Nathalie Brugger sâ??apprête à retrouver le niveau international en Floride

Après avoir annoncé le lancement de son nouveau défi olympique en novembre 2009 à 1000 jours de l?ouverture officielle des Jeux de Londres en août 2012, Nathalie Brugger s?apprête à renouer avec le niveau international dès la semaine prochaine. La navigatrice s?envole ce lundi à destination de la Floride pour cinq semaines d?entraînement rythmées par trois régates sur son Laser radial.

Nathalie disputera ainsi une manche de la Coupe du monde à Miami (25 au 30   janvier), puis deux compétitions de troisième catégorie, le North American Championship à Fort Lauderdale (5 au 7   février) et le Laser Mid-Winters East à Clearwater (18 au 21   février). «Je me réjouis de voir quel est mon niveau par rapport à mes concurrentes, glisse la lauréate du Mérite sportif broyard 2007. En fonction de mes résultats et surtout de mes erreurs à Miami, je vais tâcher d?améliorer divers points lors des deux compétitions suivantes. Surtout que je pourrai compter sur les conseils de mon entraîneur, Didier Charvet, qui sera sur place les trois premières semaines. Le niveau de ces deux courses sera moins élevé, mais certaines filles vont également rester sur place, donc il faudra quand même batailler».

Objectif: Top 15 au championnat du monde 2010

Une bagarre que la citoyenne d?Ependes retrouvera lors de ses nombreux rendez-vous de la saison. Avant le championnat du monde en juillet en Ecosse, elle s?alignera encore aux Coupes du monde de Palma de Majorque (mars, Espagne), Hyères (avril, France), Medemblik (mai, Hollande) et Kiel (juin, Allemagne). , ainsi qu?au championnat d?Europe à Tallinn (juin, Estonie). «J?espère me montrer régulière dans le haut du tableau de ces différentes compétitions. Mais mes objectifs principaux pour 2010 seront de décrocher un top 15 au Mondial et de bien étudier le plan d?eau anglais lors de l?Olympic Test Event prévu au mois d?août».

Des objectifs largement à la portée de la Broyarde de c?ur, rentrée avec un diplôme olympique en poche de Pékin en 2008 pour sa 6eplace. Mais depuis lors, la concurrence s?est modifiée. Au plan suisse déjà, puisque la Morgienne Manon Luther s?est aussi lancée dans une campagne olympique. Et au niveau international également, plusieurs navigatrices ayant changé de direction après les Jeux olympiques de Pékin. «Mais je me suis déjà entraînée avec une Française qui vise aussi Londres 2012 et j?ai remarqué que le top niveau international n?est pas inaccessible».

Un budget olympique de 240 000 francs

Par contre, l?équilibre du budget de son aventure olympique, fixé à 240 000 francs sur trois ans, sera peut-être plus difficile à atteindre. «C?est mon second objectif de l?année, poursuit la championne de 24 ans. Mais les partenaires ne sont pas simples à trouver. Ils préfèrent souvent miser sur d?autres sports que sur la voile, même si mon diplôme olympique m?a apporté une certaine notoriété. Mais j?enchaîne les rendez-vous avec des partenaires potentiels en espérant ne pas avoir besoin de modifier mon calendrier faute de moyens». Même le fait d?avoir pu naviguer l?été passé sur le Léman sur un bateau D35 financé par Dona Bertarelli ne lui a pas ouvert de portes. «J?ai l?impression que la voile olympique les intéresse moins. Mais j?espère que cela viendra par la suite, surtout que je vais continuer à naviguer avec les filles cet été».