ont été chocolat devant sa maîtrise. Grâce à cette victoire tonitruante, il revient à un point du Belge Jeremy Delince au général, en catégorie inter open.

Une avance de 30?secondes
Au-delà du résultat comptable bénéfique, c’est l’impression laissée par Valentin Guillod au guidon de sa KTM qui aura ébloui tous les observateurs. Le pilote a été intouchable dans les deux manches disputées à Broc. Dans la première, son plus proche poursuivant, Julien Bill, franchissait la ligne d’arrivée 30?secondes après lui. Un gouffre. «J’ai pris la tête sans me poser de questions et sans me préoccuper sur ce qui se passait derrière», affirmait Valentin. Il faisait pareil dans la seconde manche, où personne ne parvenait à le suivre, même pas son rival au général Jeremy Delince. Sur un tracé réputé difficile, parsemé de trous et de cailloux, exigeant une concentration maximale pour éviter toute chute, la préparation physique effectuée durant l’entre-saison semble porter ses fruits. «Je ne me sens pas fatigué quand je finis mes manches, ce qui me permet de rester mentalement au top, important, surtout avec l’enchaînement des courses», se réjouit Valentin. Il aura l’occasion de mettre une nouvelle fois sa belle condition physique à contribution ces trois prochaines semaines, puisqu’il y disputera trois courses du championnat d’Europe, en Suède, Lettonie et Russie.

Broyards présents à Broc
Actuellement seul au monde dans sa catégorie, Valentin Guillod est aussi le seul représentant régional en inter open. Les Broyards étaient en revanche bien présents à Broc, mais dans d’autres catégories. En catégorie national, Alain Bersier (Chapelle), David Huguet (Delley) et Michael Aebischer (Domdidier) étaient en lice, avec à la clé une place dans le top 10 pour Bersier lors de la première manche (9e). En catégorie minis 85, Mattias Messer (Morens) a pris la 21e?place, alors que Luca Diserens (Domdidier), deux fois 2e, s’est classé à une belle seconde place en Kid’s Cup 65.

Il a l’Europe en ligne de mire

SELECTION Chaque nouvelle saison le rapproche un peu plus près du milieu de la cible. Après une première épreuve de Coupe du monde disputée cette année à Chengwon en Corée du Sud, avec à la clé une finale, Claude-Alain Delley s’est qualifié pour le championnat d’Europe qui se déroulera à Osijek en Croatie, du 21 juillet au 4 août. Il y disputera l’épreuve de tir aux trois positions 3x40 à 50?mètres au petit calibre, discipline olympique.
Le Saint-Aubinois a gagné sa place dans l’équipe de Suisse en prenant la 3e?place des deux journées de sélection interne disputées à Buochs (LU), les 8 et 9 juin derniers. Ses excellents résultats en Coupe du monde ont fait également pencher la balance en sa faveur. Il restait lucide au moment d’apprendre l’heureuse décision. «Cette sélection est belle, mais n’est pas un but en soi. Il s’agit juste d’une étape importante pour moi», précise-t-il en toute humilité.

Aux côtés d’un champion du monde et d’un médaillé
Claude-Alain peut être tout de même fier de sa progression, constante depuis plusieurs saisons, dans un sport qui possède une très grande densité de bons athlètes, surtout en Suisse. Pour défendre les couleurs helvétiques en Croatie, il sera aux côtés de Marcel Dürge, ancien champion du monde et 9e des JO l’année dernière, ainsi que de Simon Beyeler, plusieurs fois médaillé en Coupe du monde. Rien que ça. Le Saint-Aubinois aurait même pu être aligné dans deux disciplines à Osijek, mais sa 4e?place lors des sélections pour le tir à 300?mètres ne lui suffisait juste pas pour faire partie du groupe sélectionné; plutôt une bonne chose pour lui. «Je peux ainsi me concentrer uniquement sur le petit calibre», assure-t-il. Car le jeune Broyard ne compte pas faire de la figuration en Croatie et visera une place en finale, même si la tâche s’annonce difficile. «Si je tire bien, c’est possible, mais à ce niveau-là, pratiquement chaque tireur peut prétendre à une place en finale, dont les trois Suisses», avertit Claude-Alain qui veut éviter toute décompression avant l’importante échéance croate.

