La réalisatrice payernoise Jacqueline Veuve est décédée
Le cinéma vaudois est en deuil. La réalisatrice Jacqueline Veuve est décédée jeudi des suites d'une longue maladie, selon le site de la RTS. Elle était née en 1930 à Payerne.
Elle avait reçu le 23 mars dernier le Prix d'honneur pour l'ensemble de sa carrière dans le cadre du Prix du cinéma suisse 2013. «Ses films comptent parmi les chroniques les plus significatives de notre époque», avait estimé l'Office fédéral de la culture.
Jacqueline Veuve avait commencé sa carrière par une formation de documentaliste à Genève. Dans les années 1950, elle avait travaillé au Musée de l'homme à Paris.
Dans les années 1970, elle avait réalisé des courts-métrages au «Massachussets Institute of Technology», sous la direction de Richard Leacock, le représentant du «Direct Cinema».
La cinéaste était une «chroniqueuse du quotidien», l'homme et son travail, les artisans et la vie à la campagne étant des thèmes récurrents dans sa filmographie. Les films «Jour de marché» (2002), «Chronique vigneronne» (1999), ou encore «Chronique paysanne en Gruyère» (1990) en sont de bons exemples.
Hommages de la profession
Née en 1930 à Payerne, Jacqueline Veuve a été la première réalisatrice de Suisse romande. «C’était l’une des documentaristes suisses et romandes importantes. C’était une femme et il n’y en avait pas beaucoup à l’époque. Elle a notamment travaillé avec le Français Jean Rouch. C’était une amie», a déclaré Freddy Buache, ancien directeur de la Cinémathèque suisse à Lausanne. Le réalisateur Lionel Baier, qui fut son assistant, souligne aussi le «courage» qu’il a fallu à Jacqueline Veuve «pour faire une telle carrière». Il salue «une grande réalisatrice», qui «a raconté pendant 30 ans le quotidien des artisans de ce pays». (24 h)