Betteraves, l’année de tous les dangers

Cette année 2018 aura été l’annus horribilis de la betterave sucrière en Suisse. Dans un marché déjà extrêmement tendu à cause, notamment, de la surproduction de la concurrence étrangère, la nature ne lui aura rien épargné. Maladies, parasites, sécheresse auront abouti à une production locale en chute libre et des teneurs en sucre qui s’annoncent médiocres.
«Cette année est catastrophique pour la production de betteraves à sucre», avertit Basile Cornamusaz, responsable du bureau romand du Centre betteravier suisse (CBS). «Les conditions climatiques, avec une longue période de soleil, des températures élevées et le manque de précipitations, ont restreint le potentiel de croissance des plants. Ce stress hydrique a eu pour conséquence de diminuer le rendement d’au moins 30%», déplore-t-il encore.
Ce réchauffement climatique et le déficit en eau, qui ont affaibli les plantes, les ont rendues particulièrement sensibles à de nombreux ravageurs. «Cette situation a favorisé, notamment, l’apparition d’une nouvelle maladie, amenée par la cicadelle, un insecte qui transporte une bactérie qui perturbe l’assimilation du sucre.» Cette affection, apparue dans la région l’an dernier, porte le nom révélateur de syndrome des basses richesses. «Quand les champs sont atteints, les feuilles tournent au jaune vif», décrit le responsable. (...)

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