Petit calibre à haute dose
Des semaines intenses attendent désormais Claude-Alain Delley, avant d’arriver au jour J. «Je vais m’entraîner au petit calibre à grande dose, en tirant dans quatre stands différents, afin d’éviter la routine et m’habituer à toutes les conditions, notamment celles dans le vent», explique Claude-Alain, pour qui les conditions changeantes du stand d’Osijek constitueront la principale difficulté. Entre-temps, il s’envolera début juillet avec la délégation suisse, pour Grenade en Espagne où aura lieu une étape de Coupe du monde, afin de préparer au mieux le grand rendez-vous européen.

Cabral met le cap sur l’Angleterre

DEPART Son rêve va devenir réalité. Adelson Tavares Varela, dit Cabral, va rejoindre cet été l’Angleterre et sa Premier League, un championnat qui l’attire depuis longtemps et qui devrait parfaitement correspondre à son jeu généreux et physique. Destination Sunderland pour le Broyard qui a signé un contrat de quatre ans avec l’équipe anglaise, une décision difficile à prendre. «C’était le moment de partir, mais mes coéquipiers vont me manquer. J’avais déjà eu des contacts avec Benfica, Porto, Rennes ou Aston Villa, durant l’entre-saison, mais j’ai préféré finir la saison à Bâle, ce que je ne regrette pas», sourit-il. Libre de tout engagement à Bâle, Cabral a donc décidé de quitter un club avec qui il vient de célébrer un cinquième titre de champion de Suisse, au terme d’une saison en tous points exceptionnelle. Les Bâlois n’ont pas été si loin du triplé, avec une finale de Coupe et une demi-finale en Europa League. «L’élimination de Tottenham en quart de finale a été un truc énorme», se rappelle-t-il.

Intérêt de Manchester
Pourquoi avoir choisi le 17e de Premier League, alors que des équipes comme Manchester United avaient aussi montré leur intérêt? «J’ai envie de jouer et cela n’était pas garanti avec Manchester où je courrais le risque de faire tous les matches sur le banc. J’en ai discuté avec mon agent et la décision a été prise de privilégier un club qui m’assure un rôle de titulaire», explique Adelson qui a été séduit par le projet de Sunderland. «Le nouvel entraîneur Paolo di Canio m’a contacté personnellement et m’a affirmé que j’étais son premier choix pour construire une belle équipe.» En Angleterre pour visiter les infrastructures de son nouveau club, Cabral a été fortement impressionné par ce qu’il a vu. «A l’échelle suisse, Bâle c’était déjà bien, mais là, c’est un autre monde. Il y a six terrains d’entraînement, tous des billards, des terrains chauffés et des pelouses parfaites par n’importe quel temps», s’enthousiasme-t-il.

De Moudon à l’Angleterre
Formé chez les juniors d’Etoile-Broye, Adelson Cabral a connu une progression linéaire depuis. Transféré de Lausanne-Sport en Challenge League au FC Bâle en 2007, il vivait le doublé Coupe-championnat dès sa première saison sous les couleurs rhénanes. Le début d’une belle aventure pour le milieu de terrain qui allait y gagner huit titres (voir l’encadré ci-contre). A Sunderland, il s’agira de sa deuxième expérience à l’étranger. Il avait goûté à la Liga espagnol, au FC Séville, à l’âge de 20?ans. «J’y ai fait un excellent séjour mais c’était difficile car j’étais seul, loin de ma famille et des amis», évoque Adelson qui sera, cette année en Angleterre, accompagné cette foi-ci, par sa femme et son enfant d’une année.

Danilo Wyss emmène Cadel Evans sur le podium du Tour d’Italie

Danilo Wyss coule quelques jours de repos bien mérités chez lui, après avoir bouclé son 4e?Tour d’Italie, peut-être le plus dur. Le Staviacois a certainement pris part à l’une des éditions les plus extrêmes de ces dernières années. Neige, froid et beaucoup de pluie: les éléments semblent s’être donné le mot pour décourager les plus téméraires. «L’expérience emmagasinée lors de mes trois premières participations m’a été très bénéfique, je savais à quoi m’attendre au départ», explique Danilo, qui ne s’attendait tout de même pas aux conditions dantesques vécues sur certaines étapes. «Les derniers kilomètres sous la neige lors de certaines ascensions restent un souvenir incroyable, avec des images impressionnantes, évoque-t-il, les organisateurs ont été sages d’annuler la 19e?étape, en raison des mauvaises conditions météorologiques»

