Escale staviacoise pour le carnaval
FESTIF - L'arrivée du charivari d'Estavayer-le-Lac ce week-end marque l'ouverture de la saison carnavalesque broyarde. Les Staviacois ont remis la fête au centre de leur cité, tandis que la Guggen locale dévoilera ses nouveaux atours dimanche.
Recentré, c’est le mot qui convient à la 31e?édition du carnaval staviacois. Du vendredi 1er au dimanche 3 février, la fête païenne se déroulera au cœur de la Cité à la Rose, avec deux ports d’attache donnés par la Socarest, la place des Bastians, avec une cantine agrandie et la tour des Dominicaines. C’est là que réside la grande nouveauté. Ce lieu était autrefois déjà utilisé pour le carnaval il y a fort longtemps. La Socarest y est revenue ces deux dernières années pour la pendaison de la perche. A cette entrée de ville, les organisateurs dresseront, devant la tour, une petite cantine avec ses animations diverses.
Vendredi, l’ouverture du carnaval s’annonce aussi avec son lot de nouveautés. La nomination des comte, comtesse, princesse et prince aura lieu sous cantine, de même que la remise des clés et la capture des autorités qui se fera de façon plus théâtrale, promet-on.
Les enfants le samedi au lieu du dimanche
Rocade importante aussi concernant les deux cortèges du carnaval staviacois. Les écoliers paraderont le samedi après-midi au lieu du dimanche. Tandis que les chars défileront eux le dimanche après-midi, en remplacement du cortège nocturne qui se déroulait le samedi soir. Ce changement a été voulu par le nouveau comité, présidé par Nicolas Bally.
Pour revenir au samedi, l’après-midi se terminera par la traditionnelle course de ski humoristique. En soirée, les Guggen et les masqués arpenteront les rues pavées pour une nuit de folie.
Dimanche matin, la journée débutera avec l’apéritif offert par la commune. La Staviacouac, Guggenmusik locale forte de 51 musiciens, qui fête son quart de siècle cette année, présentera son nouveau costume qu’elle étrennera lors du cortège dominical. «Les couleurs vont totalement changer», indique timidement le président de la «Couac», Fabrice Fornerod, qui ne veut pas dévoiler le pot aux roses.
Le Barboutzet, pas forcément à l’eau de rose
Il sera déjà temps de mettre un terme au charivari en boutant le feu à l’emblématique perche sur la place du Casino. La clé de la Cité à la Rose sera alors rendue au syndic et à ses conseillers communaux, sous la cantine des Bastians. Autorités qui, d’ailleurs, en prennent pour leur grade dans le journal de carnaval Le Barboutzet. Sorti de presse en début de semaine, l’organe satirique dans son habit fuchsia revient sur les hauts faits de l’actualité locale et régionale en 36 pages un rien caustiques. Les rédacteurs n’y vont pas par quatre chemins et il ne faut pas forcément s’attendre à des histoires à l’eau de rose…