Nouvelle politique de stationnement à Payerne

La nouvelle politique de stationnement devrait entrer en vigueur dès le mois de juillet. Pendulaires et résidants exclus du centre.
Avec sa nouvelle politique de stationnement, la Municipalité espère que des places seront libérées dans tout le centre-ville, notamment ici sur les places Général-Guisan et de l’Hôtel-de-Ville.

Plus aucune voiture de pendulaires au centre-ville, moins de macarons résidants tolérés, une heure et demie gratuite maintenue, des horodateurs sur la place des Tireurs à la cible, ainsi qu’à la route de Morens et des places payantes pour les enseignants. Tels sont les principaux enseignements de la nouvelle politique de stationnement de Payerne, qui devrait entrer en vigueur dès le mois de juillet, si le prochain Conseil communal donne son accord au préavis proposé par la Municipalité. «Cette politique faisait partie de notre programme de législature», rappelle la syndique, Christelle Luisier Brodard. Présentation en quelques mots-clés.

Les places
Plus de 1100?places avec horodateurs, disques ou macarons sont disponibles dans le centre-ville de Payerne. Près de 500?places supplémentaires sont accessibles à moins de dix?minutes à pied. «Les durées de stationnement seront uniformisées en maintenant une heure et demie gratuite. C’est la carte de visite du commerce payernois», précise André Jomini, municipal responsable.


Les secteurs en ville
La Municipalité a divisé la ville en trois secteurs. Seuls des stationnements de courte durée seront autorisés dans le centre-ville commercial, mais plus les détenteurs de macarons. Parfois, les disques resteront nécessaires. «Pour qu’une ville reste vivante, elle doit être commerçante, mais surtout accessible», glisse Christian Friedli, municipal de l’urbanisme. La couronne du centre-ville sera ensuite uniquement accessible aux titulaires de macarons pour résidants. Enfin, les pendulaires se retrouveront à l’extérieur du centre.

Les macarons revus
Sur quelque 380 macarons pendulaires attribués, plus de 200 voitures ventouses restent stationnées chaque jour sur leur place. Ils ne pourront désormais le faire qu’en périphérie (place des Tireurs à la cible, route de Morens, Beaulieu, Centre sportif des Rammes). Les deux places des Tireurs à la cible et de la route de Morens deviendront payantes du lundi au vendredi de 8?heures à 18?heures.

Les enseignants
Les 64?places des parcs des collèges Derrière-la-Tour et des Rammes seront à disposition de tous les enseignants en poste dans les écoles, qui devront acquérir des macarons pour s’y garer. Un règlement sera établi par le comité de direction de l’Asipe. «Bien sûr, ils ne sont pas très contents de devoir aussi passer à la caisse, explique Jacques Henchoz, municipal des écoles et président du comité de direction. Mais ils auront l’avantage d’avoir des places réservées pour eux et à proximité immédiate de leur lieu de travail».

Les finances
La mise en fonction de cette nouvelle politique avec marquage des places ou installation d’horodateurs est devisée à 120?000?francs. Au niveau des rentrées, la commune estime à 72?000?francs l’augmentation annuelle des revenus, grâce notamment à davantage de rentrées aux horodateurs, ainsi qu’à des tarifs légèrement augmentés pour les macarons. Pour les pendulaires, il coûtera ainsi 30?fr. Pour un jour, le montant prévu est de 5?fr. Il sera aussi possible de laisser sa voiture une semaine pour un montant de 20?francs et deux semaines pour 35?francs.

Les contrôles
L’engagement d’un nouveau collaborateur à la police administrative portera l’effectif à 5?temps plein, contre 4,3 actuellement. Les contrôles seront ainsi intensifiés, «pour décourager les tourneurs de disques».
$ La mobilité douce
L’ensemble de ces changements s’accompagne d’un concept de mobilité douce, actuellement à l’étude dans le cadre du plan directeur communal. «Le but est de rendre le centre-ville plus calme en renforçant la bretelle Guisan-Guillermaux», détaille Christian Friedli. Des pistes cyclables seront dessinées sur certains axes, tandis qu’une ou deux lignes de bus pourraient voir le jour dès 2016.