L’accueil parascolaire est relancé

Le soulagement était palpable, mercredi 19 juin dernier à Moudon, à l’heure de l’apéro, après la séance du Conseil intercommunal de l’Association du réseau d’accueil de jour Broye-Vully (ARAJ Broye-Vully). Tout sourire, le président de l’association, le municipal payernois Jacques Henchoz savourait le premier pas tangible vers la création de structures d’accueil parascolaire obtenu à l’unanimité des délégués présents.

Bien préparé
Cette fois, rien n’avait été laissé au hasard et le comité directeur de l’ARAJ n’avait pas ménagé sa peine pour préparer le terrain. Une séance d’information, organisée en mars dernier, avait permis de poser les enjeux et les responsabilités des collectivités publiques en la matière.
Mais elle avait aussi permis de bien relever la latitude laissée à chaque commune de créer ou non une structure en fonction des besoins de sa population en passant par le groupement scolaire dont elle fait partie. Puis, les délégués des communes auprès de l’ARAJ Broye-Vully avaient disposé d’assez de temps pour répercuter l’information et permettre aux communes de les mandater clairement. Dans ces conditions, le résultat clair et net obtenu à Moudon est un grand pas en avant.

Forte demande
Durant cette période transitoire, certaines communes ou groupements scolaires ont ainsi pu mesurer la demande en s’adressant directement aux parents des enfants scolarisés dans leurs établissements.
C’est ainsi que, sans surprise, du côté de Lucens et de Moudon, qui connaissent un important développement démographique essentiellement constitué de pendulaires travaillant sur la région lausannoise, il appert que la mise sur pied d’un accueil parascolaire est plébiscitée. 90% des nouveaux arrivants, l’appellent de leurs vœux, alors que du côté des «anciens» habitants de la région ou encore des habitants des petites communes, la demande est nettement moins forte. Du côté de Lucens, on s’est donc fixé le but d’offrir une structure dès la rentrée 2014, alors que la plupart des autres projets arriveront à maturation pour la rentrée 2015.
Quoi qu’il en soit, le OK du Conseil intercommunal va permettre au comité directeur de l’ARAJ d’aller de l’avant dans ce dossier. Jacques Henchoz a souligné que le groupe de travail, qui avait été mis en veilleuse après un premier refus des délégués, va être réactivé. Chaque association scolaire y sera représentée par un délégué dès le départ des travaux. Il s’agit d’impliquer toutes les parties et de leur permettre de bénéficier des idées, des solutions, des uns et des autres, pour parvenir aux meilleures solutions pour chacun.
Les principes approuvés en adoptant les modifications des statuts de l’ARAJ Broye-Vully, donnent les clés aux communes qui choisissent d’offrir et de financer l’accueil parascolaire dans le périmètre et par le biais de l’Association scolaire dont elles font partie, à savoir AISMLE (Moudon-Lucens et environs), ASIEGE (Granges et environs), ASIPE (Payerne et environs) et ASIA (Avenches et environs). Ce sont ces associations qui déterminent les besoins, l’implantation, la capacité et comment la couverture du déficit de la structure sera répartie entre les communes membres.
De son côté, l’ARAJ établit la politique tarifaire conformément aux exigences de la loi. Elle calcule le revenu déterminant des parents, établit les contrats, facture les frais aux parents. Elle encaisse les subventions cantonales et les participations des associations scolaires et finance le fonctionnement des structures. C’est aussi l’ARAJ qui contrôle le fonctionnement financier des structures, soit la tenue du budget et leurs comptes.
On peut noter que l’ARAJ propose une facturation par tranche d’accueil (matin, midi, après-midi) qui doit permettre une transparence des coûts. Les repas seront facturés aux parents sans subvention. Le but est d’arriver à une participation des parents à hauteur de 50% des coûts engendrés.
Aujourd’hui, la balle est dans le camp des communes et des groupements scolaires qui sont habilités à lancer des projets avec le soutien de l’ARAJ.

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