Le destin immobilier staviacois sera spectaculaire

«Les autorités staviacoises ont des responsabilités dans la préparation de l’avenir de la commune et de la région. Elles souhaitent éviter que le désordre immobilier ne s’installe ici» a lancé d’emblée André Losey, vice-syndic de la Cité à la Rose.
Jeudi 27 juin, il a présenté, en compagnie des promoteurs de Gefiswiss et des architectes d’Archicam, l’immense projet qui a pour patronyme L’Habitat de la Prillaz. Dans ce quartier, situé près de la salle éponyme, tous ces partenaires entendent développer par étapes, sur les 100?000?m2 de terrain à disposition, un potentiel de 640 logements en propriété par étage et en location. Un parc public de 18?000?m2 et un parking public d’environ 100?places de parc sont aussi englobés dans ce pantagruélique concept immobilier et urbanistique.
Mais quelle idée a donc piqué la commune pour développer un tel projet? «A titre indicatif, la population du canton a crû de 28% depuis 2000, celle de notre district de 31% et celle de notre commune de 28%, explique André Losey. Pour Estavayer-le-Lac, avec ses 6060 habitants, cela correspond à un besoin régulier moyen de 100 nouveaux appartements par an».
Face à ce manque général de logements, propriétaire de la presque totalité des parcelles, la commune a donc pris les devants. Elle a mis au concours le développement de la zone de la Prillaz et le choix s’est porté sur Gefiswiss et Architram, pour fonder L’Habitat de la Prillaz SA.

Plus grand plan d’aménagement du canton
Pour ce plus grand plan d’aménagement de détail du canton de Fribourg, la commune détient 10% du capital de cette société. En juillet 2012, la participation financière de 1,7 million de francs de la commune a été validée par le Conseil général.
Les 10 hectares ont été divisés en 8 secteurs. Ils seront construits successivement, l’un après l’autre, sur une quinzaine d’années. «Chaque étape fera l’objet d’une décision spécifique aussitôt que les appartements ou les immeubles de l’étape précédente auront été vendus», précise le vice-syndic.
Le plan d’aménagement de détail est sous toit, après six mois de travail pour les ingénieurs, paysagistes, architectes, urbanistes, spécialistes de la mobilité et de l’environnement, entre autres. Le PAD est actuellement déposé au canton pour examen préalable. Dès la réponse attendue avec confiance par les promoteurs, le projet sera ensuite mis à l’enquête. L’Habitat de la Prillaz déposera ensuite une demande de permis de construire pour les deux premiers secteurs C1 et C2 d’abord. Cela représente la construction de 13 bâtiments pour environ 200 appartements. Les travaux pourraient alors débuter au printemps 2014 et les premiers logements mis à disposition à fin 2015.

Des places de travail
En attendant, pour éviter qu’Estavayer-le-Lac ne devienne une cité-dortoir, les autorités ont pris les devants en mandatant une société pour développer notamment la zone industrielle des Marais. «Notre souci c’est aussi de trouver des places de travail pour les habitants, grâce à des entreprises génératrices d’emplois», conclut André Losey.
Et puis un autre projet devrait aussi voir le jour dans le même quartier, avec le déplacement des terrains de sport à la route de Tousvents.