Manzato au championnat du monde
Un dernier camp d?entraînement à Kreuzlingen avant le choix définitif des 25 joueurs qui disputeront le premier championnat du monde de l?ère Sean Simpson. Tel était le programme des 30 derniers joueurs retenus par l?entraîneur canadien pour cette ultime semaine de préparation, avant le début de la compétition, ce samedi 8 mai pour la sélection nationale contre la Lettonie à Mannheim. Mais si les joueurs attendaient la sélection définitive, ce n?était pas le cas du gardien avenchois Daniel Manzato, assuré de faire partie du voyage avec Tobias Stephan (GE Servette) et Martin Gerber (Atlant Mytischi, KHL), suite au départ de Leonardo Genoni. Nous avons contacté le portier des Lakers de Rapperswil, alors qu?il se rendait à Kreuzlingen. Interview.
- Daniel, quel est votre sentiment, à l?heure de débuter cette compétition mondiale?
- Je suis vraiment content de faire partie de l?équipe. Pour moi, c?est toujours un honneur de porter le maillot de l?équipe nationale, ce que j?ai pu faire plusieurs fois durant cette période de préparation.
- Quel sera votre objectif personnel sur place?
- Honnêtement, c?est encore vague, car tant que la sélection définitive n?est pas confirmée, les rôles de chacun ne seront pas établis. Mais je sais que tant Gerber que Stephan sont d?excellents gardiens et ont déjà goûté à la NHL. La possibilité d?être 3e gardien et de rester dans les gradins existe, mais je vais faire de mon mieux pour prouver mon utilité au coach et j?espère avoir un rôle actif en Allemagne. Et dans le cas contraire, je respecterai sa décision.
- Et quel sera l?objectif de l?équipe?
- Le but est d?atteindre les quarts de finale, ce qui permettrait de maintenir la Suisse dans le top 8 du classement international. Ensuite, comme ce sont des matchs à élimination directe, tout est possible pour voir éventuellement plus loin?
- Que pensez-vous des nombreux forfaits enregistrés par Simpson?
- Goran Bezina en a parlé sur le plateau des sports de la TSR et son avis est partagé par l?ensemble de l?équipe. Si on peut comprendre qu?un joueur blessé déclare forfait, on peut espérer qu?un homme en forme défende les couleurs de son pays. Mais ceux qui prennent la place d?autres auront à c?ur de prouver que les absents ne manquent pas. Ce qui est aussi mon cas,puisque je ne serai peut-être pas là si Jonas Hiller avait décidé de participer au championnat du monde.
- Jusque-là, comment se sont déroulés les différents camps de préparation de l?équipe?
- Personnellement, je suis très content d?avoir pu prolonger ma saison avec des matchs intenses. J?ai disputé une partie complète contre la Suède et j?ai aussi joué face à la République tchèque, la Slovaquie ou l?Allemagne, avec dans l?ensemble de bonnes performances à la clé. Même si ces équipes n?étaient pas au complet comme nous, ce sont des pays avec de gros réservoirs et c?est toujours intéressant d?évoluer contre de tels joueurs. D?un point de vue général, certains matchs ont été meilleurs que d?autres. Mais il y a eu beaucoup d?essais au niveau des lignes et des systèmes de jeu et tous les joueurs avaient encore la pression d?assurer leur sélection définitive pour l?Allemagne. Mais d?ici à la fin de cette semaine, nous serons prêts et les joueurs se battront pour l?équipe avant de penser à assurer leur place.
- Enfin, quel est votre feeling avec le nouveau sélectionneur, Sean Simpson?
- Même si je le connais moins que Ralph Krueger, je m?entends bien avec lui. Au niveau tactique, on apprend chaque jour de nouveaux schémas. Et pour ce qui est de la méthode, c?est nettement moins militaire qu?avant. Ce qui laisse plus de libertés aux joueurs, mais aussi davantage de responsabilités.