«Je lui ai piqué sa veste»…
Le Broyard gardera certainement longtemps en mémoire l’ascension du col du Galibier, lors de la 15e?étape, où, transi de froid, il attendit en vain la voiture d’équipe pour se procurer un survêtement. «J’ai vu mon épouse au bord de la route et lui ai piqué sa veste», explique-t-il en souriant. Côté sportif, le bilan est positif pour Danilo Wyss qui a travaillé fort durant ce Giro pour son leader d’équipe Cadel Evans. Travail récompensé puisque l’Australien termine sur le podium du Tour (3e), derrière l’intouchable Vincenzo Nibali et le Colombien Rigoberto Uran Uran. «On a remarqué, dès les premières étapes de sélection dans le peloton, que Cadel était bien. Il a vu qu’il pouvait compter sur moi et que j’étais là pour l’aider», se réjouit Danilo, bien, mentalement, durant les trois semaines de course, mais un peu malade sur la fin, à cause du froid, comme de nombreux autres coureurs.
Retour sur le vélo

Une fois reposé et remis de ses émotions, Danilo Wyss se rendra au Grand Prix d’Argovie à Gippingen, le 6 juin prochain, où il aura cette fois les coudées franches pour faire des résultats. Direction les Pays-Bas ensuite pour Danilo, pour le GP Jan van Heesjwick, du 12 au 16 juin.

Toujours aussi régulier, Valentin Guillod s’offre un podium à Muri

CHAMPIONNAT DE SUISSE Fréquenter les podiums semble être une activité qui plaît à Valentin Guillod en ce début de saison. Après sa deuxième place décrochée au Motocross de Payerne (28 avril) et sa victoire en championnat d’Europe à Agueda au Portugal, le pilote vulliérain a fait preuve de régularité à Muri pour décrocher un nouveau podium.

Evolution de la piste
Un très bon résultat qui aurait pu devenir excellent si les conditions de course avaient été différentes. Valentin Guillod finissait effectivement largement en tête des essais, terminant avec plus de deux secondes d’avance sur le Belge Jeremy Delince. Malheureusement pour lui, il devait faire face à l’évolution de la piste. «Ça s’est gâté après les essais. La piste a évolué et s’est asséchée au fil des tours. J’ai eu plus de mal à faire la différence au niveau du pilotage, les conditions présentes privilégiant les motos les plus puissantes», explique Valentin, heureux toutefois de sa performance, malgré quelques péripéties de parcours. «J’ai subi deux chutes légères qui m’ont retardé lors de la première manche, à cause d’un manque de concentration», ajoute le pilote fribourgeois, qui termine derrière Julien Bill et le Belge Jeremy Delince, ses principaux rivaux dans le championnat.

De la dernière place à la troisième
Et pourtant, la course aurait pu mal tourner pour Valentin, qui tombait dans le premier virage, lors de la seconde manche, mais de façon légère. Cela suffisait pour lui faire perdre tout le crédit de son départ des premières lignes. Animé par la confiance à toute épreuve qui l’habite ce printemps, il parvenait à remonter ses concurrents et à décrocher la 3e?place, devant un public fervent. «C’est toujours très spécial de rouler à Muri qui attire à chaque fois 7000 à 8000 spectateurs, ça fait plaisir de se battre sur cette piste devant autant de monde», raconte le Vulliérain. Au classement général du championnat de Suisse, Valentin Guillod conserve son second rang.

Titre national dans sa catégorie de marathon pour Daniel Atienza

Déjà titré en semi-marathon en 2012 à Uster, Daniel Atienza vient d’empocher sa seconde médaille d’or nationale d’athlétisme à l’occasion du marathon de Zurich. Classé 17e au général de la compétition en 2?h?29’27, le Moudonnois ne veut toutefois pas s’enthousiasmer: «Je suis content de la médaille, mais je n’étais pas le plus rapide de cette catégorie des 30-39?ans. Je l’ai reçue parce que les meilleurs Suisses étaient classés parmi les élites.»

Pour le quatrième marathon de sa seconde carrière de coureur à pied, l’ancien cycliste professionnel a toutefois abaissé de plus de 6?minutes son meilleur temps, réalisé l’an passé à Genève. «En 2?h?35’, j’avais pris la première place officieuse des meilleurs chronos de marathon signés par d’anciens professionnels du peloton cycliste, comme Laurent Dufaux, Lance Armstrong, Laurent Brochard ou Laurent Jalabert. Là, je pense que j’ai pris une bonne marge», sourit celui qui officiera à nouveau comme consultant pour la RTS lors du prochain Tour de Romandie.

Parti rapidement, il a ralenti son rythme après quelques kilomètres pour l’adapter à celui de l’Yverdonnois Stéphane Heiniger, possédant un meilleur temps de 2?h?28’. «On a suivi une concurrente ukrainienne qui profitait du rythme très régulier de deux lièvres. Non seulement ce marathon est plus rapide que celui de Genève, où j’avais couru presque tout seul, mais ainsi j’ai aussi nettement mieux géré mes efforts pour finir en bonne forme.»

Malgré sa réussite actuelle, le Broyard n’entend toutefois pas se lancer dans une nouvelle carrière avec de prochains objectifs sportifs. «On m’a sollicité en souriant à l’arrivée de Zurich, mais je ne tiens absolument pas à prendre une licence. Ma carrière sportive est faite, conclut l’assureur. Désormais, je veux courir pour le plaisir, même si je prépare certains objectifs.» S’il s’alignera probablement lors de prochaines épreuves régionales, son prochain gros rendez-vous est fixé en novembre 2013. Après le renvoi du marathon de New York, auquel il était inscrit, l’an dernier, Atienza sera à nouveau sur la ligne de départ. Et cette fois-ci, parmi les coureurs élites ayant réussi un chrono de moins de 2?h?30’ durant l’année écoulée…

Le baptême du feu pour un jeune Moudonnois lors de Paris-Roubaix

Martin Schäppi en avait rêvé devant sa télévision. Il avait regardé avec éblouissement les stars de la discipline, Fabian Cancellara en tête, rouler sur les pavés du Paris-Roubaix. Ce dimanche 7 avril, le jeune cycliste moudonnois va passer du rêve à la réalité. Il aura le redoutable honneur de participer, lui aussi, à la plus mythique des classiques, dans la course des juniors, en prélude à celle des professionnels. «Les 100 derniers kilomètres du parcours seront courus exactement sur le même tronçon que celui des grands, à peine trois heures avant», s’enthousiasme Martin qui devra braver un parcours de 128?kilomètres, dont 28 à effectuer sur des secteurs pavés.


La crainte des chutes
C’est avec une fascination mêlée de quelques craintes que Martin Schäppi abordera la course de dimanche. Il sait que seuls 50 coureurs sur les 120 inscrits étaient parvenus à rallier l’arrivée l’année dernière. «Je n’ai pas d’ambition particulière, j’aimerais déjà finir la course», avoue-t-il d’ailleurs en riant. «Je n’ai encore aucune expérience sur les pavés mais ça ne me fait pas vraiment peur. La pratique du cyclocross devrait m’aider. Je ressens plus de craintes concernant les éventuelles chutes, une météo exécrable ou la distance relativement longue de la course, assez conséquente pour ma catégorie d’âge», confesse-t-il. Le pensionnaire du VC Echallens devra également être capable de supporter le rythme infernal imposé par les meilleurs juniors du monde qui rouleront à bloc dès la ligne de départ franchie. L’année dernière, l’épreuve s’était terminée sur une moyenne impressionnante de 45?km/h. «Il faut pouvoir rouler sur le plat avec de la puissance, ce qui n’est pas forcément mon point fort. Je suis plutôt un grimpeur», précise Martin Schäppi

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Une sélection méritée
Le jeune cycliste doit sa sélection avec la délégation nationale à son excellent début de saison. Le camp d’entraînement à Majorque début mars a permis à l’entraîneur de l’équipe suisse, Daniel Gisiger, de constater sa grande forme. Le cycliste de 16?ans confirmait ensuite ses bonnes dispositions en brillant sur les routes du Grand Prix de la Courtine, le 24 mars dernier. Dans les Franches-Montagnes, le coureur de l’équipe Maca-Loca Scott prenait la 12e?place de la course des juniors, après s’être distingué en prenant part à une longue échappée de 60?kilomètres. Grâce à cette bonne performance, il obtenait la précieuse sélection pour Paris-Roubaix, en compagnie de cinq autres élus helvétiques. Martin Schäppi sera le seul représentant romand et le plus jeune des Suisses, «une autre fierté», ajoute-t-il.


Le Moudonnois considère cette sélection comme une juste récompense à ses efforts qu’il ne ménage pas depuis la saison dernière. «Je voyais mes amis participer régulièrement à des courses internationales, alors que je devais me contenter d’épreuves nationales, en m’entraînant pourtant de manière aussi assidue que les autres», explique le Broyard qui s’entraîne huit à quatorze?heures par semaine. Sa sélection pour Paris-Roubaix dans la poche, c’était à son tour de faire des jaloux dans son entourage. «C’est quand même une sacrée chance de pouvoir faire cette course dès ma première année chez les juniors», reconnaît-il.

Aurore Verdon à l’aise à Berne

FINALES SUISSES La tireuse de Montmagny a signé des exploits à répétition dans les différentes compétitions avant d’échouer dans la finale individuelle.
Après deux magnifiques concours, Aurore Verdon a dû se contenter du 8e?rang féminin du championnat de Suisse.

Ces deux derniers week-ends se sont déroulées à Berne les finales suisses de tir à air comprimé, où plusieurs tireurs broyards se sont distingués. Des performances de très haut niveau ont été réalisées à cette occasion, notamment par Aurore Verdon (Montmagny), qui a «survolé» les différentes disciplines. Lors du concours de groupes elle allait réaliser le meilleur total de tous les tireurs suisses présents, réalisant 398?points sur 400. Cette performance allait contribuer au 15e?rang du groupe Vully-Broye I constitué par ailleurs par Renaud Chardonnens (385), Jonas Epper (383) et Bertrand Limat (376). A relever également le très bon 36e?rang du second groupe, composé de Cindy Chassot (382), Sandra Monney (380), Vincent Pillonel (380) et Werner Nathanael (380).
Le match interfédérations constituait la deuxième compétition. Elle a vu triompher le canton de Fribourg avec quatre tireurs de la Broye dans la sélection cantonale. Une fois encore Aurore Verdon allait dominer tous les tireurs du pays en réalisant le total de 596, devançant notamment tous les ténors de l’équipe nationale. Elle allait ainsi grandement contribuer au succès de la formation dirigée pour la dernière fois par Pierre-André Roche, de Bollion. Les autres membres régionaux médaillés d’or sont Jonas Epper (587), Claude-Alain Delley (585) et Bertrand Limat (576).
Ces compétitions se sont terminées par les concours individuels. Une fois encore Aurore Verdon allait réaliser un excellent match (398?points, équivalent à 416.0 avec le nouveau système de comptage ISSF), réalisant ainsi la deuxième performance du jour à 0.7?point de la jeune leader Jasmin Mischler. Malheureusement, elle allait passer totalement au travers de sa finale des 8 meilleures, exercice qui ressemble à un tir au but au football, se classant à un 8e?rang pas en rapport avec son actuel niveau de performance. A relever le bon 22e?rang de Sandra Monney (Dompierre) et le 43e de Cindy Chassot (Léchelles).


Claude-Alain Delley 5e
Dans la catégorie hommes, Claude-Alain Delley (Saint-Aubin) faisait également partie des grands favoris à l’instar d’Aurore dans la catégorie dames. Au terme d’un match de 60 coups extrêmement serré, il allait se qualifier in extremis pour la finale des 8 meilleurs (618.1), gardant ainsi toutes ses chances pour le podium. Malheureusement pour lui, il ne maîtrisait lui non plus pas parfaitement ses nerfs dans cet exercice particulier, terminant à une honorable 5e?place. Dans la même catégorie, on trouve aussi les bons classements de Jonas Epper (Vallon, 14e, 614.7) et Renaud Chardonnens (Vallon, 21e, 612.6).

Les autres Broyards en lice
D’autres tireurs broyards étaient engagés à Berne. Michel Ruchti (Dompierre) a obtenu un très bon 8e?rang en catégorie seniors avec 399.5. En catégorie juniors, on trouve Patrick Jaunin (Lully, 24e, 390.8) et Tobias Gebhart (Lully, 43e, 378.8). Enfin, chez les écoliers, il est à signaler les performances de Joe Dubey (Saint-Aubin, 16e, 187.3), Noah Gerber (Saint-Aubin, 24e, 183.6) et Sandro Taverna (Saint-Aubin, 30e, 180.8). Enfin, un groupe juniors s’était également qualifié pour la finale. Composé de Yoann Overney (372), Sébastien Collaud (365) et Alexandre Bart (348), il a fini sa compétition au 37e?rang.

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